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| [Job] A la poursuite de l'héritage | |
| Auteur | Message |
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Miss Pickwick
secrétaire acariâtre
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| Sujet: [Job] A la poursuite de l'héritage Mar 1 Juin - 19:21 | |
| Le bateau qui avait conduit Jade, Elie, Moriccio et Yoru jusqu’à Freedoom finit par s’immobiliser à environ 300m des côtes. C’était un navire de pêcheurs qui se rendaient au large des Terres Gêlées pour attraper du saumon bleu, l’un des poissons les plus apprécié à Dreamland qui proliférait dans cette zone. Ils avaient accepté de prolonger un peu leur route jusqu’à la ville-prison, mais pour cela, hors de question que les voyageurs soient logés en première classe ! Ils devaient dormir sur le pont quelque soit la météo, ont été nourrit inévitablement au poisson très mal cuisiné et n’avaient que des accès très restreints aux douches qui ne parvenaient pas à les débarrasser de l’odeur de poisson et de sueur qui les embaumait chaque jour un peu plus. Certains hommes proposaient parfois une nuit de chaleur aux deux filles pour leur épargner les bourrasques froides des nuits en mer, mais ils avaient tous essuyé des refus cinglants qui leur passait l'envie de reproposer leur hospitalité. C’est ainsi qu’au large de Freedoom, le capitaine de la troupe de pêcheur vint à la rencontre des voyageurs qui se levaient à peine. C’était un grand homme de la cinquantaine, bâti comme une armoire à glace, que les années à scruter l’océan contre vent et marée lui avaient laissé des yeux continuellement plissés.
- Je ne m’approcherai pas plus. Vous allez finir à la nage mes amis. Vous voyez la grande maison là-bas ?
Il désigna une demeure qui ressemblait à un vieux manoir du XIXè sciècle. En amont de la plage, ses murs qui devaient être blancs à l’origine étaient marqués de tâches noirâtres, les grilles rouillées du portail étaient misérablement ouvertes sur un jardin en friche depuis plusieurs années sans doute. Le capitaine fit un geste pour que l’un de ses hommes vienne remettre un sac en plastique à Moriccio.
- C’est chez votre employeur. Mettez vos effets personnels que vous ne voulez pas voir trempés là-dedans, et sautez, vite !
Bon gré mal gré, les 4 voyageurs durent obéir et nager jusqu’à la plage dont le sable était teinté d’une inquiétante couleur rouge. Au loin quelque part, les cloches de l’église sonnaient 8h. En s’approchant de la maison, à l’écart du centre-ville, on pouvait quand même apercevoir l’agglomération qui commençait à s’agiter d’un air morne sous le ciel sinistre. Une brise glacée soufflait alors que le soleil semblait avoir oublié cette ile dans sa liste des endroits à réchauffer au petit matin. Frigorifiés, les voyageurs parvinrent donc devant la grande porte de bois du manoir qu’ils avaient aperçut depuis le bateau et sonnèrent. Une femme rondelette à l’air un peu hébété vêtue comme une domestique vint leur ouvrir pour les conduire aux travers de pièces froides richement décorées, jusqu’à une enfant qui lisait un livre énorme dans un des sofas du salon principale. Elle était petite et frêle. Quand on lui annonça que les gens qu’elle attendait étaient présents, elle leva de son pavé ses yeux bleus trop grands pour son visage laiteux, lui donnant un léger ait ahuri. Elle avait de longs cheveux blonds qui tombaient sur ses épaules revêtues d’un chemisier noir qui avait l’air trop grand pour son corps maigre.
- Enchanté, fit-elle d’une petite voix en refermant son ouvrage, je m’appelle Maryweather Tchips. On va vous apporter de quoi vous essuyer.
Ce qui fut aussitôt fait de la part d’un majordome qui jaillit de nulle part armé de 4 serviettes blanches.
- Vous connaissez la particularité de Freedoom ? Chaque jour, à 18h et ce jusqu’aux premières lueurs du jour, les morts sortent du grand cimetière et viennent chasser les Hommes. Ils ne pénètrent pas les bâtiments à condition que toutes les issues soient closes ; mais si vous les croisez dans la rue vous…
Elle semblait hésiter à finir sa phrase, ses grands yeux allant tour à tour de l’un à l’autre des voyageurs.
- Mes parents n’ont pas eut de chance, ils ont été bloqués dehors et n’ont pas put rentrer à temps. Prévoyant, ils avaient mis de coté une énorme partie de leur fortune pour que si ce jour arrive, je puisse la trouver et continuer de subvenir à mes besoins. Le problème est qu’ils étaient un peu paranoïaques… ils avaient peur que quelqu’un d’autre ne me vole ce qui me revient, alors ils ont caché l’argent quelque part en ville, ainsi que des indices destinés à le retrouver. Ils ne m’ont laissé que ces indications. Chacune d'elle donne l'emplacement d'un des indices cachés.
Maryweather tira un papier d’une poche de son chemisier, pour le tendre aux voyageurs.
- Le problème est que ni moi ni mes domestiques n’arrivons à comprendre… et de toute façon, il est hors de question que je m’aventure à l’extérieur. C’est pourquoi j’ai fais appelle à vous. Je vous promets que vous serez très bien payez si vous réussissez, et je vous trouverai un moyen de repartir d’ici.
Un signe de tête de la gamine et sa gouvernante vint apporter à Elie un plan de Freedoom. Les restaurants étaient indiqués par des fourchettes, les tavernes par des choppes de bière, l’église par un clocher, etc…
- Si vous n’avez aucune question, je vous fais raccompagner à l’extérieur et vous commencez dès maintenant. Profitez qu’il fasse jour avant que la sirène ne retentisse. Et… je vous déconseille d’essayer de me voler tout mon héritage !
Quelque chose dans son regard d’enfant indiquait qu’elle avait des moyens à la hauteur de sa menace.
=== Sur le papier il y a ===
Indications :
1. C’est le son de l’orgue qui me rappelle où je suis. Alors je sais qu'il est au-dessus de moi. 2. Le Grand Tavernier m’abrite jour et nuit. Je suis sur le sol. 3. Chez le vieux Roger, SUZY me garde. 4. Je me cache sous le palier du dernier jardin. 5. L’adresse du soleil est : 1D2G1G3D2G1D1D4G3D
Dernière édition par Miss Pickwick le Dim 6 Juin - 1:17, édité 2 fois |
| | | Jade Martins
Troubles dissociatifs du comportement
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Mar 1 Juin - 19:52 | |
| Elles puaient, elles avaient froid, le voyage avait été tout bonnement atroce. Seuls la douleur qui irradiait leur estomac en réponse à la nourriture infâme leur faisait oublier la dureté du pont sur lequel on les avait fait dormir, qu’il pleuve ou qu’il vente. Ça encore ça aurait été supportable, mais le pire avait été les avances vaseuses des marins crasseux, ça c’était trop, Elie s’était donc fait un plaisir de les renvoyer dans leur cabine à coup de pied dans le cul, si je puis m’exprimer ainsi.
L’arrivée à Freedoom ne les contenta pas pour autant, vu le climat accueillant de l’endroit. On se serait cru dans un mauvais remake de film d’horreur ou de jeu vidéo type resident evil, avec ses habitants blafards et l’état déplorable de leurs habitations envahies par la rouille. Et puis cette gosse avait quelque chose de flippant quand on la regardait bien, peut-être même qu’elle n’était même pas humaine. On était à Dreamland après tout non ? Tout était possible.
Elie se saisit de la carte que la gouvernante de sa jeune employeuse lui avait tendu et l’examina attentivement. C’était une carte tout ce qu’il y avait de classique, par les trucs qu’on trouvait dans certaines villes du pays des rêves. Ca lui changerait des cartes fluorescentes de Kephren…
Jade qui s’était saisit de la feuille d’indice se séchait les cheveux d’une main avec la serviette en tenant le papier de l’autre, les sourcils froncés. Ca ressemblait à des indications de chasse au trésor, bizarre de recourir à te tels moyens pour conserver leur héritage à l’abris des importuns. Surtout qu’avec des stratagèmes pareils leur fille risquait de pouvoir faire une croix sur sa fortune. De tels idiots, pas étonnant qu’ils aient fini par se faire avoir par la troupe de morts-vivants qui effrayaient la populace.
- C’est tout ce que vous avez ? Demanda Jay en secouant négligemment la feuille.
Vu le regard que lui lança la petite c’était le cas, la bonne jumelle lâcha donc un soupir en haussant les épaules.
- On s’en contentera…
Après avoir pris congé de leur hôte, les 4 voyageurs sortirent du manoir et se réunirent près du portail pour une petite réunion improvisée. Les jumelles connaissaient Yoru et craignait qu’il ne leur arrache le papier des mains et n’en fasse qu’à sa tête, il fallait donc le briefer bien comme il faut. Quand au grand brun aux lunettes de soleil, Moriccio, elles le connaissaient si peu malgré le voyage en sa compagnie qu’elles préféraient rester prudente et le considérer comme une immature potentiel à l’instar de l’asiatique.
Jade s’était adossé au portail rouillé de la propriété et lu à voix haute les indications qui figurait sur le bout de papier. Une fois cette tâche accomplie elle leva les yeux vers ses camarades pour exprimer sa pensée, après tout elle avait déjà un peu réfléchis de son côté sur la signification du premier point.
- C’est le son de l’orgue qui me rappelle où je suis… je pense qu’il s’agit d’une église, et y’en a justement une sur cette île. La fin est plus floue, mais on comprendra probablement une fois sur place si je n’ai pas mal interprété, donc je propose de commencer par là, ça vous va ?
- Moi ça me va, en plus c’est pas très loin d’ici. Même en cas d’erreur ça nous ferait pas un gros détour.
Car c’était important ça, de ne pas perdre le temps précieux qui leur était offert, surtout s’ils n’avaient que jusqu’à 18h. Ils étaient bien trop jeune pour mourir de la main d’une bande de zombis… pour mourir tout court d’ailleurs.
La mauvaise jumelle ajouta à l’adresse de Yoru, se souvenant de leur dernier boulot en commun qui avait été pour le moins mouvementé :
- Et toi là, Yoru, si tu nous fais un sale coup, que tu te montres agressif, pas coopératif ou quoi que ce soit dans le genre je te jure que ça va mal se passer. C’est un boulot en équipe ok, donc si faut se rouler des galoches à un moment quelconque pour pas se faire trucider évite de nous faire de nouveau ton numéro de jeune vierge effarouchée. |
| | | Moriccio Bonancia
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Dim 6 Juin - 0:04 | |
| Ce voyage, pensait Moriccio, était une vraie croisière ! Il faisait bronzette toute la journée en sirotant un cocktail frais et légèrement alcoolisé, tandis que les membres souriant de l'équipage se jetaient sur lui pour lui proposer service et confort... ou pas. Un temps de chiottes, un grain dru et glacial, des matelots aussi aimables qu'une porte de prison et un capitaine courageux et un brin crevard. Pourquoi les faire dormir sur le pont, par des nuits glaciales, alors qu'ils auraient été tout aussi insignifiant dans un couloir, par terre, mais au moins à l'abri ! Il avait quoi ce fils de canard.
Le voyage se termina dans la flotte glacée du nord. Moriccio ne savait pas nager. Il n'avait jamais appris, et il n'avait jamais été à la piscine. Ce n'est pas inné de savoir nager, et si les nourrissons présentaient quelques prédispositions à la natation, cette époque était depuis bien longtemps révolue pour notre bon vieux poisseux. C'était tout à fait ça, l'expression qui nous venait à l'esprit quand on voyait Moriccio galérer pour garder la tête hors de l'eau, tout en faisant genre "je suis un pro de la natation" : Il nageait comme un poisseux dans l'eau.
Arrivé enfin sur la plage, après qu'il eut cru que son aventure finissait à peine commencée, il cracha ses poumons. Il ne put s'empêcher de faire remarquer aux autres que s'ils n'attrapaient pas la crève, c'est qu'ils n'étaient pas humains. Enfin, en parlant d'humanité, le trentenaire ne put s'empêcher de toiser Yoru. Disons que son look laissait franchement à désirer... aucune classe, franchement. Enfin, la classe ou pas, ils étaient tous trempés jusqu'aux os.
Le boulot commençait franchement mal. Moriccio écouta attentivement la sale gosse approfondir le contenu des travaux à faire. Orpheline, elle n'attirait pas sa pitié, il y avait quelque chose chez elle de pas normal, de pas... enfantin. Et puis sa réflexion sur une éventuelle trahison...
*Si tu veux un conseil, surveille ton jardinier, il aura ta peau avant nous...*
"Si je peux faire une remarque, la prochaine fois que vous faites venir des employés chez vous, assurez vous que le transporteur ne les expose pas à une pneumonie sévère. Enfin... je dis ça, mais si vous voulez que le boulot soit fait en temps et en heure..."
Réflexion inutile au possible, mais qu'il tenait à dire. Franchement, on ne se foutait pas de la gueule du monde ! Après s'être fait entendre, il suivit les trois jeunes gens dans la cour pour se concerter. Jade énonçait le point de départ de la chasse au trésors.
C’est le son de l’orgue qui me rappelle où je suis. Alors je sais qu'il est au-dessus de moi.
"Bien sûr, une église. Et dieu celui qui est dessus de lui..."
Approuva Moriccio en lançant un clin d'oeil de la classe à Jade. Pourtant un détail le chiffonnait sérieusement. Depuis quand Jesus Christ (ou un autre crétin du genre) était vénéré à DreamLand ? Il n'avait encore jamais vu la moindre trace de religion à part la vénération aux gardiens des tours...
Après la remontrance d'Elie à Yoru, ils prirent le chemin qui menait à ce que la carte indiquait comme une Eglise. Une église de quoi en revanche, on ne savait pas. Elle avait l'allure classique d'une cathédrale gothique. La pierre vielle était noircie par la saleté, les vitraux étaient poussiéreux, une odeur de vieux exhalait de l'immense porte d'entrée.
"Faudrait aérer un peu... Ils ont le temps après tout, jusqu'à 18 heures. D'ailleurs, j'ai pas trop compris, y'a quoi après 18 heures ? Et puis bon. On est à l'église et puis quoi ? On est censé trouvé quoi ? On va fouiller de fond en comble le bâtiment, nones comprises pour... ? Trouver un bout de papier ?"
Moriccio poussa une des lourdes portes. Un ambiance malsaine s'échappa de l'ouverture. Le jeune adulte frissonna : A coup sûr, dans l'obscurité, le canard l'espionnait. |
| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Mer 9 Juin - 15:12 | |
| *Mais qu’est-ce que j’fous laa.. -__-*
Encore un bateau, cette fois-ci de pêcheur ! Chouette, du poisson partout, l’odeur immonde qui ne les lâchait pas, le confort inexistant, le froid, la faim… Ils avaient décidé de les tuer avant de commencer le job ou quoi ? C’était peu dire ! Pour couronner le tout, il fallait finir à la nage ! Tous à l’eau allez hop, pour 200 mètres de nage dans une eau glacé. Une fois sur la plage, Yoru essora son débardeur puis ce une fois remit, il croisa le regard de l’autre mec avec lui qui le dévisageait de haut en bas. Il avait envie de lui dire « Quoi, t’as un problème, regardes tes pompes mec ! ». Mais il laissa couler. En parlant de pompe, le sable était rouge par endroit, du sang ? A cette idée, l’asiatique eu un frisson dans le dos :
-Où est-ce qu’on est tombé..
Le trio s’avança donc en silence jusqu’au manoir, l’endroit était pas très accueillant, c’était glauque ! L’hypocondriaque grimaça en observant le manoir. A l’entrée un portail rouillé, puis un jardin en friche, tout portait à croire que l’endroit était abandonné depuis des siècles. Une fois entré ils furent accompagné jusqu’à une jeune fille bizarre, effrayante.. Les dés étaient lancés, ils avaient en gros jusqu’à 18h avant.. de mourir ! C’était évident !
L’asiatique se rapprocha de Jade pour lire au dessus de son épaule :
*C’est le son de l’orgue qui me rappelle où je suis. Alors je sais qu'il est au-dessus de moi.*
La méchante jumelle lui lança alors tout un tas de menaces aussi inutiles les unes que les autres. Un sourire en coin se dessina sur le visage de Yoru qui haussa un sourcil méprisant. Elle n’avait pas changé en fin de compte, toujours aussi immature, elle ne valait pas mieux que lui. Il ne dit rien. Après une bonne marche ils se retrouvèrent devant l’église. Un bâtiment sombre, du style gothique, qui sentait le renfermé une fois à l’intérieur. Yoru n’était jamais entré dans une église, il regarda tout autour de lui et souffla :
-Putain c’est balèze quand même..
Puis il parcouru l’allée principale jusqu’à l’autel, l’orgue se trouvait derrière, imposant, sombre et massif. L’asiatique se mit alors à réfléchir à l’énigme en parcourant délicatement les touches des doigts. Il avait le regard dans le vide et il lança :
- Qui c’est ce « il » ? Attend c’est bien l’indice qui parle.. Pour que l’orgue fasse un son, il faut..
L’asiatique se stoppa et s’assit précipitamment à la place de l’organiste. Il réfléchit alors à haute voix:
-C’est le son de l’orgue qui me rappelle où je suis. Alors je sais qu’il est au dessus de moi… c’est l’indice qui parle, le « ils » c’est celui qui fait le son, c’est l’organiste, et s’il fait du son c’est qu’il est assit à ma place.. Ça veut dire..
L’asiatique passa sa main sous son siège et sentit un bout de papier lui effleurer la main, il s’en saisit et s’approcha des autres la main levée :
-Sous le siège !
Il tendit sa trouvaille a qui voudrai la prendre. |
| | | Jade Martins
Troubles dissociatifs du comportement
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Ven 11 Juin - 15:38 | |
| Aux menaces d'Elie l'asiatique n'avait répondu que par un horripilant sourire qui donna à la mauvaise jumelle d'envie de lui arracher ses petits yeux porcins et de les lui faire bouffer. Pendant ce temps Jade essayait de ne pas prêter attention à l'étrange clin d'œil de Moriccio, un trentenaire avec un look de byker rebelle. C'était probablement pour lui faire comprendre qu'il arrivait à la même conclusion qu'elle concernant l'église mais c'était juste totalement déstabilisant. On aurait dit un effort volontaire pour être classe et du coup ça ne l'était plus tellement.
Ils se mirent en route avant qu'El' se mette en tête d'étrangler Yoru avec ses boyaux, et rejoignirent l'eglise sans trop de mal. Le bâtiment gothique était lugubre à souhait et n'avait du dû être entretenue depuis de longues, trop longues années. Une chance qu'aucun d'eux ne soit asthmatique car avec la couche de poussière qui régnait en maitre ici un malade aurait tôt fait de faire une crise. C'était d'ailleurs un vrai miracle que le hypocondriaque se mouve avec tant de facilité dans un environnement qui n'avait pas vu l'ombre d'un désinfectant depuis des lustres. Il semblait presque avoir oublié sa maladie (n'est-ce pas ? -_-') et Elie se mit un point d'honneur à la lui rappeler.
C'était une petite vengeance, c'était mesquin mais tellement bon !
Oubliant toute recherche elle suivit tranquillement l'asiatique qui finit par brandir un bout de papier avec le sourire du gosse découvrant une pièce sous son oreiller le matin après avoir laissé une dent le soir précédent. La brunette déjà tout près afficha un sourire qui ne présageait rien de bon et murmura à l'adresse de Yoru :
- Hey, mais c'est que tu te sers de ta tête parfois ! Mais le plus étonnant c'est quand même que tu ais oser tout tripoter alors que chaque parcelle de la surface de tout ce qui se trouve dans cette pièce est probablement envahie de microbe. D'ailleurs avec les morts qui trainent dans le coin va savoir les saloperie que t'as chopé en faisant ça... j'trouve ça comique, franchement !
Jade pendant ce temps était restée figée à l'entrée de l'église et ne bougeait pas d'un poil. Sa seule action à proprement parlé avait été de répondre à Moriccio :
- Je pense oui, de toute manière toute cette histoire est louche. C'est comme nous demander de trouver un point d'eau avec une baguette de sourcier en plein désert.
Tout était trop sombre, trop glauque, trop lugubre. Les statues qui hantaient le lieu n'avait rien du christ, n'avaient même pour certaines rien d'humain. On se serait cru dans une galerie des horreurs et l'adolescente ne pouvait s'empêcher de se dire qu'une des statues n'en étaient peut-être pas une, et qu'elle risquait une mort douloureuse en suivant ses collègues. Heureusement Yoru lui avait épargné la peine de vaincre sa peur, elle sortit donc instamment de l'édifice pour réfléchir au prochain indice en attendant que l'hypocondriaque et son double ait finit de se chercher querelle.
- Bon, alors le prochain indice dit quoi déjà... souffla-t-elle pour elle même.
Le grand tavernier m'abrite jour et nuit. Je suis sur le sol. Bon, étant donné les information données par la carte, le grand tavernier correspondait peut-être à la plus importante des tavernes de la ville... ou à son tenancier d'ailleurs. Dans tous les cas la fin de l'énigme semblait plus claire. L'indice devait se trouver à même le sol, gravé sur le plancher, où écrit dans le carrelage... ils verraient bien une fois sur place. Enfin c'était comme même ridicule de faire appel à de parfait étrangers pour régler ce problème. Ils ne connaissaient rien de la ville et devaient partir de vagues suppositions non avérées pour trouver la solution.
Elle jeta un nouveau coup d'œil au passage au troisième indice et secoua la tête de dépit. Celui là était tout bonnement incompréhensible. On aurait dit qu'il parlait d'un vieux et de son chien, et seul un miracle leur permettrait de trouver quoi que ce soit avec si peu. Ils n'auraient plus qu'à retourner en temps voulu chez leur employeur pour poser quelques questions tout en profitant de l'occasion pour manger un peu.
A cette pensée l'estomac de la bonne jumelle gargouilla bruyamment, lui tirant un soupir. Pitié que ces deux idiots fassent vite ! Et s'ils en venaient à s'entretuer le lieu était bien choisi, on serait déjà près pour l'enterrement... |
| | | Miss Pickwick
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Ven 11 Juin - 23:04 | |
| En effet, la grande église n'était en rien dédiée au Christ du monde réel, mais à diverses divinités locales. La grande horloge de la façade indiquait désormais 8:48.
Sur le vieux morceau de papier que tenait Yoru, un fin trait d'encre noire vieillie traçait les mots suivants : "Je suis la demeure".
[HJ : je rappelle au cas où que chacune des indications amènent à un bout de l'indice qui révèle où se trouve le magot. Donc l'indication 1 à révélé le premier morceau...etc] |
| | | Moriccio Bonancia
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Jeu 1 Juil - 12:40 | |
| [HRP : C'est tout pour le message de Pickwick ?]
Bon bon, Moriccio s'était planté. Il avait fait une mauvaise interprétation de l'indice, ce dernier étant dédié aux musicos. Au final, il ne servait à rien de se creuser la tête :
"Bah la prochaine fois, on fait comme lui, on retourne le bâtiment, on finira bien par tomber sur l'indice."
La résolution de cette énigme apportait son lot de mal de crâne : Je suis la demeure... C'est bien... voilà quoi...
Bon, on pouvait passer au numéro deux donc, ça disait quoi ? Le Grand Tavernier m’abrite jour et nuit. Je suis sur le sol. Bien, alors le grand Tavernier... Dans une taverne à la rigueur ? Enfin quoi d'autre pouvait correspondre... Mais Moriccio ne voulait plus s'exprimer comme ça, il ne voulait plus prendre le risque de se tromper. Et se tromper, c'était pas la classe.
Il regardait Elie et Yoru se rentrer dans le gras, et Jade qui les attendait impatiemment. Bien... Il sortit de cet endroit malsain à l'air chargé de poussière, seul, regardant le ciel gris qui s'assombrissait déjà. Sur la place de l'église, des gens marchaient profil bas. Moriccio avança lentement et interpella une personne. Une petite vieille leva la tête et dégagea de son foulard rose pour regarder l'importun. Elle fit une grimace et émit un petit cri d'effroi avant d'accélérer le rythme de sa marche pour s'enfuir, le caddie grinçant.
Il ne sut quoi dire... Que voulait dire cette réaction ? Il se passa la main sur le visage voir détecter la moindre anomalie... non, vraiment, il avait l'air normal. Il se retourna vers l'entrée de l'église, la porte entrouverte donnant sur l'obscurité. Bon... C'aurait été Yoru, il aurait compris cette frayeur, mais là...
Il retenta l'expérience, cette fois-ci en se plantant devant la personne.
"Bonjour ! Le grand Tavernier, ça vous dit quelque chose ? Où est la taverne, vous savez ?"
La personne leva les yeux, ronds et effarés
"Aaaaaah aaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! -'Tain mais quoi bordel !"
Rugit-il alors que la seconde personne prenait la fuite. Bon, y'avait plus qu'à consulter la carte. Mais il n'y avait pas qu'une seule taverne dans une ville, il y en avait plusieurs. Ou alors le grand tavernier se référait au gérant de la taverne principale, ou la plus importante. Bref, il retourna vers Jade.
"Bon, on peut y aller maintenant ? Et au passage, je vous paye à grailler dans la taverne qu'on aura trouvé."
Il allait rajouter "sauf toi Yoru" mais bon, il n'était pas vache. Et puis il avait trouvé le premier indice. |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Dim 11 Juil - 15:54 | |
| Jade observa les yeux ronds le petit manège de Moriccio en quête de renseignements. A chaque fois qu’il adressait la parole à quelqu’un cette personne fuyait en poussant des cris comme s’il avait commis la pire infamie. De dépit l’homme revint vers elle pour lui proposer de manger ce qu’elle accepta avec joie, même s’ils auraient tout aussi bien pu retourner auprès de leur employeur pour le faire gratuitement, et dieu seul savait combien ce genre d’idée plaisait à son double. Mais bon si Mr canard se proposait si gentiment d’offrir le repas ça conviendrait probablement à tout le monde, elle adressa donc un sourire sincère à Moriccio tout en lui répondant :
- Avec plaisir, je déteste cet endroit et je meurs de faim. Je tuerais pour un hamburger. Mais je ne sais pas s’ils t’ont entendu… ils sont tellement… eux.
La bonne jumelle jeta à travers l’embrasure de la porte un regard de dépit au duo que formait Yoru et Elie dans l’obscurité de l’église. Bon ils ne s’étaient pas tués, et c’était déjà un bon début. Elle se mit les mains en porte voix et leur cria depuis l’entrée, sa voix résonnant dans l’espace vide du lieu saint :
- Bon on y va hein ! Si vous vous dépêchez pas on part sans vous !
Jade ne sut jamais si c’était sa remarque qui poussa les deux vindicatifs à rentrer leurs griffes et sortir de là mais le fait est qu’ils le firent, le quatuor enfin réuni sur le parvis de l’église. Elie toujours avec son air mesquin sur le visage tira la carte de sa poche et se mit en tête de repérer le chemin à parcourir pour rejoindre la plus grande taverne qui se situait au centre de la ville. Le chemin était relativement simple, quoique long, et la troupe se mit donc en route sans trop tarder.
Les rues étaient désertes malgré les neufs heures du matin qui venait de sonner dans leur dos, au son des cloches. Le peu d’habitants déambulant dans les rues semblaient prendre peur et se cacher à leur approche, comme s’ils étaient des sortes de pestiférés dont la vue seul suffisait à vous faire mourir dans les pires souffrances. C’était à se demander comment des gens vivants dans un cadre aussi glauque et lugubre pouvait avoir peur de quatre blaireaux à l’air vaguement perdus. Peut-être une coutume locale, allez savoir.
C’est aux alentours de 9h 10 qu’ils poussèrent la porte de la taverne qui semblait aussi sale et décrépite que le reste de la ville. Les rares clients dispersés dans la salle était tous plus louches les uns que les autres, tout comme le tavernier qui n’inspirait aucune confiance, tout comme la couleur des verres qu’il remplissait, trop marronâtre pour être honnête.
Elie s’avança malgré tout jusqu’au comptoir avant de s’éclaircir la gorge et de lâcher de but en blanc :
- Bon, j’aimerais savoir si les mots « le grand tavernier m’abrite jour et nuit. Je suis sur le sol. » vous disent quelque chose. Parce qu’on est là pour un boulot mais que leur bordel d’énigme est loin d’être clair vous voyez et…
Elle fut interrompu par un coup de coude traitre dans les côtes que lui offrit généreusement Jade dont l’expression faciale ne montrait que trop qu’elle voulait savoir à quoi jouait son double. La bonne jumelle tira sa copie conforme par le bras, légèrement à l’écart avant de lui souffler, les yeux ronds :
- Tu connais pas le mot « subtilité » ?!
- Pas plus que toi le mot "courage" visiblement, rétorqua El’ en haussant un sourcil. |
| | | Miss Pickwick
secrétaire acariâtre
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Dim 11 Juil - 17:19 | |
| Dans la taverne, un silence relatif se fit quand la petite troupe de voyageur entra. Relatif car si certains leurs jetaient des regards imbibés d’alcool intrigués voire apeurés, d’autres continuaient de parfaitement vivre leur vie en ignorant ce qui se passait autour de plutôt marginal : c’était d’après eux un moyen sûr de survivre. La pièce était plutôt vaste mais clairsemée d’un vide désolant dont les bruissements de murmures qui s’en élevaient était plutôt inquiétants, ou du moins pas rassurants. Sur le plancher de bois poussiéreux se répartissaient plusieurs tables circulaires occupées ou non par des hommes dont les faciès ne donnaient aucunement envie de s’assoir à leur coté pour entamer une discussion. Dans un coin, un vieil homme qui semblait usé comme une vieille corde était assis à un piano délabré et passablement désaccordé sur lequel il jouait des mélodies lentes et sinistres qui auraient donné envie de se suicider à un bisounours. Le musicien portait des lunettes aux verres énormes qui lui grossissaient les yeux jusqu’à lui donner l’air d’un poisson qu’on aurait sorti de l’eau et accroché au dessus de son instrument trônait un petit écriteau qui lui rappelait l’emplacement des notes, histoire que l’amnésie qui rongeait son cerveau ne lui ôte pas en plus la dernière chose à laquelle il tenait. - Spoiler:
En effet, le vieux bonhomme était enfermé seul sur l’ile depuis des années, et la seule compagne qu’il avait eut durant tout ce temps… était ce piano de bois vieilli qu’il ne laissait personne d’autre que lui approcher et encore moins toucher. Quand il voulait éclipser pour aller aux toilettes ou demander un verre, il demandait au grand Geyrare de veiller au grain depuis son poste d’observation derrière sa choppe de bière. Cet individu était une sorte de mastodonte humain dont la présence journalière avait convaincu le pianiste qu’il serait un parfait garde du corps. A l’heure où les 4 voyageurs faisaient irruption dans la pièce, celui-ci somnolait doucement après une bonne quantité de boissons alcoolisées qu’il s’était avalé de bon matin en compagnie d’un ami qui lui, dormait littéralement sur la table. Le barman quand à lui essuyait des verres sensés être propres sans prêter attention aux trainées de crasse que son torchon laissait inévitablement. Il jaugea rapidement Elie d’un œil las cerné qui n’évoquait rien de bon, avant de balayer ses compagnons et de froncer l’un de ses épais sourcils noir. - Vous êtes bien au Grand Tavernier, c’est tout ce que je peux vous dire. Répliqua sa lourde voix bourrue après un instant d’hésitation. Pour le reste, débrouillez vous, mais ne mettez pas de désordre. Ici on n’aime pas les fauteurs de trouble. Il n’avait pas haussé le ton ni pointer un objet menaçant pour illustrer sa remarque, mais le ton sec de sa remarque suffisait à faire comprendre que les voyageurs n’avaient plutôt pas intérêt à se faire remarquer. Sans plus de cérémonie, le barman posa un verre crasseux sur le comptoir avant de le remplir d’une boisson ambrée étrange qui semblait avoir atteint les limites potable de la fermentation. Il reposa sa bouteille et prit son inspiration pour lancer sa voix grave à l’autre bout de la pièce. - Oh L’vieux Ozward ! Ton petit cocktail tonique du matin est prêt !A ces mots, le pianiste cessa sa mélopée glauque et jeta un œil au bodyguard de son piano. Bien qu’il était somnolent, il eut l’air satisfait ; après tout, personne ne s’en était pris à son protégé depuis euh… le jour où un dénommé Philipin avait vomi dessus en voulant s’essayer à une vieille sonate et s’était retrouvé la nuque brisée et offert en pâture aux morts-vivants : on ne rigolait pas avec la propriété privée. Le vieil homme s’approchait lentement d’un pas claudiquant, le dos courbé et les bras pendant tristement. Il fit un geste vague indiquait qu’il se rendait au toilette avant de récupérer son verre et disparut dans une pièce adjacente au bar qu’il fallait peut-être mieux éviter de visiter pour ne pas mourir de syncope devant tant d’atteinte aux conditions d’hygiène. S’apercevant que les voyageurs étaient toujours là, le barman s’insurgea en les fixant un par un. - Bon vous voulez boire ou quoi ? Sinon ne restez pas plantés devant mon bar !Il aurait voulu leur dire que pour s’assoir il fallait payer, mais il fallait se rendre à l’évidence : il y avait bien assez de place pour que les étrangers s’installent sans gêner personne. Et tant qu’il n’avait aucune raison de les jeter dehors, il se devait de respecter un minimum de savoir vivre et d’accueil. |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Mer 4 Aoû - 19:38 | |
| [Moriccio m'a demandé de le faire bouger contre un japonais, donc... voilà lol]
Jade était prête à bouder en rétorquant un truc comme « bien sûr que je sais pas ce que c’est, tu as tout gardé pour toi » mais le barman la coupa dans son élan en répondant à la question d’Elie. Bon au moins ils savaient qu’ils étaient au bon endroit même si l’homme était loin d’être aimable et leur faisait sentir ni plus ni moins que leur petit groupe de fauteurs de troubles devrait se tenir à carreau. Leur tenir de tels propos alors qu’ils venaient juste d’entrer pour poser une malheureuse question avait mit la mauvaise jumelle en rogne, et elle s’évertuait désormais à broyer le bois du bar entre ses doigts tout en fusillant du regard le barman.
Jade de son côté suivait des yeux un petit vieux qui après avoir quitté son piano se dirigeait vers le comptoir avant d’obliquer vers les toilettes avec une gestuelle explicite. L’adolescente pinça les lèvres en s’ordonnant mentalement de ne pas aller faire un tour derrière ce type qui était probablement incontinent. Elle posa ensuite la main sur le bras d’Elie pour la forcer à se reprendre lorsque la voix bourrue de l’homme la fit sursauter.
- Quelle amabilité ! C’est comme ça que vous attirez les clients ?! S’offusqua Jade avant de s’éloigner tout de même, bien vite suivie par El’ à deux doigts de crever les yeux du tenancier.
Moriccio pendant ce temps s’était approché du piano, poussé par une réflexion intelligente se résumant à « c’est peut-être pas le sol mais plutôt la note sol ». Après tout le parquet ne possédait aucune particularité et ce piano que le vioc’ venait de quitter n’était sûrement pas là que pour l’ambiance musicale lugubre. La panneau rappelant à Ozward l’emplacement des notes ne faisait que titiller un peu plus l’esprit du trentenaire qui s’approcha de l’instrument avant d’entendre un bruit de chaise dans son dos.
Le Grand Geyrard, émergeant de son sommeil alcoolisé s’était à moitié levé, l’air menaçant. Le paranocouac recula de quelques pas et l’homme se rassit tout en restant sur la défensive. C’était de plus en plus louche, et pour illustrer tout ça Elie se permit une remarque acerbe à l’intention de Moriccio :
- Attention, je crois qu’il y a un chien de garde. Tu pourrais te faire mordre.
Le mastodonte lui jeta un regard noir mais resta le cul vissé sur sa chaise, sa grosse main se saisissant d’un verre qu’il vida d’un trait. Une idée, peut-être folle, traversa alors l’esprit du trentenaire qui se rapprocha de Geyrard tout en essayant de paraître naturel et cool mais ne réussissant qu’à être ridicule. Lorsqu’il se trouva plus proche du garde que de n’importe qui d’autre il lâcha les mots maudits…
- Coincoin.
Deux syllabes suffirent pour qu’un pied de chaise craque sous le poids de l’imposant postérieur du molosse qui ne s’y attendait pas. Son gros visage déformé par la surprise heurta le coin de la table et l’assomma. Le corps massif tomba au sol dans un fracas de bois et tous les regards se tournèrent vers lui, attendant qu’il se relève. Que ce fut le coup seul ou son effet conjugué à celui de l’alcool, la seule chose de sûre était que le grand Geyrard allait faire un long somme sur le parquet.
La voie libre Moriccio n’eut aucun mal à rejoindre le piano et il se mit à examiner les touches soigneusement mais sans succès pendant qu’Elie restait auprès du colosse à terre, prête à lui filer un nouveau coup sur le crâne si besoin tout en donnant l’impression qu’elle s’inquiétait de son cas. Ce n’était pas le moment de se faire sortir du bar à coup de pied dans le cul. Jade, enfin, restait à côté de Yoru prise d’un rire nerveux devant les regards scrutateurs des clients.
Devant l’instrument le trentenaire commençait sérieusement à se demander s’il ne s’était pas trompé mais, en désespoir de cause il souleva le couvercle du piano… et sourit.
- C'était tout con son énigme !
Sur l’une des cordes était accroché un petit papier qu’il s’empressa d’arracher avant de refermer l’instrument et de tourner les talons. A le voir trifouiller là-dedans ils allaient probablement avoir des ennuis, ce n’était pas le moment de trainer ici ! En moins de temps qu’il ne faut pour le dire ils se retrouvèrent tous dehors, rendant à l’établissement sa tranquillité originelle. La bonne jumelle profita de l’accalmie pour se rapprocher du parano couac et ainsi lire ce qui était écrit sur l’indice durement gagné.
- Alors ça dit quoi ? |
| | | Miss Pickwick
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Sam 7 Aoû - 20:15 | |
| Assis sur son trône dont les odeurs d’urine et d’alcool étaient si fortes qu’il n’y prenait même plus attention, Ozward écoutait d’une oreille intriguée l’agitation qui semblait troubler la tranquillité habituelle du bar à une heure aussi matinale. Il finit bien vite sa commission, passa une eau sale sur ses mains plus par symbolisme qu’autre chose, et regagnait le saloon au moment où les voyageurs disparaissaient en hâte, suivit par les regards de la moitié de la clientèle. Avisant Geyrare affalé au sol, sans prendre le temps de récupérer son verre, le vieux musicien s’avançait en claudiquant jusqu’à surplomber le géant soûl. Il aurait voulu lui mettre un coup de pied, mais il fallait admettre que temps d’effort physique n’était plus de son âge et il se contenta de le houspiller bruyamment :
- Héééé ! Quiiii est-ce qui surveille mon piiiiano quand tu doooors ?!
- Les étrangers ! Lui lança le barman à travers la pièce de sa voix brusque. J’sais pas ce qu’ils lui ont fait mais… y’en a un qui s’est approché et crac !
- Ils sont dangereux…, murmura une autre voix.
- Vous croyez qu’on doit s’en débarrasser ?!
- Moi je pense qu’il vaut mieux les laisser… moi on s’y confronte, et mieux ça ira. Les morts-vivants sont déjà assez problématiques.
- Ils ont touuuuché à mon piano ?
Plus personne ne parlait. Devant le silence de l’assemblée, Ozward grogna en se déplaçant jusqu’à son instrument chéri et découvrit des traces de doigts dans la poussière qui le couvrait, qu’il était certain de ne pas avoir fait lui-même. Ses sourcils se froncèrent sévèrement, tellement en colère que son pauvre cerveaux risquait la rupture d’anévrismes.
- Moooon remontant ! Touuuut de suite !!
La barman leva un sourcil entre exaspération et lassitude en désignant de la tête le verre qu’il avait déjà servit. Le vieux se dirigea vers le bar, encore une fois de sa démarche mal assurée, et avala sa boisson alcoolisée d’un trait, non sans prendre la peine d’essuyer les gouttes qui glissèrent sur son menton fripé
- Caaaa va pas se passer coooomme ça !
=================
A l’extérieur, le quatuor de voyageurs s’éloignait avec leur indice en main. Sur le petit bout de papier qu’avec récupérer Moriccio, il y avait écrit «qui est de terre et de pierres. ». Il n’était pas encore 9 :30, la journée laissait encore le temps de s’atteler à la suite.
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| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Lun 9 Aoû - 14:25 | |
| Yoru venait de trouver l'indice quand Elie, comme à son habitude, se fit un plaisir de lui faire des remarques et de surcroit lui faire peur! C'est vrai qu'il avait négligé ses habitudes mais agir contrairement aurai été prit pour de la fainéantise et il n'était pas la pour rester les bras croisés. On lui avait donné un job, une mission, plus vite ils trouverons les indices, moins ils auront de "chances" de se faire bouffer par d'horribles zombis et enfin il pourra quitter cette bande de c**s et recevoir son argent . Il faisait déjà de nombreux efforts pour changer et ceci, depuis son arrivé, il essayait à son rythme de devenir comme les autres, enfin.. normal quoi, c'était bien le but, non? Et pour le moment il se sentait plutôt bien.. Les remarques d'Elie avaient le don de l'énerver profondément car elles étaient gratuites.. Et il avait aussi remarqué que Moriccio ne l'avait pas à la bonne non plus.. Décidément.. -__- L'asiatique n'aspirait pas à la confiance ni à la sympathie et bien peu de personnes ici pouvaient voir la vrai personnalité de Yoru qu'il cachait derrière une carapace protectrice.. Il n'était pas bien méchant, il suffisait juste de savoir bien regarder.. Mais ça, une fille butée et idiote comme Elie ne pouvait pas comprendre! L'asiatique lança a Elie:
-Ce que tu pense j'en ai réellement rien à foutre tu vois, alors tu pourra dire tout ce que tu veux, je m'en contre fou mais d'une puissance tu peux pas savoir!
Son air méprisant envers la méchante jumelle traduisait son raz le bol. Il ajouta:
-J'ai surement chopé des trucs atroces ouai regarde!
L'asiatique utilisa son pouvoir d'apparence et s'infligea à lui même des maladies de peau. Son visage et ses bras se recouvrèrent de plaques rouges, il fit très mal la comédie:
-Ohh j'ai très peur! Ça te fais quel effet de me dire ça? Tu te sens plus forte? Tu veux me faire peur hein c'est ça!? Regardes! Je me transforme tant que je veux!
De suite sa peau s'estompa et une varicelle apparu. L'asiatique souri et du dos de son index caressa doucement la joue d'Elie avant de partir pile au moment où Jade les appelaient. Au passage, une étrange sensation lui parcouru le dos, il ne se posa pas de questions.. En marche, sa peau repris sa blancheur habituelle comme si rien ne s'était passé. La troupe se dirigea alors vers la grande taverne où Yoru, volontairement à l'écart, observa le manège de ses collègues. Ils s'y prenaient comme des guignols, pas moyen de faire un boulot impeccable, non non, ils avaient besoin de s'amener les gens du village à dos et se faire remarquer.. L'hypocondriaque était plus retissant pour visiter la taverne, il resta donc à l'encadrement de la porte, selon lui, la plupart des maladies étaient colportées par les hommes et ceux la n'avaient pas l'air vraiment tout frais.. Il y avait juste à voir l'état douteux de cet établissement où l'hygiène règlementaire n'existait visiblement pas.. Moriccio s'empara de l'indice comme un voleur et tout le monde se retrouva dehors en un rien de temps, l'asiatique lança au jeune homme d'un air moqueur:
-Coincoin hein? C'est ça ton pouvoir? Pfff c'est nul sérieux.. Il aurai pu arriver quelque chose contre nous.. T'as eu de la chance sur c'coup la.. J'espère pour toi que le pianiste n'a pas décidé de nous faire la peau, en tout cas, vu ses cris, il a pas l'air content!
Le pas de la troupe était pressé pour s'éloigner au plus vite de la taverne quand enfin ils s'arrêtèrent assez loin pour souffler, l'hypocondriaque s'approcha de Moriccio pour lire l'indice, il souffla:
-Je suis la demeure qui est de terre et de pierre.. Euhh la tout de suite j'vois pas c'est trop vague, quelqu'un a une idée? Sinon bah.. on passe vite à l'autre indice qui estt, hum.. Chez le vieux Roger, SUZY me garde.
Après un blanc, Yoru dit:
-Super.. Plutôt que de se barrer en courant comme des voleurs en assommant le barman pour avoir l'indice on aurai pu s'y prendre autrement.. J'sais pas moi, peut-être que quelqu'un dans cette taverne connaissait le vieux Roger.. ou Suzy.. C'est bizarre mais j'ai l'impression que c'est le nom d'un chien.. |
| | | Moriccio Bonancia
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Lun 1 Nov - 23:07 | |
| Fier de son coup d'éclat, ba ouais, il avait résolu l'énigme et avait choppé l'indice avec brio, Moriccio marchait d'un pas assuré avant de faire halte. Il faisait marcher son cerveau à vive allure. *Le premier indice c'était quoi déjà... ah ouais, je suis la demeure.* Il fut interrompu par l'asiatique qui regardait le papier par dessus son épaule. Il le regarda en coin pour voir si l'horrible monstre avait toujours ses maladies de peau et sa varicelle. Non, ouf, parce que franchement c'était dégueu, comment aimait-il faire apparaître un herpès sur ses lèvres pour le loisir. *Bon j'en étais où... ah oui, et le second indice c'est...*
Il fut de nouveau coupé par Yoru, décidément bien bavard mais perspicace. Je suis la demeure qui est de terre et de pierres.
« Parfaitement monsieur-j'ai-un-problème-avec-le-pouvoir-des-autres. Mon coincoin nous a sauvé les miches et... oups. »
A ce moment là, les quelques pigeons qui roucoulaient au dessus d'eux larguèrent les munitions.
« Fais chier tiens ! Fais gaffe, la peste n'est pas très loin. Bon enfin bref, les deux indices réunis me font penser à... un cimetière. Une demeure de pierres et de terre, ça se tient non, la demeure des morts, sous terres, sous leurs stèles. »
Là il réalisa que cette solution n'était pas la plus gaie. Peut-être que les parents avaient emportés leur secret dans leur tombe ? En tout cas, ils ne pouvaient en être certains, autant mener la quête jusqu'au bout et s'atteler au prochain indice qui ne voulait strictement rien dire.
« A votre avis, il y a combien de Roger dans ce patelin pourrave. »
Au moment même où il prononçait ces mots, une vieille mémère encapuchonnée lui lançait des petits cailloux, offusqué par tant de mépris.
« Aille, ouille ! Mais vous êtes cinglée ! -Si t'aime pas ce patelin, t'as qu'à en partir, sale étranger ! -Vieille peau... Hey pendant que vous y êtes, vous connaissez pas un certain Roger, gardé par Suzy ? -Vas te faire foutre ! »
Il la regarda partir avec sa démarche déambulatoire. Il comprenait pourquoi il n'aimait pas les vieux, hargneux ces bêtes là.
Qui pourrait les renseigner ? Qui pouvait bien être ce Roger, et cette Suzy ? A regarder de plus prêt :
« Z'avez remarqué que SUZY est écrit tout en majuscule ? C'est peut-être un objet, pas une personne ? Ou des initiales ? On ferait peut-être mieux de rentrer au QG, pt'êt que machine elle pourra nous renseigner. »
Le doute picota le trentenaire, tout ça était trop étrange. Pourquoi faire venir des étranger pour régler une histoire que seuls les habitants du coin pouvaient résoudre... et encore, car ils avaient résolus deux énigmes sur quatre. Autant dire que n'importe quel abruti aurait fait l'affaire, c'était louche, très louche... |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Lun 8 Nov - 16:06 | |
| - Qui est de terre et de pierres ? On se croirait dans fort boyard avec tout ces bouts de phrase, murmura Jade les sourcils froncés.
Elle recula, cessant de regarder par-dessus l’épaule de Moriccio pour reporter son épaule sur hypocondriaque qui jouait son petit chef d’une manière si horripilante qu’Elie était à deux doigts de se demander si ça ne valait pas le coup de lui arracher les yeux, de le tuer et de finir le boulot à trois. C’était quand même sacrément tentant… Déjà que son numéro de vérolé dans l’église avait atteint des sommets dans le ridicule, il fallait croire que ce petit tenait à avoir sa place dans le Guiness book à la catégorie « mec le plus con et le plus chiant ». Non seulement il ne faisait rien sauf des reproches, mais il faisait des reproches qui n’avaient aucun sens. La mauvaise jumelle se fit d’ailleurs un plaisir de le souligner en affichant un mépris évident.
- Son pouvoir a été bien plus utile que ton inactivité en tout cas. C’est bien beau de faire des reproches quand on est aussi utile qu’une plante verte. Et encore… au moins une plante décore. Sans parler du fait qu’on a pas assommé du tout le barman, y’a juste le mec qui gardait le piano qui est tombé de sa chaise. On a fait quoi là dedans hein ? Rien, que dalle, alors ferme là tu nous pompes l’air.
- Et puis… y’a pas qu’un bar. On peut très bien poser les questions ailleurs, voir à notre patronne. Si ce sont vraiment ses parents qui ont écris ces énigmes il doit bien y avoir quelqu’un dans la maisonnée pour nous renseigner sur Suzy et Roger, ajouta Jade histoire d’en remettre une couche, l’agressivité en moins.
Moriccio se joignit au cœur pour enfoncer un peu plus le clou histoire que Yoru comprenne bien qu’à l’avenir il n’aurait plus qu’à tourner 7 fois sa langue percée dans sa bouche avant de parler, avant d’embrayer sur ce qui les amenait sur cette île de malheur. Ce qu’il disait vis-à-vis des tombes était sensé, mais avec une si petite partie de la solution chercher tout de suite pouvait s’avérer dangereux. Mieux valait ne pas tirer de conclusion hâtive avant d’avoir toutes les pièces du puzzle en main. Au moins sur ce point l’asiatique avait raison. Il fallait se concentrer sur l’indice suivant. Ça n’allait d’ailleurs pas se révéler facile, une mégère s’étant pris de l’étrange lubie de lapider le paranocouac avec tous les petits cailloux qui lui passait sous la main. Vois le trentenaire couiner et se débattre sous les assauts du troisième âge tira un ricanement à Elie qui se contentait de regarder la scène les bras croisés. Malheureusement pour elle la scène se termina rapidement par le départ de la vieille, permettant à Momo de revenir à un sujet bien moins drôle. Jay de son côté sauta sur l’occasion d’en revenir à l’objet de leur présence. Plus vite ils partiraient d’ici mieux ils se porteraient. Elle n’avait vraiment aucune envie de se trouver dehors à la nuit tombée et comptait bien régler tout ça avant.
- Oui, je pense qu’il vaut mieux demander ça à la petite qui nous a engagé, ou à quelqu’un du personnel. Si ses parents savaient de quoi il s’agissait ils doivent en avoir une petite idée eux aussi.
- Et puis j’ai la dalle, soit dit en passant, compléta El’ avec un naturel déconcertant.
Sans attendre de réponse elle tourna les talons, carte en main et prête à revenir à leur point de départ à la fois pour se renseigner et pour casser la croûte. De toutes façons c’était bien connu : on arrivait à rien le ventre vide. Jade ne mit pas longtemps à lui emboiter le pas après un regard d’excuses vers Moriccio et Yoru qui n’avaient dès lors plus d’autre choix que de suivre ou de continuer de leur côté. Ils leur fallut environ 15 bonnes minutes pour sortir du centre ville et rejoindre le vieux manoir lugubre. La mauvaise jumelle sonna à la porte et il fallut un temps infiniment long pour que la bonniche rondelette vienne enfin leur ouvrir tout en affichant un air qui ne voulait dire qu’une chose : « mais qu’est-ce que vous fichez déjà là ?! ». Jade s’occupa de répondre à cette question muette avec un pâle sourire gêné :
- Euh… désolé de revenir si tôt mais on aurait une où deux questions à vous poser vis-à-vis des indices. Et puis étant donné nos estomac vides on se demandait s’il était possible d’avoir de quoi tenir la journée. Après tout il paraît que c’est le sucre qui fait fonctionner le cerveau alors…
Son discours se mua ensuite en murmure inintelligible alors que ses yeux étaient attirés par le bout de ses chaussures comme s’ils étaient aimanté. |
| | | Yoru Nakatomi
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Lun 22 Nov - 3:34 | |
| En quelques minutes Yoru s'en prit plein la gueule de toute part, Moriccio se défendant que son pouvoir avait été utile et Elie défendant le pouvoir de Moriccio.. Décidément l'asiatique n'était pas aimé, mais vraiment pas aimé du tout.. Faut dire aussi qu'il avait une grande gueule mais il assumait parfaitement et ne se privait pas de faire tout les commentaires possible. Peut-être que c'était une passion après tout, être désagréable *w*! Le chieur en personne ne se laissa pas démonter par les remarques de ses compagnons et déjà il lança a chacun d'eux des mots tels que:
-Ouai c'est ça ouai.. Mais qu'est-ce que j'fou la sérieux..
L'idée d'un cimetière fut avancé par Moriccio et Yoru ne trouva ça pas bête après réflexion (oui il lui fallait bien se poser pour réfléchir celui la ^^). Enfin Elie décida avec Jade de revenir sur leur pas, retourner à la demeure de le petite fille.. Tout ça était bien dans la mesure où ils pourraient manger se dit alors l'asiatique pour qui l'estomac avait commencé un concert de bruits manifestant sa faim. C'était la moindre des choses de nourrir ses employés, ils en profiterons pour poser des questions sur ce Roger. En chemin l'asiatique parla tout bas, sa réflexion faite a lui même
-Il a peut-être raison lui... Peut-être était-ce une personne morte... Le vieux Roger qui aurait emporté son secret dans sa tombe.. OU ALORS! La demeure de terre et de pierre c'est la tombe ouai la pierre tombale quoi mais cette pierre elle serait encore chez le croquemort...? C'est peut-être lui le vieux Roger.. Ouaii j'imagine biennnn, le vieux habitué à voir des morts et tout.. encore un truc glauque, on a pas finit dans ce monde.. Et je persiste, Suzy ça doit être le chien du croquemort! >.< ....
Yoru étira sa pensée à haute voix orné de commentaires inutiles pour lui même certes, mais une fois lancé, il ne pouvait plus s'arrêter.. Toujours est-il qu'il le devait lorsque la troupe arriva enfin devant la demeure lugubre de la fillette. Elie sonna et apparu alors la bonne qui ouvra enfin la porte et dit en inclinant la tête:
-Certainement.. Entrez, si vous voulez bien me suivre..
Tous entrèrent et de suite, la servante les emmena en silence dans la salle à manger et restant à la porte elle lança:
-Installez vous! puis disparu précipitamment.
C'était une pièce richement décorée, en son centre une grande table rectangulaire pouvant accueillir une dizaine de personne. Les jeunes gens n'avaient plus qu'a s'assoir et attendre de se faire servir et l'asiatique ne se fit pas prier. La bonne revint quelques minutes plus tard avec un plateau où étaient disposé des tasses assorties à la théière et à la cafetière. Aussi, un panier garni de viennoiseries accompagnait le tout:
-Voilà pour vous.. (Elle posa tout au centre de la table). Je m'en vais prévenir Mademoiselle de votre présence..
Une fois que la bonne avait passé la porte, Yoru lança:
-Ça c'est génial! Je sais pas c'ke vous en pensez mais moi j'ai une faim de loup!
L'asiatique adressa un sourire en coin à Elie, se servit et ajouta:
-Bon restons sérieux un peu.. Qui peux faire un résumé la? Et qui a un truc a dire, une reflexion nouvelle je sais pas.. On est venu pour débattre, non? |
| | | Miss Pickwick
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Lun 22 Nov - 17:50 | |
| Il y avait un peu moins de 2h que les voyageurs fraichement engagés étaient partis mener l’enquête quand Sylvy entendit la sonnette de l’entrée retentir. Elle abandonna la cuisine qu’elle était occupée à ranger pour prendre d’un pas vif et souple pour sa forme rondelette la direction de la porte principale du manoir. Bien qu’elle ne s’attendait pas à les voir revenir si tôt, ce qui dû se sentir dans le regard qu’elle lança au quatuor en ouvrant, ça ne pouvait qu’être eux car la maisonnée recevait rarement – pour ne pas dire jamais – de visite.
Soit, elle avait reçu pour consigne de bien les traiter. La bonne fit donc entrer la petite bande avec politesse pour les conduire dans la salle à manger qui eut jadis servit de salle de réception, avant de leur proposer un plateau de thé, café, et quelques viennoiseries faites maison que n’avaient pas mangé Maryweather.
D’ailleurs, celle-ci lisait toujours dans le salon principale, dans une pose figée qui aurait put faire croire qu’elle faisait semblant, ou qu’elle s’était changée en statue. Pourtant, lorsque sa gouvernante fit irruption avec une petite courbette de politesse, elle leva ses grands yeux bleus avec un léger sourire.
- Tu les as servit ?
- Oui Mademoiselle, mais je suppose qu’ils veulent vous parlez.
L’enfant acquiesça, remit en place un fil rouge fixé à son livre qui lui servait de marque page, puis le posa sur la table basse qui lui faisait face. Avec des mouvements précautionneux, elle se leva, son poids reposant sur sa gauche et épousseta machinalement sa longue jupe noir alors que Sylvy ramassaient ses béquilles posées sur le sol à coté du sofa pour les lui tendre. Maryweather la remercia d’un sourire avant de la suivre.
Comme appelé par un instinct naturel, le grand majordome s'était lui aussi joint au duo féminin que formaient la maitresse des lieux et sa gouvernante. Les béquilles en bois, bien que polies avec finesse claquaient doucement sur le sol, annonçant leur venue avec une régularité digne de l'horloge qui frapperait bientôt les coups de 10h. Maryweahter fit enfin irruption dans la salle à manger, adressant un sourire courtois à ses employés, puis confia ses béquilles à la bonne avant de s'assoir à la table. Elle dégagea son visage pâle d'une mèche blonde importune avant de laisser son regard divaguer d'un voyageur à l'autre.
- Je suis navrée, c'est vrai que j'aurai dû penser à vous proposer un petit déjeuner avant que vous ne commenciez. Mon manque du sens de l'accueil aurait certainement contrit mes parents.
Son sourire s'élargit légèrement, évoquant un amusement mélancolique propre aux gens qui essayent d'adoucir la douleur d'avoir perdu un proche, alors que les visages des domestiques se rembrunirent.
- Est-ce que vous avez progressé ? Je peux vous aider en quelque chose ?
Dernière édition par Miss Pickwick le Jeu 25 Nov - 17:19, édité 1 fois |
| | | Moriccio Bonancia
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Mar 23 Nov - 20:46 | |
| Il faisait encore frais dans cette ville nordique. Le vent salé près de la mer n'arrangeait rien à l'ambiance maussade et morbide qui régnait. Les nuages gris qui masquaient continuellement le soleil auraient filé le cafard à un clown fraîchement diplômé. Moriccio renifla discrètement la goutte qu'il avait au nez, tandis que tout le groupe poireautait devant l'entrée de la bâtisse. La servante rondelette les fit rentrer, non sans un certain dédain. Elle les mena au salon où elle leur servit un panier de viennoiserie. « Avec un p'tit café s'il vou... p.... » Mais elle était déjà repartie. Moriccio attendit que l'asiatique se fut goulument servit, c'est vrai qu'il faisait faim, avant de se saisir d'une ficelle au chocolat. Il mordit dedans et manqua de s'étouffer, elle était sèche. Yoru en appela au groupe pour ce concerter. Le trentenaire lui répondit : « Nop, à l'ouest, rien de nouveau. On ne sait toujours pas comment trouver ce Roger et cette Suzy. Ca pourrait être n'importe qui dans ce bled pourave, y compris le croque-mort, puisque t'y tiens tant. Mais qui est-ce qui aurait bien pu te filer cette idée dans la tête, dieu ? (ou Pickwick ? Niark ) D'ailleurs, c'est pour ça qu'on est revenu, pour poser des quest... » Il atténua ses propos quand Sylvy et sa maîtresse revinrent (sans son café) pour le mea culpa. Oui, vraiment, ses parents se retourneraient dans leur tombe s'ils apprenaient que leur fille était si inhospitalière. Moriccio mordit une nouvelle fois dans la viennoiserie pas fraîche. Il lui semblait toujours que cette gamine n'était pas humaine, elle ne faisait pas son âge, ni dans son physique, ni dans ces propos. Elle était comme ces gosses dans un film d'horreur, à faire froid dans le dos... Il reprit un peu de contenance, déglutit difficilement et annonça : « On vous remercie pour le p'tit déj. En fait, on était surtout revenu pour avoir des informations. Vous connaissez un certain Roger, qui vivrait avec une certaine Suzy ? Il jeta un coup d'oeil en coin à Yoru et ajouta. Le croque-mort peut-être ? » Cela étant dit, dans cette ville où mes morts revenaient à la vie, soit il n'y avait aucun corbillard, les morts pouvant s'occuper d'eux même, soit il y en avait une tripotée à leur service. Mais avant de réfuter cette hypothèse, attendons de voir ce qu'en pensait Maryweather... |
| | | Miss Pickwick
secrétaire acariâtre
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| Sujet: Re: [Job] A la poursuite de l'héritage Jeu 25 Nov - 17:17 | |
| Maryweather écouta la demande de Moriccio qui parlait au nom du groupe d’une oreille attentive, la remarque sur le croquemort – qu’elle prit pour une boutade sur l’aspect lugubre de Freedoom – lui tirant un sourire, puis amorça une réponse en se grattant la tête d’un air pensif.
- Hum… mes parents on déjà mentionné un Roger mais…
Sans se départir de sa réflexion, elle se tourna vers Sylvy pour l’appeler à l’aide. La domestique s’éclaircit la gorge avant de prendre le relai :
- La famille Tchips compte parmi ses fidèles vieux amis un certain Roger Edelfart. C’est un vieil horloger passionné de mécaniques et rouages en tout genre. Sa boutique s’appelle le Gousset d’or.
- Il s’était aussi lancé dans les coffres-forts. Reprit le majordome. J’ai eut à accompagner Monsieur une fois et je sais que Roger garde dans son arrière-boutique un coffre réservé à la famille. Ceci dit, je ne vois pas à quoi Suzy peut faire référence…
- Oh ! Il n’y avait pas le forgeron ?!
Tous les yeux se tournèrent vers l’enfant. Ses sourcils se soulevèrent, accentuant plus encore son air d’être naturellement ahurie.
- Pendant un certains temps… il y a quelques années quand même, mes parents allaient régulièrement le visiter. Lui aussi s’appelait Roger… et ma mère se plaignait chaque fois qu’il devrait attacher « Suzy » pour éviter qu’elle ne morde… elle en avait peur.
Sylvy ouvrit la bouche, l’air sincèrement surprise que ce souvenir lui ait échappé alors que le majordome poursuivi en acquiesçant :
- Oui c’est vrai, je n’y avais pas pensé. D’ailleurs, c’est « la forge RO’G » tout simplement qu’il a appelé sa boutique… il n’y a pas d’autres personnes qui me viennent, mais c’est un prénom tellement courant qu’il pourrait tout aussi bien s’agir de presque n'importe qui.
Il adressa un regard contrit au voyageur, alors que Maryweahter murmurait, plus pour elle-même que pour les personnes qui l’entouraient :
- Non… ils auraient sûrement choisi quelqu’un de confiance, pas un inconnu…
Seule Jade, qui était la plus proche, avait put entendre le souffle de la gamine. L’espace d’un court instant, son regard bleu parut infiniment plus froid, emprunt d’une rage qui pourrait faire flamber la table en bois. Elle se ressaisit en regardant tour à tour chacun de ses hôtes, puis proposa cette fois à voix haute :
- Je peux faire autre chose pour vous ?
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