L'air frais, le vent salé, les mouettes qui crient et les matelots qui vous hurlent dessus. Des ordres sans dessus dessous, le tangage du bateau, des corvées à n'en plus finir... Ce n'est pas parce que vous ne ramez plus que vous allez vous reposer !

La troupe de joyeux bagarreur s’était soudainement arrêtée, attentif à un bruit à peine audible. Chris n’entendait pas assez bien, il avait encore le crâne qui résonnait au rythme des coups qu’il avait prit par-ci par-la.
D’un coup d’un seul les galériens c’étaient projetés sans exceptions ou presque, sur les bancs, les rames et avaient touillé la mer le plus fortement possible comme s’ils avaient sentit-en bon marin- arriver La terrible vague. Une Vague d’or et d’ocre.
L’homme, bien musclé qui portait un catogan raté, franchit la porte qui s’était ouverte tranquillement. Un petit groupe l’avait talonné.
A son allure et au calme qui régnait, Chris comprit que cet homme était le Capitaine. Il engueula gentiment ses hommes avant de ramasser le fouet qui traînait sur le sol. Dommage, l’Ecossais aurait voulut le prendre. Il passa dans les rangs, laboura quelques dos et visages déjà retournés avant de tendre l’objet de divines souffrances à un de ses suivant et de lancer aux autres des instructions précises.
Christopher était heureux de quitter cette marmite de sueur bouillonnante. Sur le pont il allait au moins profiter de la brise au lieu de se faire briser les c... par un mauvais rameur.

*Briquer le plancher et lustrer le mât va sans doute être moins dur que de ramer à coté d’un con affamé.*

Car oui, petite chose qui manqua faire sourire le fourbe; Les voyageurs auraient de quoi faire un tapis de nourriture au fond de leurs estomacs tandis que les rameurs ne mangeraient que des milles... Mais s’il recroisait sa route le roux allait être méchamment passé à tabac. Prions que non.

Sur le pont, à l’air libre, Chris put respirer autre chose que les relents de sueurs de ses ‘amis’. Mais avant qu’il ai put relâcher sa respiration un matelot lui lança une boite entre les mains -ou plutôt dans le ventre-

« Y’a des trous dans la voile, fait gaffe de pas tomber »

Mh, bien, voilà qui n’allait pas être chose facile. Qui plus est le vent soufflait fort et Chris n’avait pas cousu depuis... longtemps. Espérons de nouveau que cela ne s’oublie pas, comme le vélo. Tiens, Chris savait-il encore tenir en équilibre ?
Prenant son courage et le mat -enfin les truks en corde sur les côtés- à deux mains, coinçant la boite contenant le nécessaire de couture la ou il le pouvait, la tête brûlé se mit en tête de grimpé jusqu’au voiles.

Liam l’avait emmenée à l’abri, en bon papa protecteur, la mettant à l’écart du reste du monde. À peine quelques secondes plus tard, un homme était étendu devant eux, la fillette pouvait le voir à travers les jambes de son père adoptif. De plus, ses propos achevèrent de convaincre la rouquine que l’endroit n’était pas sûr. Heureusement qu’il était là !

Il y avait beaucoup d’agitation, et Ella ne put tout suivre, mais s’arrêta net en entendant un jeune homme parler à Liam d’huile et de.. Feu. Un feu ? Du feu ? Où ça du feu ? La fillette tourna sur elle-même plusieurs fois, cherchant ce feu dont il parlait, mais ne voyait rien. Tout allait bien, hein ? Pas de feu.. Soulagée, la petite soupira.

Un grand roux, qui semblait jouer les lucioles venait de proposer de diriger le bateau. D’accord… Mais qui ramerait ? Ils l’écouteraient ? Ils étaient pas censés être esclaves.. ? C’était ce qu’elle avait compris.. La rouquine voyait mal comment c’était possible. D’ailleurs Maxim était de son avis, et venait d’exposer son point de vue très clairement. Ouais, parfaitement d’accord !

La fillette n’osa cependant rien dire, repensant au regard qu’il lui avait lancé quelques minutes auparavant. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter autant de haine ? Pourtant, juste avant de s’évanouir, il avait dit ‘sa’ Ella, la petite en était certaine. Alors pourquoi ce changement soudain.. ? Pourtant elle s’était occupée de lui.. L’installant du mieux qu’elle pouvait.. Elle lui avait même dit qu’elle l’aimait, enfin.. Marqué.. C’était pas bien ? À moins qu’elle se soit complètement trompée des le début, et qu’il ne l’ait jamais aimée du tout.. C’était possible, aussi..

Se mordillant la lèvre doucement, Ella releva les yeux vers William, perplexe, se demandant ce qu’il pouvait bien baragouiner. Regardant Liam brièvement, elle prit l’écrivain par la main, et déclara doucement.

- Je crois qu’il s’est pris un coup sur la tête, il a l’air tout bizarre, non ?

Il était vraiment pâle, et la fillette ne comprenait rien de ce qu’il avait pu dire. Cela aurait pu ressembler à des sarcasmes, mais la fillette était vraiment inquiète pour lui, sincèrement. D’ailleurs il pouvait sans mal le deviner, puisqu’elle l’avait tiré légèrement vers elle, l’éloignant de Liam. Il avait sans doute besoin de repos, mais dans ces conditions..

Puis soudain, tout s’arrêta. Plus de bruits, plus de coups, plus rien à part.. Un cliquetis ? Haussant un sourcil, la petite rousse se tourna dans la direction du bruit, fixant l’homme qui venait d’apparaître. Il était.. Sacrément étrange.. Mais il avait la classe, aussi. La rouquine le regarda se déplacer, silencieusement, avec admiration.

La petite n’eut guère le temps de l’observer car déjà ils étaient poussés sur le pont. Instinctivement, sa petite main chercha celle de Liam, terrorisée à l’idée de le perdre. Il y avait des marins partout, du bruit.. Un mouvement du bateau fit tanguer la fillette, qui se raccrocha in extremis à la jambe de son père, poussant un léger cri surpris.

Ben, ils ramaient plus ? Qu’est-ce qu’ils faisaient là.. ? La petite observa la luciole grimper vers les voiles. Wah, fallait pas avoir le vertige.. S’il tombait, il se briserait sans doute les os, et en mourrait ! .. Au moins ! Sauf s’il tombe dans l’eau.. Auquel cas ça ferait sans doute juste SPLASH… ça ferait sans doute mal aussi. Est-ce qu’il y avait des requins, dans l’eau ?

Toute à ses pensées, la fillette se laissa guider par son père adoptif vers le coin ‘ménage’. Qu’est-ce qu’il voulait faire au juste ? Cirer, c’est ça ? Mais comment on faisait ? La petite l’observa avec de grands yeux, perplexe. Elle voulait bien, là n’était pas la question, mais avait besoin qu’on lui apprenne, au moins un petit peu.

Comme dans un mauvais remake d'un certain film , tout le monde se tut en entendant des cliquetis et à l'arrivée d'un mauvais sosie d'un certain héros. Non, décidément plus ça allait plus ce monde devenait dingue.
Et c'était peu dire sur les personnes de ce bateau qui sans aucune émotion jetèrent les cadavres dans la cale. Jonh eut une pensée pour ceux qui allait les recevoir en même temps que le fouet claquait sur les rameurs qui étaient retourner à leur places. Ces dernières n'eurent guère la chance d'être à nouveau occupé par les voyageurs car d'autres travail les attendaient.
Jonh suivi docilement les siens jusqu'au pont où les attendaient des tâches encore plus fatiguant. Nettoyer, brosser, cirer, réparer...Que des verbes qui donnait toute la labeur du boulot.
Encore plus dingue , l'un des voyageurs eut l'idée saugrenue d'aller monter pour recoudre la voile. Si il ne tombait pas c'est qu'il avait une sacré chance...De leur côté Liam et Ella avait pencher pour le cirage. C'est vrai que la petite n'aurai pu faire autre chose avec ses petites mains.
Jonh soupira et pria intérieurement que leur voyage prendrait bientôt fin avant de se porter volontaire pour ranger. C'est vrai que c'était un peu le bordel ici. Il se dirigea vers une caisse et la souleva , réprimant une grimace avec la douleur de ces bras qui se manifestèrent. Les bleus et puis l'épuisement des rames ça n'aidait pas mais faire le ménage lui mettrait le bas des reins en feu.
Prenant tout son courage , Jonh se mit activement à déplacer deux , trois caisses de nourriture identifié grâce à l'odeur et à d'autres dont le jeune homme ignorait ce qu'elles contenaient. Mais la quatrième fut la chute...La tenant plus haute que sa tête il ne voyait rien et trébucha sur quelqu'un ou quelque chose laissant tomber la caisse qui se renversa sur le côté et Jonh qui s'affala durement face contre terre( enfin sol ).
Un éclat de rire survint du corps toujours allongé tandis que l'un des hommes chargé de les surveiller avançait vers lui, pas content du tout parce que d'un il avait fait tomber une caisse et de deux il se marrait comme une baleine.
Lui foutant un coup de pied au derrière pour le faire taire et aussi se lever, le bonhomme fulmina :

- Hé arrête de glousser comme une pucelle et ramasse moi tout ça !

Jonh se releva mollement , bien qu'il ai arrêté de rire, un sourire en coin restait affiché sur ses lèvres en même temps qu'un soleil illuminait l'endroit. Sans le regarder , le jeune homme avait pas envie de se faire frapper , il alla ramasser ce qui était tombé.

- Je vais me transformer en schtroumpf bientôt...héhé

Alors que l’Ecossais était déjà en haut depuis dix minutes et qu’il ne s’était pas piqué le doigt une seule fois, un homme qu’il n’avait jamais vu le rejoint. Il le regarda escalader difficilement le cordage, manquant tomber à deux ou trois reprises, et lui fit un signe de tête pour répondre à son bonjour.

« J’suis pas du genre à rien faire sur un navire, j’en ai trop bouffé je m’ennui si j’fais rien »

Et c’était vrai, enfant, Christopher avait recousu des voiles, réparé des filets, ramé pendant des heures -voir plus s’il était accompagné- et attendu de longs moment pendu au dessus de l’eau.

Une secousse manqua faire tomber Chris qui s’était négligemment passé une main dans les cheveux. Il se rattrapa de justesse au mât alors que le nouveau commençait à faire référence a The Birds. Tiens, ce mec venait donc du monde réel, un cinéphile peut être ?

« C’est vrai que vu le nombre de piaf on se croirait dans un film d’Alfred »

Histoire de, au cas ou le doute était, Chris avait employé le prénom de l’auteur comme pour répondre à une phrase codé.
Il sourit. Enfin une personne normale, quelqu’un qui ne semblait pas posséder de pouvoir, de problèmes mentaux ou avoir des excès de violence... Par contre il était quand même un peu paumé, il ne semblait pas savoir que dans ce monde les Voyageurs avaient des pouvoirs.

« Toi t’es... »

Slatch ! Jambe gauche. Platch ! Bout du pied droit. Pach ! Main gauche. Les mouettes s’étaient lâchées, interrompant l’homme dans son début d’explication.
S’essuyant nonchalamment la main sur son jean, Chris releva la tête vers l’emmerdeur.

« Dis moi cannard, t’avais pas peur d’avoir la poisse dans le vrai monde par hasard ? Ou la phobie des fientes ? Des oiseaux ? »

Chris cracha abondamment sur sa chaussure souillée pour en faire partir le glaviot avant qu’il ne sèche. Pour son jean c’était mort et cela ne le dérangeait pas plus que ça. Un jeans c’est fait pour être salit.

« Et vu que t’as l’air paumé mon grand je vais jouer au prof comme l’ont fait deux gamins avec moi quand j’ai reborn sur Eclipse.»

Cherchant dans son cerveau bien trop peu noyé sous l’alcool, Chris chercha à se souvenir de ce que Dean -il espérait qu’il allait bien-.

« Si j’me souviens on est arrivé ici après avoir vu un enfoiré de psy »

Il se gratta le menton, sa barbe avait encore bien poussée et il allait bientôt ressembler à son pè... bon, on évide de parler du noyé sur la mer, ça pourrait porter malheur.

« Tout les gens qui sont du vrai mondes se font appeler ‘Voyageur’, et si ses gens sont ici c’est qu’ils ont un problème mental, une phobie ou une saloperie dans le genre »

Chris recracha une nouvelle fois, mais cette fois il ne visa pas sa chaussure. Venant de haut le marin ciblé penserait sûrement a un oiseau.

« Pour te dire moi j’ai peur du noir, ouais, comme les gosses. Du coup j’ai le cul qui brille histoire de... passer pour un con sûrement »

Chris releva la tête, le glaviot avait touché l’homme qui n’avait même pas levé les yeux aux ciels. Bon, stoppant les conneries, Chris avait recommencé à recoudre la toile, et il faisait ça pas trop mal tout de même.

« Toi tu dis que des... truks arrivent quand tu prononce un certain mot. Par déduction, c’est Coincoin... Donc tu le dis plus face à moi les fientes de mouettes j’en ai assez bouffé. »

Dans un grand moment de doute, Chris leva la tête. Et si c’était les mouettes qui n’aimaient pas ce mot ? Il laisserait le nouveau lui avouer sa phobie et découvrir son pouvoir, car pour l’instant une question le turlupinait.

« J’ai une question, comment ça se fait que j’t’ai pas vu au feu de camp ? »


[Désolé, poste à parole]

[en haut d'un mat, y'a pas grand chose à faire à part parler, ne t'inquiète pas ]

Moriccio –car c’est comme ça qu’il s’était présenté- tira pendant un instant une bouille un peu triste. Chris ne se demanda pas pourquoi, c’était sans doute lié au lieu ou ils étaient.
Moriccio, donc, répondit aux questions de Christopher, lui apprenant qu’il n’avait peur de rien.
*Mon cul ouais* Pensa l’Ecossais. *Si t’es ici c’est soit que t’es barge soit que t’as peur d’un truk.* Chris tout en pensant ceci découvrit les regards inquiets et répétés que l’homme lançait aux volatiles. C’était sans doute ça, il avait peur des oiseaux… Non, il était trop près d’eux, il paniquerait, et il le confirma de vive voix.
C’était peut être juste un poissard comme il le disait, mais un poissard qui ne savait vraiment pas ce qu’il foutait ici et ce qu’était ce ‘ici’.
Christopher essaya de continuer l’explication, en essayant d’être clair.

« Ouais, ‘Reborn’, comme dans les jeux quand tu réapparais quelque part après être mort. Bah la pour tout les Voyageurs, ont étaient sur ‘Terre’, on a vu un psy –la mort si tu continu dans la métaphore du jeu-, et on et réapparut sur Eclipse.. Mais t’as l’air un peu paumé alors retiens juste qu’ici ont est pas les bienvenus et qu’on est sensé avec des pouvoirs, toi tu dois être l’homme-poisse. »

Bordel, il était encore moins clair que les deux mômes, ce n’était pas si simple de faire comprendre à quelqu’un ou et quand on était quand on était soi-même aussi un peu, beaucoup même, paumé.

« Ouais, cette nuit tu verras une jolie luciole de presque deux mètres… »

A peine eu-t-il fini sa phrase qu’une mouette se posa sur la tête de son interlocuteur qui, l’air de rien, reprit la parole. C’était sur il n’avait pas peur des piafs.
L’étrange étranger lui expliqua donc sa situation avant de s’être retrouvé sur le bateau. C’était assez étrange. Déjà il était la depuis 8 putains de jours, et le plus étonnant c’est qu’il s’était téléporté de sa maison dans le vrai monde jusqu'à Eclipse sans l’intervention du psy ? Bon, après le coup des bikers, de la baston et de l’enlèvement ce n’était pas plus étrange que le reste.

Moriccio fini sans doute par en avoir marre de porter la mouette sur sa tête, surtout que celle-ci commençait à lui picorer le crâne. Pour l’aider, Christopher fit claquer le gros file de couture à côté de l’oiseau qui prit de panique alla rejoindre les autres.

« Bon, du coup j’t’ai pas dis mon nom. Moi c’est Chritopher, j’viens d’Ecosse et je me suis retrouvé ici au beau milieu d’une chasse aux Voyageur. »

Continuant dans sa lancé, Chris dévoila quelques donné sur sa personne histoire de faire ami-ami. Ce serait toujours utile de pouvoir compter sur quelqu’un.

« Quand je suis arrivé deux gamins m’ont trouvés, paniqué, et m’on expliqué toute la situation. Ensuite on a fuit hors de la ville et on s’est retrouvé au feu de camp, la ou on s’est fait kidnappé. »

Christopher reprit son souffle, il aimait toujours autant l’air marin, autant qu’il voulait oublier son père.

« Mais tu me diras j’me sens mieux ici, j’ai été pendant quelques temps sur un bateau ou j’ai appris quelques truck. Je ne préfère pas la mer à la terre mais dans ce genre de situation retrouver des repaires c’est toujours agréable. »

Christopher avait fini de réparer le bout de toile sur lequel il s’acharnait depuis peut être une demi-heure, ou plus, il ne pouvait pas vraiment savoir vu que le seul objet qu’il avait était un polaroid. Tiens ? Étrangement il l’avait encore autour du coup.
Le photographe empoigna donc son arme et appuya trois fois sur la gâchette. Moriccio, les mouettes autour du mât et le par terre de gens en train de briquer le sol. Il reconnu la petite rouquine avec son père sans doute, et plus loin les autres rameurs.

« Dit moi, toi qu’es la depuis plus longtemps, tu connaitrais pas un marin ou quelqu’un qui pourrait avoir des informations sur un certain Dean, c’est un des gamins qui m’a sauv… expliqué le bordel. »

Ella observa son père adoptif s’agenouiller, et lui intimer d’en faire de même, ce que la fillette fit sans se faire prier. Une fois à côté de lui, il lui donna une petite brosse et lui expliqua rapidement comment faire. En fait, ça avait l’air facile ! Fermant les yeux, la petite Ella pencha la tête, appréciant cet espèce de mini-câlin qui n’en était pas vraiment un, mais qui lui redonna du courage. La rouquine mit donc de la cire sur sa petite brosse, et crapahuta en frottant le pont.

Tout allait très bien, mini-rousse frottant avec enthousiasme et énergie lorsqu’un bruit étrange la sortit de sa tâche, accompagné d’une sensation moyennement agréable.. Là. Sur sa petite main. Une espèce de tâche blanche, visqueuse… Levant la tête, elle aperçut un nuage se déplaçant rapidement autour du mât. Un nuage, vraiment ? Non. Des oiseaux. Des mouettes, pour être exacte.

- MUH !

La fillette fit une moue dégoûtée, comprenant enfin que cette jolie petite tâche, ainsi que les nombreuses sœurettes de celle-ci exposées fièrement sur le pont n’étaient autres que… du caca d’oiseau. Parfaitement ! Ella releva les yeux vers Liam, un petit air triste sur le visage, et lui montra sa petite main.

- .. Dégoûtant..

En plus, il y avait rien pour nettoyer.. À part peut être la brosse pleine de cire, mais la rouquine n’était pas certaine que ce soit vraiment une bonne idée.. Non, ce qu’il aurait fallu c’était.. De l’eau de mer, sans doute… .. Mais bon.. Un bateau, c’était tellement gros qu’elle aurait pu se pencheeer par-dessus bord, sa mimine n’aurait jamais atteint l’eau.. À moins qu’elle n’y tombe toute entière, et qui sait ce qui pouvait s’y trouver..

Fort heureusement… Ou pas, d’ailleurs.. La mer était plutôt agitée et sembla répondre à son appel… Une énooorme vague se brisa contre la coque, projetant des trombes d’eau sur le pont. La fillette ouvrit de grands yeux avant de les fermer brusquement. Aie. Ça pique, l’eau salée, en fait. Elle tenta de se raccrocher à ce qu’elle pouvait, se sentent glisser, glisser… Jusqu’à atterrir contre quelque chose de dur. La fillette ne put retenir un léger cri de douleur, s’étant cognée la tête assez violemment.

* Mais.. J’voulais un peu d’eau.. Pas une piscine entière.. *

Trempée et pleine de bobo, la fillette se frotta la main, profitant cependant de l’eau pour enlever la superbe marque d’affection de la mouette maudite. La petite rouvrit les yeux en entendant des rires. Muuh.. Se blottissant dans les bras de Liam qui avait malencontreusement subi le même sort qu’elle, elle baissa les yeux.. Vraiment… Les marins, c’était pas des gentils, voila, et toc. La fillette gémit d’une petite voix plaintive, blottie contre Liam.

- Papa.. .. Je crois que j’ai une bosse.. Ça fait mal..

Pour couronner le tout, son estomac se mit à grogner. La petite soupira. Quelle journée pourrie !

"- Yahoooou ! Enfin ! "

La jeune demoiselle débarqua sur le pont telle une furie. Cela faisait une bonne demie heure qu'elle déambulait dans le bateau à la recherche de l'escalier qui la menerait sur ce fichu pont. Hily avait un grand besoin d'air et d'espace, la promiscuité avec les étranges personnages de ce bateau, la mettait un peu mal à l'aise. Voir le ciel était tout ce qui l'importait à ce moment. Appercevoir un coin de ciel bleu, le capturer, le mettre dans ses yeux et son coeur puis en faire une explosion de bonheur.


Ce que vit la jeune femme la tétanisa un court instant. Il y avait là, des hommes attachés entre-eux, le visage déformé par la fatigue et le dos courbé sous la pluie de coups de fouet de celui qui devait être le contre-maître . Des galériens en somme. Elle sentit que sa courte explosion de joie était un peu déplacée et toussota légèrement, pour s'excuser. Un rapide coup d'oeil lui permit de voir qu'elle n'était pas la seule étrangère à l'équipage. Une partie des personnes qui avaient été placé dans la cale avec elle, étaient ici. Hily reconnu la petite tête rousse puis vit uste à côté celui qui devait être son père quoique celui-ci ne lui ressemblait pas spécialement. En entendant les hurlements des mouettes Hily leva la tête et vit tout en haut, accorchés dans les cordages, deux hommes. Ils ne semblaient portés de tenues de marins, mais ils réparaient tout de même une voile. La jeune fille les classa mentalement dans la case " ne sais pas".

Il restait un homme, qui venait de se faire remonter les bretelles par un marin - ça elle en était sure - et vu son comportement, il ne pouvait absolument pas appartenir de l'équipage. Hily-Jude se sentit profondément soulagée de voir enfin quelqu'un avec le sourire, malgré tout ça.

Une violente vague vint innonder le pont, et tous ses occupants par la même occasion. Hily perdit l'équilibre et glissa sur le pont. Sa tête cogna le sol et la douleur qui s'était quelque peu calmée depuis le matin se réveilla brutalement.

Citation :

- FLASH BACK -

"-On y arrive Hily, le cabinet est juste là. "
"- C'est vraiment chic par ici soeur Sarah, tu penses qu'elle le connait d'où ce docteur Parkinson ? "
"- Je ne sais pas Hily, peut-être est-ce un ami à quelqu'un proche du pensionnat ou peut-être a t-il une bonne réputation, si bonne qu'elle serait même venue jusqu'aux oreilles de la mère supérieure. "
" - Mouui, ça doit certainement être ça ." Hily se tourna vers Sarah et lui adressa un de ses magnifiques dont elle seule connait le secret.
"- Ca va, l'hypnose ne te fait pas peur ? "
" - Je ne sais pas, je ne crois pas non. J'ai lu rapidement un article dans une des encyclopédies du pensionnat. Cela peut-être amusant ! La seule chose que je vais regretter c'est de ne plus voir des Nazguls géants partout, de ne plus courrir après la fiole d'Edelion, de ne plus voir ni pirates, ni sorciers, ni chateaux ... Mais je crois qu'il est temps que mon esprit se libère de cette folie enfantine, maintenant."
"- Décidément tu me feras toujours rire ma Hily-Jude"

Hily, aux anges, commença avec sa voix un peu grave cette chanson qu'elle aimait tant :

"Hey Jude, don't be afraid.
You were made to go out and get her.
The minute you let her under your skin,
Then you begin to make it better."

Soeur Sarah la rejoint et lorsqu'elles arrivèrent devant le bureau du professeur, les notes de la chanson emcombraient joyeusement le couloir.


La dernière image dont se souvient Hily est celle du pendule qui se balançait devant ses yeux, après, ce fut le noir. Telle la fin d'un acte, le rideau tombe et la tragédie poursuit sa sinistre course.
La mémoire, les souvenis de la jeune fille sont confus, tout se mélange. c'est une spirale qui ne cesse de tourner et qui la propulse là où elle ne veut pas aller. Elle tombe, la chute est sans fin. Puis enfin le sol, le choc, le temps: long et lent.

Hily s'était réveillée avec un affreux mal de crâne, dans une ville qui lui avait semblé être San Fransico, car cela ne pouvait être autrement, elle n'avait jamais quitté cette ville, pas depuis qu'elle y était arivée. La jeune femme s'était levée et avait titubé dans les rues alentours. Plus elle avançait, plus cette ville lui semblait étrange, différente, méconnaissable. Non ce n'était pas le San Fransico qu'elle connaissait. Mais qu'était-ce donc ? Hily, que son imagination ne lâchait jamais s'imagina très vite dans un mauvais remake d' Alice au Pays des Merveilles. Etait-elle passée de l'autre côté du miroir ? Que faisait-elle maintenant? Où était Soeur Sarah ? Et le docteur ? Etait-ce lui le responsable ? Les questions se bousculèrent dans la tête d'Hily-Jude. Elle continuait d'avancer, sans se soucier des ombres qui se rapprochaient de plus en plus.

La crise de paraphrénie vint petit à petit. Les décors se tranformèrent, la luminosité baissa. En quelques minutes Hily se retrouva dans une plaine dévastée, au loin on entendait les trompettes des armées qui venaient de se battre. Sur le sol, des cadavres s'empilaient. La demoiselle avançait sans regarder. Sur elle reposait l'avenir du royaume aujourd'hui détruit. Elle serait " Celle-qui-porte-la-lumière", elle serait l'incarnation de la vengance. Ses compagnons la rejoindraient au court de l'histoire. Une épée à sa taille, Hily avançait la tête haute. Le décor changea à nouveau et elle se retrouva à l'entrée d'une grotte ( ce qui n'était en réalité que le début d'une rue un peu obscure). Le repaire du légendaire Dragon de l'Ombre ; une incarnation des pires cauchemars. Pendant qu' Hily-Jude se perdait dans son délire paraphrénique, des hommes s'étaient approchés d'elle. La chasse aux voyageurs était ouverte et celle-ci semblait bien en être une.

Le premier des hommes se jetta sur elle, au moment où le dragon( dans le monde d' Hily) fit son apparition. Il vit ce que la jeune femme voyait. Depuis sa tendre enfance, elle avait grandit avec des monstres en tous genres. Lui, visiblement pas. Il hurla de terreur devant cette vison abominable au moment où il toucha Hily et s'évanouit de peur. Dans son délire Hily y vit son premier compagnon. Elle se pencha vers lui et tenta de le reveiller à coup de sorts magiques.

Elle n'entendit que le bruit des derniers pas, elle fit volte face mais trop tard. Une profonde piqûre dans le haut de son bras droit la fit crier. Elle vit le monde tourner puis s'affala sur le sol, inconsciente.

Le réveil fut difficile. Dans la cale l'espace, était extrêmement réduit. On pouvait palper la tension, la peur, l'angoisse, l'énervement, et dans le cas d'Hily de la totale incompréhension. Il lui fallut déjà quelques longues minutes avant de réaliser qu'elle était sur un bateau. Ce fut le tanguement et le roulement des vagues qui lui soumirènt l'idée qu'elle pouvait se trouver sur un éventuel bâtiment flottant sur un liquide, dans ce cas présent, de l'eau. Il fallut encore un temps pour mesurer ses foces, savoir si elle pouvait se lever, marcher, au moins quelques pas. En s'appuyant contre les parois, elle avançait doucement. De l'air, voir le ciel, sentir le soleil sur sa peau. En marcha ainsi totalement désorientée, ayant reprit des forces grâce à la nourriture, pendant une demie-heure. Puis enfin, au détour d'un énième couloir, elle trouva l'escalier qui menait sur le pont.

Hily reprit conscience quelques secondes plus tard. Sa tête lui était horriblement douloureuse. Elle n'en pouvait plus de ces pertes de connaissances, elle qui n'en n'avait jamais fait, elle venait de se rattraper pour un bon bout de temps.
La jeune demoiselle se releva et alla s'agenouiller contre une grosse caisse. Elle détacha ses cheveux et les fit flotter au vent. Elle secoua sa tête comme pour faire partir les vertiges, ce qui bien entendu n'était absolument pas logique.
La jeune demoiselle resta ainsi un moment et essaya de mettre un peu d'ordre dans sa tête. Ses souvenirs étaient vagues, et ce qu'elle voyait maintenant la laissait perplexe. Elle était quoi ? Prisonnière ? Esclave ? Invitée ?

Elle poussa un profond soupir et se leva en même temps.

* Allez ma belle Hily, ne te laisse pas abattre, quelqu'un ici va bien t'expliquer ce qui se passe ! *

Elle se dirigea alos naturellement vers celui qui semblait être le plus enclin à parler, à savoir l'homme au sourire, celui qui avait renverser une caisser et s'était fait incendier pour ça.
Elle avança jusqu'à lui, se baissa de façon à l'aider à ramasser ce qui était tombé et en profita pour poser ses questions.

" Bonjour, je vous prie de bien vouloir m'excuser mais voilà, euh, je suis ...Totalement perdue. Je ne comprends rien. J'étais chez le docteur Parkinson, un homme qui guérit les pschoses et tout, puis j'sais pas ce qui s'est passé, j'y étais plus du tout. Je me suis retrouvée dans San Fransico, mais en réalité c'était pas San Fransico ... Puis y'a eut une piqure dans mon bras et je me suis réveillée dans la cale et là je crois qu'on est sur un bateau, mais même ça j'en suis pas sure ... Je sais pas qui sont ces gens - dit-elle en montrant les marins d'un geste de la tête - Je ne sais pas pourquoi je suis là ... - Hily tout en ramassant ce qui était tombé sur le sol, se mordit la lèvre inférieure - Je suis sincèrement désolée, tout est confu dans ma tête ... Si vous pouviez m'éclairer ce serait adorable " - Hily tourna son visage vers lui et lui offrit un magnifique sourire, comme elle en avait le secret.




[ Navrée pour la longueur et la piètre qualité >_< ]

Toujours avec son sourire accroché à ses lèvres , malgrès la grosse vague reçu en pleine poire. Au moins ça lavait un peu bien que le sel ne soit pas forcément un bon nettoyant. Sous l'œil très énervé du marin qui lui avait crié dessus, Jonh ramassait ce qu'il avait fait tomber de la caisse. Pourquoi est ce qu'il ne mettait pas de couvercle à ces foutues boites ?
Baisser, il ne vit pas la jeune fille brune arriver mais sa main qui venait l'aider. Le jeune releva la tête et lui sourit pour la remercier , cette dernière se mit à lui poser un tas de questions. C'était donc une toute nouvelle voyageuse et innocente ?

-Oulah...

Jonh fronça les sourcils , essayant de se remémorer ce qu'elle lui avait demandé.Bah , le plus simple était de commencer depuis le début.

-Et bien tu n'a pas atterri à San Franncisco mais à Elipse. Ici , nous on est appelé les voyageurs parce que l'on vient d'un autre monde. Et en même temps nous avons hérité d'un pouvoir, par exemple , la boule soleil là au dessus de moi illustre comment je me sens ! Pour les autres qui sont sur le ont je ne sais pas encore mais...tu devrais faire attention à celui-ci

Il montra Liam de la tête.

-Il a peut être ses raison d'être un psychopathe mais bon...la petite blonde c'est Ella , mais c'est pas fille , c'est juste un délire entre eux deux...

Un sourire amusé se forma sur son visage puis il reprit :

-Et en fait on s'est tous fait endormis et kidnapper sur ce bateau. Comme tu vois on est pas là pour des vacances...si j'ai bien tout suivit notre destination final est de finir en esclave acheté par des gens...Sympa hein ?

Dommage pour la jeune fille d'être arrivé à un moment aussi dur. Enfin d'un côté vivre à Elipse n'était pas de tout repos non plus avec tout les anti-voyageurs qui y trainait.

-D'autres questions ?

Il lui rendit son sourire et continua de ramasser sa bétise. Enfin c'était pas sa faute si dans sa vie antérieur il était pas un prisonnier. En pensant au passé , l'image de sa bien aimé lui revint en tête. Dieu qu'il lui manquait. Une vague de tristesse fit envoler sa joie et son soleil se transforma en un petit nuage gris. Jonh leva un doigt et montra l'ex-soleil.

-Tu vois là...je suis plus du tout joyeux...

En effet, tout sourire avait disparu de son visage et un voile de tristesse flottait dans ses yeux.