Jo était bien sagement assit dans son siège à la place A2 de l'avion en partance pour l'Amérique, atterrissage à l'aéroport international de San Francisco. Il portait autour du cou, un pendentif indiquant qu'il devait être prit en charge dès son arrivée associé à une carte et l'itinéraire précis qui traçait tout le parcour qu'il devait accomplir jusqu'à son retour chez lui. Ainsi une hôtesse prenait soin de lui, elle vint à plusieurs reprises le rassurer et lui apporter de la boisson. Une fois l'avion atterrit, Jo embarqua dans une navette allant de la plateforme de correspondance de San Mateo jusqu'à San Francisco. Prit en charge par un homme assez robuste et quelque peu pressé, le petit garçon ne pouvait imaginer qu'il se trouvait sur un autre continent, qu'il avait quitté l'Angleterre et qu'il était pour la première fois aussi loin de ses parents. Les yeux plein de gaité, l'enfant était collé à la vitre du bus poussant des "wouahhh!" et des "Ohhhh!" à certains moments. Une fois à San Francisco, une dame prit le relai et le grincheux le quitta avec empressement. Quelques rues en voiture et voilà qu'ils se trouvaient devant le cabinet du docteur Parkinson. Apparemment habituée à assister des enfants, la jeune femme qui se trouvait auprès de Jo lui parlait gentiment et avec toute l'attention qu'elle pouvait lui donner. C'est dans un esprit confiant que le petit garçon poussa la porte précédé de son assistante.
Une fois à l'intérieur une odeur de parfum de vieille dame mêlé à l'arôme des plantes qui se trouvaient un peu partout envahissaient la pièce: Une salle d'attente. L'assistante s'assit sur un des canapés vert qui se trouvaient là et tendit la main à Jo pour qu'il vienne la rejoindre, elle dit un grand sourire aux lèvres:
"Jo! Tu viens me rejoindre?! Le docteur Parkinson va venir et te recevoir!"
Le jeune garçon hésita cependant, il entendait une voix qui disait
"Je souffre tellement... Dis moi ce que je dois faire! Je ne voulais pas lui faire de mal, je t'assure!"
Jo regarda la salle et les autres patients qui attendaient eux aussi, et après quelques secondes, répondit au mort:
"Je te crois, tu as fait tout ce que tu as pu. Il faut partir maintenant."
L'assistante le regarda avec des yeux ronds et un air vexé figea son visage, elle avait prit cette parole pour elle, tandis qu'elle se leva et attrapa le poignet du garçon en rouspettant:
"Non mais je ne partirait pas, j'ai pour but de t'accompagner alors je le fera jusqu'au bout!"
D'un geste vif et assuré, la jeune femme fit s'assoir Jo et croisa les bras agacée quand la porte s'ouvrit. C'était le docteur Parkinson.