Albert rentra dans "l'église", une cathédrale à l'ambiance glauque, pleines de fresques toutes plus lugubres les unes que les autres... Il écouta la fin du sermon.

- Mes frères et sœurs! Aujourd'hui, notre monde succombe au chaos! Et ces croyants mettent la faute sur les démons, sur l'apocalypse... Le seul Apocalypse qu'il y a, c'est celui auquel nous croyons. Les démons ont le droit de vivre, tout autant que nous! Ils sont la terre, la mer...

L'homme qui prononçait le sermon avait la soixantaine, et son regard bleu perçait l'esprit de chacun de ses croyants. Ils étaient peu, tout comme dans chaque secte, mais cela suffirait à transmettre "sa bonne parole", selon lui. En gros, une femme, son mari et ses 3 enfants, un alcoolique, un scientifique, une fille de joie et une caissière. Et lui, bien sûr. Il devait toujours suivre cet homme aux cheveux et à la barbe d'argent. Autrefois, cet homme vivait en paix... Pourquoi Dieu lui avait-il montré une autre voie?

- ... Et nous nous devons de les respecter tout autant que Dieu! Après tout, le terme de démons désigne les "demi-dieux", des créatures puissantes... Si nous les vénérions un peu plus, et que nous les apprécions aussi, alors le chaos s'atténuera peut-être...

Albert secoua la tête. C'était un grand rêveur. Mais au moins, il avait la conviction que cela marcherait, et essayait de le faire marcher. C'était un homme actif... Dans sa façon de pensée, tout du moins. Il n'arrêtait pas de prêcher...

- Je finirais ce sermon avec ces mots: Si Dieu nous a fais à son image, on pourrait peut-être être nous-mêmes des démons. Après tout, Lucifer était bien un ange, n'est ce pas? Je vous souhaite à tous une bonne journée.

Les sectateurs partirent, tandis qu'Albert partait avec le révérend Vardonis.


Le révérend Vardonis se sentait épié par les démons. Tandis qu'Albert l'amenait vers le Docteur Parkinson, en voiture, il regardait autour de lui. Ils passèrent devant une statue de gargouille. Les démons ne savaient définitivement pas se camouflés à son regard... Il lui sourit, et lui fit un geste de la main. Albert soupira. Bientôt, ils sauraient tout deux qui avait raison...
Vardonis arriva enfin devant le cabinet de Parkinson. Il entra.
Et il était apparemment le premier client de la journée, car il était le seul dans la salle d'attente. Il passa rapidement au bureau de Parkinson.

- Bonjour à vous, mon fils. Je suis ici car mon majordome m'assure que vous pourrez peut-être m'aider.. Je crois que les démons m'épient, et que l'on cherche à me posséder...

Le Docteur Parkinson leva un sourcil, mais lui indiqua de s'asseoir. Quelques minutes plus tard, Léorio sombrait dans un sommeil profond...