Assise dans un coin de la salle, Lou n’avait même pas pris la peine d’ôter son blouson, les yeux rivés sur un devoir de philosophie qu’elle rédigeait au dernier moment. De toute évidence, elle ne prenait pas vraiment au sérieux cette solution du docteur miracle enfin, en apparence… En réalité le rythme cardiaque de Lou s’était accéléré à partir du moment ou elle était entrée dans cette salle pleine à craquer. A croire que tout San Francisco c’était décider à prendre rendez vous chez le docteur Parkinson… Il lui arrivait de jeter des cous d’œil par-dessus ses bouquins, d’inspecter autour d’elle puis de revenir à sa copie. Le moindre mouvement la faisait cependant sursauter, comme si se que ses parents avait appeler son «problème» ne suffisait pas, il fallait qu’elle commence à développer une parfaite attitude de paranoïaque… ! Se concentrer sur cette maudite question qu’était « Sommes-nous responsables de nos désirs? » lui permettait ainsi d’éviter de penser à tout ces corps qui l’entourais.
*Bon, mon ami Freud, viens à moi…*
Il lui sembla assez juste de convoquer ici l’esprit de ce grand monsieur pour l’aider à rédiger son devoir, malheureusement pour elle, les idées ne vinrent pas en un claquement de doigts. Jouant nerveusement avec son crayon entre les doigts, elle griffonnait quelques phrases par ci par là sans grande conviction jusqu'au moment ou une pression sur son épaule l’a fit sursauter. Pires que ça, elle se redressa d’un bond en reculant, les yeux démentiellement écarquillés, faisant tomber chaises et matériel de cour qu’elle avait posé sur ses genoux, elle remporta pour cet exploit tous les regards d’une salle qui devint silencieuse.
- Excusez moi mademoiselle, mais vous n’aviez pas l’air de m’entendre, le docteur vous attend…
Lou en resta coite, nerveuse, sous le regard inquiet de la secrétaire qui se baissa pour rattraper poliment les affaires laissées au sol de l’adolescente mais…
- Lâchez ça !!
Scanda t’elle violemment, avant d’attraper vivement ses affaires et de contourner la jeune femme éberlué mais sûrement habitué à des cas… Peu banals. Stressé, Lou frotta dans un réflexe inutile son épaule et la simple remémoration de cette main lui décrocha des frissons. Elle eu toute les peines du monde à maîtriser ses émotions, sentant les regards de quelques patients suivre sa course vers le bureau, et surtout sa propre angoisse vis à vis de se qu'il venait de se passer. Le bureau du docteur Parkinson devenait tout d'un cou bien plus sympathique que la précédente salle d'accueil...