[Bon, j’avais du retard de lecture sur ce topic et maintenant je m’en veux parce qu’il y a pas mal de conneries à réprimander dedans. Tendez les doigts pendant que je sors la règle en bois, ça va faire mal.

Yoru et Myia, un objet existe déjà pour rendre invisible, et il est payant (cher même). Donc sachez d’avance que les deux fruits que vous vous êtes octroyé gratuitement n’ont pas l’effet désiré. Je dirais même que c’est du poison offert pour vous piéger. Bon appétit !

Mickael, pas de copier coller de dialogues c’est marqué dans le règlement. Ah oui, et après t’être pris un éclat de météorite dans la jambe… tu peux pas courir. -_-

Margaret, ton pouvoir force quelqu’un à être aux petits soins pour toi mais pas à t’offrir des cargaisons de choses. T’offrir de quoi manger (pour ton repas et pas de provision), te prêter une couverture, un lit… mais pas l’offrir. Ils peuvent te donner à la rigueur de quoi te changer mais pas une garde robe dans un sac. Un malade quand tu t’occupes de lui, tu lui files pas tout ce que tu possèdes hein ! Faut garder l’optique « soin du malade » mais aussi (et surtout) que ça ne dure qu’un message, donc qu’il n’y a aucune raison pour qu’ils te laissent quoi que ce soit une fois l’effet dissipé.

Je signale au passage aux blessés d‘avant les transformations d‘Halloween qu‘il vous faudra vous soigner pour ne pas que vos blessures s‘infectent. Trainer dans des ruelles et des bâtisses crasseuses d‘une ville antique travaille d‘ailleurs en ce sens. Donc soit vous dégotez un peu d‘alcool pour des soins longs et classiques, soit vous avez plus qu‘à trouver un job à l‘ADLPE et acheter une potion de soin à Labeau Nefaie. Enfin… vous pouvez aussi laisser gangrener. Ça pourrait être intéressant. ]

Il n’avait pas fallu longtemps aux soldats pour retrouver la piste des voyageurs manquant. Enfin de la plupart d’entre eux. La population avait rapidement rapporté les échos d’une dispute suivie d’une bagarre dans une ruelle de Telehem, et bien sûr le mot « voyageur » maintes fois répété n’avait pas échappé aux oreilles les plus fines. La disparition soudaine de leur dernière capture, s’enfuyant par cette même ruelle n’avait fait que presser les hommes armés qui n’eurent aucun mal à rejoindre la rue étroite et suivre la piste. Jamais piste n’avait été aussi facile d’ailleurs ! Avec la trainée de sang laissée par l’un deux ils auraient aussi bien pu laisser une pancarte « nous sommes ici ». Le chemin balisé menait jusqu’à une maison depuis laquelle leurs provenait une bien étrange discussion. Le chef des soldats n’avait pas eut besoin de plus d’une seconde de réflexion avant d’ordonner de défoncer la porte, et ses sous-fifres pas plus de 30 secondes pour se saisir des voyageurs en étranges tenues. Enfin… tous sauf un.

- Euh… centurion ? La fille qui porte une costume de fantôme… on ne peut pas l’attraper…

Caius, se tourna l’air furibond vers l’objet de la conversation et remarqua ses hommes qui s’échinait à attraper une voyageuse flottant dans les airs et de toute évidence immatérielle. Les autres étaient déjà enchainés et alignés contre un mur (Mickael, Robyn et Naomie), mais quoi faire pour ce cas particulier ?! Jamais il n’avait pensé avoir à arrêter un fantôme, et personne ne lui ayant parlé d’un tel pouvoir il n’avait bien sûr pas le matériel approprié alors que faire… que faire bon sang ??

- Toi là, le fantôme. Si tu ne nous suis pas on exécutera tout tes petits amis sur place. Tu as leurs vies entre tes mains, fais ton choix.

C’était vil, mais tous les moyens étaient bons pour venir à bout de leur mission.

[Oui, j’ai remarqué que j’avais guéri, un petit peu trop rapidement. Je vais m’arranger pour corriger cette erreur dans mes prochains postes.]

La tâche bleue s’avéra être un ennemi puisqu’elle plaqua Mickael à une vitesse impressionnante, le désarmant assez facilement. Rapidement, d’autres tâches se joignirent à la première et l’aidèrent à maintenir le cavalier sans tête au sol. Ce dernier avait beau se débattre de toutes ses forces, il ne fallut que très peu de temps avant qu’il ne soit enchaîné, entouré de nombreux gardes. D’autres tâches bleues furent placées à ses côtés, sans aucun doute ses compagnons de mésaventure. Cependant, il manquait une silhouette pour compléter le tableau : ils avaient été quatre à avoir tenté de s’enfuir et pourtant il n’y en avait que deux à ses côtés. Où était le quatrième membre du groupe?

En «en regardant autour de lui», Mickael remarqua une dernière âme brillant… au plafond!? C’est alors que quelqu’un déclara à son centurion qu’ils n’étaient pas capables d’attraper une fille déguisé en fantôme. L’une de ses camarades avait-elle hérité de ce costume malgré elle, comme lui de son costume de cavalier sans tête? Ce n’était vraiment pas facile d’évaluer la situation quand on ne pouvait rien voir de ce qui nous entourait à l’exception de quelques éclats lumineux indiquant la présence de vie. Dans quelle galère s’était-il fourré en allant voir ce maudit docteur! Cela faisait à peine une semaine (ben oui après tout il n’a été conscient que pendant une semaine) qu’il était à DreamLand et déjà on voulait l’éliminer à deux reprises! Qu’avait-il dont fait pour mériter une telle punition! Bon, d’accord. Faire cramer une église n’était peut-être pas la meilleure idée du siècle pour se faire apprécier, mais au point de vivre des cauchemars dans un univers supposément rempli de rêves, c’était un peu trop!

C’est alors qu’une grosse voix ordonna au fantôme de les suivre sous peine de causer la mort de ses «petits amis». Bien sur, c’était eux les «petits amis». De toute manière, il était immortel, et les autres aussi d’ailleurs. Des cavaliers sans tête et des momies, ça doit avoir quelques avantages! Cette n’était donc pas très menaçante pour le groupe, du moins selon le point de vue de l’adolescent. Il fallait juste espérer que le costume soit toujours là lorsque le centurion aura décidé de l’exécuter. Si l’être sans consistance voulait s’enfuir s’était maintenant ou jamais. Tant qu’ils étaient des immortels, la menace resterait qu’une menace. Il était déjà trop tard pour les trois prisonniers, mais, elle, elle pouvait s’enfuir dès maintenant et sans trop difficulté. Et si elle avait de la chance et qu’elle était assez courageuse, peut-être pourrait-elle aller chercher du secours avant qu’il ne soit trop tard. C’était la solution la plus logique pour qu’ils s’en sortent tous. Mickael espérait que le fantôme aurait la même idée.

Le spectacle de Robyn s’échouant par terre et tentant vainement de dire quelque chose fut absolument atroce pour Margaret, en effet elle se trouvait totalement impuissante et ne pouvait que regarder les évènements se dérouler sans pouvoir y prendre part et c’était des plus frustrants. Ce nouveau pouvoir comme elle le considérait avait des côtés très avantageux pour elle mais en ce qui concernait ces compagnons elle ne pouvait leur apporter aucune aide…

Les soldats firent intrusion dans la bâtisse et transpercèrent Mickael de toutes parts, bien que Margaret n’ait guère eut le temps de s’attacher au jeune homme elle fut horrifiée en voyant les coups pleuvoir sur ce corps qui semblait être absent. Devrait-elle voir ses compagnons se faire tuer les uns après les autres sans pouvoir rien y changer ?
Le jeune homme souffrait visiblement beaucoup mais aucun des coups qui lui fut porté ne lui fut fatal.
Il lança une phrase qui termina de rassurer Margaret sur son sort, alors comme ça ils étaient devenus plus ou moins immortels, c’était plutôt bon à savoir même si cela avait été découvert au prix du souffrance que l’on pouvait supposer comme insupportable. Tel était la façon de penser de Margaret, après tout, ce n’était pas elle qui avait eut à souffrir…

Mais bien vite ses compagnons de route furent immobilisés tandis que quelques gardes s’acharnaient à vouloir l’attraper, spectacle ô combien ridicule et qui lui aurait certainement arraché un fou rire si la situation n’avait pas été ce qu’elle était. On la somma de se rendre sous peine d’exécuter les autres. Elle savait bien que Mickael et la jolie blonde ne risquaient pas de mourir ni elle-même d’ailleurs mais quant à Robyn elle n’en était pas totalement sûre. Après tout c’était la seule à avoir encore un corps visible…
Fuir lui était possible et même très tentant mais elle avait déjà abandonné Robyn une fois et ne comptait pas renouveler cela, au pire fuir maintenant ou plus tard ne changerait pas grand chose à part si ce mystérieux pouvoir disparaissait vraiment.
Puis l'indienne se rappela de Yoru et Miya, peut-être viendraient-ils les aider? Elle en doutait un peu, après tout ils n'avaient été qu'une source d'ennuis pour eux jusqu'à présent et ils refuseraient certainement de se mettre en danger pour leur venir en aide! Mais il n'y avait aucun moyen d'en être sûr s'en l'essayer.
Elle cria à l'adresse de ses compagnons:

"Ne vous inquiétez pas!!"

Elle s'avançait beaucoup en disant cela mais elle ne voulait pas qu'ils croient être abandonnés, après un dernier regard plein de compassion vers Robyn elle passa à travers le mur et sortit ainsi de leur champ de vision.
Des cris de gardes se firent entendre et ils tentèrent de la rattraper mais elle allait trop vite et surtout n'était pas physiquement attrapable, c'est donc dans un cri de rage que le capitaine de la garde ordonna qu'on arrête de la poursuivre. Elle revint sur les lieux qu'ils avaient précédemment quittés pour prendre la direction qu'avaient prise Miya et Yoru. Elle flottait aussi vite qu'elle le pouvait et rentrait dans toutes les bâtisses les unes après les autres causant l'effroi des gens qui la voyaient entre à travers un mur puis ressortir de même.
Plus elle visitait de maisons et plus son désespoir grandissait, si cela se trouvait ils n'étaient pas là mais c'était enfuis et étaient sortis de la ville, comment les retrouver alors?

Mais elle entendit des cris sortir d'une vielle bâtisse à l'aspect abandonné, elle s'engouffra dedans pour découvrir une nouvelle momie, ainsi ils avaient tous étés transformés, elle ne savait si elle devait s'en réjouir ou pas…

"Yoru? Miya?
Est-ce vous? Vous avez aussi étés transformés alors?!
Les gardes ont attrapés Robyn, le jeune homme que tu as trouvé sous des débris et une fille qui nous as rejoint en nous prévenant de l'arrivée des gardes. J'ai pu m'enfuir car ils ne peuvent pas m'attraper…
Aidez nous!"

La panique et l'empressement faisait que Margaret ne tentait même pas de les convaincre, pour elle c'était comme une évidence, les voyageurs s'entraidaient, c'était comme cela mais elle ne s'imaginait pas que d'autres pensaient peut-être différemment...

La jeune femme patienta pendant quelques longues minutes avant de finalement obtenir une réponse de Yoru, si on pouvait appeler ça une réponse. Aux yeux de Myia, c’était plus un mélange étrange de sons incompréhensibles. Tout ceci pour dire que le manque de propreté de l’endroit qu’elle avait choisit par dépit ne lui convenait pas.
Malheureusement pour lui, le destin s’abattit de nouveau sur lui car, en un clignement de paupière, il se retrouva affublé d’une quantité inimaginable de bandelettes en lin.

- Hey ! On dirait une mom…

Yoru fut plus rapide qu’elle et commença à s’affoler du contact avec ce tissu inconnu. Pendant quelques minutes il lutta contre lui-même, se cognant sans le vouloir aux obstacles qui ponctuaient la pièce lugubre ; ces mêmes obstacles qu’il s’était efforcé d’éviter quelques instants plus tôt… Myia l’observa, impassible. Elle-même était en proie à des questions sur un registre similaire. Sa tunique salie avait laissé la place à une tunique noire, plus courte que la précédente, mais d’un goût douteux. Des collants résilles faisaient ressortir ses jambes ponctuées d’hématomes, et sa chevelure aux nouveaux reflets flamboyants ondulaient virevoltait sans explication autour de son visage. Lorsque ses yeux tombèrent malgré eux sur un morceau de verre brisé, c’est une toute autre personne qu’elle découvrit ; certes magnifique, mais pas moins effrayante.
C’est donc, en écho à la réaction de Yoru qu’elle se mit à s’affoler et à courir en tout sens, en même temps qu’elle retrouvait l’apparence de ses très jeunes années : une gamine vampire, on aura tout vu. Dans sa danse étrange, elle s’approcha sans doute un peu trop près d’une ouverture vers l’extérieur. Dans son malheur, un rayon de soleil résistant balaya son visage angélique. Il n’en fallu pas moins pour lui arracher un cri de douleur aigu. En moins d’une seconde, elle se retrouva plaquée contre la paroi la plus sombre et la plus reculée de son ennemie : la lumière naturelle.
Sa respiration était saccadée, mais elle ne sentait plus ce besoin pourtant inné de brasser de l’air. Pour retrouver son calme, elle retint donc sa respiration et plaqua ses mains contre ses tempes. Cette douleur avait été si fulgurante, qu’elle sentait encore le feu martyriser les lignes enfantines de son visage. Pourtant, toute trace de violence avait disparu.
La voix de son ami parvint tout de même jusqu’à ses oreilles. Bizarrement, son ouïe affutée déformait ce son familier. Si Yoru n’avait pas prit les traits d’une momie, c’est certain qu’elle aurait pu entendre son cœur battre. A défaut, elle en capta l’odeur des plus désagréables : des bandelettes pourrissantes et humides.

- Tu ne sens pas bon Yoru…

Cette petite transformation aurait amusée la jeune fille dans un tout autre contexte. Là, elle s’était confrontée durement à la réalité de sa situation : elle était fragile. Et mieux valait pour elle de ne pas essayer de s’échapper de cette bâtisse protectrice. Finalement, elle quitta sa cachette trop sombre et s’approcha des mains réconfortantes et tremblantes de son ami.

- Je suis un vampire…

Ils auraient pu rester là des heures, tels deux idiots, à discuter de leurs malheurs sans pouvoir trouver de solution. Mais un autre évènement vint chambouler leur triste réunion : Margaret. Un sourire mesquin s’étira sur le visage étrangement mature de la gamine lorsque la nouvelle arrivante déboula dans la construction. Tout d’abord, elle n’avait pas eu besoin de pousser la porte et le coffre. Son corps fantomatique était passé au travers des obstacles qu’avaient laissés les deux jeunes gens.

- Au moins, on n’est pas les seuls à qui ça arrive…

Dans son malheur, Myia n’était pas devenue un fantôme, quelle chance ! Etre fragile, passe encore, mais invisible et inutile, c’était la mort !
Elle chercha dans le regard lointain de Yoru une quelconque illumination, parce qu’elle, n’avait aucun plan pour sauver les autres voyageurs des griffes des soldats. D’ailleurs elle n’en avait pas la possibilité. Un pied dehors, et ça ne serait pas seulement son visage qui crépiterait comme précédemment. A cette seule idée, la gamine immortelle secoua la tête et recula de plusieurs pas.

- Désolée Margaret, mais je ne vois pas comment une momie puante et un vampire pourraient les aider. Toi-même tu ne peux rien faire… Qu’est-ce que tu attends de nous…

Jeremiah courait dans les ruelles.
Enfin… Courait est un bien grand mot au vu de son état zombifique, l’homme se mouvait avec une lenteur exaspérante. La seule satisfaction qu’il tirait des évènements était la peur bleue que quelques habitants avait eu en le voyant.
Ca ça avait été drôle.

Le sociopathe s’était réveillé dans le foin, il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé, mais quand il avait entendu des cris il avait choisi de se planquer.
Bonne idée puisque quelques minutes plus tard des gardes débarquaient en mettant leur nez partout.
Alors qu’il s’éloignait il s’était trouvé très lent, ses blessures l’avait ralentit énormément apparemment.

Au détour d’une rue il avait aperçut un couple et s’était approché, s’apprêtant a leurs faire son plus beau sourire et a leurs demander son chemin innocemment.
Seulement le plan ne s’était pas déroulé comme prévu…
Quand il avait voulu parler c’est une voix trainante et rauque qui était sortie de sa gorge, les deux personne remarquant ainsi sa présence avaient écarquillés des yeux horrifiés et s’étaient enfui en hurlant.
Quelque chose d’étrange se passait…

Jetant un œil a son reflet dans un fenêtre proche, Jeremiah eu un mouvement de recule, avant d’éclaté d’un rire effrayant de sa nouvelle voix.
Quiconque passant par là peu attesté de cette scène incongru, d’un zombie se bidonnant devant son reflet.

Sa petite crise passé le sociopathe repris le control, sa vitesse de pointe ne lui permettait pas grand-chose et il devait donc se montrer malin.
Il s’engouffra dans les ruelle annexes, se faisait le plus discret possible, ce n’était pas le moment de jouer les idiots.

Alors qu’il cherchait une échappatoire, il aperçut une momie et une vampire en pleine discussion avec un fantôme. Ce monde était vraiment plein de surprise.
Il s’approcha lentement de la troupe (en même temps il ne pouvait faire autrement).

-SAAaaaAAAalUUuuuuUut les AAAaaaAAaamiiiiiIIiis. Je vous ai mAaaAnnquééééééé?

La tâche bleue s’enfuît et disparut rapidement du champ sensoriel de Mickael. C’était la décision la plus adéquate à la situation présente pour sauver tout le monde. La dernière phrase prononcé par le fantôme… c’était un message disant de ne pas s’inquiéter, mais aussi un espoir auquel s’accrocher. Elle voulait leur venir en aide, mais sous cette forme elle ne pouvait le faire seule. Comment sauver de la matière quand nous ne pouvions même pas y toucher? En allant chercher des secours, bien sur. Mais en trouverait-elle?

C’est alors qu’une sensation étrange l’entourât. Une petite vibration autour ressemblant à un massage, mais qui augmentait en puissance à mesure que les secondes s’écoulaient. Cependant, personne ne semblait la remarquer. Qu’est-ce que c’était? L’adolescent craignait de connaître cette réponse. Soudain un flash lumineux vint illuminer sa vision sensorielle de cavalier sans tête.

-Mais qu’est-ce que… qu’est-ce que cela? entendit-il. C'est quoi cette étrange vibration? Un autre tour de ces voyageurs?

Pitié… cela ne pouvait pas arriver à pire moment. Il ne devait pas se retransformer en mortel alors qu’il était en danger de mort. Il sentit les changements se produire… son corps lui parut plus léger du fait de la disparition de l’armure… les tâches bleues semblaient disparaître les unes après les autres… et un poids manquant réapparut sur ses épaules. Malgré le retour de sa tête, il continuait à ne rien voir. Tout était blanc. La transformation avait-elle rendu Mickael aveugle à jamais? Cette supposition fut rapidement rayée de la liste lorsque sa vision lui revînt, après que la lumière s'eut dissipée. Effrayés, les soldats et même le centurion se collaient aux murs les plus éloigné du jeune homme.

-Ah ah, vous faites moins les malins quand vous vous retrouvez à plus effrayant que vous, n’est-ce pas?

Soudain, Mickael entendit un cliquetis métallique autour lui. Les chaînes retenant ses mains à son corps tombèrent, car son armure ayant disparu le rendait moins large. Son regard se tourna automatiquement vers la porte. Mickael regardât longuement cette porte… la porte vers la liberté! Il aurait voulu courir vers cette ouverture lumineuse, mais sa loyauté le retînt. Il ne pouvait abandonner les deux femmes… il n’en avait pas le droit. Soudain, une douleur titanesque lui transperçât la jambe. Il dut poser un genou à terre pour ne pas s’écrouler pour la troisième fois de la journée au sol. Sa jambe blessée… il l’avait complètement oubliée. En courant pour sauver sa peau, l’iconoclaste avait sans aucun doute été rempli d’adrénaline et n’avait pas senti la douleur que voulait lui transmettre son genou. Sous sa forme de cavalier sans tête, il était immortel et avait donc aucunement subi cette douleur. Mais maintenant qu’il était faible, la blessure pouvait exercer sa terrible vengeance pour avoir été oubliée.

Il regarda la blessure… C’était terrible à voir! Le sang coulait à rythme moyennement rapide, mais elle ne voulait pas s’arrêter. Les soldats commençaient à reprendre contenance en voyant que ce voyageur n’était pas si dangereux que ça. Même que l’un d’eux fut plus rapide que les autres et s’avançait déjà vers l’ancien prisonnier, l’arme au poing. C’était apparemment le responsable des entraves puisque des clés pendaient à sa ceinture.

La main du garçon toucha au sol et il sentit la présence d’une poignée. Tournant son regard, il observa l’objet et reconnut le long bâton qu’on utilisait généralement pour attiser le feu. Il l’empoigna discrètement, s’apprêtant à l’utiliser avant de passer au fil de l’épée.

La surexcitation éprouvée par Margaret se changea vite en profonde déception, visiblement l'aide qu'elle avait espéré obtenir de Miya et Yoru serait inexistante. Sachant pertinemment que Yoru ne la portait pas vraiment dans son coeur toutes ses attentes avaient été déposées sur les frêles épaules de Miya. Qui d'autre aurait pu le convaincre?
Et la jeune fille serait elle-même immobilisée dans la bâtisse un bon bout de temps si elle devait attendre que la nuit tombe pour pouvoir sortir. L'après-midi venait juste de commencer et le soleil brillait dans un ciel sans nuages.


Margaret poussa un cri de rage et d'impuissance.
Il lui était si facile de sauver sa peau mais agir sur les cours des événements lui était totalement impossible, elle ne pouvait ni aider ni empêcher quoi que ce soit, la parole était sa seule arme et elle ne savait guère s'en servir.
Quelqu'un surgit subitement dans l'immonde baraque, ou plutôt quelqu'un entra d'un pas extrêmement lent, il avait du les voir à travers les fenêtres et fort heureusement Miya était trop éloignée de la porte pour qu'un seul rayon de lumière ne l'atteigne lorsqu'elle fut ouverte.

Il s'agissait à l'évidence d'un voyageur que connaissaient Yoru et Miya mais Margaret ne pouvait distinguer ses traits à travers les bandelettes qui le recouvraient, sa voix grave et un peu étouffée semblait sortir des profondeurs et la simple phrase qu'il leur adressa parut interminable.

Margaret trépignait, chaque instant qui passait risquait de leur faire perdre la trace de Robyn et des autres car on pouvait facilement se douter que les gardes n'attendraient pas leur retour et se dépêcheraient de les amener... elle ne savait même pas ce qu'ils comptaient faire d'eux! Les exploiter? les enfermer ou les supprimer?
A l'évidence leur vie était sauve pour le moment mais dans ce monde étrange où les gens possèdent des pouvoir il y avait peut être d'autres moyens de faire disparaître les importuns que par les armes ou le poison...
La jeune indienne s'adressa alors au nouveau venu dont la lenteur l'exaspérait, elle l'aurait bien secoué si elle avait pu!

"Toi aussi tu es un voyageur!? Sais-tu si d'autres d'entre nous sont près d'ici et qui pourrait nous venir en aide? Les autres personnes qui m'accompagnaient ont étés capturées par la garde et je suis la seule qui ait pu m'enfuir grâce à ma forme de fantôme!"

Lui une momie, elle un vampire, et encore une autre fantôme! Décidément Dreamland était un monde surprenant. C'était malgré eux que les voyageurs étaient déguisés comme pour se rendre à une fête Halloween, seulement là, leur déguisements étaient vraiment flippant. Aux bandelettes humides et moisit qu'arborait l'asiatique s'ajoutait l'odeur répugnante d'un corps en décomposition et la lenteur d'un mort -_-, au costume de vampire de Myia s'ajoutait son charme et l'impossibilité pour elle de croiser un rayon de soleil, (heureusement cette maison délabrée restait relativement sombre pour qu'elle ne brule pas) et enfin Margaret était devenu immatérielle et flottante (ça lui rappelait quelqu'un..).. C'est donc après s'être débattu un long moment avec lui même que Yoru se stabilisa et appela Myia et qu'il découvrit sa nouvelle tenu, ma foi, très.. bien! (xD) Il dit alors en essayant de s'arracher les bandes de son bras en vain:

-J'en ai marre de ces conneries, manquait plus que ça maintenant, ce Parkinson a la c** qui nous fou ici pour nous ridiculiser.. On se demande c'kil veut a la fin! Merde! En plus ça s'enlève pas ce truc..

En réalité Myia ne pouvait entendre les mots de Yoru tant les bandelettes lui empêchaient de parler. Sa colère se soldat par des "mhhohhrrrppphmmmaapphmmmhhhaaa" et des "mmaahhhrrssspppmmmmg" tout aussi inaudible et confus les uns que les autres.. Après s'être calmé l'asiatique entendit un bruit, puis une voix et levant la tête, il vit Margaret qui venait en fantôme leur demander de l'aide.. Elle les avait suivit jusqu'ici donc potentiellement elle avait pu être suivit.. Elle disait avoir vu les gardes arrêter ses 3 compagnons avec qui ils étaient. Malgré le peu d'affinité qu'avait l'hypocondriaque envers ces personnes, un pincement au cœur le fit grimacer. Il ne pourrait pas les aider, il le savait, encore moins avec ce costume et son handicap (parce que Yoru était maintenant très lent), il savait aussi ce qui allait arriver aux 3 voyageurs (Robyn, Michael et Naomie) s'ils restaient aux mains de l'autorité.. Ça ne sera pas un avenir joyeux pour eux en tout les cas.. Ne pouvant répondre correctement, Yoru ne su que baisser les yeux et laisser parler Myia, Soudain un son horrible brisa l'atmosphère pesante qui entourait le trio tandis qu'un homme arriva, ou plutôt un zombi. Yoru fit un bon sur le côté et analysant ses paroles, il souffla (de manière incompréhensible encore une fois):

-Hein.. Je vous ait manqué?

*Je le connais lui? Non je m'en souviens pas.. >.<*

-Et puis c'est quoi cette réunion merde! C'est pas un moulin ici! L'autre débile il a cru qu'il était en sécurité a gueuler comme ça! Quelle discrétion, j'ai jamais vu tant de discrétion de ma vie!

Cela devenait pathétique lorsque Margaret se mit a supplier Jeremiah de faire quelque chose.. Le mieux était de rester ici, si ils essayait de faire quelque chose, il se feraient griller tout les 4 et ce n'est pas le but!
Rester ici, attendre que ça se tasse et voir après. Dans l'absolu, rien était possible, ils ne pouvaient pas lutter et même avec toute la bonne volonté du monde, ils partaient déjà tout avec des handicap (lenteur, sensibilité au soleil, immatérialité..). Les gardes auraient vite fait de les attraper. Non il fallait rester silencieux et attendre.. Mais comment leur dire..
Yoru prit vit un bâton posé contre un mur et après quelque minutes (pour atteindre le mur -_-), il le prit et traça ces mots sur la poussière du sol:

-Rester calme... sans bruit... attendre

C'était évident, il fallait garder son sang froid, ne pas paniquer et faire des choses regrettables par la suite (oh comme c'est mignon d'entendre ça de la part de notre asiatique préféré =p), attendre.. Attendre.. Attendre... Et avec un peu de chance, le sort d'halloween se rompra, il se passera quelque chose du côté de la garde.. Sait-on jamais!

[Mickael, Mickael, Mickael… comme Je te l’ai dit l’autre jour sur le chat quand tu es parti précipitamment : le tourbillon de retransformation n’est qu’un tourbillon de lumière. Il ne fait rien vibrer, ne fait pas peur et ne retire pas de menottes. D‘ailleurs je n‘avais pas parlé de menottes, mais de chaines. Je cite « les autres étaient déjà enchainés et alignés contre un mur ». Pas besoin d’inventer des trucs abracabrantesques tu sais, je vais pas vous faire éventrer s‘ils vous emmènent. XD ]

Bobby apparu devant le quatuor dans un nuage de fumée dans une position qui se voulait classe. Il jeta aux alentours un regard pour repérer d’éventuels jolis minois et la vue de Myia et Margaret lui permit de mettre en avant tout son potentiel de séduction. Il leur décocha un clin d’œil avec sourire colgate assorti avant de s’exclamer d’une voix grave et virile :

- Et bien… Bobby a de la chance de croiser d’aussi belles demoiselles dans un endroit aussi délabrés. N’hésitez pas à appeler Bobby the Kid en cas de problème, il est là pour ça.

Le voyageur glissa dans la main de Myia un prospectus sur lequel il adressait un sourire rayonnant au potentiel client. On pouvait aussi y lire qu’en cas de danger il suffisait de prononcer la phrase suivante « Oh Bobby ! Viens à notre secours ! » pour qu’il rapplique aussi sec. Il se détourna ensuite à regret des donzelles non sans une dernière œillade pour chercher la silhouette de son débiteur de longue date. Son premier balayage ne lui montra rien d’autre qu’un zombi et une momie. Connaissant très bien les farces de l’esprit d’halloween il se doutait bien que Yoru était l’un des deux, mais comment savoir lequel ?

L’homme-à-tout-faire s’approcha de deux pas, laissant les empreintes de ses santiags dans la poussière. De là ou ils se trouvaient il arriva à discerner des yeux bridés entre les bandelettes, vision qui lui tira un sourire narquois. S’il avait cru pouvoir échapper au remboursement à cause d’un costume ridicule il s’était foutu le doigt dans l’œil jusqu’au coude !

- Petit ! Ça fait un bail n’est-ce pas ? A cause de ce qui s’est passé à Elipse y’a eu pas mal de contrats ces derniers temps c’est pourquoi Bobby ne vient réclamer son dû qu’aujourd’hui. Mais ne t’inquiètes pas, tu n’auras pas d’intérêts à régler pour le retard de paiement.

La remarque se voulait généreuse, mais donnait plutôt l’impression qu’il se fichait de l’hypocondriaque. Le cowboy tendit alors la main en avant, réajustant son chapeau de l’autre avant d’ajouter toujours tout sourire :

- Alors, ils viennent ces 300 rubz ?

Yoru venait de terminer de noter ses "ordres" au sol espérant que tout cela servirait et serait utile.. Lorsqu'il releva les yeux, il tomba nez à nez avec.. un homme.. et pas n'importe lequel, il le reconnaissait bien. Cette pose de séducteur, ce sourire charmeur, cette voix mielleuse, cette démarche roulée: C'était Bobby! Yoru ne fit que penser puisque tenter de parler ne lui servirai à rien:

*Oh non pas lui.. merde... -__- c'est pas le moment là!*

Bobby la crapule, l'arnaqueur et gros romantique lourd à ses heures perdu. C'était lui qui l'avait sauvé dans les cales de ce bateau en partance pour le camps de travail. Certes l'asiatique avait manqué de se faire violer par une fouine perverse et en prime se faire écrabouiller la tête sous le pied puissant d'une brute sanguinaire qui n'avait pas aimer se faire vomir dessus... -__- Mais de la à prendre 300 rubz du service, lui il se mouche pas dans ses doigts! Nan mais franchement! Bref!C'était une dette qui lui devait et il le savait qu'il reviendrai un jour et ce jour était arrivé. Au mauvais moment mais c'était arrivé! Le séducteur ne manqua pas de faire un tour d'horizon pour repérer les jeunes demoiselles présentes. Il zieuta sur Margaret et Myia ce qui énervait l'asiatique à un point...! Ce dernier leva les yeux au ciel lorsqu'il donna ses prospectus pour faire sa pub, c'était ridicule.

*Il est lourd ce mec..*

A ce moment précis, l'hypocondriaque se jura de prévenir Myia de ses intentions si elle s'avisait de l'appeler. Comme pour Aldaée, il exigerait un diner avec la concerné et plus si affinité -_-. Bobby hésita lorsqu'il voulut reconnaitre l'endetté, mais les yeux bridés de l'asiatique lui portèrent malheur et aussitôt il le reconnu et tendit la main:

-Bordel t'as pas oublié, enflure.. Tiens prends les tes 300 rubz..

En parfaite victime, marmonnant dans ses bandelettes, l'asiatique tendit son argent, liasse comptée à l'avance et ficelée comme il avait pu. Il ne pouvait rien dire, pas protester alors qu'il aurait bien voulut tiens.. C'était ça ou devenir son esclave pendant un temps ou tout simplement mourir. Sous la pression et en vue de la situation dans laquelle il se trouvait dans cette cale, l'hypocondriaque avait du accepter les conditions de l'offre: La vie contre 300 Rubz. Et voila.. Il se faisait racketter devant toute la clique! -_-

Le danger était toujours présent et aucun secours ne semblait arriver. Pourtant, le fantôme était déjà parti depuis au moins quinze minutes, sinon plus. Dans son état, il était impossible d’espérer qu’il tiendrait bien longtemps face à cette unité. Le responsable des chaînes était maintenant face à lui et levait son arme au-dessus de sa tête. Tout le monde croyait surement autour de lui que c’était déjà la fin. Ils allaient bientôt découvrir que c’était loin d’être le cas! Mickael ne se laisserait pas tuer sans se défendre!

Il prit l’arme improvisée et la planta directement dans les côtes de son opposant. Ce dernier gémit silencieusement avant de s’écrouler au sol. Mickael prit les clés de sa ceinture et les lança vers la momie assise, qui les reçues directement sur ses genoux. L’adolescent se releva péniblement en s’appuyant sur le tisonnier. Déjà, des soldats frustrés de cette résistance s’approchaient avec prudence pour tenter de l’abattre. Étrangement, le centurion ne fit pas le moindre geste pour s’approcher. Voyant la fin approcher, Mickael ne sentit pas de désespoir comme la plupart des personnes se trouvant dans sa situation, mais plutôt une rage l’envahir. Une musique se fit entendre rapidement et l’iconoclaste se sentit obligé de chanter ce qu’il avait sur le cœur. C’était plus fort que lui.

http://www.azlyrics.com/lyrics/greenday/americanidiot.html

Mickael Sabel
(American Idiot – Green Day)

J’ai jamais voulu devenir un voyageur
C’est pas de ma faute si j’suis tombé ici
Et pourquoi le docteur nous a fait ça?
Il me semble que j’suis pas si fou que ça.

Bienvenue dans cette réalité.
J’vais devoir à présent m’habituer
À vivre dans un monde bien étrange.
J’vais faire tout ce qui est possible
Sans pour autant consulter la Bible.
Je n’ai pas besoin d’un Dieu.

Je garde espoir de trouver une solution.
Rester ici n’est pas dans mes intentions.
Maintenant, je suis devenu vagabond
Et je fuis la dangereuse population

Bienvenue dans cette réalité.
J’vais devoir à présent m’habituer
À vivre dans un monde bien étrange.
J’vais faire tout ce qui est possible
Sans pour autant consulter la Bible.
Je n’ai pas besoin d’un Dieu.

J’ai jamais voulu devenir un voyageur.
Un nouveau pouvoir découvert ici
S’avérant étrangement ironique
Appelle les pouvoirs archangéliques

Bienvenue dans cette réalité.
J’vais devoir à présent m’habituer
À vivre dans un monde bien étrange.
J’vais faire tout ce qui est possible
Sans pour autant consulter la Bible.
Je n’ai pas besoin d’un Dieu.

Les autres personnes s’étaient mises à danser sauvagement dans la salle. Ces autres personnes incluaient aussi les gardes. Seul le centurion avait par un quelconque moyen réussit à résister à cet enchantement. Mickael se questionnait toujours pour savoir ce qui s’était passé et observa les alentours. À sa grande surprise, tous les soldats tremblaient comme des chihuahuas en hiver autour de lui. Avaient-ils cru que ce sort avait été lancé par lui? Dans tous les cas, les soldats se mirent à détaler plus vite que des lapins. S’étant démené lors de la chanson sans pouvoir se contrôler, Mickael sentit une douleur atroce s’emparer de sa jambe. Cette fois-ci, il ne put ralentir sa chute et tomba pour la troisième fois de la journée au sol. Une ombre se dressa devant lui : le centurion était tout près de lui. Mickael sut alors qu’il allait mourir. C’était inévitable!

À ce moment une partie de la chanson lui revint en mémoire : celle parlant de son pouvoir. Bien sur! Peut-être pourrait-il effrayer le centurion et l’assommer, comme il avait fait à Elipse. Il prit le porte-bonheur du petit garçon et le brandit devant lui en détournant le regard. Il ne pouvait toujours pas croire que la religion pouvait le protéger. Néanmoins, la lumière sacrée brillât à nouveau et le centurion se mit à trembler de peur. C’était le moment! L’adolescent s’agrippât à son adversaire et le fit tomber au sol. Avec son poing, il frappa le visage du haut-gradé, en évitant bien le casque, jusqu’à ce que le nez de ce dernier gicle de sang et qu’il tombe inconscient.

Malgré cette petite victoire, l’adolescent ne put s’empêcher de ses dire que tout était perdu. Même si le centurion était hors d’état de nuire, les gardes s’étant enfuis pourraient appeler des renforts. Il fallait vite trouver un moyen de partir.

Margaret se sentait lasse, elle était venue chercher de l'aide mais tout le monde se trouvait dans l'incapacité physique de lui venir en aide. Quant à Yoru elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'il avait bien pu dire ou marmonner. Aussi à peine eut il fini son grognement indistincts qu'elle leur dit;

"Finalement vous êtes aussi bloqués que je le suis, mais tant pis!"

dit elle avant qu'un intrus n'arrive, perdant le peu de patience qui lui restait elle lança un :

"Adieu! Je vais voir ce que je peux faire pour eux!" qu'elle voulait tragique et héroïque et ce avant de passer encore une fois à travers le mur.

La jeune indienne avait un goût prononcé pour la théâtralisation et d'autant plus que la situation se faisait de plus en plus compliquée et inextricable. Au passage elle passa à travers un homme auquel elle ne fit guère attention et se retrouva au coin de la rue pour se rendre compte…quelle était perdue. En venant jusqu'ici elle avait passé par un nombre conséquent de maison, regardant partout mais dans sa hâte et sa surexcitation elle n'avait pas imprimé le chemin dans sa cervelle fumante.

Elle était très gênée, aller de l'avant comportait beaucoup de risque et revenir en arrière…elle n'y songeait pas, après une sortie aussi parfaite (se dit elle avec une larme à l'oeil) il n'était pas possible de revenir sur ses pas, question de fierté!
elle voulut shooter dans un cailloux comme le font les enfants mais son pied traversa la pierre qui ne bougea pas d'un pouce.
La colère monta en elle et elle commença à s'acharner sur la malheureuse pierre sans pouvoir lui faire subir le moindre changement de position.
Puis essoufflée (d'un essoufflement psychologique car elle n'avait nul besoin de respirer, n'ayant pas de corps sensible) et rouge de honte et de colère et se remit à flotter dans une quelconque direction qu'elle croyait pouvoir être la bonne.

Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était sentie aussi ridicule et stupide, stupide parce qu'elle avait bien mieux à faire que de s'acharner sur un cailloux.
Elle pensait qu'après tout suivre ses compagnons aurait été la bonne solution, les suivre cachée et puis, les aider quand elle en aurait eu la possibilité…
Aucune autre solution ne s'était présentée à elle puisqu'elle ne connaissait personne d'autre qui puisse lui venir en aide…

Un hennissement la tira de sa rêverie guerrière; c'était la monture qu'ils avaient délaissée et qui était donc partie de son côté.
Les animaux était visiblement plus sensibles aux esprits et autres fantôme car le cheval se laissa entraîner sans opposer de résistance, ou plutôt il la suivait, peut-être pourrait elle se servir d'elle pour aller aider les siens? C'était à tenter!

Elle se trouvait quelques peu embêtée car elle ne pouvait plus passer à travers les maisons mais au moins elle n'était plus seule.
Soudain un détachement entier de soldats courant à toutes jambes la croisa, elle se dit qu'ils venaient peut-être pour venir en aide à ceux qui avaient arrêtés ses compagnons. Aussi elle se mit à les suivre mais l'un d'entre eux se retourna et elle reconnut l'un de ceux qui avaient essayé de l'attraper.
Elle revint sur ses flottillements et se retrouva dans la rue qu'elle avait déjà parcourue deux fois. Le cheval, effrayé par ses hommes courants en tous sens avait été assez difficile à calmer d'autant plus qu'elle ne pouvait le caresser mais au moins elle n'avait pas eut à craindre les éventuels coups de sabots.

Margaret parvint enfin à l'endroit du refuge, ne sachant si elle devait être contente ou pas que les gardes prennent leurs jambes à leur coup, peut-être était-ce dû à une menace encore plus importante?
La porte était grande ouverte et à peine eut elle le temps de voir ce qui se trouvait là et de dire:

"Désolée d'avoir pris tant de temps mais je suis là! Et regardez…"

Qu'une lumière l'aveugla et que ses sensations revinrent, elle s'écroula par terre, écrasée par un poids qu'elle devait à nouveau porter, trouvant insupportable tous ses organes qui fonctionnaient en elle. Il était sûr que passer de corps à esprit était plus agréable que le contraire!

Sa jambe… vraiment… elle n’allait pas mieux… elle ne saignait ni plus ni moins… néanmoins, elle était à présent encore plus douloureuse et ne voulait toujours pas se faire oublier…Si il ne faisait rien, il risquait de perdre trop de sang… L’adolescent regarda autour de lui… Il lui fallait un bout de tissu, n’importe quoi qui pouvait empêcher le saignement. Son regard se fixa sur la tunique rouge du centurion. C’était peut-être la solution qui serait le plus pratique. Il prit entre ses mains la tunique et la déchira, créant une grande bande de tissu, avant de l’enrouler autour de la blessure. Déjà, cette dernière semblait se calmer, n’étant plus en contact avec l’air. En mouvement vif, il rentra à nouveau l’amulette dans sa poche, ne voulant pas la tenir plus longtemps dans sa main.

C’est alors que par la porte entra le fantôme de l’indienne. Elle n’eut à peine le temps de s’excuser du retard que son corps brilla intensément. Cette luminosité fut si forte qu’elle forçat l’iconoclaste à détourner son regard de la porte pour ne pas l’aveugler. Il entendit un bruit d’affaissement et, en regardant, il découvrit un corps couché au sol. Ainsi, la femme s’était elle aussi retransformée en être mortel. Pourtant, elle avait été parmi les dernières à changer de forme dans le groupe. Cela signifiait que le costume pouvait rester plus longtemps pour certaines personnes et moins pour d’autres.

Mickael mit de côté ses réflexions et se leva péniblement. La blessure avait beau être protégée, elle restait douloureuse. Maudite météorite! Si seulement elle s’était écrasée ailleurs que juste devant lui. Il s’approcha en boitant de la femme et la releva en douceur en passant son bras sous le sien.

-Est-ce que ça va?

Bien sur, c’était une question stupide puisque l’adolescent pouvait voir au visage de l’ex-fantôme qu’elle avait un malaise. Pour quelle raison, il ne pouvait le savoir. Dans tout les cas, il l’assit sur une vieille chaise de bois et tourna sa tête vers la porte. Juste avant d’être entouré de lumière, l’indienne avait voulu leur montrer quelque chose à l’extérieur. Toujours en boitant, puisqu’il ne pouvait faire autrement, il sortit de la maison délabrée et tombât nez à museau avec un cheval. Le même que celui sur lequel on l’avait monté à son réveil. Ainsi, elle l’avait retrouvé. La monture serait surement pratique pour les voyages.

L’adolescent frotta le museau de la bête de somme avant de faire un tour d’horizon et d’observer un homme barbu et grisonnant à l’habillement en loques qui dormait dans la rue. Autour de lui, quelques bouteilles étaient couchées. Toutes sauf une à moitié pleine, à moitié vide. Il s’en approcha discrètement comme il le pouvait avec sa blessure et s’en saisit. L’alcool serait surement pratique pour empêcher la gangrène. Du moins, c’était ce qu’il avait vu dans les films. Rapidement, il retourna dans la bâtisse en piteux état et commença rapidement l’opération sur lui-même. Il dût retirer le morceau de tunique humide de sang et versa une partie de l’alcool sur la blessure. Celle-ci le fit hurler lorsqu’elle réagit à la «médecine». Quoi de mieux pour guérir qu’un peu de poison?

Lorsque la douleur se dissipa, il retourna chercher une autre partie de tunique et l’enroula à son tour. Maintenant, il devait régler un dernier problème. Si le centurion se réveillait, il ne fallait surtout pas qu’il puisse les mettre en danger.

En claudiquant –et oui, même l’alcool ne faisait pas de miracle–, il s’approcha de l’homme d’armes avec les chaînes qui l’avaient retenu et se mit à l’enchaîner à son tour. Bien sur, ce n’était pas suffisent : il pouvait toujours appeler les secours. C’est pourquoi il déchira une dernière lanière de sa tunique et lui fit un bâillon pour éviter qu’il puisse crier autre chose que des étouffements. Maintenant, le groupe pouvait s’apprêter à quitter les lieux, avant que des renforts n’arrivent.