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| Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre | |
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Dr. Parkinson
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Mar 9 Nov - 21:21 | |
| La satyre avait bien du mal à garder un visage sévère. Il fallait dire que ces deux nabots, qui après réflexion ne devaient pas faire parti de son staff, étaient carrément amusant. La petite bouille de la gamine blasée, encastré dans son costume de pénis était complètement décalé. Le jeune homme, au physique plaisant, mais à l'allure démente détonnait dans son costume de petite sorcière cochonne. Ses jolies jambes poilues lui rappelaient son enfance, dans la forêt, bien que les mâles de son espèces ne furent pas aussi ouverts au travestissement, ni fétichistes des peluches.
Elle finit par rigoler, ne pouvant plus se contenir. Enfin, elle bêla plus qu'elle ne rit aux éclats. Mais les révélations de la petite bite la ramena vite sur terre. Fifille, il y avait longtemps qu'on ne l'avait plus appelé comme ça. Beaucoup de souvenirs refoulés surgirent, qui finirent par la braquer. Elle ne voulait plus en entendre parler, de son peuple qui l'avait vendu, de Bergerac qui l'avait rejeté. En l'espace d'une seconde elle revit les années qui séparait son passé de son présent.
« On me croit morte, et c'est très bien comme ça. Que ces foutus barbares moisissent dans leur bosquet, reclus et sectaires qu'ils sont, mais pourtant prompts à vendre l'une des leurs pour des affaires juteuses. Qu'ils s'entretuent, ça leur apprendra. Et ce lâche de Tyrano, incapable d'assumer, il devrait le laisser pousser les couilles. »
Elle respira à plein poumon, consciente qu'elle s'en prenait aux mauvaises personnes, ils n'étaient que messagers. Consciente qu'elle leur devait des explications, elle continua plus calmement, du moins essaya-t-elle :
« Je ne retournerais pas arranger quoique ce soit, ils récoltent ce qu'ils méritent. Qui pourra effacer les tourments que j'ai vécu à cause de leurs combines ? Rien d'autre que la colère me soulage d'avoir perdu mon foyer, mon amour et mon honneur à la fois. J'ai erré et mendier pendant des jours, subissant les coups des vermines qui avaient peur de mon apparence, ces ignorants. Puis j'ai trouvé une place dans la société en me prostituant. Le pire, c'est que ma nature à joué contre moi. Vous savez que ce n'est pas les jambes poilues qui font fuir les hommes, non non, elles attirent les plus tordus je diraient. Vous savez ce qu'on dit du vagin d'une chèvre ? Qu'il est le plus appréciable. J'ai eu des files d'attentes longues comme des caravanes marchandes ! La rançon du succès, vous ne pouvez pas savoir ce que c'est horrible. Mais j'ai pris ma revanche sur le destin, j'ai gagné assez d'argent pour en devenir le propriétaire, et faire croire à ma disparition. Je ne retournerais pas dehors... »
La question était maintenant, que faire de ces petits là, car s'ils sortaient, ils pourraient effectivement la dénoncer. Si elle voyait Bergerac ou son horrible famille, elle lancerait sur chacun d'eux une dizaine de chiens de garde. Appeler les garde justement ? Les enfermer ? Les mettre dans la cave pour les activités des clients aimant les rapports violents ? C'était une bonne idée, ces monstres feraient le sale boulot de les faire disparaître, et elle s'en sortirait aisément aux yeux des autorités... oui, bonne idée. Elle chercha de sous son bureau le petit bouton qui appellerait les vigiles...
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| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Mer 10 Nov - 13:07 | |
| A vrai dire Dakota s’était attendu à tout sauf à ça. S’énerver, les ignorer, nier… mais pas voir ainsi la satyre s’esclaffer devant cette situation critique. Enfin, le son qu’elle entendit tenait plus du bêlement que du rire, mais ça tenait du détail. Cette réaction ne fit que renfrogner un peu plus la gamine. N’avait-elle pas comprit ce qu’elle venait de lui dire ? Toute cette destructions, ces blessés, ne l’intéressaient pas le moins du monde ? Ils n’étaient pourtant pas des étrangers pour elle, ses paroles auraient dû au moins l’atteindre un minimum alors que là… rien. Il fallut une demi seconde de plus pour que la phobophobe comprenne qu’elle se fourvoyait sur ce point. Son discours avait fait mouche, mais loin de déclencher un élan de regret et de compassion il n’avait fait que durcir les trait de Fifille alors que ses yeux brûlaient d’une rage contenue. Son ressentiment était visiblement plus grand que tous les arguments qu’elle pourrait dégoter, et ce qu’elle leur révéla ensuite ne fit que confirmer ce fait.
Son passé conté d’une voix vibrante d’émotion aurait probablement touché un large public, mais il ne provoqua chez Dak’ qu’une expression blasée. Ils savaient déjà tout ça. Pas les détails bien sûr, mais il fallait avouer que cette satyre avait le don de l’exagération. Elle avait été « vendue » ? Tout au plus un mariage arrangé, avec quelqu’un qu’elle aimait et dont elle espérait des sentiments réciproques. Celui le plus à plaindre dans cet épisode de l’histoire était plutôt Bergerac à qui on avait imposé une épouse pour qui il ne ressentait encore rien. L’adolescent s’abstint de le souligner, écoutant jusqu’au bout le récit de Fifille sans laisser paraitre une quelconque expression. La fin était bien triste et digne d’une Cosette, mais dans l’esprit de Dakota tout ça n’était que victimisation. Après tout c’était elle qui avait décidé de ne pas rentrer, de mendier et de se prostituer juste pour ne pas subir la honte de rentrer à la maison. C’est son orgueil qui l’avait fait autant souffrir, c’était en somme bien mérité.
Droite dans son costume phallique la phobophobe se tut jusqu’au bout, les bras croisés. Elle ne quittait pas des yeux le visage de la « patronne » aux allures tourmentés… du moins jusqu’à sa conclusion. A peine eut-elle finit qu’une étrange lueur passa dans ses yeux alors que sa main se glissait discrètement sous son bureau. Dakota n’avait pas besoin d’avoir vu quantité de films pour comprendre ce qui se passait. Tel un grand méchant cinématographique, Fifille leur avait déballé sa biographie avant de leur tomber dessus. Le geste était significatif de la recherche d’un signal d’alarme quelconque, et que ce soit un appel de garde ou une trappe s’ouvrant sous leurs pieds il fallait faire vite. Vite… mais quoi ?
- PELUCHINISE LA !
La blondinette avait hurlé son ordre en bondissant vers Fifille, gland en avant. Elle plongea par-dessus le bureau, le chapeau de son costume heurtant la satyre à hauteur des omoplates. Le fauteuil bascula en les envoyant au sol, le corps costumé de l’adolescente plaquant celui de leur cible. La lourde robe qui la couvrait aidait bien, mais avec son poids plume Fifille ne mettrait pas longtemps à la repousser. Il fallait vraiment que Jules se bouge rapidement. Surtout qu’elle commençait à avoir peur, peur d’avoir peur de ne pas réussir, de sa faire avoir, de finir lynchée, prostituée ou tuée. Oui, il fallait vraiment qu’il se grouille.
En attendant elle enroula ses bras maigres autour du corps de la satyre, serrant de toutes ses forces en fermant les yeux. Et dire qu'elle avait cru enfin trouvé l'endroit parfait en arrivant chez Bergerac ! Douloureuse désillusion...
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| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Mer 10 Nov - 23:58 | |
| Comme d'habitude, Dakota déblaya tout le truc pour expliquer la situation à la satyre. Après tout c'était son boulot. Seulement Jules ne s'attendait pas à ce que cela fasse rire Fifille, ou plutôt bêler dans son cas. Contrairement à ce que pensait les deux voyageurs cette poilue n'avait aucune envie de revoir les siens et au contraire souhaitait les voir crever. Magnifique. Il l'adorait celle là, bien que le côté j'ai fait richesse en étant pute c'était pas très glorieux. mais bon, c'était sans doute la façon de pensée de ces animaux qui était étrange. Tout comme son regard qui semblait briller d'une lueur méchante, comme si elle s'apprêtait à faire quelque chose de mal pour eux. Ses doutes ne firent que se confirmer lorsque la bite humaine qui lui servait de compagnon de voyage se jeta sur la pauvre satyre lui ordonnant de la pelucheniser Pourquoi ? Et puis depuis quand on lui donnait des ordres ? Remarque elle serait plus facile à trimballer en peluche c'est vrai. L'adolescent contourna le bureau à grande enjambée et regarda Fifille tout en l'imaginant fait de tissu, plus petite, les yeux en boutons et rempli de coton. L'effet fut immédiat et à présent Dakota écrasait une peluche satyre.
- Bon maintenant on se casse parce que vu le bruit que t'a fait à mon avis t'a alerter tous le bâtiment
Dit il tout en jetant un coup d'œil au miroir posé sur le bureau. Son visage était ornée de deux verrues, celle sur le nez et une sur le menton. Si jamais il choppait la magicienne qui avait eu l'idée de cette blague elle passerait un sale quart d'heure. Laissant la blondinette se relever comme une grande, Jules se dirigea vers la porte pour voir si quelqu'un arrivait. Une fois arrivé à l'embrasure, l'adolescent reprit son apparence normale, ce qui allait beaucoup mieux avec les vêtements de sorcière. |
| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Dim 14 Nov - 13:55 | |
| Le regard écrasant de mépris de Dakota fixa Jules une bonne dizaine de seconde sans qu’elle quitte sa position inconfortable, affalée sur la peluche de la satyre. Il osait lui faire la morale ? De là où elle était elle voyait distinctement le bouton sur lequel Fifille avait été à deux doigts d’appuyer sans que cet imbécile ne se rende compte de rien, et il disait que c’était elle qui rameutait du monde ? Que ce serait-il passé à son avis si cette maquerelle avait mené son geste à son terme ? Elle haïssait vraiment les gens qui comme l’adolescent s’avançait sans même connaître l’étendue de la situation. Juste des gens qui ne rataient pas une occasion pour monter sur leurs grands chevaux, à tord qui plus est. Des blaireaux imbus d’eux même en somme.
- Elle allait appuyer sur le bouton d’alarme imbécile. Et vu les activités des gens d’ici, ils auront bien mieux à faire que de se soucier d’un peu de bruit. Ils prendront probablement ça pour une pratique sado masochiste.
Sa voix était si glaciale que l’atmosphère sembla se refroidir de quelques degrés. Après une brève pause où elle fusilla de nouveau Jules du regard juste avant sa retransformation en James, l’adolescente roula sur le côté et se redressa non sans mal, manquant plusieurs fois de trébucher sur l’une de ses « couilles ». Il fallait dire que la prise qu’elle appliquait sur le corps mou de la peluche de sa main gauche ne l’aidait pas dans sa tâche, mais devant l’attitude de son camarade il était hors de question de lui demander de l’aide. Ce n’est qu’une fois debout qu’elle se rendit compte que son camarade avait changé, constatation qui la soulagea de manière non négligeable. Ce Jules lui sortait vraiment par les yeux.
Sous sa nouvelle forme la satyre continuait de gesticuler, braillant des menaces et autres insanités d’une voix de fausset. Pour faire cesser ce vacarme la phobophobe attrapa un manteau dans un coin et roula le jouet dedans, entravant ses mouvements et atténuant les cris. C’était bien mieux ainsi.
Cela fait elle se rapprocha de la porte et l’entrouvrit pour jeter un œil dans le couloir. Personne. Elle quitta alors le bureau non sans une pointe d’appréhension, se flagellant mentalement pour s’obliger à ne pas courir. Il fallait agir normalement s’ils voulaient quitter cet endroit en un seul morceau. Pour une fois son costume phallique aidait car loin de faciliter le sprint, il poussait même à une démarche attentive pour éviter de s’emmêler les testicules et finir les quatre fers en l’air. Il lui fallut deux minutes pour revenir au hall d’entrée où le garde carbonisé avait reprit apparence humaine dans le trépas. Oui, il ne fallait mieux pas trainer dans le coin. L’odeur de viande grillée était si écœurante que Dak’ commença à avoir peur d’avoir peur de vomir, elle ne se pria donc pas de passer en vitesse le rideau rouge masquant l’entrée pour se rendre à l’extérieur.
Malgré la nuit avancée les rues étaient encore très animées, peuplées de soulards et de filles de petite vertu, de coureur de jupons et d’adolescents en quête de nouvelles sensations. Avec leurs attirails d’halloween James et elle étaient loin de passer inaperçu, Dakota se précipita donc dans une ruelle déserte à la première occasion, son paquet toujours sous le bras. Ca faisait à présent dix minutes que le satyre était transformée, et il était impossible de savoir combien de temps cet état durerait. Comment faire pour la ramener jusqu’à Bergerac ? Leurs tenues ne les aideraient pas à la maitriser si jamais ils se retrouvaient devant une tentative de vengeance ou de fuite, et dans l’état actuel des choses la blondinette ne voyait pas beaucoup d’options. Alors qu’elle en était encore à chercher une marche à suivre, le tourbillon orangé apparu de nouveau pour s’enrouler autour d’elle. Aussitôt l’adolescente s’imagina le pire : un nouveau costume encore plus gênant, une persistance éternelle de celui-ci… mais au lieu de tout ça elle se contenta de récupérer son apparence initiale. Dakota n’était pas souvent heureuse à proprement parler, mais pour l’heure elle ressentait l’un de ces rares moments répondant à cette description.
- C’est parti… c’est enfin parti… |
| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Dim 14 Nov - 20:02 | |
| La réponse de Dakota passa dans une oreille de son interlocuteur avant de ressortir par l'autre. Jules s'en foutait royalement de son excuse. Tout ce qui importait c'était de filer et même lorsque il reprit son apparence initial, la même pensée traversait l'esprit de James. Ce dernier fut rejoint par Dakota qui devait tenir la peluche satyre dans le manteau, avant de filer dans le couloir pour sortir du bâtiment. L'adolescent tentait d'avoir le même rythme qu'elle mais c'était difficile de marcher à deux à l'heure. Au bout d'un instant qui parut une éternité les deux voyageurs sortirent enfin du bordel non sans avoir eu la bonne odeur de viande brulé au nez. Comment il avait atterri dans la cheminée deja ? Peu importe, le principal était que la voie avait été dégagé. Une fois le duo arrivé dans une ruelle déserte Dakota abandonna son costume immonde et retrouva ses habits. James fut déçue de constater que c'était loin d'être son cas. D'ailleurs même si il ne le voyait pas, une troisième verrue était apparue sur sa joue gauche.
- J'espère que je vais vite retrouver mes vêtements parce que je me voit mal arriver chez Bergerac comme ça...
Et aussi que Fifille retrouve sa taille "humaine" sinon ca n'allait pas trop le faire. Il ignorait combien de temps ces transformations durait. remarque ils pouvaient très bien la garder comme ça jusqu'à arriver chez leur patron , le risque qu'elle s'échappe serait moindre.
- On fait quoi maintenant ? |
| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Dim 14 Nov - 20:53 | |
| Une fois le bonheur d’avoir recouvré ses vêtements d’origine atténuée, Dakota reporta de nouveau son attention à leur objectif. La peluche continuait de gigoter sous le manteau et l’envie de la faire taire en augmentant la pression exercée sur le paquet effleura l’esprit de l’adolescente qui finit néanmoins par la chasser. En faisant ça elle risquerait de tuer Fifille et il était évident qu’ils devaient la ramener vivante. Tout ça ne faisait que compliquer leur tâche mais ils avaient déjà fait le plus dur, ce simple fait rassurant sensiblement la blondinette quant à un éventuel futur radieux. Il n’y avait maintenant plus qu’à se remettre en marche et quitter la ville, bien plus discrets que précédemment… enfin, ça aurait dû.
Un simple regard vers James l’informa qu’elle était la seule à avoir perdu son attirail. Non seulement son comparse était encore travesti en sorcière coquine mais de plus une nouvelle verrue venait de pousser sur sa joue comme un champignon mutant. La contrariété déforma le visage de Dak’ un bref instant, puis elle se décida à passer outre. Le costume de l’adolescent restait quand même plus discret que le sien, ça suffirait. Elle comprenait bien sûr ses plaintes, mais ne partageant plus ses malheurs elle n’eut aucun mal à les chasser d’un vague geste de la main.
- C’est passé pour moi, ça passera pour toi. Sois patient.
La question qui s’ensuivit était si stupide que la phobophobe resta silencieuse quelque instants pour s’assurer qu’elle avait bien entendu. On fait quoi maintenant ? Et bien on rentre ! Qu’est-ce qu’il voulait qu’ils fassent… un bowling ? La blondinette leva les yeux au ciel et ne prit même pas la peine de répondre, préférant tourner des talons pour sortir de la ruelle et se diriger vers la périphérie de Sextus. Elle pressait le pas sans se soucier du claquement des talons aiguilles de son camarade, ni du fait qu’il avait probablement du mal à marcher avec ce genre de chaussures. Tout ce qu’elle voyait c’était que le temps passait, et que d’une minute à l’autre…
… Fifille redeviendrait normale. Et ça arriva bien sûr, juste au moment où ils dépassaient les dernières maisons, empruntant la route filant droit vers les vignes de leur maitre. Alors qu’elle accélérait encore un peu la cadence, le mouvement dans le manteau c’était fait de plus en plus violent. Avant même de comprendre que ce qu’il contenait grandissait Dakota s’était déjà retrouvée au sol sous le poids de la satyre qui reflétait parfaitement l’expression « folle de rage ». Ils devaient la maitriser dans les plus brefs délais, mais avec sa carrure malingre l’adolescente savait qu’elle ne serait pas à la hauteur. Et puis… elle pourrait avoir peur d’avoir peur d’être blessée par un coup de sabot. Le cercle vicieux commençait à s’enclencher, il fallait agir vite.
Dakota repoussa de toutes ses forces leur cible encore couchée sur elle, gesticulante, et roula sur le côté pour rétablir une distance de sécurité correcte. Sa petite acrobatie lui avait causé quelques écorchures à cause des cailloux jonchant la route mais elle serra les dents pour oublier la douleur et se concentrer sur ce qu’elle avait à faire. Elle glissa l’une de ses mains maigres dans le replis de sa robe où elle avait laissé ses effets personnels, farfouillant jusqu’à ce qu’enfin elle rencontre le contact lisse et froid de son miroir de poche. La gamine referma aussitôt sa prise dessus, l’extirpant de ses vêtements pour l’ouvrir et plonger son regard bleu pâle dans ceux de son reflet.
- Bloody Mary, bloody Mary, bloody Mary…
Elle recula brutalement la surface réfléchissante alors qu’une main en jaillissait, bien vite suivie d’un bras, d’un buste puis du reste du corps. La revenante avait l’air un peu plus calme que lors de son dernier appel, constatation qui calma légèrement le cœur emballé de Dakota. Celle-ci montra à son invocation Fifille qui venait de se redresser sur ses pattes, et s’écria le souffle court :
- S’il-te-plait attrape là et ne la laisse pas partir ! C’est notre laisser passer !
La morte grommela quelque chose avant de se jeter sur la maquerelle pour la maintenir d’une main de fer. Leur prisonnière continuait toujours de hurler en s’agitant mais il n’y avait plus de risques immédiat de la voir fuir ou se venger. Bizarrement le savoir suffit à faire retrouver un calme relatif à Dakota. Il ne suffisait plus dès lors que de rentrer, même si ce n’était pas une raison pour trainer en route. Elle ajouta simplement avant de repartir quelques mots de remerciement à l’adresse de celle à qui elle était inextricablement liée pour quelques obscures raisons. |
| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Mer 17 Nov - 20:52 | |
| Vu le silence qui se posa après la question de James, elle devait être stupide. En y réfléchissant il avait sans doute pas dites correctement. L'adolescent aurai du préciser si on attendait que le sort se lève ou bien si on y allait maintenant mais Dakota le devança en menant la marche. James suivi la voyageuse qui avançait rapidement à présent qu'elle était débarrassé de son costume, ce qui était loin d'être facile pour la "sorcière" avec ses talons aiguilles. Car même si James aimait les hommes , il avait jamais mit ce genre de chaussures. A la fin il aurait surement des ampoules... Le duo filait sur la route vers la forêt lorsque le sort lancé sur Fifille ne fit put effet. Heureusement Dakota la relâcha avant de se faire écraser par la satyre qui était vraiment furieuse. Cette dernière tenta de s'évader, alors que l'adolescent s'apprêtait à la poursuivre ou bien à lui barrer le chemin avec des objets, la blondinette appela son ami Bloody Mary pour la saisir. Bon avec ça ils étaient au moins sauvés pour une durée indéterminée... James remercia aussi l'invocation, après tout elle le méritait non ? Et même si à première vue la femme pouvait faire peur, il l'a trouvait plutôt sympathique. Au moins elle avait pas de verrues sur son visage, d'ailleurs une nouvelle venait de pousser sur son front, mais ça il ne pouvait pas le voir.
Le trio avançait donc vers les terres de Bergerac. Même si James ignorait ce que ce dernier voulait faire de Fifille. Peut être que leur maitre les remerciera convenablement ? L'adolescent était quand même déçu par les paroles de la satyre. Tout ça parce que Bergerac ne pouvait pas l'aimer à fond parce que il ne voulait pas d'une histoire arrangée.
- J'aimerai bien savoir quand même pourquoi elle en veut à sa famille...
Pensa t-il tout haut. Alors qu'un truc orange lui tournait autour faisant s'envoler le costume pour que le voyageur retrouve ses habits. D'un coup il se sentait plus petit sans les talons mais quand même content de n'être plus déguisé en fille. |
| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Sam 20 Nov - 12:34 | |
| Alors qu’ils avançaient d’un pas vif en direction des vignes James reprit son apparence originelle après avoir exprimé une pensée à voix haute que Dakota jugea idiote. N’avait-il rien écouté à l’histoire de Bergerac et de Fifille ? C’était pourtant clair comme de l’eau de roche. L’adolescente haussa un sourcil méprisant mais finit toutefois par lui expliquer après une poignée de secondes :
- Tu n’as rien écouté hein ? Elle en veut à sa famille parce qu’ils l’ont donné en mariage à Bergerac pour conclure une affaire commerciale juteuse. Cela dit elle était déjà amoureuse de lui à l’époque, c’est plutôt notre maitre qui est à plaindre dans cette histoire. Je suis sûre qu’elle était plus qu’heureuse de se marier avant d’apprendre que Tyrano ne pourrait jamais vraiment l’aimer… sa réaction actuelle est juste celle d’une fille puérile bouffie d’orgueil mal placé. Sans parler du fait que cet arrangement a été fait par son grand père et par personne d’autres. Mettre tous les satyres dans le même panier par ressentiment c’est… elle plongea son regard glacé dans celui de la faune, stupide. Complètement, totalement, définitivement stupide.
Bien sûr une nouvelle pluie d’insultes s’abattit sur elle mais elle n’y prêta pas attention, préférant fixer son regard sur l’horizon. Si Fifille prenait aussi mal son discours il ne valait mieux pas qu’elle entende la suite concernant sa victimisation sur son état de prostituée. Toute la vague pitié qu’elle avait ressentit pour la jeune fille naïve qu’elle avait été lors de la lecture du journal intime il n’en restait désormais plus la moindre trace. Tout ça n’était qu’un amas de caprices. Elle avait voulu un jouet, s’était rendu compte qu’elle ne l’aurait jamais et avait fugué pour emmerdé le monde en les accusant d’être la cause de tout. C’était purement le genre de personne qui lui donnaient la nausée.
Ils continuèrent à marcher un bon moment, jusqu’à ce que le soleil pointe à l’horizon en leur dévoilant la silhouette du bâtiment principal qui hébergeait la salle à manger. Il ne leur fallut dès lors que 15 minutes pour l’atteindre, pousser les portes et se retrouver nez à nez avec la flopée d’esclaves de Bergerac en plein petit déjeuner. Leur maître quant à lui mangeait à sa table, et Dakota lui adressa un bref signe de tête avant de lui désigner la satyre captive d’un geste de la main. Le silence qui s’était fait lors de leur entrée finit par être remplacé par le brouhaha habituel et la blondinette en profita pou slalomer entre les tables jusqu’à l’estrade sur laquelle siégeait leur maitre, bloody Mary tenant Fifille sur ses talons.
- Bonjour maitre. Fifille se trouvait bien au Sumaerian, mais ne souhaitant pas nous suivre et après avoir tenté de nous attaquer nous n’avons eut d’autre choix que de la ramener par nos propres moyens.
La revenante grommela quelque chose, fusillant l’assemblée d’un regard noir qui fit craindre à Dak’ une disparition rapide pour cause de vexation. Heureusement rien de tout ça ne se passa, lui permettant de continuer.
- Elle vous en veut terriblement, tout comme à sa famille. Elle nous a même dit que vous voir vous entretuer ne pourrait que lui faire plaisir. Je crois que le mieux à faire est encore de vous laisser discuter de vos différents en privé.
Dakota s’inclina légèrement, prête à libérer la satyre si l’ordre lui en était donné.
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| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Sam 20 Nov - 19:48 | |
| Bah quoi qu'est ce qu'il avait dit encore ? James haussa les sourcils surprit par le ton de Dakota. A moins qu'il ai pensé trop fort...Mais la réponse de la voyageuse n'apportait toujours pas ce qui le turlupinait. A moins que sa soit trop stupide pour que l'adolescent puisse comprendre ? Pourquoi Fifille en voulait elle à sa famille justement si elle l'avait mit avec l'homme qu'elle aimait ? Elle devrait seulement en vouloir à Bergerac de l'avoir "trompé" sur son amour. Décidément les filles c'était compliqué, à part Dakota qui avait un caractère bien à elle que James appréciait même si des fois il avait bien envie de la faire taire. L'adolescent hocha la tête comme pour dire " okay c'est bon je me ferme ". C'est donc dans un silence presque totale, à part les quelques mots qui sortaient de la bouche de la satyre que le quatuor arriva enfin chez "eux". Ils entrèrent à l'intérieur du bâtiment où tout le monde se restaurait. Lorsque les portes se refermèrent derrière eux on aurait pu entendre une mouche volée pendant deux minutes avant que les travailleurs se remettent à leur repas. Ca lui faisait penser que lui aussi avait faim. James suivit ses compagnons jusqu'à leur maitre et laissa Dakota faire son rapport, s'inclinant aussi lorsqu'elle eut finie, faisait gargouiller son ventre de protestation par la même occasion. L'adolescent se retint de lui dire de se la fermer. Déjà qu'on le prenait pour un fou alors si en plus il se mettait à parler à son estomac. |
| | | Dr. Parkinson
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre Mer 24 Nov - 19:32 | |
| En voyant débouler la petite assemblée faite de la gamine et du jeune homme nouvellement esclaves, du monstre ressemblant de loin à une femme qui ceinturait une satyre, les esclaves qui prenaient leur petit déjeuner ne manquèrent pas de le renvoyer par les narines. Le choc passé, ils se jetèrent des regards entendus, qui délivraient un message fort : Dépêchez-vous de finir le repas, car il risque de s'interrompre incessamment sous peu. Ils sentaient venir les ennuis à plein nez. Bergerac ouvrit des yeux ronds, le seul signe extérieur qui trahissait une quelconque émotion à l'intérieur. Pourtant toute une foule se déversa dans tout son sang bouillonnant. Li'Nessa y alla de son petit commentaire, caressant le dos de Tyrano. Fifille, elle lui rappelait trop de choses, autant de bons que de mauvais souvenirs.
Les voyageurs arrivaient enfin à son niveau. Bergerac, toujours assis sans mot dire se pencha sur le côté afin de voir Bloody Mary en retrait. Il l'avait déjà vu... c'était la manifestation du pouvoir de la gamine s'il se rappelait bien. Après l'avoir dévisagé, il lui fit un coucou de la main, puis revint droit sur son siège. Tandis que Dakota parlait, il ne quittait pas des yeux Fifille qui fustigeait d'esclandre. Restant impassible, il se leva :
"Ainsi tu faisais tout ce temps la catin, bien cachée en attendant que nous soyons punis. Soit. C'est... compréhensible."
Aucun autre mot ne venait à sa bouche. Il comprenait sa haine, mais pas son manque de lucidité et de pragmatisme. Il aurait très bien accepté qu'elle reste dans ce domaine, lui offrant des appartements à part si sa vue l'insupportait tant. Elle s'était gâchée bêtement.
"Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire... Hum, si vous voulez bien la mener dans mes appartements, le temps que je vous rejoigne."
Il désigna deux gardes et l'argonnienne pour se saisir de Fifille et l'escorter. Tandis qu'ils obéissaient, Tyrano désigna son siège et le siège voisin et invita les voyageurs à s'y assoir.
"Mangez, mangez. Je crois qu'il serait du gâchis de vous conserver dans mes champs et dans mes vignes, quand vous êtes capable de résoudre de malheureuses situation."
Avec une manipulation compliquée et sans aucun sens, il saisit les poignets et retira les bracelets d'esclaves. Il annonça qu'ils étaient maintenant libres. Leurs actions avaient déjà rentabilisé le coût de leur achat. L'hospitalité leur était offerte pour la semaine qui venait. Après, libre à eux de partir... A moins qu'il y avait encore des choses à faire ici ?
Il les quitta sur ces déclarations, s'occupant personnellement de la suite et fin de cette histoire. Il enverrait un messager au bosquet des Faunes pour avertir de la récente réapparition de la princesse satyre. Il se chargeait de ré-enterrer la hache de guerre. Il pénétra dans sa chambre et y vit Fifille, toujours furieuse.
Les autres les laissèrent seuls.
Qu'allaient-ils faire maintenant...
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| Sujet: Re: Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre | |
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| | | | Les traitres d'un côté, les fidèles de l'autre | |
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