Nom : Willow
Prénom : Rochel
Age : 23 ans
Physionomie : Grand d’1m79, Rochel ne se démarque pourtant pas par une carrure à déplacer une armoire du bout de ses bras. Il a un corps plutôt fin à la musculature sous entendue, ce qui ne fait que rendre plus maladif encore son teint laiteux acquit par de longues nuits sans sommeil. Au dessus de ses cernes qu’on pourrait croire indélébiles, il a des yeux d’un noir terne, sans éclat particulier pour illuminer son visage fermé très souvent à moitié dissimulé derrière des mèches de cheveux noirs. Si du temps de sa vie avec sa fiancée on pouvait voir ses lèvres bien dessinées s’étirer volontiers sur une dentition droite, celles-ci sont désormais d’un rose pâle bien triste qui trahissait un jeune homme en manque de vitalité.
Vêtements : Il n’est pas spécialement extravagant, mais il serait faux de dire que Rochel est « banal ». Il aime bien avoir ce petit quelque chose qui le rend élégant, ou en tout cas bien propre sur lui, même lorsqu’il ne s’agit que d’une simple veste noire par-dessus un tee-shirt simple, ou d’un chapeau sans prétention pour compléter une tenue de soirée faite des indémodables chemise + pantalon. Il apporte donc une certaine importance à sa manière de s’habiller, l’agencement des couleurs (d’ailleurs, chez lui dominent les bleus nuit, noir, prune, et autres couleurs assombris), l’assorti des tenues, ce qui lui avait même valu de temps à autres les taquineries de sa fiancé.
Signe Distinctif : /
Psychologie : De manière général – c'est-à-dire les périodes où sa maladie ne se manifeste pas – (voir histoire) Rochel n’est pas quelqu’un de vraiment difficile à vivre. Hérité des premières sorties avec sa sœur qui l’ont très tôt emmené dans le monde des fêtes et des rencontres, il n’hésite pas à aller voir quelqu’un partant de rien, pour engager une conversation si jamais il se sent l’envie de communiquer. Il ne connait pas cette timide face à l’inconnu, se disant que, au pire, il se ferait rembarrer. Ca n’était pas la mort du petit cheval. Cela va finalement bien de paire avec son caractère plutôt bien trempé. Il n’est pas agressif, et sait prendre le temps du recul ou de l’objectivité quand le besoin se présente ; mais il est quelqu’un qui a des idées, des initiatives, et il aime en faire part aux autres, et encore plus de les voir suivies. Mis à part cela… il rit quand il doit rire, s’énerve quand il est irrité, pleure quand il est triste…
Cependant, lorsqu’il est hanté par les cauchemars qui lui ôtent le sommeil, on peut lui voir apparaître une sorte de lassitude extrême qui le tire vers la dépression. Ses traumatismes le tourmente, et d’ailleurs chaque fois qu’il rencontre quelque chose qui l’y renvoie, que ce soit une phrase dans un livre, un film, ou un article de journée, il ressent une pointe au cœur et passe vite le sujet de son malaise. Les insomnies lui coupent la faim, la vitalité, et l’envie de se lever le matin pour découvrir une autre journée vide de sens aux milieux des images tumultueuses. Ce n’est pas tant un problème de volonté, mais sa personnalité vivante et vitaminée est inhibée par sa maladie mentale.
Qualités : Réfléchi, sincère, sait prendre des initiatives, sociable, aimable…
Défauts : supporte mal de voir que l’on passe à coté de ses idées, tendances pessimites, abandon de lui-même pendant ses périodes de maladie, tétu, …
Sexualité : Hétérosexuel
Maladie Mentale : Phobie des cauchemars
Karma : Neutre
Histoire :
Si seulement le monde aussi n’était qu’un cauchemar, je finirai par savoir le calciner de ma propre volonté. Un foyer de flammes noires qui naissent de mon cœur. Et toi, comme un ange pur aux ailes ignifugées, tu t’approcherais de moi pour briser mes chaines, et tu me dirais que tout est fini. Rochel se souvenait avoir glissé ce mot dans le cercueil d’Alice, juste avant qu’il ne soit mit en terre. Vêtu d’un costume aussi sombre que ses cheveux qui tombaient sur ses épaules trempées par la bruine, il ne quittait pas des yeux la dernière demeure de sa fiancée. Les larges cernes qui se démarquaient bien trop de son teint maladif conduisirent plusieurs personnes de sa famille à l’implorer de rentrer se reposer, et il céda finalement à l’insistance de sa sœur pour quitter la tombe de son regard terne et regagner la voiture sombre où il s’installa comme un enfant sur la banquette arrière. Il n’osait pas rabattre ses paupières, de peur que ses songes ne surviennent à nouveau, et les yeux grands ouverts, figés dans un néant insondable, il se remémorait tout ce qu’il se souvenait de ce qui l’avait mené ici.
***
Petit, il avait eut une enfance tout à fait normale. Peut-être même pourrait-on dire qu’il avait été légèrement gâté, car sa famille n’avait jamais eut de soucis particulier question argent, et s’étaient permis plusieurs déménagement au sein des États-Unis, pour finalement atterrir à l’aube de ses 10 ans dans un grand appartement de San Francisco. Il avait une grande sœur, Estelle, de quatre ans son ainée, qu’il voyait entamer sa vie de jeune fille lentement mais sûrement, multipliant les sorties et les invitations entre amis qui faisaient envie au gamin qu’il était encore. Il avait hâte de pouvoir lui aussi jouir de ce qui lui apparaissait comme une liberté absolu, quitter enfin l’étreinte de papa-maman. Bien sûr, il n’avait rien contre ses parents ! Ils s’efforçaient d’être des gens charmants, et mis à part les inévitables accrochages d’une vie de famille, il les aimait beaucoup. Rochel voulait juste bouger, sortir, rentrer tard et dormir jusqu’à midi… au fond, il voulait juste suivre le modèle de sa grande sœur.
Un soir de ses 14 ans, il avait obtenu la permission d’être emmené à une fête par Estelle et plusieurs de ses amis. Tout s’était très bien passé. L’ainée avait sut veiller sur son frère sans pour autant oublié de s’amuser, et lui-même avait profité du grisant sentiment de la jeunesse « libre » au point de finir la soirée en riant sans raison de concert avec plusieurs autres invités passablement soûls, bien qu’étant sobre. Non le problème avait été que cherchant un peu d’air hors de l’appartement étouffant, Estelle, Rochel et deux jeunes hommes qui s’étaient assignés le titre de garde du corps étaient sortis marcher dans les rues déserte d’un San Francisco endormi. Mais malheureusement, cette nuit-ci, certains avaient décidé de ne pas profiter du sommeil, car un cri étouffé se fit entendre dans une ruelle. Juste assez strident pour ne pas être confondu avec un gémissement de plaisir, et trop fort pour être négligeable. James et Erik, car c’était le nom des deux athlètes en herbes, s’étaient élancés les premiers en bon gentlemen protecteurs accourant au secours de la veuve et de l’orphelin… mais ce qu’ils découvrir allait sans doute leur faire passer l’envie de jouer les héros pour quelques nuits. Le criminel avait déguerpi en les apercevant, mais il laissait dans son sillage le corps égorgé d’une jeune femme dont le pantalon baissé et le sang suintant sur ses jambes ne laissait planer aucun doute quand à son sort. Il fallut de longues minutes avant que quiconque ne parvienne à faire bouger Rochel qui s’était figé devant l’horreur de la chose. Et à ce jour, comme si l’image de la morte s’était imprimée au fond de son encéphale, il enclenchait une longue phase de cauchemars successifs plus traumatisants les uns que les autres.
Les premiers rêves ne faisaient que reprendre ce qu’il avait vu. Inlassablement, il revoyait la scène macabre se jouer en boucle. Les acteurs pouvaient changer, les lieux aussi, voir même le scenario qui amenait à la découverte tragique, mais il finissait toujours par contempler les yeux blancs de la défunte inerte dans son douloureux sommeil éternel. Ses parents pensaient, espéraient de tout leur cœur, qu’une fois le traumatisme passé, leur fils pourrait enfin avoir des nuits normales. Mais comme si la gifle psychologique reçue ce soir là avait marqué au fer rouge sa vie trop douce, rien ne s’arrêtait, et tout empirait. Rochel se mit à avoir peur de dormir, car il redoutait plus que tout les apparitions sanglantes, les images glauques et lourdes qui venaient le hanter chaque nuit. Peu à peu, ses songes empiraient. Les visions se distordaient, s’étiraient, les voix étaient déformées, des créatures d’ombres filaient ici et là, le sol se trouvait au plafond, ses mains se couvrait d’un sang d’origine inconnu… La terreur de l’adolescent extrapolait le sujet du cauchemar en le nourrissant à chaque réapparitions de nouvelles images, de nouveaux signaux qui ne manquaient pas de le marquer par une vraisemblance si proche de la réalité qu’il ne pouvait se convaincre en se disant « ça n’est qu’un rêve », et bientôt, il se mit à souffrir de nombreuses insomnies déclenchées par sa peur se s’endormir et de rencontrer un cauchemar.
Inquiets, ses parents l’avaient emmené voir un premier psychiatre, qui lui avait prescrit des somnifères à faibles doses qui le faisaient dormir d’un sommeil sans rêve. Satisfait, il avait conservé ce traitement, et de longues années, Rochel vécu sans revoir pointer la moindre vision d’horreur, à telle point qu’il en oubliait presque l’évènement traumatisant de son adolescence.
A ses 19 ans, il rencontrait Alice. Elle était mignonne, souriante, lumineuse,… tout ce qu’il fallait pour le faire craquer, et par chance, elle aussi reconnu en lui son Jules idéal. Après un premier baiser échangé sur le banc d’un parc au printemps, ils virent s’écouler ensemble de longs mois, puis des années, où rien ne pouvaient venir les distraire de leur petit bonheur. Ils s’étaient installés ensemble, étudiaient chacun de leur coté (lui en droit et elle en lettres) et se retrouvaient en soirée dans le petit restaurant où ils gagnaient de quoi vivre et payer leur loyer. Le jeune homme qu’était devenu Rochel lui parla évidemment de son ancien traumatisme, et sa petite amie lui demanda simplement d’essayer d’arrêter ses cachets, au moins pour une nuit. Il le fit et… il dormit bien.
C’était la première fois depuis très longtemps qu’il se souvenait de son rêve, mais il n’avait rien à voir avec ses cauchemars d’enfance. Heureux de l’expérience, il recommença, et force était de constater qu’il avait trouvé dans les bras chaleureux d’Alice le remède doux qui le purgeait de ses peurs. D’autres années passèrent, et à 22 ans, les tourtereaux décidèrent de se fiancé pendant une fête de fin d’année à l’université.
Voguant yeux fermés sur ce nuage d’allégresse, rien n’aurait put prévenir qu’un soir de l’année de ses 24 ans, Rochel aurait dû céder à l’envie d’aller chercher sa future moitiée à son nouveau travail. Il l’attendit. L’heure prévue fut dépassée de dix minutes, puis trente, cinquante… puis ce fut une heure, deux heures, trois… Les appels sur le portable d’Alice ne donnaient cruellement rien. A la quatrième, le téléphone sonna, et le jeune homme qui n’avait put trouver le sommeil s’était jeté dessus, pour entendre la voix grave d’un inconnu qui le priait de venir le rencontrer à la… morgue ?
Fébrilement, l’américain avait mit ses chaussures, son manteau, puis était sorti rejoindre sa voiture qui l’attendait sous une pluie glacée qui annonçait la venue de l’hiver.
Les paroles préventives qu’on lui débita ne percèrent pas le mur sourd qui entourait ses oreilles. Son cœur battait douloureusement, ses mains tremblaient, et quand on souleva le tissu mortuaire… il ne put retenir un haut-le-cœur qui se perdit dans un torrent de larmes. C’était bien elle. Des bleus énormes meurtrissant son beau visage, une marque violacée de strangulation sur la peau blême de son cou, et sitôt, Rochel crut qu’on rouvrait une porte fermée depuis des années. Qu’importe que le violeur court toujours quelque part dans les rues de San Francisco, qu’importe qu’une peine sévère l’attendait à l’instant où il mettrait un bien au tribunal, car aussi lourde serait sa punition… elle ne ramènerait pas Alice à la vie, et elle n’effacerait pas de la mémoire de son fiancé la vision d’horreur qui venait le hanter jour et nuit.
Avec la violence d’une tempête, ses cauchemars avaient repris de plus belle. Comme si les années d’absence les avait fait mûrir, ou bien c’était simplement le résultat de la douleur d’avoir perdu l’être qu’il chérissait le plus au monde, les rêves avaient gagné en horreur, et parfois, les images s’entremêlaient sans fil conducteur dans une danse qui le conduisait peu à peu vers la folie. Les insomnies revenaient, mais désormais, même sans dormir, les cauchemars venaient le hanter, dès lors qu’il fermait les paupières. Les cachets de son enfance n’arrivaient plus à faire de l’effet, même avec de plus forte dose, c’est pourquoi Rochel prit une décision. Après l’enterrement, il irait consulter un nouveau psychiatre qui avait, espérait-il, de nouvelles méthodes à lui proposer.
Pouvoirs : /
Multicompte : Et oui !
Age : 20
Nom de l'avatar : Ben Barnes
Comment avez vous connu le forum : Bah, dans la mesure où je suis déjà dessus…