Et maintenant ?

Un faible rayon de soleil perça la couche de nuage qui obsurcissait le ciel, un éclat de bonheur doux et chaud qui se posait sur la ville, peu à peu rejoint par ses semblables. Et alors tout apparut sous un jour nouveau à la lueur des jeux d'ombres. Des sourires joyeux s'affichèrent sur la mine morne des habitants qui l'espace de quelques instants oubliaient leurs menus soucis quotidiens, leurs peines passagères et leurs désarrois pour sourire et lever les yeux vers le ciel, en cherchant à capter ces rayons de soleil qui lentement se déversaient sur la petite ville. Un rien peut parfois suffire à changer bien des choses, comme un brin de soleil peu faire naître la pointe d'un rire chez un enfant jusqu'à alors morose. Mais les petits riens de la vie ne résolve pas tout, tout vos tracas ne s'envole pas devant un ciel ensolleilé, toute joie est temporaire, particulièrement dans un monde inconcient...

La ville en question ? Elipse, le lieu si semblable à San Fransisco qui néanmoins présentait tant de différences. La matinée touchait à sa fin dans cette glorieuse petite citée et les autochtones s'apprêtaient sans doute à rentrer chez eux ou à peupler les nombreux bars environnant afin de se restaurer. Ils se pressaient dans les rues en s'arrêtant tout de même quelque fois histoire de parler du beau temps avec une connaissance croisée en chemin. Sûr que ces deux derniers jours n'avaient pas été magnifiques, une légère averse avait tombé sans interruption et on pouvait encore sentir à bien y réfléchir une odeur d'humidité presque pesante dans l'air. Tout séchait très lentement à la lueur des premières éclaircits et les flaques d'eau sur le sol commencaient à disparaître, tandis que les arbres perdaient de leurs rosées.

Focalisons nous à présent sur un personnage, tiens, prenons le gamin à l'air taciturne adossé au mur, dans l'ombre, là-bas. Oui, le petit au regard terne qui regardait sans vraiment les voir les gens qui passaient près de lui. Sans doute pourrions-nous le prendre pour un mendiant, mais on voyait à sa tenue qu'il était bel et bien descendant d'une famille aisé. Mais que faisait ce cher enfant perdu au milieu de tout, tout seul dans une grande ville ? Un petit chou d'une dizaine d'année qui semblait abandonné, livré à lui même, comme les chiens sur les bords des autoroutes au mois de Juillet. Personne ne semblait se soucier de ce qui avait pût lui arriver pour se retrouver aussi esseulé et le regard méchant qu'il affichait au gens qui faisaient mine de s'avancer vers lui n'arrangeait rien... Ce gamin ? Bein, Dean, bien sûr. Oui, je vous comprends, la raison de sa solitude parait tout de suite plus évidente.

Et alors ? Qu'était-il censé faire, maintenant ? Hein ? Il s'était perdu, il avait erré seul et misérable, il avait eut faim aussi. Oui : faim ! Pour la première fois de sa vie il s'était retrouvé sans le sous loin de Papa et Maman et le ventre vide avec ça. Comment tout cela avait-il pût lui arriver à lui ? A Lui ! Dean, le Grand Dean, plus grande crainte de la cours de récré qui terrorisait les pauvres petits de CP ! Dans une situation aussi pitoyable.
C'est en se répétant toutes ses idées noires que le petit avait finit par lancer des éclairs à tout ceux qui croisaient son regard. Pas content le petit Deanounet. Pas content du tout, même. Mais surtout particulièrement triste -bien qu'il ne l'aurait pas avoué pour tous les bonbons du monde- et en manque d'affection. Pas un calin, pas un sourire depuis trois ou quatre jours. Pas même une parole amicale. Dur, dur quand on a même pas douze ans et qu'on a toujours été assisté par ses parents.... * Cette ville est pourrie, j'en sortirais jamais, j'vais finir par crever ici...Qu'est-ce que ça va faire à mon corps là-bas si mon esprit meurt ici ? J'finirais en mort cérébrale ?...*

Il avait peur, il était triste et son estomac criait famine. Et il était perdu aussi. Trop occupé à broyer du noir, et à estimer ses faibles chance de survie, donc, il n'apperçut pas la silhouette de l'individu qui se rapprochait lentement mais sûrement en se détachant de la foule pour venir près de lui...Ce n'est que lorsque l'individu se planta devant lui qu'il grogna vaguement, se refusant à jouer toute comédie, abandonnant son rôle de chérubin tombé du ciel sous le coup du déséspoir.

- Qu'est-ce qu'vous voulez, vous ? -

Qu'avait fait James depuis sa sortie du camion transporteur de cochon ? Et bien pas grand chose. Le pauvre avait arpenté les rues d'Elipse en essayant de se faire le plus discret possible. Oh le jeune homme aurait pu aller dans un hôtel prendre un petit bain histoire de sentir bon mais est ce que ca n'aurait pas semblé louche ?
James s'était dit qu'il tomberait bien sur un robinet extérieur , un truc dans le genre. Les flics patrouillait sans doute alors il ne fallait pas compter sur une baignade dans une fontaine.
Par chance , Dieu avait entendu son appel et avait ouvert le robinet faisant couler de la pluie. Certes ca ne valait pas un bon petit bain moussant mais c'était mieux que rien. Peut être qu'a cause de ça il choperait un rhume...après s'être tordue la cheville le jeune homme pouvait s'attendre à tout. Et dire que si Edwin ne l'avait pas abandonné James ne puerait pas, ,ne serait pas mouillé ou du moins il aurait pu se réchauffer avec lui. Il soupira avant avant de s'engager dans une autre rue. La nuit allait venir bientôt et les habitants rentreraient chez eux. D'une certaine façon il y avait moins de chance que le jeune homme se fasse repérer mais d'un côté ca semblerait louche que lui se ballade à une heure tardive.
James passa sa main dans ses cheveux mouillé se demandant bien ce qu'il pourrait faire lorsqu'il remarqua un petit garçon pas l'air aimable. Du moins son regard qui lançait en avertissement aux gens: " ne m'approchait pas " . Une attitude étrange et surtout qu'il était vêtu de vêtement assez chic. Peut être que c'était un voyageur ?
Le jeune homme s'approcha de lui pour lui parler mais avant que ce dernier ne pût en placer une , le garçon s'adressa à lui d'une manière pas vraiment amicale.

- Euh...rien de spécial...je me demandais juste ce que tu faisait planté comme un arbre ?

- Il va prendre racine mwaha...

- Tais toi Jules...Oui donc je disais qu'est ce que tu fais ici tout seul ?

Jules , son ami imaginaire de toujours et meilleur ami avait la chance de ne pas sentir à dix kilomètres. ( oui parce que James ne sait pas que Jules n'existe pas ^^). James sentait bien que l'inconnue aurait un malin plaisir à le remballer mais bon...Il était si désespéré lui aussi.

Ses yeux s'ouvrirent. Sa vision fut d'abord floue puis gagna en netteté. Ou était-elle ? Ah oui, dans le cabinet d'un docteur nommé... Euh ... Docteur Parkinson ? Oui, c'était ça. Mais elle le savait, elle était seule. Il n'y avait pas âme qui vive dans le coin. Et puis... Ce n'était pas comme avant. Il y avait quelque chose de différent dans cet endroit, de changé. Vive l'hypnose ! Enfin, maintenant qu'elle était réveillée, autant explorer les lieux. La première chose qu'elle fit fut de gagner la fenêtre. Elle scruta l'horizon avec une attention soutenue avec de pousser un soupir de soulagement. Aucune plage en vue, cette ville n'était pas dangereuse. Bonne nouvelle. Elle décida de sortir, peut-être qu'il y aurait du monde. Elle ouvrit la porte d'une main assurée et ne prit pas la peine de la refermer derrière elle. A l'accueil et, à priori, dans tout le bâtiment, il n'y avait personne. Mais pourquoi ? Elle se souvenait d'une chose... "Avec le Dr Parkinson, vous irez dans un autre monde !" Ou quelque chose d'approchant. Qu'avait-il dit déjà, avant qu'elle ne s'endorme ? Ah oui, "Bienvenue à Dreamland". Génial. Elle tendit la main pour ouvrir une seconde porte et fixa sa main, éberluée. La poignée avait été transportée dans sa main. Après quelques minutes d'un silence hébété, elle se mit à hurler et à s'agiter dans tout les sens. Autour d'elle, les objets allaient et venaient, s'approchaient d'elle avant d'être violemment repoussés. Elle hurlait de plus belle, terrifiée. Ce n'était pas les objets, semblent être pris de folie, qui la mettait dans cet état. Non, c'était l'eau. Autour d'elle, tout était trempé d'une eau salée. Une eau de mer. Et puis il y avait les vagues. Partout. Elles allaient en tout sens. Elle était épuisée et ne pouvait plus lutter. Alors elle se laissa tombée sur le sol détrempée et se roula en boule. Comme par miracle, tout cessa. L'eau resta mais les vagues se calmèrent et les objets ne bougèrent plus. Elle osa jeter un oeuil sur la scène. Quel carnage ! Et personne n'était venu. C'était elle qui avait fait tout ça ? Sans comprendre pourquoi, elle savait que oui. Les vagues immatérielles déplaçaient les objets là où elle voulait. Enfin, à peu près. Elle tendit une main tremblante vers une feuille de papier mouillée. Celle ci arriva doucement jusqu'à elle, portée par une vague invisible. Apeurée, elle se replia encore. Il fallait qu'elle parte au plus vite. Pas de ce monde, mais de cette pièce. Elle se rua sur la porte, désormais privée de poignée. Celle-ci était entrebâillée. Tant mieux. Elle dévala les escaliers, trop impatiente pour attendre l'ascenseur. Elle arriva à l'accueil comme une furie et s'autorisa enfin une pause. Là, il y avait quelqu'un. Qui était-ce ? Ah non, en fait, il y avait deux personnes. Un gamin et un jeune homme d'à peu près son âge. Etaient-ils comme elle ? Elle le saurait bientôt... Elle s'avança vers eux et leur lança un "Salut !" dénué d'émotions.

L'inconnu s'était donc approché et Dean ne se gêna pas pour le détailler minutieusement. C'était un jeune homme plutôt grand, habillé à la "one again" avec des vêtements trempés desquels flottait un vague relent d'odeur infect et inidentifiable pour le petit garçon. En effet, je précise que Dean n'avait jamais ne serait ce qu'aperçut un cochon autre part que de son assiette et serait donc bien incapable d'identifier l'odeur de l'animal. De toute façon, celle-ci n'était présente qu'en quantité minime sur les vêtements de l'inconnu. Sans doute avait-il été surpris par l'averse qui venait de prendre fin. Il était de taille moyenne - c'est à dire bien plus grand que Dean- et ressemblait plus à un adolescent qu'à un adulte. A tout casser, Dean lui donnait entre 15 et 17 ans. Une grande mèche de cheveux brun cachait presque ses grands yeux verts. Ouais, sûr, c'était bel et bien un ado'. Pour l'heure, il avait surtout l'air perplexe et un peu fatigué, mais il semblait plutôt sympa.

- Euh...rien de spécial...je me demandais juste ce que tu faisait planté comme un arbre ?

Voilà quelle fut sa réponse à la question pas des plus aimables qu'il avait posé quelque temps plutôt. Dean fixa attentivement les prunelles vertes de l'inconnu en plantant son regard dans le sien. Il n'avait pas envie d'essayer d'être gentil, de lui faire le coup du pauvre gentil gamin livré à lui même dans un monde cruel. Non, il n'avait pas envie d'essayer de le rouler dans la farine comme il avait bien pût le faire avec tous les adultes. De une : parce qu'avec les ados ça marchait nettement moins bien, de deux : parce qu'avec les gars ados ça marchait quasiment jamais, de trois : il en avait marre de faire semblant et n'avait pas le coeur à jouer la comédie.

- Tais toi Jules...Oui donc je disais qu'est ce que tu fais ici tout seul ?

* Ok, ou il est en plein trip, ou il est comme moi...Pfff... * Telles étaient les pensées du petit alors qu'il venait de se rendre compte que son interlocuteur parlait à une personne autre que lui qui, visiblement, n'existait pas. Une personnalitée dissociée...Et bein dis donc, avec ça, il allait aller loin ! Dean était tout juste en train de se demander ce qu'il pouvait bien lui répondre. * Qu'est-ce que ça peut te faire ? * Mais il répondit en changeant soudain de ton et de regard.

- Rien...J'suis fatigué, j'ai faim et j'veux rentrer à la maison. Oui je veux rentrer chez moi, toi aussi j'suis sûr. T'es un voyageur, hein ? Comme moi, ça se voit. Sauf que moi j'en ai marre de ce monde, je veux retrouver mes parents...

Et il posa ses grands yeux bruns dans le regard du jeune homme. Pour lui, toute cette aventure, c'en était trop et pour une fois il disait la vérité à quelqu'un dans ce monde. Il renifla, en essayant de ne pas se mettre à pleurer. Peine perdu, une larme solitaire roula quand même sur ses joues. Dur, dur, la vie quand on est seul au monde à 11 ans.

C'est ce moment que choisit un autre protagoniste pour arriver et Dean sécha rapidement ses larmes d'un revers de manche. Inutile que tout le monde le vois pleurer aussi. C'était une jeune fille cette fois. Mais elle ressemblait plus à une adulte qu'à une ado'. Et elle avait l'air paniquée aussi ses cheveux bruns volaient au vent tandis qu'elle courrait à leur rencontre. Vu sa tête, elle venait sans doute de sortir de chez Parkinson. En effet, un bref coup d'oeuil dans les environs appris à Dean qu'ils n'étaient pas bien loin du cabinet du médecin. Elle ne prit pas le temps de les dévisager et leur lanca à un bref salut, là Dean ne souffla pas un mot et préféra se rapprocher du garçon. Lui, même s'il ne le conaissait pas, il lui faisait un peu confiance. Alors que l'autre, là-bas... Bref, il le laissa répondre.

Contre tout attente, le petit ne le remballa pas. Au contraire son regard et le ton de sa voix changea radicalement. C'était quoi ? Un manipulateur ou bien s'était il rendue compte que James était un gentil ? Ce dernier d'ailleurs était comme sa nouvelle connaissance. Il avait faim , envie de faire dodo, de se laver et aviait aussi envie de partir d'ici. Le jeune homme ne valait pas mieux que ce pauvre garçon.

- Oui c'est ça...mais on doit garder le fait que nous sommes voyageurs secret...Pour ce qui est de rentrer chez nous... j'ai pas encore trouver comment..mais si tu restes avec moi on y arrivera...!

James essaya de faire un sourire rassurant qui se fana lorsque l'autre se mit à pleurer. Le jeune crut qu'il avait dit ou fait quelque chose de mal et commença à paniquer. Mais ses larmes disparurent aussi sec lorsqu'une jeune femme vint vers eux les saluant d'un ton peu aimable. Elle avait l'air plus vieille que lui et son visage sans émotion apparente donnait pas envie de lui adresser la parole.

- Ils se sont tous passé le mot dis donc...ou bien c'est aussi une voyageuse !

En effet la nouvelle venue ne semblait pas se sentir chez elle dans cet endroit. Bien James avait quand même réussie à trouver deux personnes comme lui d'un coup ! Combien il y' en avait encore ? Surement beaucoup vu la renommé du Docteur Parkinson...En tout cas le petit ne semblait pas apprécier cette dernière puisqu'il se rapprocha de James. D'un naturel social ( ou pas ) , le jeune répondit avec un sourire :

- Salut ! Moi c'est James et toi ?

Il passa de présenter Jules, déjà qu'il avait fait une boulette tout à l'heure de parler à voix haute. manquerait plus qu'elle le prenne pour un fou. Pourtant son ami existait il était juste invisible aux yeux de tous sauf les siens. Et il ne connaissait pas non plus celui du garçon alors...mais bon après tout ils se sont rencontrés il y a à peine cinq minutes.

Il fallait qu'elle se voit. Elle avait besoin d'un miroir. Non pas parce qu'elle pensait que sa coiffure était défaite ou quelque chose dans ce genre, Brooke ne se souciait pas vraiment de son apparence. Ce qu'elle voulait vérifier, c'était si elle était normale. Si elle avait la même tête qu'avant. Pourquoi ce brusque besoin ? D'une parce que ce monde était si étrange qu'il était possible qu'elle est changée physiquement et surtout parce que le petit avait l'air d'avoir peur d'elle. Brooke n'était pas impressionnante, loin de là. Jamais elle n'avait intimidé personne. Son allure lui donnait plutôt l'allure d'un ange que d'un démon. Et puis ils n'avaient pas l'air vraiment enchantés de lui parler. Peut-être du à sa légendaire expression peu aimable ? Elle ne l'avait pas tout le temps. Juste quand elle sortait, était perdue dans ses pensées ou n'aimait pas la personne présente. Dans notre cas, c'était plutôt la deuxième option. Et puis elle était vraiment déboussolée, alors faire attention à ce que pensaient les autres était le cadet de ses soucis. On pouvait exclure la troisième possibilité puisqu'elle ne les connaissait pas. Et il lui arrivait rarement de juger sans connaitre. Et la première... C'était évident que non. Elle ne sortait pas, là. Non, elle vivait un rêve, cauchemar pour certains. Enfin, ça pourrait très vite y tourner. Elle décida de répondre, de se présenter, sans pour autant changer son expression. Elle parla comme à son habitude, sur un ton détaché et distant.

-Je m'appelle Brooke. Vous savez où on est ?

Elle ne demanda pas le nom du gamin. En temps normal, elle l'aurait fait. Sauf qu'on était pas en temps normal, loin de là. Elle les regarda, histoire de se faire une idée sur ce à quoi ils ressemblaient. Puis elle attendit.

Il lui avait dit que si il restait avec lui, il arriverait à retrouver ses parents. Et puis juste après, il avait ajouté à la nouvelle arrivée qu'il s'appelait James. James...Dean l'avait immédiatement catalogué comme étant un gentil. Il n'avait pas l'air bien plus avancé que lui mais sa présence était rassurante, et tant pis s'il semblait aussi perdu que lui. Car désormais, c'était certain, Dean s'était bien mis en tête qu'il fallait suivre James où qu'il aille pour ne plus jamais se retrouver tout seul dehors sous la pluie. Avec de la compagnie, tous les malheurs deviennent supportables. Alors que seul, on desespère en se morfondant. Oui, il suivrait James, c'était sûr ! Et il était encore fier de sa résolution quand la jeune femme arriva.

Elle, elle faisait une tête de personne méchante, un peu comme lui tout à l'heure, bref, elle avait pas vraiment l'air très amicale...Plutôt stressée, ou paniquée. Oui, pas de doutes, elle devait venir de débarquer à DreamLand. Il trouvait enfin des personnes comme lui ! Et deux, dans la même journées !

-Je m'appelle Brooke. Vous savez où on est ?

Alors elle s'appelait Brooke...Bof, ça ne l'avançait pas beaucoup sur sa personnalité. En tout cas, elle ne lui avait même pas demandé son prénom ! L'impolie ! Dean laissa néanmoins passer cette question oubliée sans rien paraître. Après tout, il n'était qu'un gamin, pas étonnant qu'elle ne s'interesse pas beaucoup à lui. Sans doutes que James lui apporterait plus d'information, elle avait l'esprit pratique. N'empêche, elle était plutôt directe comme fille, leur demander, comme ça, à peine présentée où ils étaient. Ce devait être pour ça qu'elle était venu les voir, juste pour pouvoir se repérer.

Dean leva haut la tête pour observer le visage de James. Apparemment, celui-ci ne semblait pas disposé à répondre à Brooke. Ou alors, il n'avait pas entendu sa question... Alors, le petit garçon encra ses prunelles couleurs noisettes dans les yeux de Brooke et toussota pour s'éclaircir la gorge. Il était tant de lui rappeler son existence et de répondre à sa question par la même occasion.

- Laisse moi deviner, tu viens de chez Parkinson pas vrai ? Il t'as hypnotisé, hein ? Alors imagine toi que ton corps est là-bas (et le notre aussi d'ailleurs) mais que ton esprit viens de débarquer ici. C'est bizarre, je suis d'accord. On est dans un autre monde qui s'appelle DreamLand. Ce monde à ses villes, ses habitants, ses pelouses et tout et tout... Mais il y a des endroits qui sont très, très différents de San Fransisco et...non, là je t'embrouille. Désolé, j'ai du mal à expliquer. Donc les habitants officiels de DreamLand officiels, les DreamLandiens nous appellent les Voyageurs et ils ne nous aiment pas. Parce qu'ici - oui, je sais c'est très bizarre- on a des pouvoirs un peu spéciaux en rapport avec notre "problème là-bas", notre phobie, notre T.O.C et tout et tout...Tu t'en ai déjà aperçut non ? Alors pour eux, on est un peu comme les mutants des séries télé et ils veulent tous nous tuer ! Na, t'inquitète, du moment que tu restes discrète ils peuvent pas te reconnaître. Je le sais, je suis ici depuis longtemps. Et on peux pas rentrer chez nous ! Comme un rêve où t'arriverais pas à te réveiller. T'as compris ?
Petit 1 : On est à DreamLand. Petit 2 : On doit pas utiliser nos "pouvoirs" devant les DreamLandiens ni dire qu'on est des Voyageurs. Petit 3 : On est coincé ici jusqu'à nouvel ordre. Voilà ! - concluat-il avec un grand sourire. Puis se tournant tour à tour vers James et Brooke. - Sinon, vous deux, pourquoi vous étiez chez Parkinson ? Et pis, ah oui ! Moi je m'appelles Dean ! -

Comment lui expliquer où ils étaient sans qu'elle les prennent pour des fous ? C'était tellement impensable comme situation et pourtant...C'était bien réel. La douleur , la joie , la tristesse, tous ses sentiments étaient bien là. Alors oui c'était compliqué à expliquer comme ça. Pourtant le petit garçon ne laissa pas James lui expliquer et prit lui même la parole. Expliquant très bien la situation dans laquelle eux quatre se trouvaient. Une situation délicate...Le moindre faux pas impliquait une arrestation et ça l'adolescent n'en avait pas envie.

- Voila...c'est ça...

Par la même occasion , James apprit le prénom du garçon. Et la question que les nouveaux voyageurs demandaient retomba. Que répondre à ça ? Lui-même ne savait pas pourquoi il avait été voir le Docteur Parkinson , mise à part pour faire plaisir à sa mère. C'est vrai il n'avait aucun soucis et puis transformer les gens en peluche, enfin ca c'était réservé à Jules quoi que le coup dans les égouts il était pas là..., ou bien faire apparaitre des petits objets quelques secondes....L'adolescent se demandait bien à quelle maladie ses pouvoir pouvait correspondre.

- Hé bah...je vais bien...en fait c'est ma mère qui m'a obligé à y aller mais je n'ai rien de particuliers ! Et...bon plus on est de fou plus on rit...en fait on est quatre mais Jules , mon meilleur ami à la pouvoir d'être invisible alors vous pouvez pas le voir...

- Ah enfin t'assume que je sois là !

- Et il se vexe à chaque fois que je le zappe dans ma présentation...

- Ca c'est même pas vrai...! Enfin bref...ravie de vous rencontrer...

Jules/James regarda Brooke et un ton menaçant sortie de sa bouche :

- J'espère que t'es pas une groupie sinon je t'étripe !

- Et mais dis pas ça tu va lui faire peur !

- Je préfère prévenir...

James secoua la tête. Il avait beau tourner dans son cerveau il ne comprenait pas l'attitude de Jules envers les filles et envers les garçons qui lui tournait autour comme Edwin...De plus l'adolescent était loin de se douter que sa conversation à lui-même donnait un regard extérieur assez étrange et ça ne m'étonnerait même pas qu'il le prenne pour un fou. Mais ça il l'ignorait comme beaucoup d'autre chose. Qui sait comment James réagirait si on lui disait que Jules n'existait pas ? Qu'il n'était que le fruit de son imagination ? Mieux vaut ne pas le savoir...

Brooke hocha la tête quand le petit eut fini de lui expliquer ce qu'il se passait ici. C'était totalement fou, mais ici, on pouvait s'attendre à tout. Elle en avait eu un petit aperçu quelques minutes auparavant. Que pouvaient-ils faire, eux ? Le petit bavard et le plus grand qui parlait à un ami invisible ? D'ailleurs, elle doutait fort qu'il existe. Sinon, il aurait aussi le pouvoir de se montrer, non ? Cet endroit devait faire dérailler un peu tout le monde, on ne pouvait lui en vouloir. Elle s'adressa d'abord au petit garçon :

-Hum.. Je comprends. Moi c'est ma tante qui m'a emmené le voir. Enfin, pas directement. C'est lui qui est venu me voir à l'hôpital. Je venais de piquer une crise d'hystérie parce que mes parents venaient de se noyer en mer. C'était mes parents quand même, alors pourquoi ils m'ont fait ça ? Franchement, c'est eux qu'on devrait interné ! D'accord, je n'aime pas les vagues et tout un tas d'autres trucs... Oh et puis zut, ils n'auraient pas du, point.

L'ado était ici sans raison valable lui aussi. Ou peut-être qu'il était déjà fou quand il était sur terre ? C'était bien possible et cela expliquait beaucoup de chose. Le comportement de sa mère, par exemple. Elle avait vraiment bien fait. Puis elle haussa un sourcil en s'entendant traiter de groupie. Elle ne comprenait pas pourquoi, ça n'avait absolument aucun rapport avec la situation. Alors elle décida de ne pas répondre mais lui lança un regard qui expliquait très bien ce qu'elle pensait. Quel taré celui-là !