La salle de "sport" [quête principale]

De rude gaillards tout en sueur déplace ce gros navire au son du musicien qui tambourine inlassablement le rythme de la rame. Des dizaines de banc sont alignés, des barres sont libres, et le chef-moteur regarde tout ce beau monde amusé. Forcément, on trouve cela plus drôle quand c'est nous qui avons le fouet dans les mains. Il regarde les nouveaux arrivants avec euphorie, de la chaire fraiche à torturer. Il n'y a pas que lui, les volontaires de l'équipage pour ramer ne demande pas leur reste quand il s'agit de s'amuser un peu.

Retrouver William ici devait être un spectacle particulièrement jubilatoire pour la brute qui les surveillait. Un moustique binoclarde c’était retrouvé encerclé par des hommes qui faisait souvent facilement deux têtes de plus que lui, et ne parlons pas de la corpulence. Pourtant, il était là, l’esprit encore un peu embrumé, mais bien présent et on ne tarda pas à lui trouver une place.

Ses impressions sur leur situation ? Sincèrement il avait l’impression d’avoir laisser son cerveau au vestiaire. Il n’était plus peluche mais c’était tout comme, pantin exécuteur qui s’appliquait, pour le moment, à faire se qu’on lui avait ordonné. Même les souvenirs de la nuit dernière était finalement assez flou dans son esprit, il se souvenait avoir à peine regardé James quand celui-ci lui réclamait un peu plus de respect, grommelant un « Désolé » avant que sa plume ne revienne à caresser sa feuille. Mais à peine la pointe avait elle eu le temps de rayer un élément que James, Jules, bref ce foutu schizophrène dont il aurait du et pu prévoir la situation, vint s’accaparer de ses idées. Evidemment William s’était relevé d’un bond, tentant de faire taire l’adolescent qui prenait d’autant plus plaisir à lire les mots qu’ils avaient posé plus tôt sur papier. Quel con, mais quel con ! De toute manière, voilà que le mal était fait, il semblait encore se souvenir du regard cuisant de Liam qui, narquois, lui avait lancé une bonne repartis dont il avait le secret sur le pourcentage qu’il gagnerait sur sa biographie. Bon dieu… L’écrivain plongea son visage dans ses mains un instant. Mort… Il était carrément mort si il recroisait ce fou furieux. Et pourtant, il n’avait rien fait de mal, rien écrit de si terrible, au contraire. Il avait été tellement énervé qu’il se souvenait avoir violement repousser le schizophrène, à deux doigts de lui foutre son poing dans la figure, mais se ravisant, il avait voulu s’éloigner du camp. Peine perdue, les flèches des types qui le détenaient ici l’avaient rattrapé.

Passant une main derrière sa nuque endolorie, l’écrivain fit tourner douloureusement sa tête en grimaçant avant que ses mains ne se pose sur le manche en bois. Est se que cet univers, c’était eux qui l’avait crée ? Ou est se qu’il était bien indépendant ? Le seul moyen de ne pas vivre directement cet enfer était encore d’être quelqu’un d’autre, de devenir ‘personnage’ pendant que l’esprit lui serait abandonné à trouver des formulations juste face à se que vivais le protagoniste. Exercice auquel il se prêtait quel quelque fois, il s’auto persuadais que cela fonctionnais…

Dans cette foule, en face de lui, il reconnu quelques personnes qu’il avait aperçu à son arrivé ici. Dont son admirateur transis qui ne devait plus vraiment le porter dans son cœur et dont il préférais ne pas avoir affaire pour le moment. Bien qu’il ne fut pas LA personne qu’il tentait d’éviter. Son regard se promena d’ailleurs dans l’assemblé mais il y avais encore du monde qui prenaient place et pas de trace de Liam pour le moment, pas de nouvelles bonne nouvelles, pour lui et son jolie derrière en tout cas…

Mais bon dieu quand même… Est se qu’un jour il aurait osé imaginer être traîner dans une galère et être réduit à l’esclavage ? C’était certain que non, il ne pouvait que justement, se projeter dans une idée mais la, il la vivait très directement. Non, ça aurait été de la folie de dire qu’il avait de la chance, mais peut être que sa plume serait plus précise et… Oui, il ne pensait qu’à l’écriture, même dans le cas d’une situation critique comme celle-ci.

Si il tentait à tout prix aussi, d’éviter de se confronter à la « réalité » (en était elle seulement une ?) c’était aussi tout simplement pour ne pas se poser les bonnes questions, celle qui l’angoisserait sincèrement. Et il savait pertinemment qu’il avait alors l’attitude du parfait lâche, qui laisse faire se qui viens, celui même que tout les philosophe montre du doigt et que lui-même blâmait dans ses écrits, et il s’en trouvais totalement minable. Sauf que d’une manière… Que pouvait il actuellement faire ?

Mais tout cela fut balayer quand quelqu'un pris place à côté de lui...

Le balancement du bateau, la forte odeur de poisson et le sol plat réveillèrent Jonh. Regardant autour de lui, le jeune homme se demandait comment il avait atterri ici. Il fronça les sourcils et se souvint que le quatuor avait fini par aller rejoindre le feu de camp pour aller dormir et se réchauffer. Ensuite c'était le trou noir...
Ils avaient été kidgnappé il n'y avait aucun doute. Par qui ou pourquoi ? Sa réponse eut tôt fait de venir car la trappe au dessus d'eux s'ouvrit faisant entrer le soleil qui aurait rendu aveugle quelqu'un qui n'avait pas vu la lumière pendant cent ans. Jonh leva le bras pour se protéger du soleil et mieux voir celui qui leur parlait.
Pas du tout l'air d'un gentil homme , ce dernier parlait d'esclave et de les vendre comme des animaux. Réjouissant comme avenir...Surtout celui de ramer...Le jeune homme aurait préféré aller faire la cuisine mais au dernière nouvelle ce n'était pas une femme. A vrai dire, Jonh ne voulait pas laisser Lys tout seul mais avait il vraiment le choix.
Il embrasa cette dernière sur la joue qui était à côté de lui et chuchota.

-Fais attention à toi

Jonh se leva et monta sur le pont du bateau rejoindre sa sentence au doux bruit d'un tambour.
Qui sait il allait peut être mourir d'épuisement ? Ah non c'est vrai il avait pas envie de finir en légume dans le monde réel.
Non sans jeter un coup d'œil à ses collègues rameur, ses derniers ne semblaient pas du tout rassurant. Et encore moins être de la catégorie des voyageurs.
Il alla prendre place avant se se faire frapper ou fouetter et saisit le manche en bois avant de commencer à ramer. Ca lui rappelait la fois où il avait emmené Lily en barque sur un lac , au tout début de leur relation. A vrai dire la fin avait été assez cuisante puisque Jonh s'était retrouvé avec un énorme coup de soleil dans le cou qui lui avait valu des nuits douloureuse.
Perdu dans ses pensées et souvenir , le jeune homme ne préta pas attention à la personne qui prit place à côté de lui et de son petit nuage.

Le moins qu’on puisse dire était que son réveil avait été douloureux. Non seulement il avait encore les douleurs dues à son vol plané offert par Lycan Airlines et ce mal de tête carabiné causé par les tranquillisants, mais en plus il se faisait réveiller à coup de pied dans les côtes. Après ces traitements Liam avait la légère impression d’être passé sous un rouleau compresseur. Ce fut la sensation visqueuse d’un crachat sur sa joue qui acheva de le réveiller, insultes en prime.

Le tueur ouvrit les yeux sur la silhouette de la jumelle-garou qui la toisait avec hargne, menaçant de le priver de son service trois pièces dès qu’elle en aurait l’occasion. De son côté il se contenta de la fixer en essuyant du revers de la main sa joue souillée. On verrait bien qui aurait l’autre, et il était près à parier que les chances se trouvaient plus de son côté que de celui de l’adolescente. Elle disparue sans plus de discours, juste avant que Liam soit tiré à l’extérieur pour servir de main d’œuvre.

Juste avant d’être tiré de son trou il attrapa Ella au vol sous le regard désapprobateur du maitre à bord. Le taulard serra la rouquine contre lui avant de lâcher :

- Elle est plus forte qu’elle n’en a l’air, et je ramerais mieux avec elle à côté.

Le capitaine les toisa longuement avant de hausser les épaules et de les pousser en avant en lâchant quelque chose comme quoi si elle s’avérait un fardeau elle retournerait croupir dans le fond de cale, qu’ils le veuillent ou non.

Liam passa donc entre les bancs de rameur, l’enfant juste devant lui. Il toisait les rameurs, des hommes de son acabit qui n’hésiterez probablement pas à maltraiter les petits nouveaux. Ca lui rappelait ni plus ni moins la prison, le moins qu’on puisse dire était qu’il ne serait pas dépaysé. Il repéra alors parmi la foule une tête qui ne lui était pas inconnue. Il n’avait beau l’avoir vu qu’à la lueur du feu il ne pouvait pas se tromper… il se laissa donc tomber sur le banc à côté de lui, faisant signe à Ella de prendre place à ses côtés avec un sourire entaché par sa lèvre fendue.

- Alors joli cœur, on en était où avant que ces mecs prennent nos culs pour des cibles de jeu de fléchettes ?

William était loin d’être ravi de le revoir et pour le moment il se contentait de le fixer sans voix. Avait-il perdu toute sa verve ? Ce n’était presque plus drôle… presque.

Attrapant la rame à deux mains le taulard se mit en mouvement, se calant peu à peu sur le rythme des tambours non sans quitter des yeux son interlocuteur. C’était pas plus dur que ce qu’ils faisaient lors du travail pénitentiaire, les ampoules il connaissait, il n’eut donc aucun de mal à continuer la conversation comme si de rien n’était en baissant le ton pour qu’Ella ne saisisse pas ses paroles. Ce n’était pas bien dur au milieu du vacarme des voix et du tambour il fallait bien l’avouer.

- Arrêtes moi si je me trompe, mais je crois que tu commençais à écrire ma biographie. Sauf que tu vois, tu sais rien de moi, mis à part pourquoi on m’a arrêté. Tu connais pas mon passé, ni mon présent. Tu ne sais même pas si j’ai commis d’autres crimes avant d’être arrêté. Ton cerveau de fils à papa ne pourra jamais comprendre comment s’agencent mes cellules grises, mais de toutes manières tu n’auras probablement pas le temps d’essayer tu le sais non ?

Ses lèvres s’étirèrent en un grand sourire qui se transforma en grimace, le poussant à se toucher la lèvre là où Elie l’avait fendue par son coup de patte pour le moins énergique.

- Elle m’a pas raté cette conne…

Liam se rendant compte de son langage pour le moins vulgaire se tourna vers Ella en ébouriffant ses cheveux. Elle risquait de s’épuiser très vite mais il ramerait pour deux s’il le fallait. Hors de question qu’elle aille croupir avec les chiards, les malades et les blessés sans rien à manger. Il était près à tout pour la garder ici.

- Ecoutes pas ce que dit papa, je… c’était pas poli. Si tu es fatiguée tu me le dis et je ramerais plus fort pour que tu te repose ok ma puce ?

Putain, le soleil était vraiment éblouissant et le ciel n'arrangeait rien. Christopher était sortie de la cale après s'être souvenu de 'tout' ce qui était arrivé. Il secoua ses cheveux pour en faire partir le mal de crâne -tu te fais encore plus mal, comme ça au stade normal ça en fait moins- et se redit mentalement ce qu'il s'était dit dans le fond du bateau. *Ta gueule et rame ou t'es cuit*. En voyant les marins, les voiles, les rames et l'immense étendue d'eau autour de lui, le souvenir de son père refit surface quelques secondes, des chants marins en bonus.
Bordel, voila un environnement qu'il ne pensait jamais revoir de sa vie, encore moins pirate esclavagiste, ça il ne pensais vraiment jamais le voir de son vivant... Etait-il mort? Non, arrêtons de psychoter.

Christopher passa entre les deux rangés de banc et s'assit à la première place, trop loin du bord malheureusement. Il y'avait un homme à coté de lui, un Non-Voyageur il le savait, il ne l'avait pas croisé hier soir.
Hier soir... Etait-ce hier? Avait-il dormi plus que ça? En tout cas son ventre était trop vide à son goût et il n'avait même pas pu boire l'alcool que son ami avait matérialisé.

Le rythme des tambour enveloppa rapidement sa tête et l'Ecossais pris le grand morceau de boit entre ses mains pour commencer des gestes lourds et répétitifs. Bordel, il aurait pourtant pu aller éplucher les patates, non? Non...
Un coup de fouet se fit entendre derrière lui, suivit d'un rire gras et agressif. Chris prit peur, pas pour lui, mais pour les deux gosses qui l'avait sauvé. Merde, ces deux la allaient peut être devoir rester en cale, quoi qu'a leur age ils savaient éplucher. Chris l'espérait étrangement de tout son coeur. Il avait prit Dean en affection, un bon p'tit.

Au second coup de fouet, Christopher tourna la tête pour voir quel personne se faisait déjà labourer le dos et malheureusement, son nouveau patron le vie ralentir la cadence. Le troisième coup de fouet fut pour lui, un coup qui lui lacéra le dos en éventrant sa chemise pleine de crasse et de sueur.
Chris serra les dents

*Putaaaaaain...*

"T'arrête pas rouquin! La prochaine fois je te frotte moi même les côtes!"

*Oui patron, bien patron.* pensa-t-il

Bordel, ce n'était pas un endroit pour lui, trop de souvenir maritimes, pas assez a boire pour les rameur et la bouffe allait sans doute être infecte. Chris profita d'un second coup de fouet pour tourner les yeux, seulement les yeux autour de lui.
Il vit deux voyageurs qui avaient parlés avec James et deux trois autres inconnus. Il y avait une place de libre sur la rame et Chris espérait vivement que des bras l'agrippe rapidement car son voisin de gauche n'en branlait pas une. Tant pis, au pire il le balancerait par dessus bord pour le changer. Que risquait-il? Un coup de fouet? C'était déjà fait...

Le grincement métallique de la cage qu'on ouvrait, suivit des soudains rayons de soleil interrompit le lourd sommeil de Maxim. Il se sentait presque bien, reposé, comme s'il avait rattrapé toute sa dette de sommeil en ayant dormis plusieurs jours d'affilé, et reconstitué une quantité de sang suffisante pour compenser celle conséquente qu'il avait perdu. Son plaisir fut de courte duré quand il se rendit compte qu'ils étaient passés de Charybde en Scylla. Quitter les émeutiers sanguinaires pour se retrouver esclave dans un navire, perdu au beau milieu d'un océan inconnu.

Là étaient tout le tragique de la situation, ils étaient enfermés, et la possibilité d'évasion était nulle : Utiliser ses pouvoirs pour mettre hors jeux l'équipage ? Qui allait donc conduire ce fichu bateau ? Couler le bateau ? Et ils nageraient jusqu'à la côte, dont on ne savait à combien de kilomètres elle se trouvait ? Bordel non, ils étaient bels et bien coincés. Il n'y avait plus qu'à attendre que ça ce passe, et envisager quoique ce soit uniquement lorsqu'ils auraient atteint la terre ferme.

Un second frisson le parcouru lorsqu'il assista à la scène entre Elie, Jade et Liam. Son coeur s'arrêta de battre une bonne minute. Il lui avait fait quelque chose. Un grand malaise s'empara du jeune homme. Ce pervers lui avait fait quelque chose. Il força son esprit à ne pas essayer de trouver quoi, quel acte ignoble il avait pu lui faire subir (même si franchement il ne fallait pas chercher très loin). Perdu dans ses pensées il suivait instinctivement la bande qui allait vers les rames. Il ne pouvait s'empêcher de croire que si Ella ne s'était pas réfugié dans les bras de ce criminel, il n'aurait pas été séparé de Jade et Elie, donc il ne serait rien arrivé à la demoiselle. C'était donc la faute de cette petite peste, tout ça parce que Liam avait éteint le feu... *Même moi en pissant dessus j'aurais pu lui éteindre son putain de feu*

Il prit place à côté d'un jeune homme, un voyageur qu'il avait suivit depuis le fond de cale. John, mais il ne le connaissait pas encore. De tout manière, il bouillonnait trop de rage en cet instant pour faire attention à quoique ce soit. Il saisit le bout de la barre que son compagnon d'infortune maniait déjà pour renforcer le mouvement.
Il l'aurait, après tout, il avait déjà tué quelqu'un, et même blessé une multitude contre son gré, avec son étrange pouvoir. Il le tuerait, et le mieux, c'est qu'il avait déjà une arme sur lui, un arsenal même. Son sang serait la lame du jugement. Il lui faudrait simplement attendre le bon moment, le bon endroit, et tout se finirait en une poignée de secondes...

Mais pour l'heure il fallait ramer. Le type au fouet ne rigolait pas. Et l'avantage conséquent qui se présentait, c'était que le jeune Max allait se muscler. Oh oui, ramer, ça vous forge un homme. Plus il passerait de temps à ramer, plus il serait fort, et plus simple serait sa tache, et ses chances de réussir grandes...

La personne qui prit place à côté de lui ne fut autre que Maxim. Jonh ne le connaissait pas vraiment mais par l'intermédiaire de Gabriel il en avait entendu parler. Apparemment il n'aimait pas trop Liam , en même temps qui à part l'innocente petite fille pouvait lui faire confiance ?
Peut être que c'était ça le sujet entre les deux. Maxim ne voulait pas que Ella aille avec Liam, ce qui était très compréhensible et ce tueur ne voulait pas le lui rendre s'étant attaché à la petite. Si ça comme mot dans la tête de Liam.
Enfin, ce n'était pas les affaires de Jonh , déjà que le jeune homme avait du mal avec les siennes.
Plus ça allait plus sa vie se transformait en cauchemar. Après avoir atterri dans un monde , s'être fait pourchassé par des habitants et maintenant le voila qu'il était sur un bateau en train de ramer pour son propre destin. Finir en esclave, si Jonh n'était pas mort d'ici là.
Le jeune homme ferma les yeux pour reprendre ses esprits, si ca continuait il allait se jeter à la mer avec toutes ses pensées négatives et le claquement du fouet sur ses "amis" voyageurs et Lys n'était pas là pour l'aider.
D'ailleurs s'en sortait elle ? La jeune rousse lui avait de faire attention aussi et cette dernière semblait triste que Jonh la laisse.
Très bien, alors le jeune homme survivrai pour ne pas finir en légume et pour Lys. Mais il avait besoin d'aide , pour la première fois Jonh osait demander , à un inconnu en plus. Ce dernier regarda Maxim qui ramait comme un forcené, sans doute s'imaginait il Liam dans sa tête.

- Euh...excuse moi...

Jonh se sentit stupide tout d'un coup de demander une telle chose à quelqu'un qui ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Peut être que Maxim allait l'envoyer balader... Bon tant pis changement de direction.

- Puisqu'on est amené à être assis ensemble pendant une durée indéterminé...Plutôt que de s'interpeller par des "Hé toi" ou des coups de coudes...Moi c'est Jonh

Au bout d'à peine dix minutes d'exercice, les muscles du frêle jeune homme se raidissait douloureusement. C'était extrêmement répétitif et ennuyeux à mourir. Le pire était de ne pas voir le progrès de cet effort, le bateau avançait-il seulement ? Et pourquoi ces nabots ne s'étaient pas procuré un navire à moteur ? Sans dec... ils avaient un arsenal moderne de fusils à fléchettes tranquillisantes et ramaient à l'ancienne ? La sueur perlait sur son front et il sentait la chaleur irradier de son corps. Une voix vint l'écarter de sa souffrance en lui occupant l'esprit.

Mmm, commencer une phrase par une excuse, c'est une très mauvaise idée, ça met en position de faiblesse d'emblée avant même de rentrer dans la discussion. Et... il ne paraissait pas franc, pourquoi doutait-il ? Maxim n'était pas Dakota, il ne méprisait pas les gens... il ne les aimait pas avant de les connaitre, c'est tout. Il n'osait pas le regarder, ou lui porter attention, qui sait ce qu'il se passerait s'il avait une crise. En tous cas il se contenta de répondre simplement :

"Hé toi, ça me plaisait bien pourtant. Mais bon, John, si tu tiens tant que ça à ton prénom."

Après cette tentative pour être drôle, il ajouta :

"Moi c'est Maxim. Ravi de faire ta connaissance. Je suis nouveau à la salle de sport, tu veux bien être mon ami ?"

Il fit une remarque plus sarcastique qu'il ne l'aurait voulu, m'enfin bon, il avait les nerfs. Et ses mains commençaient à lui faire mal. Il aurait des méga ampoules demain, si demain il y avait. Et il avait soif. Combien de temps cela allait durer, pendant combien de temps allaient-ils ramer ? Est-ce qu'ils les laisseraient se reposer à un moment quelconque ? Espérer ne menait à rien, le jeune homme le comprit rapidement. Discuter pouvait finalement avoir son intérêt, dont celui de se déconcentrer de l'effort et de l'inconfort de la situation.

"Alors, t'étais au feu de camps toi aussi ? Par hasard, tu sais c'est qui ce pourri avec la petite fille là bas ?"

Oui, la traîtresse d'Ella et son papounet chéri, le père vert, étaient là, sur une autre rangée. Il aurait apprécié ce coup-ci une petite vision mettant en scène le carnage de Maxim mettant en pièce cette crevure de taulard. Il ne poussa pas le vice jusqu'à espérer voir Ella les tripes à l'air, mais le fait est que pour une fois, il n'était pas effrayé à l'idée de vivre ce qui était par habitude un cauchemar. Fallait-il accepter l'idée de violence contre des gens qui méritaient une punition ? Maxim pensa invariablement que oui, c'était sans doute l'esprit de vengeance, la rancune, ou un penchant pour la Vendetta.
Un pas de plus vers la guérison ?

Jonh esquissa un sourire lorsque Maxim tenta de faire de l'humour. Dans une situation comme la leur ça ne pouvait pas faire de mal. Encore plus lorsqu'il lui proposa d'être son ami sur un ton ironique. Le jeune homme se sentit un peu vexé. Jamais ce dernier n'avait pensé faire de son camarade de galère un ami. Mot qui avait disparu de son vocabulaire pendant un temps...Mise à part Lys sur qui Jonh pouvait compter , ayant raconté le pourquoi du comment , ça paraissait évident.

- On verra...pour le moment on est seulement des connaissances.

Il n'attendait sans doute pas de réponse particulière. Mais la question suivante si. Fallait il dire à Maxim que le mec en question était un tueur ancien , taulard et peut être pédophile ? Rien de bien positif dans tous ses termes...Mais son voisin avait sans doute compris que Liam n'était pas un ange?

- Oui j'y étais je suis arrivé avec lui et trois autres voyageurs...De ce que j'en sais il s'appelle Liam, il est sorti de prison pour je ne sais quelle chose et il a tué une enfant devant nous...Il est même peut être pédophile...Bref, le mec qui n'a rien d'un ange...

Jonh jeta un bref coup d'œil au type et sur Ella avant de revenir sur sa rame. Il avait vraiment de la peine pour la petite qui ne se doutait de rien. Rien qu'à penser que Liam serait capable de poser ses doigts sur elle le faisait frissonner.
Ils auraient sans doute dû s'en débarrasser dans le train quand il était encore temps. Mais maintenant c'était un peu trop tard...Le jeune homme avait d'autre soucis en tête entre ramer, comment allait Lys et sur le comment s'en sortir de ce bordel.

- Tu crois qu'on va ramer jour et nuit jusqu'à ce que l'on arrive...?

Dieu sait ce qui les attendaient au final. Mise à part finir comme des esclaves les voyageurs n'avaient pas plus d'informations.

Le cynisme de Kalyss, La sympathie de Lou, la repartie de la « mauvaise jumelle », de son clone et de la fille déboitable, tout ca avait disparu dans une malheureuse, et minuscule, fléchette tranquillisante. Lorsque Kalyss avait vu ces cinq compatriotes s'effondrer a terre, il c'était retourner et avait vu les agresseurs, mais avant qu'il n'eus le temps de faire un troisième pas en leurs direction, sa vue se troubla, et il s'effondra lamentablement dans l'herbe humide de la nuit.

C'est dans une cale malodorante qu'il se réveilla, avec pour seul compagnie, les autres voyageurs et une terrible migraine. Kalyss ne parlait pas. C'était une mauvaise idée... L'idée de se faire violer par l'un des marins, était tout aussi terrible que celle que lui avait suggérer Liam il y a quelques temps. Après le petit speech, auquel il manquait vraiment de vocabulaire d'ailleurs, Kalyss pris la direction, comme les autres mâle de la petite troupe, de la salle de sport...

Il eu un petit rire narquoi quand il vit ce qu'était cette fameuse « salle de sport » mais n'en dit rien. Il se contenta de s'assoir a coté d'un rouquin qui venait de se prendre un sacré coup de fouet..Aie ! Kalyss en pris un par la même occasion, mais mentale celui-ci : Le métisse attrapa la rame et s'activa du mieux qu'il put, ca changer des cours d'éducation physique et sportive, mais il avait toujours été sérieux dans ce cour, ces maigres muscles lui suffisait quand même a poussé ce long et large bout de bois.

Sans regarder le rouquin, il lui adressa enfin la parole, lorsque le « père fouettard » fut assez éloigné

« Salut, Moi c'est Kalyss, ne fait pas attention a ce que tu ressent quand je te parle, ce ne sont que des chimères, des effets indésirable de mon pouvoirs »

Voilà, présentation faites, arrière assuré, il avait enfin quelqu'un avec qui partager sa peine, en espérant qu'il ne s'agisse ni d'un psychopathe a la Liam, ni d'un impulsif a la Brooke, et encore moins d'un idiot a la Lys.

« Tu était au camp ? Je ne t'y ai pourtant pas vue, enfin faut dire que certain évènements m'ont pousser a m'éloigné. Tu sait pourquoi on est là en fait ? »

Bon c'est vrai que la question était stupide, si lui même ne le savait pas, et si tout les voyageurs avait été amener ici de la même façon, il ne devait, grand dieu non, ne pas savoir Ou ? Comment ? Pourquoi ? Et ainsi de suite...

« Ça va au fait ? Je veut dire...le coup de fouet ? »

Evidemment… Il avait fallu que se soit Lui qui s’installe à ses côté, et il ne pu réprimer un frisson quand il lui adressa la parole, tout était menace qu’il fallais prendre au sérieux chez ce type. Son anxiété s’atténua tout de même quelque peu en remarquant la silhouette de la petite Ella rangé aux côtés de son ‘papa’. Il l’avait emmené ici… ? Il fallait sûrement y voir ici un ‘beau geste’ celui de ne pas laisser la gamine mourir de faim en cale, mais lui infliger ça était ce vraiment raisonnable ? De toute manière il doutait que Liam ai eu envie de trouver une nounou d’occasion qui emmènerait la fillette en cuisine. Non ce n’était pas misogyne, il jugeait juste que c’est la où elle était en sécurité en attendant les cou de fouet claquer pas si loin d’eux. Quoi que, il n’avait pas eu d’aperçu de la cuisine, ce n’était sûrement pas la croisière s’amuse là bas non plus…

Bien sur, il fallait que le sujet fâcheux d’hier soir revienne sur le tapis. C’était certain de toute manière, il attendait juste le moment où il le lancerait. Il avait baissé le ton et les mains de William se crispèrent quelque peu sur le manche en bois qu’ils devaient manier. Il n’était pas doué pour se justifier, quand il était nerveux il avait même tendance sois à rester muet, sois à trop parler. En tout les cas la conversation n’était, et c’était peut être surprenant pour certain en tant qu’écrivain, vraiment pas son point fort. Il avait une certaine attitude devant les médias et à eux, savaient répondre. Question d’habitude, il jouait un rôle, il se donnait des airs, c’était facile de se cacher. Mais que dire à un type à côté de vous qui vient de clairement laisser suggérer tout en subtilité qu’il allait vous descendre ? Ce n’était définitivement pas la même chose.

- Ecoutes, déjà que se soit claire, biographie non, ça ne m’intéresse pas. Je ne vais pas aller chercher tous les détails de ta vie pour les étaler sur papier, relater les faits purs et dur je n’en vois pas l’intérêt, je préfère de loin inventer le reste. Je ne suis personne pour te juger et je ne compte pas le faire. C’est juste que ces trois pauvres lignes me sont venus à ce moment la et c’est même pas dit qu’elles auront suite…

Dire que ça devait le faire jubiler de le voir perdre de sa superbe en entendant sa voix mal assurée qui était tout de même à la recherche d’une certaine dignité. Mais agacé aussi, de ce qualificatif qu’il lui avait collé dessus « Fils à papa » Alors, oui, il fallait l’avouer que d’une certaine manière il avait eu de la chance de tomber dans une famille relativement calme, sans histoire, et que son passé devait être bien plus réjouissant que celui de Liam. Mais « fils à papa » et se que ça sous entendait, il détestait ça… Sûrement pensait il qu’il ne connaissais rien de la vie ? Qu’il roulait sur l’or et se fichait du reste ? Qu’il avait la gueule du premier de la classe, l’insupportable surdoué lèche botte flanqué de ses lunettes au premier rang de la classe, intellectuelle prétentieux, en gros, il l’avait déjà rangé dans une case. Alors, peut être qu’il se trompait, mais ce bout de phrase résonna un moment dans sa tête.

- Quand au « fils à papa » t’iras coller tes étiquettes sur la tête de quelqu’un d’autre la prochaine fois.

C’est tout se qu’il trouva à dire avant de jeter un cou d’œil à Liam. Mince, cela prouvait bien qu’il n’avait pas osé le regarder depuis le début. Ce n’est que maintenant qu’il remarqua la balafre imposante sur son visage, balafre qu’il aurait remarqué même à la lueur de leur feu de camp. Comment s’était il fait ça… ? Le « elle ne m’a pas raté cette conne » l’informait peu sur la question mais une multitudes d’hypothèse s’imposèrent à lui.

Liam qui se reprenait de sa vulgarité en se justifiant à la petite Ella, était toujours un spectacle tout à fait étrange. William l’observa avec attention.

- Qui t'as fais ça?

Se surpris t'il à demander, sans trop réfléchir, prenant quelques secondes pour comprendre que Liam n'allait surement pas lui en parler, à lui, et qu'il le reprendrait surement avec son cynisme à toute épreuve.

- Arrêtez de piailler les pucelles, ramez !

Ordonna celui qui inspectait les rang, leur offrant un cou de fouet avant de ne reprendre sa ronde.

Christopher commençait seulement à sentir ses bras durcirent. Après un regard noir qui voulait dire : « Tu bouge ou je te bouge ! » le pseudo marin à coté de lui avait enfin mit plus d’entrain dans ses gestes. En parlant de muscles qui durcissent, Chris se trouva fort étonner de sentir une monté de pression sanguine dans ses veines. Normalement cela ne lui arrivait pas mais le frêle jeune homme qui s’était assit à ses côtés avait quelque chose de... vraiment désirable.

*Ho putain, pitié faite qu’il ne vois pas mon excroissance*

Le gamin, maigrement musclé mais tout de même séduisant, attrapa à deux mains le gros morceau de boit... Chris le regardait du coin de l’œil et respira profondément pour essayer de se calmer. L’inconnu commença des gestes excitants... Etrange pour quelqu’un qui rame simplement.
L’ado attendit que le fouetteur soit hors de porté d’oreilles pour lui adresser la parole. En plus d’être séduisant il était intelligent.

*Merde, j’ai l’impression d’être une fangirl à la con. ‘Pis il est jeune... Bon, okay j’ai serré plusieurs fois le même age contre moi mai j’avais au moins de l’alcool dans le sang.*

« Salut, Moi c'est Kalyss, ne fait pas attention a ce que tu ressent quand je te parle, ce ne sont que des chimères, des effets indésirable de mon pouvoirs »

*Kalyss ? C’est mignon comm-non mais stop ! Il a dit quoi là !?*

L’Ecossais était fortement étonné, ça s’en était du pouvoir vraiment sympa, pouvoir attirer n’importe qui comme un ours avec du miel. Le pied total, mais c’était un ami à garder loin de soit si on voulait draguer. Mais bon, ayant entendu cela Christopher resserra sa prise et accéléra le rythme. Se calmer, se calmer, se camler...

« Putain ton pouvoir est vraiment... »

Il déglutit difficilement, il avait toujours envie de le choper mais ça allait mieux, sa raideur retombait.

« Ouais j’étais au feu de camp et c’est vachement bizarre que tu m’ai pas vu, même de loin... je suis difficilement manquable. Moi mon pouvoir c’est d’avoir le cul-qui-brille, c’est fun hein ? »

Chris réussi à retenir un « tu veux le voir ? » qui aurait tout gâché. Dit donc, ça n’allait pas être facile de tenir.
Aller, une grande respiration, on ressert sa prise sur le rondin de boit et on touille ‘de travers’.

« Nan je sais pas, j’me suis réveillé comme toi sûrement, dans la cale, la tête dans l’cul, juste un peu plus tôt mais j’ai rien entendu de plus que ‘Va ramer’ ».

Christopher crissa des dents, il sentait encore la petite piqûre dans la nuque, pas très douloureux mais suffisamment agaçant.

« Le coup de fouet passe assez vite, sur le coup ça donne un... coup de fouet, c’est tout »

Le rouquin osa jeter un coup d’œil en arrière pour vérifier la distance entre lui et la bête. Ca allait, il était dans les autres rangées en train de secouer un fainéant.

« Merde, au fait moi c’est Chris, j’suis arrivé au moment de la chasse et j’ai été mis au courant par deux gamins... J’espère qu’ils vont bien, surtout Dean »

Et oui, l’Ecossais avait peur que le petit ne traîne trop longtemps en fond de cale et ne meurt de soif -car on meurt de soif avant de mourir de faim.
Le sortant de ses pensées l’ado à ses cotés lui redonna un coup de phéromone. Merde, c’était désagréable d’être excité faussement, de la savoir, et de ne pas pouvoir se le taper. Et cette saloperie de fainiasse sur la gauche qui, voyant les deux hommes discutés, n’en branlait plus une.
Frustré, énervé, irrité, fouetté, secoué, inquié°, le sang chaud ne put plus tenir. Il l’avait pourtant averti du regard.

Il se leva, le surveillant ouvra la gueule, l’Ecossais saisit à la gorge le marin et lui fourra son front dans le nez. L’ami s’écroula par terre, manqua passer par dessus bord et porta ses mains à son nez.

« Et la prochaine fois que tu faiblis je te balance aux requins ! »

*Merde, je sens venir le coup d’fouet* Et s'adressant au drôle d'aimant:
« Si le fouet ripe sur toi mon Ange je m'en excuse d'avance »

Au cas ou et pour éviter les coups, Christopher se rassit brusquement et reprit les rames pour ne pas refroidir ses muscles.

[Je laisse le jeu du fouet à un autre]

Jonh, il était vraiment étrange. Très calme, il semblait amortir le moindre énervement à son contact, comme un neutraliseur. C'était... embêtant, car son tempérament calmait celui des autres alentours. C'est ainsi qu'en lui adressant la parole, Maxim se calmait... un petit peu. Et il ne comprenait pas l'humour visiblement, répondant qu'ils n'étaient seulement que des connaissances. *tu me brises le coeur...* Pensa-t-il cyniquement.

Ainsi, ce camarade voyageur connaissait le nom de celui qui attirait invariablement le courroux du jeune homme : Liam, voyageur avec l'option taulard pédophile et tueur de mioche. Son sang ne fit qu'un tour en repensant à Ella qui se plaisait à câliner le grand méchant loup. Comment ce mec se retrouvait-il là, il avait un rapport avec le docteur Parkinson ? Sa rage bouillonnante se calma suite à la question naïve de Jonh.

"Et oui ma douce, mais pas jour et nuit... enfin je crois. Jusqu'à débarquer sur la terre ferme, oui on va ramer, mais personne ne navigue la nuit à la rame, on ne pourrait pas voir un récif, ou un autre obstacle... Enfin... je crois."

Et inutile de faire semblant de ramer, les longues pâles qui dérogeaient au rythme gênaient les autres. Quand les rames s'entrechoquaient, on entendait râler à coup sûr. Etait-ce cela qui avait mis sur les nerfs le mec déphasé qui venait de filer un coup de boule à son voisin ??? La vache, le mec était à terre et il avait le nez en sang ! D'un coup d'un seul, le bateau cessa d'avancer, tout le monde s'étant levé pour voir ce qui se passait. Le maton en chef fit claquer son fouet sur quelques dos nus, mais n'arrangea rien.

"TAGGLE !" Hurla un galérien, avant de filer un coup de poing direct dans le nez du sadique. L'agitation se propageait peu à peu, jusqu'à s'embraser soudainement !

Les mecs derrières Maxim et Jonh quittèrent leur place pour foncer dans la mêlée. C'était une bagarre général ! Les tas de muscles se ratatinaient la gueule pour le plaisir, c'étaient des fous ! Un d'eux vint s'écrouler non loin des deux jeunes voyageurs. Mais les portes étaient fermés. Max se leva et invita son voisin :

"Je te conseille de te caler contre un mur, on fait pas le poids..."

Ma douce ? Jonh haussa les sourcils. Bon, son voisin avait sans doute un uumour propre à lui-même. Et ce qu'il dit était assez logique en effet...mais est ce que les propriétaires du bateau l'était eux ? Le jeune homme espérait que oui car à ce rythme là ramer vingt quatre heures sur vingt quatre ne serait pas possible même avec tous les efforts du monde. Et voilà que les rameurs se tapait entre eux avant de finir en véritable bataille général, même celui qui était chargé de fouetter s'en était prit une.
Jonh suivit le conseil de Maxim et se terra contre un mur, il n'avait pas peur de se battre non mais le jeune homme ne voulait toucher personne pour ne pas encore voir des séquences de la vie des autres. Certes, il n'était pas sur que ça venait de ça et de lui-même mais autant ne pas prendre de risque.
Les coups pleuvaient entre les galériens tandis que d'autres essayaient de les empêchaient de se battre pour les remettre sur le chemin du ramage. Dire que le jeune homme avait pensé qu'au moins il pourrait faire le voyage tranquillement même si les conditions étaient mauvaises et au lieu de ça , une bataille s'était déclaré sur le pont. Dire que si Lys n'existait pas Jonh n'aurai pas hésité à aller se foutre dans l'eau ou se jeter dans la mêlée.
Sans doute par leurs fautes, en plus de ça, leur « chef » seraient surement de mauvais humeur et les battraient tous sans aucune distinction...Et ça ça faisait vraiment chier !
De sombres nuages se réunissait tandis que Jonh de plus en plus frustré et énervé regardaient les gens. D'autres tombaient par terre et se relevaient aussi sec pour aller redonner un coup, tout ce sang...
L'image du cadavre de sa Lily lui revint en tête et Jonh hors de lui hurla :

-Arrêtez !!

Il se leva , agrippant ses camarades, et les secouaient tout en leur disant d'arrêter tout ça, son nuage de colère allant squatter au dessus de la tête de chacun et que des images assaillaient l'esprit du jeune homme plus noirs les unes que les autres rendant Jonh encore plus furieux de voir que avec tous ces souvenirs ils ne se conduisaient pas mieux. Des éclairs crapahutait au dessus d'eux en même temps que l'origine de l'orage recevait des coups avec des " mais dégage " ou des " la ferme" mais qu'importe...Il voulait que cela cesse.

Si l’endormissement avait été fort agréable, toute blottie contre Liam, le réveil avait été plus brutal. C’était sombre, il faisait froid, ça tanguait, et il y avait trop de gens.. Ça puait, en plus !
La fillette frotta ses yeux de ses petits poings, encore engourdie par le sommeil. Il avait crié fort, le monsieur.. Ella n’avait pas compris un traître mot de ce qu’il avait raconté, encore trop embrumée par le sommeil. Se levant cependant, elle suivit docilement Liam, ne comprenant pas très bien où il l’emmenait. Ils s’arrêtèrent tous deux devant un homme assez grand avec un air.. Antipathique.

La fillette fronça les sourcils, regardant l’homme à qui Liam s’adressait, vantant sa force invisible à l’œil nu et l’avantage qu’elle présentait pour l’aider à.. Ramer ?! .. Oh… La rouquine fixa l’homme a l’air mauvais rendre son jugement et suivit Liam sur le pont. Beaucoup de gens.. Ella se sentit une fois de plus toute petite, et il y avait de quoi, vu les marins déjà présents.. Elle devait faire tout juste la moitié d’eux en taille, et ne parlons même pas du poids… La fillette se laissa tomber près de Liam suite à son invitation et posa ses petites mains sur la barre, imitant les gestes de son père adoptif. Ouh, c’était plus lourd à pousser que ce qu’elle pensait..

Tournant la tête, Ella reconnut l’écrivain de la veille, William.. Quelque chose. Est-ce qu’il avait seulement dit son nom entier ? Pas sûr… Le nouvel amoureux de Liam en tout cas. La petite fille suivit d’une oreille peu attentive le dialogue qui se déroulait entre son père et l’écrivain, leur laissant un peu d’intimité. Elle réserva son attention aux rameurs, qu’elle observait inlassablement. Cependant son oreille fut attirée par quelques mots prononcés par son nouveau paternel. D’autres crimes ? Ça sous entendait qu’il en avait commis un, or.. Il était pas censé être en prison par erreur ? La petite fronça les sourcils, perplexe, ramant de toutes ses petites forces. Et puis d’abord, il avait été emprisonné pour quoi, hein ?

Levant les yeux au ciel, Ella recommença à ramer joyeusement, avant de retourner la tête vers Liam. l avait dit un gros mot ! D’ailleurs il s’en était vite rendu compte, puisqu’il s’était tout de suite tourné vers elle en lui expliquant que c’était pas poli et que la rouquine ne devait pas l’écouter. Ella hocha la tête doucement. Il ajouta ensuite qu’il ramerait pour elle si elle était trop fatiguée.. Mais ça le fatiguerait deux fois plus vite, et ça, la petite ne le voulait pas.. Aussi se jura-t-elle de ramer le plus longtemps possible, pour ne pas l’accabler.

- D’accord.. .. Merci papa.

Elle lui offrit un petit sourire, et tourna légèrement la tête, sans pour autant cesser de ramer. Son regard se posa sur Maxim, plus loin, semblant parler avec son voisin. La mini rousse esquissa un sourire, très vite effacé. Il avait tellement l’air de la détester qu’elle en resta figée quelques secondes avant de se retourner, les larmes aux yeux. Qu’est-ce qu’elle avait fait de mal ? Il lui en voulait.. ? De quoi ? Bon d’accord, le garçon n’avait jamais vraiment eu un air extrêmement sympathique, mais là, c’était autre chose. Quelque chose qu’elle n’aurait pas voulu voir dirigé vers elle..

La fillette se mordit la lèvre violemment en poussant la barre de toutes ses forces, essayant de ravaler ses larmes. Non, elle ne devait pas pleurer, ça ne servait à rien.. Elle devait ramer, voila, pousser, ramener, encore pousser.. C’est que ça faisait mal aux mains cette chose. Encore, pas s’arrêter, surtout pas s’arrêter.. Pas penser que ça faisait mal, mais à autre chose.. La rouquine tourna la tête, regardant l’eau au loin. Regardant l’eau défiler lentement, elle ramait du mieux qu’elle pouvait, s’encourageant mentalement en se disant qu’elle aidait le paysage à changer.

Un coup de fouet assez proche d’eux la fit sursauter, enregistrant inconsciemment les propos de l’homme. Attendant quelques secondes qu’il s’éloigne, se rapprochant de quelqu’un d’autre, la petite tourna la tête vers Liam, et la pencha légèrement sur le côté.

- .. Dis papa.. C’est quoi des pucelles ?

La fillette eut à peine le temps d’écouter la réponse si réponse il y avait eu qu’elle entendit quelque chose que jamais elle n’aurait du entendre. Tournant la tête, outrée, elle vit plusieurs rameurs se taper dessus, jusqu’au sang. Ella releva la tête, terrorisée, vers Liam. Qu’est-ce qu’ils faisaient ? Qu’est-ce qu’ils devaient faire, eux ? Il fallait.. Les en empêcher.. ? Non, impossible.. Fuir ? … Oui, mais par où.. Se cacher sous un banc ? Aaaaaah MONDE INJUSTE ! La fillette eut tôt fait de choisir la solution la plus rapide et la plus simple, à savoir se cacher.. Contre Liam.

- Oh, c’est vrai ça change tout… ou pas ?

William ne porta même pas attention à sa remarque tant il semblait en colère à cause d’une pauvre petite expression de rien du tout. Alors le binoclard savait se mettre en colère ? Enfin… si on pouvait appeler « colère » cette remarque pathétique dépourvue d’originalité et d’audace. Comment un mec pareil avait-il pu vendre autant de livres ? A croire que ce n’était pas lui qui les écrivait réellement…

Le taulard n’eut pas le temps d’aborder ce sujet car le scribouillard sembla remarquer seulement maintenant la lèvre fendue du tueur. Il lui posa alors une question qui fit hausser un sourcil à notre trentenaire. Qui lui avait fait ça ? Mais en quoi ça le regardait ? Un autre truc à rajouter à son fichu bouquin ?

- Une brunette à la pilosité de portugaise les soirs de pleine lune, pourquoi ?

Il n’eut jamais de réponse car ils furent interrompu par un coup de fouet cinglant qui lui fit serrer les dents plus de rage que de douleur. Ca se paierait, en temps et en heure…

Il jeta un coup d’œil dans son dos pour retenir le facies de celui qui s’était permit de lacérer sa belle chemise et se rendit compte qu’un mec le fixait. En y regardant bien il lui semblait le connaitre mais il mit un certain temps avant de retrouver qui il était : le scarifié. Le bonhomme semblait vraiment avoir une dent contre lui mais vu ce qu’il avait fait à sa petite copine ce n’était pas étonnant. Liam lui offrit son plus beau sourire avant de se tourner vers Ella qui lui posait une fois de plus une question difficile.

C’était presque un don chez elle !

Seulement cette fois ci le Dieu auquel il ne croyait pas eut pitié de lui en lui donnant l’opportunité de ne pas répondre en déclenchant une bagarre générale. En quelques secondes le chaos fut total : les coups pleuvaient dans toutes les directions, les cris fusaient tous comme les claquements des fouets…

La rouquine en pleine panique se refugia dans les Bras de Liam qui se fraya un chemin vers un coin tranquille à force de coups de poings bien placés, suivit par un William apeuré mais fasciné.

Depuis son recoin le taulard avait l’impression de se trouver dans l’œil du cyclone, tout autour de sa zone de clame c’était vraiment le bordel complet et Jonh n’aidait pas en beuglant comme un veau tout en balançant inconsciemment des éclairs. Il croyait vraiment que ce genre de choses allaient calmer cette bande de brutes stupides ? Quel idiot !

Liam poussa avec douceur Ella derrière lui pour qu’elle ne puisse pas être atteinte par un coup perdu, et ce juste à temps car un rameur choisit ce moment pour leur foncer dessus. Le tueur sortit son couteau qui n’avait miraculeusement pas quitté sa poche et le planta dans la gorge de l’homme, comme dans du beurre. Il retira son arme aussi vite qu’elle était entrée et le mastodonte s’écroula sur le sol dans un gargouillis inintelligible. La petite dans son dos n’avait rien pu voir, les gens autour tant occupés à combattre non plus, mais William si.

Le pervers l’avait bien sûr remarqué et essuya consciencieusement sa lame sur les vêtements de l’anglais avant de le ranger dans sa poche sans le quitter des yeux, ses lèvres fines s’étirant dans un rictus inquiétant.

- Mon dieu c’est horrible, qui a bien pu faire ça ? Il vaut mieux être prudent, il pourrait être encore dans le coin et s’en prendre à nous…

Il posa sa main sur l’épaule de Will, son bras autour de ses épaules dans un simulacre d’amitié servant plus à tromper l’enfant dans son dos que les gardiens la foule des rameurs enragés. Il tapota l’épaule du jeune homme, frôlant la peau de son cou.

**Un de plus, un de moins… je ne suis plus à ça près. J’ai toujours dit qu’être bavard était mauvais pour la santé…**

Christopher semblait un peu troubler par Kalyss, Tien ca lui rappeler un peu Gabriel, mais dieu heureusement pour lui, le rouquin semblait avoir un peu plus de retenu que son cousin. Tant mieux, car a la vue de la bosse dans le pantalon de l'irlandais, Kalyss avait déglutit, et était devenu blanc comme un linge, prêt a partir dans une nouvelle crise, dieu heureusement, ou pas, Chris s'énerva, et le chaos s'installa dans la « pièce ». Le bateau s'arrêta, et une bataille général commença... A bravo ! On se croirait dans un épisode d'Asterix et Obelix, quand tout le village se mettait sur la gueule.

Kalyss n'était pas là pour laver son linge sale, mais malheureusement il avait décider de s'assoir a coté de la cause de la bagarre, aussi il vola contre sa rame quand il se pris un magnifique uppercut qui été destiné a l'origine a Christopher.

Il porta ses doigts au lèvres. Il saignait.

« Putin! »

Lâcha t'il, les larmes au yeux a cause de la douleur. Kalyss était vraiment loin de faire le poids face aux hommes aux allures de bouledogue en face de lui. Il serra les poings et les dents. Si seulement il avait été grand et fort, il leurs aurait tous foutu une belle rouste... Mais vu son gabarit il risquait plus de tomber dans le coma a cause d'un coup mal (ou bien justement) placer. Aussi, il s'éloigna le plus possible jusqu'à se trouver au niveau de la gamine de rouquine, le binoclard... Et Liam. Et merde! Finir écraser contre un mur, ou se retrouver en compagnie du père vert... Qu'elle était la chose la plus attirante ? Kalyss opter quand même pour la première solution, mais l'homme qui s'écrouler a ses pied, le couteau qui frôler le cou du binoclard, avait suffit a le figer sur place.

« Liam ! Arrête, tu ne fait que de jeter de l'huile sur le feu. »

Il avala sa salive et porta sa main a son cou. Provoquer Liam = Mauvaise idée. Qui sait comment aller réagir l'homme ? Il était tellement imprévisible le taulard.

Il se baissa vers l'homme qui était tomber a ses pied. Oui il était bien mort. Pas la peine de prendre son pou, la tache de sang au niveau de la gorge suffisait pour cette conclusion.
Il fouilla dans les poche, espérant trouver quelque chose pour se défendre, mais a part un paquet de cigarette, un briquet, et une photo porno, il n'y avait rien de bien intéressant. Kalyss était devenu encore plus pale, si c'était bien sur encore possible, en voyant la photo. Il rangea quand même le paquet de cigarette et le briquet dans ses poches. On sait jamais. Ça pouvait toujours être utile : peut être que Liam arreterait de le regarder comme ca si lui en offrait une ? Non ? Tant pis, c'était bien essayer.

Un autre homme, une sorte de gringalet pris dans l'euphorie de la bataille, avait profiter de la réflexion du métisse pour lui foncer dessus. Kalyss lui donna un coup de poing dans le nez et l'agresseur tomba sur le cadavre a leurs pieds. C'était comme si le temps c'était arrêter, le garçon regardait un à un le cadavre, Kalyss, Liam et William, puis s'éloigna de quelque centimètre a l'aide de ces fesses.

« Les mecs! Ils en ont tuer un! Ils ont tuer ! »

Après s'être rassit vivement et d'avoir repris la barre Christopher eu la désagréable impression d'être observé. Bon, c'était logique -quel con- Taper sur un galérien de longue date vous met dedans -la galère- jusqu'au coup. Et ce au sens propre.
Une vague de marins se leva et déferla sur le rand de l'Écossais.

"Merde mais non!"

Une première goutte manqua lui éclabousser au visage mais l'homme l'évita de quelques centimètres, ayant eu le réflexe de se reculer. De ce même fait il s'accula, dos au bord, sans aucun moyen de fuir ce qui le forçait donc à rentrer dans la mêlé car déjà les coups pleuvaient entre les marins. Comme dans une baston de taverne, le premier point qui avait manqué sa cible heurta un autre homme qui en tombant en bouscula un autre qui lui se retourne et en frappe un énième. Bref, une vrai chianli salvatrice pour l'Écossais.

*Profitons, fuyons!*

Chris se courba en avant, esquiva un nouveau point, tourna sur lui même pour en évité un autre et se pris malheureusement un bon coup de coude dans le coin de l'œil qui le propulsa dans le dos d'un gringalet. La fuite était difficile, jouer des coudes était forcé.

"Aller, comme à la maison!"

Grimpant sur un banc, s'équilibrant sur une rame et une épaule, l'Ecossais se propulsa en avant sur un homme qui trébucha en avant. Chris se vautra donc par terre et se fit marcher plusieurs fois sur les côtes. Il se redressa les poings en l'air, frappa ceux qui le gênait, se fit frapper de nombreuses fois sur les flancs et commença même a cracher du sang.
Un gros et grand rameur n'accepta pas de se voir peint en rouge et attrapa le coupable par le colle avant de lui mettre un coup de boule -le nez s'en prit un coup- et de l'envoyer valdinguer hors de la cohue.

Ouf! Chris était en sécurité. Certes il avait sans doute deux côtes fêlées, un œil au beurre noir l'attendait au lendemain et son nez jouait à la fontaine de vin. Mais il était hors de la foule, le dos contre le mur après avoir rampé sur un petit mètre et ne comptait pas se relever. Il tourna la tête sur la droite et vit un cadavre entouré de voyageur donc l'adolescent fantasmagorique. Il avait aussi aperçu le mec au lunette la nuit dernière et la gosse au cheveux de feu.

"Hey le monde... Désolé, j'crois que c'est ma faute."

L'Ecossais en disant ses mots avait un grand sourire. Il s'était vraiment éclaté, au sens propre comme au figuré mais cela ne le dérangeait pas. Seul le manque d'alcool le gênait un peu, sous son effet il ne sentait plus la douleur et la a peur de la mort s'évanouissait. Du coup il était heureux d'être loin de tueurs... Tiens, il n'avait jamais vu le mec qui tenait le binoclard.

"Bon, maintenant que tout part en livre, on le prend ce navire? J'pense pouvoir le manœuvrer."

Maxim était... atterré. Collé contre le mur du fond il voyait toutes les brutes se foutre sur la gueule, et les minus qui se débattaient pour se sortir tant bien que mal de la mêlée. Une telle effusion de violence... ça le faisait flipper un max. Lui qui avait peur de voir se réaliser les visions de carnage que son imagination lui imposait, il était servi, et grandeur nature. Les bourre-pifs partaient au quart de tour et écrasait les nez et les visages de ces gros boeufs anabolisés à la testostérone.

L'angoisse saisit Maxim qui n'arrivait plus à détacher les yeux de ce spectacle. Il était à la fois fasciné et inquiet. Fasciné car malgré toute cette effusion de violence, le sang ne giclait que par petites gouttes, et ne peinturlurait tous les murs comme dans ses cauchemars, et les bagarreurs se relevaient. Certes ils étaient bien moches, et les ecchymoses sur leur visage ne leur rendaient pas service, mais il n'y avait rien qui les tuerait.

En revanche, Jonh ne ferait pas longtemps le poids ! Il avait craqué ou quoi ?! Pourquoi fonçait-il tête baissé pour raisonner ce troupeau indiscipliné ? En plus d'être inutile, c'était peine perdu. Dans un élan de folie, Maxim s'élança vers son camarade voyageur avant que celui-ci ne s'enfonce trop dans le tas. Jonh s'en était déjà mangé une, mais il continuait. Maxim ceintura de ses bras le dépressif et le tira aussi bien qu'il le put. Il se débattait comme une furie, mais Max tint bon et le ramena vers le coin calme de la salle de galère.

"Mais t'es cinglé ? Si tu veux te suicider y'a des moyens plus simples et radicales"

Cracha un Maxim énervé.
Il remarqua enfin que dans ce coin dit calme s'étaient retrouvé en fait tout les voyageurs. Un gringalet, un métisse, la salle gosse, le pervers, et un mec qui braillait qu'il y avait eu un mort. Un mort ? Pas vu. Liam avait dû le jeter par dessus bord ?
Ah, et le dernier et non moins sympathique fauteur de trouble. Christopher était désolé ? Désoler de tout ce bordel, de la bagarre, des coups qu'ils avaient pris et de la punition qui suivrait certainement toute cette agitation ? Et ça, ce n'était rien face à l'énormité qu'il prononçait juste après...

"Bien sûr, on prends le navire, tu le conduis à toi tout seul, tu mates l'émeute de bagarreur pour leur faire reprendre les rames, tu élimines tout les gardes qui sont dehors et tu chasses le capitaine. Facile quoi !"

Il perdait son sang froid... pas bon ça.

Il l’avait bien dit, réponse cynique et bien envoyée, qui aurait pu franchement le faire sourire dans d’autres circonstances et surtout si l’homme à ses côtés ne l’avait pas menacer de mort éminente et surtout si cette phrase à double tranchant ne cachait sûrement pas une vérité bien plus morbide. Il n’eut pas non plus l’opportunité de réfléchir au « message caché » du taulard et pour cause, le coup de fouet l’avais tordu en deux. Se cramponnant au manche en bois et tout le corps crispé de douleur, l’écrivain s’était violemment mordu la lèvre par réflexe et en se penchant ses lunettes étaient tombé au sol. Il n’avait décidément pas la carrure à l’emploie, tentant d’oublier la douleur en tâtonnant le sol pour retrouver sa paire de lunette quand il se redressa il semblait avoir changer de salle… Une bagarre avait éclaté, tout les hommes se ruaient les un sur les autres et s’assenait de violent coups, éclaboussure de sang et de sueur, fascinant, terrifiant, répugnant, mais dans un certain sens le tout restait spectaculaire. La petite Ella s’était réfugié dans les bras de Liam, ce dernier s’était levé, et dans un réflexe il avait fait de même pour suivre le duo.

C’étai le chaos totale, un brouhaha monstre et des types non moins monstrueux qui se tapaient dessus, il n’arrivait même plus à discerner ou étaient le type au fouet bien qu’il n’en entende clairement les cou au milieu du boucan, possible même que le bonshommes fasse partis de la baston…

C’est à cet instant ce moment qu’un rameur choisis de sauter en leur direction, un enragé au visage crispé dans une expression de fureur et d’excitation causé par la bagarre. Il n’eu cependant pas le temps de le contempler vivant plus longtemps, une lame venait de se planter dans son cou avec une facilité déconcertante, comme si la avait été son destin, voir son fourreau, et s’en retira tout aussi facilement. Le rameur n’avait rien vu venir, l’incompréhension était claire et il était retombé au sol dans un bruit répugnant, étranglé, qui resta et restera sûrement imprégné dans la mémoire de l’écrivain, accompagné de cette image d’un homme crispé, remuant encore vainement dans une succession de spasmes. Et bien lui qui voulait se nourrir de tout se qu’on pouvait voir, venait d’ingurgiter l’image d’un homme qui meurt. Et cette vision cauchemardesque ne pouvait le laisser de marbre. Il avait l’impression que ses jambes n’allaient plus pouvoir le porter bien longtemps, pourtant, il ne pouvait détourné son regard du spectacle. Pourtant, lentement, quand Liam essuya le sang de l’arme du crime sur ses vêtements, il alla pointer son regard terrorisé dans ceux rieur du tueur.

- Lâche… Moi…

Articula t’il sans conviction sans essayé pourtant lui-même de se dérober de l’emprise du tueur, comme si il en était incapable, un pauvre gibier prie au piège, voilà comment il ressentait la chose.

Le reste, il ne le vécu pas, comme suspendu au regard sombre du tueur, ne fut tirer de cela qu’au moment ou un rameur hurla qu’ils avaient tué un homme. Par réflexe, William retira promptement le bras qui entourait ses épaules, retira sa veste de costume ou brillait encore les traces de sang laissé par la lame du meurtrier et la balança par-dessus bord. Manquerais plus qu’on ne l’accuse d’avoir tué, pourvu que personne n’ai rien vu, mais il se sentait encore sale, complice, et surtout juxtaposait à l’image du rameur mort, la sienne, peut être, dans peu de temps.

Un petit groupe s’était maintenant formé, mais le « calme » ne tarderait sûrement pas à être brisé. Un des garçons, dans ses âges, perdaient déjà son calme. Il faut dire que l’autre proposait de contrôler le navire et il visualisait mal la chose…

Le vrai danger s’approchait cependant à grand pas, quelques brutes s’étaient arrêtées et quelque uns gueulaient, leurs cris se perdant pour le moment dans les tumultes des coups. Qu’est se qu’ils étaient censé faire ?

- Bordel j’en ai fichtrement aucune idée… !

Murmura t’il pour lui-même, se laissant glisser contre le mur, se retrouvant à la hauteur de la petite Ella caché jusque la par son ‘père’. Une idée… Qui ne venait pas… Depuis qu’il était arrivé la de toute manière ça ne tournait plus rond, il n’avait plus maîtrise de rien et si il était juste spectateur, quant il se devait d’agir et qu’il en était incapable, c’était la panique. Imagination bon dieu ! Était il incapable à ce point ? La réponse était clairement oui et ça ne le paniquait, comme si c'était le moment de faire une crise de panique sur son cas, ou, au contraire, était-ce clairement le moment ou il devait se remettre en question? Devant lui il voyait les rameur s'écarter, le cadavre était de moins en moins entouré. Découvert, à la vue de tous, cependant personne ne pouvaient clairement dire qu'ils étaient les coupables, n'est ce pas? Sortir que le coupable s'était jeté par dessus bord? Impossible, ils se rendraient bien compte que tout le monde était là. Finalement, il se redressa, s'agrippant au bras de Liam, car même si réponse il n'obtiendrait pas il pourrait lire dans ses pensées. imprudent, mais conscient que la petite vie qui se tenait à ses pieds seraient son possible tiket contre une attaque du tueur, d'une voix lancé dans un souffle, respectant l'idée que la petite fille devait resté en dehors de tout ça, l'écrivain l'interrogea.

- Qu'est se que t'as essayé de prouver ? Hein ? C'est un jeu tout ça pour toi ? Vie inutile, vie sacrifié, un de plus un de moins sur le grand plateau d'échec ? Tu crois en être le maitre ou quoi ? T'attend plus rien de la vie alors écorcher celle des autres pour qu'on partage ta douleur c'est vrai, quel solution... ! Souffrons tous avec toi Liam Baldwin ! Vas-y use encore de tes dons pour te sortir de là.

Malgré les coups, Jonh continuait d'avancer dans le tas avec l'espoir fou , non ce n'était même pas une question d'espérance mais plutôt de colère. Il avait largement pété un câble et c'était pas son ami l'orage qui allait dire le contraire changeant de compagnon de tête comme de chemise. Le jeune homme se débattit lorsqu'il se sentit tiré en arrière par quelqu'un qui l'avait ceinturé , emmener dans un coin calme. La voix de Maxim parvint à ses oreilles le traitant de cinglé et qu'il y avait d'autres façon de suicider. Ça Jonh était au courant...Ce dernier inspira pour se calmer alors qu'un autre voyageur proposait de prendre le bateau et de le conduire. Un peu trop d'espoir pour celui-là...
La colère passé, le nuage repassa en mode gris au dessus de Maxim.
Des rameurs s'écartait lançant apparaitre un cadavre , la gorge en sang en même temps que la mare. Jonh regarda Liam, facile de deviner qui avait fait ça...Bon dans cette situation là il était excusé...Ce qui n'était pas l'avis du brun à lunettes à ce qu'il en entendait.
Quel joyeux groupe il formait ! Entre un déprimé, un mec qui se croyait assez fort pour prendre un navire, un tueur, une petite fille , un mec qui mettait en chaleur et un...Maxim , bon humour bizarre...
Tous les regards étaient tournés vers eux comme si le mot assassin était écrit sur leurs fronts. Même les préjugés restaient sur une croisière en bateau.
Jonh préférait rester muet , essayant de chasser les images flous qu'il avait vu parmi ces gens et qui revenait das sa mémoire. Le jeune homme détestait son pouvoir et encore plus quand il voyait les mauvais souvenirs de personne qu'il connaissait comme Lys.

- Et...on fait quoi...? On attend ?

Car personne ne semblait se ramener pour rétablir l'ordre et le bateau n'avançait plus maintenant que personne ne "travaillait".

Alerté par l'immobilisation du navire, le Capitaine Georges Mikles interrompit son repas. Mauvaise idée, très mauvaise idée. Le tirer de sa cabine lors de son repas constituait un camouflet dont il faudrait laver l'affront. Il se leva, bouillonnant de colère, mais le visage stoïque. Rien ne transparaissait sur cet homme.

Spoiler:

Il ouvrit calmement la porte, parcouru le couloir qui le mena jusqu'au pont. De là il appela en renfort une dizaine de garde qu'il mena d'un pas ferme à l'étage d'en dessous, là où la salle faisait toute la tranche du bateau, la salle où on ramait. Il ne fut pas surpris d'entendre tout le fatras de la bagarre avant même d'approcher la scène. Maudits péquenots, des brutes, des sauvages, ils étaient tous de la même espèce, il ferait bien de les vendre eux aussi tiens.

Parmi les craquements d'os, le choc des coups, le choc des chutes, les cris de douleurs et les hurlements vindicatifs, on entendit le cliquettement de bijoux. Un infime bruit parmi le brouhaha de la rixe, une goutte de sang dans un océan. Aussitôt le monde cessa, s'arrêta. Tout le monde se figea net, comme en état d'alerte. Avaient -ils bien entendu ? Les bourrins cessèrent de hurler, les cogneurs de frapper, et les blessés de gémir.
Un autre cliquettement retenti. Puis un bruit de pas. Tout ces sauvages se précipitèrent à leur place, se piétinant dans un bordel sans dessus dessous. Le Capitaine arrivait, ça sentait mauvais. Ils se sentaient comme des enfants qui avaient fait une bêtise et qui entende leurs parents arriver, et furax avec ça. Mine de rien, il se remirent à ramer dans un silence terrifié.

Restaient à terre les blessés graves, et les fuyards qui s'étaient défilés de la baston, au fond, toujours contre le mur, abasourdi par la tournure des évènements.
Georges Mikles entra, et fit une entrée remarquée. Il n'avait rien fait de particulier, juste la façon dont il était arrivé était charismatique. Bien sûr, dix gardes armés le suivirent.

« Il est inutile évidemment que je demande ce qui c'est passé, et donc pourquoi mon vaisseau a cessé de naviguer. Je le vois à vos yeux baissés suintant la culpabilité, aux hématomes qui commencent à bourgeonner sur vos visages ingrats, et à ces filets de sang qui s'échappent de vos narines. Vous êtes bien tristes à voir. »

Déclara-t-il en passant en revu les troupes. Il paraissait toujours calme, tandis qu'il avançait vers le garde chargé de la motivation. Motivation, c'était le nom du fouet qu'il ramassa sur le corps inerte de son ancien propriétaire. Son nez s'était enfoncé dans la boîte crânienne, un coup unique, mais fatal. Il serra tendrement Motivation et avança dans les rangés de galériens.

Clac ! Clac ! CLAC !

Sans prévenir il balança des coups à la volée qui vinrent lacérer les corps déjà bien endommagés des malchanceux sur le passage du Capitaine.

« Toi, tu es le nouveau chargé de la motivation. Fais les ramer plus dure qu'ils ne le peuvent, qu'ils se dessèchent comme des pruneaux à force de transpiration. »

Lança-t-il à un de ses gardes.

« Toi et toi, jetez dans le fond de cale les cadavres, ils peuvent toujours servir. Quant à vous au fond, la nouvelle marchandise, allez sur le pont, il y a des tas de choses à y faire. Ensuite, vous pourrez manger les restes de la cantine. Les autres ont privés de dessert. »

Le reste de la garde empoignèrent rudement les voyageurs et les poussèrent à l'air libre sur le pont. La garde y est plus que présente, les boiseries ont besoins d'être décrassés, les voiles et les filets recousues, le pont ciré et rangé... Le Capitaine lui, avait déjà disparu.

>>>>Le pont du Slavedog Millionnaire.