Carte D'identité
Nays
Lilith
18 ans
Physique
Physionomie :
Bien que cette jeune femme fasse preuve d'une vitalité hors du commun, son teint blafard lui laisse un aspect maladif. Ses longs cheveux dorés, à la limite du blanc également, renforcent cette image. Ses yeux bleu-vert lui donne un côté angélique, côté réfuté par sa silhouette tentante. Ses yeux, souvent vides, se perdent généralement dans ses pensées et ses rêves. Elle mesure un peu plus d'1m65 et a l'énorme privilège de conserver une taille de guêpe, possédant des formes tout aussi attirantes, bien que peu prononcées. Elle essaye inconsciemment de se mettre en valeur, histoire de plaire, à la limite qu'elle ne doit pas franchir : éveiller son désir sexuel.
Vêtements :
Malgré son comportement enfantin, Lilith porte plutôt des vêtements ''de femmes adultes''. Elle ne porte que pantalon, sweat, décolletés et, de temps à autre, robes et jupes, pour les grandes occasions ou les soirées, généralement. La jeune femme porte toujours des chaussures à talons hauts, de cinq à sept centimètres, et fermées.
Signe Distinctif :
Tatouage : Une petite lune dans la nuque, une étoile accrochée à son extrémité par une corde.
Mental
Psychologie :
Mentalement, Lilith est restée une gamine. Innocente, naïve, tout ce qu'il y a de plus enfantin. Elle craint les hommes en particulier. La compagnie d'une femme la dérange beaucoup moins. Dès que les gestes et les paroles de son interlocuteur se font trop expressifs, elle se range sur la défensive, comme elle peut. La plupart du temps, elle se sent intouchable, restant dans ses rêves et ses espérances, comme la petite fille qu'elle a toujours été. Par rapport à sa phobie, elle a surtout peur des hommes, comme indiqué précedemment, légèrement des femmes, dans lesquelles elle serait plus tentée de placer sa confiance, mais surtout de ses propres désirs. Le fait que d'autres la désirent ne la dérangent aucunement. Ceci lui ferait même plaisir. Elle commence à avoir peur lorsque ce désir vient d'elle et est destiné à quelqu'un de son entourage. Sa phobie a entraîné, chez elle, un arrêt du ''développement mental''. Elle est donc restée une enfant et, à chaque peur liée à sa phobie, on croirait avoir, en face de soi, une gamine faisant un cauchemar éveillée. Elle se recroqueville dans un coin de la pièce, hurlant à s'en déchirer les cordes vocales, pleurant toutes les larmes de son corps, jusqu'à ce qu'elle arrive à se calmer.
Qualités :
Rêveuse, innocente.
Défauts :
Coincée, gamine, naïve, influençable, effacée, absente.
Sexualité :
Un peu tendu =p
Personnage
Maladie Mentale :
Aphrophobie [peur du désir/relations sexuel(les)].
Karma :
Bon.
Histoire :
_ Je t'en prie, maman ... N'éteins pas la lumière.
_ Voyons ... Je m'absente seulement ce soir. Tu ne risques rien : ton père est à côté.
Elle n'avait pas compris. Elle n'avait pas saisi que c'était ça le problème. Justement le fait que cet homme soit dans la pièce adjacente, et qu'elle s'en aille, une nouvelle fois, en me certifiant que c'était la dernière nuit qu'elle passait à l'hôpital. Etant infirmière, elle était souvent de garde. Je n'y crois pas. Avec du recul, comment ai-je pu me taire ? C'est simple : il me faisait peur. J'avais peur de lui, une haine refoulée, cachée par une fuite incessante. Cela faisait déjà plusieurs mois que je ne fermais plus l'œil de la nuit, attendant, effrayée, sa venue. Je surveillai toujours cette porte. Lorsqu'une envie lui prenait, il quittait le canapé. Je l'entendais poser son verre, maintenant vide. Il montait le son de la télévision. Il disait qu'il ne fallait pas que les voisins entendent.
Ses pas résonnaient, dans le couloir vide. Au fil du temps, ce bruit devenait insupportable. Je n'entendais plus que ça, alors que la télévision avait le volume poussé à fond. Une simple petite veilleuse me permettait encore de voir lorsque la poignée s'abaissait. Lorsqu'il entrait dans la chambre, il me trouvait toujours cachée sous ma couette. J'avais peur de lui. J'avais peur de ce qu'il me faisait. Mais il finissait toujours par avoir ce qu'il voulait, ce qu'il était venu chercher.
Ce soir-là, il s'assit doucement à côté de moi, posant une main sur la couverture. Cette main atterrit sur ma hanche. Il me regardait, je le savais. Il ne pouvait détacher son regard de mon corps, dans ses moments-là. À cet instant, il n'en voyait que la silhouette, mais je suppose qu'il imaginait déjà assez ce qui se trouvait en-dessous de cette couette. Il commença à exécuter de petits gestes répétitifs sur ma hanche, ressemblant à une caresse.
_ Pourquoi as-tu aussi peur, ma douce ? Ça ne te fait pas plaisir que je m'intéresse autant à toi ?
Je sortis de sous ma couette, un peu énervée, tentant vainement de m'imposer.
_ Pourquoi tu ne t'intéresses à moi que quand maman n'est pas là ?
_ Parce que je dois m'occuper d'elle aussi.
_ Pourtant, tu ne lui fais pas les mêmes choses qu'à moi, je me trompe ?
_ ... Pas du tout. Ça prouve bien que tu es celle que je préfère, non ?
Je ne savais pas quoi répondre. À cet âge-là, je ne savais pas vraiment si ce qu'il faisait était bien ou mal. Je ne savais pas ce que ses gestes signifiaient. Je ne savais pas de quelle manière je devais réagir par rapport à ses agissements. Je me serais attendu à une aide de ma mère, si seulement elle le savait à ce moment-là. Il recommença, une nouvelle fois, ce soir-là. J'ai eu peur, j'ai souffert, comme à l'accoutumée. Pourtant, ce soir-là, je ne sais pas ... Sa respiration accélérée, ses râles, sa satisfaction, ses mouvements répétés ... Mon cœur battait rapidement, à m'en déchirer la poitrine. Je me demandais pertinemment ce que c'était, ce qui m'arrivait. Je n'étais pas consciente de ce qu'il me faisait, mais ma mère ...
J'avais décidé de lui en parler, un jour où elle était venue me chercher à l'école, une grande première. Je venais d'entrer au CE2. Je la retrouvai devant l'imposant portail de l'école publique dans laquelle on m'avait inscrite, après de nombreux déménagements. Elle m'installa dans la voiture, à l'arrière, puis s'installa au volant, le sourire aux lèvres, et démarra la voiture dans le silence le plus total.
_ Comment s'est passé ta journée, ma puce ?
_ Très bien.
_ Qu'est-ce que vous avez fait, aujourd'hui ?
_ De la grammaire. La maîtresse nous a rendu nos dictées. J'ai eu 19.
_ Très bien, ma puce.
Mon regard resta posé sur elle. Ses cheveux blonds étaient tirés en arrière, un chignon lui donnait un air plus sévère. Elle avait les yeux pétillants. Elle devait avoir appris une bonne nouvelle. C'est comme si je me devais de tout gâcher, mais je ne pouvais me taire.
_ Maman ...
_ Oui, ma belle ?
_ Je ne veux plus que tu me laisses seule, le soir, avec papa ... Il me fait peur.
_ Pourquoi ?
Son sourire ne la lâchait pas. Mais l'espoir qu'elle avait dans les yeux, cette joie qu'elle respirait, une joie de vivre qui ne l'avait jamais quitté devant moi, cela, ça avait bel et bien disparu.
_ Il vient ... le soir. Il vient me voir, et il fait des choses qu'il devrait faire seulement avec toi. Je n'aime pas. Je n'aime pas ça.
Elle arrêta la voiture. Nous étions arrivées devant la maison, à présent. Je ne la voyais plus. Elle me tournait complètement le dos. La tête baissée, cachée, elle me demanda d'approfondir. Je lui expliquai alors les « rituels » de son mari. Elle garda le silence tout au long de ma description. C'est alors que, souriante, d'un sourire triste et inquiétant, elle me demanda, les yeux vides, ce que je ressentais dans ces moments-là, si j'appréciais. Après un silence, elle se tourna vers moi, Les yeux clos et un sourire forcé, elle me dit gentiment, d'une voix qui aurait pu être rassurante, de rester tranquillement dans la voiture et d'attendre.
Elle quitta le véhicule, un silence morbide prit alors sa place. Elle s'arrêta devant la porte d'entrée, fouilla dans son sac. Je ne sais pas ce qu'elle en sortit. Ensuite, elle prit une grande inspiration, lança un regard vers moi, me tendit un sourire rassurant, mais ses yeux ... Elle regarda ensuite la porte, et entra. Par la suite, j'entendis un coup de feu, puis plus rien. Je ne vis personne sortir. Elle resta à l'intérieur. C'est limite si j'osais respirer. Je guettais la porte principale.
Quelques minutes plus tard, elle me rejoint, la veste recouverte de sang, une arme à la main. Elle me fit sortir de la voiture et me prit dans ses bras. Les yeux écarquillés, j'attendais. Je ne pouvais décrocher mon regard de tout ce sang qui la recouvrait. J'essayais, sans y parvenir. Au loin, on entendit les sirènes de police approcher. Ma mère ne bougeait pas, elle ne fuyait pas.
_ C'est fini, ma puce. Tout est fini. Lui le premier. Je le savais, j'étais au courant. Je n'ai rien fait. J'en suis désolée, ma belle.
Les policiers l'emmenèrent. Scène déchirante, n'est-ce pas ? C'est elle qui les avait appelés. Par la suite, j'ai été placée en foyer d'accueil dans lequel je ne me mêlais pas aux autres. Je ne rêvais que de quitter cet endroit. Après quelques années, on me trouva une famille, j'ai été adoptée. Quelques mois plus tard, on m'a payé des séances avec un psy. Mes cauchemars devenaient de plus en plus fréquents, de plus en plus réalistes, de plus en plus effrayants. Mes souvenirs refaisaient surface au fur et à mesure. Aujourd'hui, ils sont plus vrais que nature. J'ai l'impression de revivre cette soirée, cette nuit qui, pour une fois, avait été beaucoup plus courte que les autres.
Je n'ai jamais revu ma mère. Je n'ai jamais cherché à la revoir. Elle doit être sortie de prison, maintenant. Je n'en sais rien. Dans le fond, je ne veux pas la retrouver. Je ne veux plus la voir, ni lui parler. Que pourrait-on se dire après tant d'années ? Et la voir n'arrangerait pas les choses. Elle me rappellera cette époque, ce silence, cette culpabilité. Je n'ai vraiment aucune envie de la retrouver. Les souvenirs se faisant de plus en plus fréquents, j'ai donc décidé de venir vous en parler. A vous, et à vous seul, docteur, histoire d'oublier tout ça et de tourner la page, essayer, au moins.
Dans le monde Parallèle
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