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| "Vers l'infini et... l'au-delà?" | |
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Auteur | Message |
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Jonh Matrevis
Trouble bipolaire IV: dépression sur fond de tempérament hyperthymique
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Ven 10 Sep - 23:16 | |
| Comme il l'avait pensé Sélène n'était pas très heureuse de le voir. Elle avait l'air même effrayé. Jonh trouva cela stupide , comme si il avait le profil et surtout la tête à profiter des jeunes filles faibles. Comme tout à l'heure l'adolescente s'enfuit en courant lorsque un dreamlandien vint les voir pour leur demander si il y avait un problème.
- C'est le choc...c'est une jeune fille fragile
Jonh lui fit un sourire triste, ce qui n'était pas difficile à faire vu son état actuel, puis s'excusa avant de partir. Le jeune homme ne chercherait pas à la rouquine, il n'avait pas " que ça a faire" mais il avait il avait aussi ses soucis. Dire que le dépressif aurait pu se noyer tranquillement dans un beau petit lac il avait fallu que des gens soit en train de se baigner au même moment. En même temps il pourrait très bien trouver un couteau et se trancher la gorge mais c'était violent comme fin. Il voulait un truc soft, tranquille. Enfin bref, le jeune homme décida de rentrer à l'étable pour essayer de finir sa nuit et entre à l'intérieur de la maison des voyageurs. Tout le monde dormait sauf Ella et Liam qu'il entendait parler. Jonh ne cherchait pas à comprendre qu'elle était leur sujet c'était pas ses affaires et puis d'un coté il était content pour le taulard que " sa fille" lui parle à nouveau. Jonh rejoignit son box et s'allongea sur le dos , ses yeux fixant le petit nuage gris qui le survolait.
- Salut toi...
Il parla à mi voix pour ne pas réveiller les autres mais ça lui semblait étrange de parler à un cumulus, bien qu'en fait ce ne soit que le seul qui soit au courant de ses pensées. |
| | | Selene Nymphadora
Obsession pour les épouvantails
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Sam 11 Sep - 2:46 | |
| Selene fut réveillée par une bousculade involontaire. Elle redressa sa tête, les yeux plissés par le sommeil, et scruta les alentours pour savoir ce qui avait bougé depuis qu’elle était arrivée. Manifestement, c’était toujours la même danseuse qui se trémoussait, mais cette fois, elle s’exhibait seins à l’air, ce qui laissait entendre que seulement quelques minutes étaient passées. Dans cet état de demi-conscience, le brouhaha était transformé en une cacophonie infernale qui poussa l’adolescente à se mettre debout pour regagner la sortie en titubant légèrement. Devant l’encadrement de la porte, un petit courant d’air la fit frissonner. Soit la soirée s’était rafraichie, soit la faute appartenait à la différence de température avec la chaleur étouffante de l’intérieur du bar, mais quoi qu’il en soit, la légère robe de toile ne suffisait pas à préserver le corps engourdie de la galloise. Son regard lourd se posa au hasard sur un léger gilet de laine qui venait d’être déposer sur une chaise par une jeune femme éméchée qui s’appliquait à langoureusement embrasser son petit ami. C’était une chose étrange, ce puissant sentiment qui nouait les entrailles lorsque l’on se sent poussé par l’envie de voler. Dans le monde réel, jamais Selene n’aurait dérobé quelque chose à quelqu’un, encore moins dans une circonstance semblable. Mais dans le monde réel, elle n’était pas réduite à se balader vêtue d’une simple robe à demi transparente et de sabots trop grands ; chez elle, quand elle avait froid, elle pouvait rentrer chercher un pull ou s’emmitoufler dans sa couette épaisse à l’effigie de Jack. Mais à dreamland, elle n’avait rien. Pas un lieu où habiter, pas d’autres vêtements, pas de lit… et dans ces moments de précarité total, un gilet de plus dans la balance était un trésor. Cette jeune femme saurait bien s’en passer non ? Et puis… avec leurs mensonges et les meurtres, elle n’était malheureusement plus à un délit près…
Saisissant son courage à deux mains, la toquée s’approcha lentement, s’assura que personne ne l’observait, évalua un long moment les caresses brûlantes des deux amants libérés apparemment échaudés par le strip-tease, puis passa au ras de la table en attrapant la veste au passage, avant de disparaitre à l’extérieur. Elle fit plusieurs longues enjambées destinées à l’éloigner de son crime, le cœur oppressé, retenant sa respiration, puis quand elle n’entendait plus les cris et les rires, elle s’estima assez loin pour se permettre de se détendre. Elle en avait presque oublié la fraicheur du vent qui courant désagréablement sur sa peau moite au travers les mailles du tissu de la robe blanche, et enfila finalement le gilet volé qui eut, en plus de couper un peut mieux les légères bourrasques, l’utilité de masquer un peu mieux son corps nu sous la toile. Alors qu’elle glissait les mains dans les poches de sa trouvaille, ses doigts rencontrèrent quelque chose de rond en cuir souple, et voilà qu’elle tirait un porte-monnaie acajou qui contenait une petite somme en monnaie locale. Bouche bée, des sueurs froides synonymes de culpabilité coulèrent le long de la colonne vertébrale de la jeune fille. S’emparer d’une veste, oui. Mais voler de l’argent, ça n’était pas ce qu’elle voulait ; et si ce n’était pas la peur de la réaction de la propriétaire de ces biens, qui peut-être cherchait déjà éperdument son gilet disparu avec des gestes imbibés d’alcool, Selene serait sûrement retourné au bar rendre tout ça.
La gorge nouée, tendue et aux aguets de la moindre alerte, la galloise marcha machinalement jusqu’à enfin retrouver l’étable qu’on leur avait prêté, devant laquelle était toujours garée la carriole pleine de fruits. Face à cet élément familier, elle se sentit légèrement rassurée, et prit un petit moment pour choisir une pomme et une banane qu’elle engloutit avec l’avidité d’une coupable qui avait de lourds remords. Une fois son petit encas fini, elle pénétra à l’intérieur de la bâtisse toujours plongée dans la pénombre. Après un rapide coup d’œil lui assurant que Liam n’était pas là, près à lui sauter dessus pour lui faire subir les pires sévices imaginables, elle se glissa souplement jusqu’au box dans lequel elle avait élu domicile, où dormait encore Elena d’un sommeil réparateur. L’adolescente s’étendit à ses cotés, le regard cloué au plafond, mais ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle se souvenait de Jonh, qui était venu la trouver dans le parc. Finalement… il ne l’avait pas poursuivit et ne lui avait pas tendu de piège. Peut-être s’était-elle montée à la tête depuis l’épisode de la tour, et elle ne savait que trop bien qu’elle aussi avait succombé au pouvoir écrasant de la vampiresse, ce qui rendait ses souvenirs si inadmissibles. Pourtant… le dépressif l’avait protégé… il lui avait parlé comme à une amie, et malgré tout, bien que se croyant résignée à ne lui adresser que de l’indifférence après sa déception douloureuse sur la charrette, elle ne pouvait nier l’affection qu’elle lui portait. Il avait été la première main qu’on lui avait tendu à Dreamland… ça n’était pas rien.
Doucement, Selene se relevait, et visita le box voisin avec timidité. Elle avait de la chance, Jonh était déjà rentré, et lui aussi fixait obstinément le plafond sans avoir l’air de pouvoir dormir. La jeune fille fit un pas en espérant qu’il la remarque sans qu’elle ait besoin de s’annoncer.
- Euh…
Elle prit son inspiration.
- Je suis désolée ! Pour dans la tour, je suis désolé ! Ça n’était pas moi. Mais Asmodée, son pouvoir… mais toi, pourquoi ? Dis-moi juste… est-ce que c’était volontaire ? Est-ce que tu as vraiment tout fait pour résister ? Est-ce que tu as aimé me… enfin… qu’est-ce que tu ressens ?! Parce que moi, je suis perdue… sur le coup, j’avais apprécié. Et pourtant, ça n’était pas moi, je… je sais que je ne le voulais pas, que je n’aurais jamais voulu en temps normal… et pourtant… je…
Sa voix mourut dans sa gorge. Elle avait tour dit d’une traite, sans vraiment réussir à mettre de l’ordre dans ses idées, puis reprit d’une voix plus faible, des larmes coulant de nouveau sur ses joues.
- J’étais… vierge… tu comprends ?! C’était… important pour moi… pourquoi… pourquoi ça nous ait arrivé… je… enfin, Liam d’abord puis… toi… je ne sais plus quoi penser. Je sais que… Asmodée et son pouvoir… mais c’est dur…
Selene se tut, ses yeux noisette humides rivés sur ses pieds. Il avait bien fallut qu’elle soulage son cœur à un moment ou un autre et finalement… seul Jonh lui donnait envie de se confesser ; ou en tout cas d’essayer de le faire. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle attendait ni ce qu'elle voulait dire, mais il fallait qu'elle parle.
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| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Sam 11 Sep - 12:22 | |
| Recroquevillé sur lui même dans un box à l'abri des regards, Yoru tentait de trouver le sommeil mais il n'y parvenait pas. L'odeur de la battisse, la paille peu confortable, les petites bêtes, la faim, le froid et ces vêtement légers et inconfortable, les bruits que faisaient les autres voyageur, sa méfiance à l'égard des habitants de la ville, des propriétaires du lieu et de certains voyageurs... Tout contribuait à son mal être ici. L'hypocondriaque n'avait pas dit un mot depuis leur sortie du Colisée. Tout ce temps il était resté muet et passif, il était devenu invisible aux yeux de tous..
Son ventre lui priait de faire quelque chose, cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas avalé un repas digne de ce nom. Sa phobie l'empêchait de manger tout ce qu'il voulait mais cette fois, il accepterai de se forcer. Cela faisait aussi trop de temps qu'il n'avait pas fermé l'oeil, peut-être que manger lui permettrai de reprendre des forces.. Il devait ressembler à un zombi Oo. L'asiatique se redressa et se dirigea vers la sortie en silence.
Devant l'établissement se trouvait la fameuse charrette de fruit. Dans la nuit, il n'y voyait pas grand chose, c'était peut-être mieux après tout. Il piocha au hasard et tomba sur une poire. Il l'englouti de suite, puis une pomme, et encore une poire, etc.. Les un après les autres, Yoru mangea les fruits qu'il piocha jusqu'à saturation. Soudain, un bruit attira son attention et une jeune fille apparu dans la pénombre, Yoru faillit lui mettre une bastos dans le buffet quand il reconnu l'une des voyageuse de l'équipe, il se calma mais ne dit rien. Celle-ci l'ignora, peut-être même qu'elle ne le vit pas, lui qui devait ressembler à un drogué suspect: Il était carrément à cran, les yeux fatigués, amoché par son dernier combat, en train de manger comme un porc, prêt à frapper tout ce qui constituai une menace pour lui et démarrant au quart de tour.. Pitoyable.. -__-
Une fois son festin terminé, Yoru se redirigea vers la battisse et arrivant près de l'encadrement de la porte, il entendit les bribes d'une conversation pas comme les autres. Il se stoppa et écouta. Il entendit tout. Attendant que ça se tasse, il entra et vit la jeune fille de tout à l'heure qui pleurait, tu m'étonnes.. Yoru eut un pincement au cœur en voyant la détresse en elle.. Elle se confessait à son violeur, tss, c'était pathétique.. L'asiatique devait passer à côté d'elle pour rejoindre son box mais sans réfléchir (comme d'hab'), il s'arrêta à hauteur de John puis une idée lui vint. Débile certes, mais amusante.
Sans dire un mot, il représenta sur son corps, les symptômes du sida a un stade très avancé. Des marques violacées apparurent sur son visage et son corps tout entier. Dans l'ombre du bâtiment, les deux protagonistes ne le verrai surement pas ainsi mais il s'appliqua à fixer un instant John dans les yeux, lui refilant ainsi sa maladie. Yoru tira la langue et eu un sourire en coin, lui ne sentait rien, et il ne le savait pas encore, mais son pouvoir avait évolué, John allait ressentir la maladie, lui et ses conséquences... Il dit simplement:
-T'es vraiment une enflure toi..
Sur ce, l'hypocondriaque posa son regard vide sur la jeune fille et retourna sur ses pas, après réflexion, il ne supportait toujours pas ces lieux et préférait aller dehors, il sortie alors pour faire quelque pas à la fraiche, histoire de se changer les idées. En sortant, il secoua ses bras et ses marques sur lui disparurent aussi facilement qu'elles étaient apparu. |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Sam 11 Sep - 18:12 | |
| Jonh fut tiré par sa petite discussion interne lorsque la voix de Sélène s'éleva près de lui. Entre temps la rouquine avait trouvé un pull blanc au vue de la couleur qui ressortait dans le noir. Elle l'avait sans doute volé à quelqu'un mais vu leur condition il ne pouvait rien dire là dessus. L'adolescente se mit alors à s'excuser lui demandant si ce que le jeune homme avait fait était volontaire et si il avait aimé. Elle croyait vraiment ça ? Jonh n'eut pas le temps de répondre qu'une autre personne les avaient rejoint , c'était l'asiatique dont qui le regardait bizarrement avant de l'insulter avec un sourire et de partir. Le dépressif haussa les sourcils. Peut être avait il entendu ce qu'avait dit Sélène ? Celle-ci sanglotait toujours et le jeune voulut la secret dans ses bras mais il se dit que ça l'aurait peut être pas fait alors il se contenta de répondre :
- C'était loin d'être volontaire le fait de...enfin tu vois...Mais quand tu as commencé à me caresser je ne pouvais plus résister. Je m'en veux terriblement Sélène tu sais ? Et si Lys n'aurait pas été là je ne serais pas ici à l'heure qu'il est...Je peux te dire que pendant le séjour dans la tour je n'ai pas cessé de lutter
Comme pour apporter une preuve, Jonh montra son bras où il s'était poignardé puis il écarquilla les yeux devant les tâches qui maculait son bras. Qu'est ce que c'était que ce truc ? Ah bah bravo il avait chopé une infection. Remarque c'était plutôt une bonne nouvelle...Et au vue de ce que ces marques représentaient soit c'était du à une allergie ou bien à quelque chose de transmissible.
- Et puis je suis même malade maintenant
Si c'était le SIDA il avait dût l'attraper quelque part...Soit par Liam qui avait couché avec une vampire puis ensuite avec Sélène qui lui avait refilé soit Sélène tout court...Ou bien la vampire quand cette dernière l'avait mordu au cou. Est ce que les vampires ca tombait malade ? Enfin bref, peu importe d'où ca venait il était malade et ça ca lui faisait plaisir puisque sans se soigner il pourrait très bien mourir et adieu la vie. Le jeune homme pourra enfin rejoindre sa fiancé qui l'attendait là haut. A cette pensé, le cœur de Jonh se remplit de bonheur et son pote de nuage laissa place à un petit soleil qui inonda le duo de ses rayons les éclairant un peu. |
| | | Ella MacDubh
Pyrophobe
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Sam 11 Sep - 21:27 | |
| C’était un fait. La gamine était bien plus tordue que Liam et cela dépassait sans doute tout ce que pouvait imaginer le tueur. Car non seulement elle souhaitait garder son père pour elle et seulement elle, mais de plus, personne ne pouvait prévoir jusqu’où elle pourrait aller pour ça. Le soir de la veillée, après la nuit sanglante, le tueur était entré dans sa vie en tant que héros, et il était hors de question que qui que ce soit, même l’espace de quelques heures, lui retire. Cela dit, le concerné ne semblait pas voir la situation du même œil, ce qui chagrinait beaucoup la petite rousse.
Les yeux plongés dans les siens, Ella l’écoutait lui expliquer que non, il y avait certains câlins qu’on ne faisait pas à ses enfants, et que, donc, il ne pouvait pas lui accorder tous ses câlins. Soit. La fillette se redressa, s’écartant un peu de lui pour mieux l’observer. N’étant plus liée à l’homme que par son poignet, la rousse fronça les sourcils.
D’après ce qu’elle avait compris, il avait besoin de faire beaucoup de gros câlins mais ne pouvait pas lui faire, à elle.. Le seul point positif que vit la gamine, c’est que cela n’empêchait visiblement pas son père adoptif de l’aimer quand même. Seulement.. La fillette haussa un sourcil. Elle comprenait bien que les câlins étaient différents mais.. Lesquels étaient ceux qu’il ne pouvait pas lui faire ?
- Mais.. les câlins de grands.. C’est pas ce qu’on a fait.. Dans la tour ?
La petite pencha la tête sur le côté, perplexe. De sa main libre, elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille, le regard fixé sur le tueur. Elle ne comprenait pas. Elle ne voyait pas en quoi c’était mal de vouloir rester avec lui, de ne pas vouloir le partager. Et il était hors de question que la fillette accepte ça sans rien dire. C’était son père. À elle. Son héros. Elle le garderait pour elle, de gré.. Ou de force.
La fillette affichait une petite moue qui laissait clairement entendre que ça ne lui plaisait pas. Bien sûr, elle voulait qu’il soit heureux, autant que possible, mais.. Égoïstement, la petite souhaitait être la seule qui puisse le rendre heureux. |
| | | Selene Nymphadora
Obsession pour les épouvantails
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Sam 11 Sep - 22:16 | |
| La jeune fille sentait que les paroles du dépressif étaient sincères. Et pourtant… c’était si dur, si dur d’y croire. Il l’avait comme piquée à vif en soulignant que c’est elle qui l’avait provoqué, et son cerveau qui se refusait à admettre l’information se mit à la faire souffrir. Au fond d’elle-même, elle connaissait la vérité ; que personne n’y était pour rien, car c’était Asmodée qui les avait tous manipulé pour se délecter d’un spectacle de marionnettes nues ; mais la douleur qui subsistait à cette orgie forcée était bien réelle. Jonh avança un bras en illustration de ses dires, révélant en plus de diverses blessures, des tâches horribles semblables à des champignons de peau qui signalaient une infection cutanée en phase avancée. La galloise sursauta et fit machinalement un pas de recul. Si la maladie était lié à la relation qu’il avait eut avec elle, est-ce qu’elle allait l’attraper aussi ? Qu’est-ce que c’était exactement ? Le SIDA ? Une MST made in Dreamland ? Partagée entre l’inquiétude de voir son comparse s’écrouler à tout moment et la crainte de s’approcher de peur que ça ne soit contagieux, Selene restait figée à une distance raisonnable, quand une voix inconnu siffla une phrase dans son dos, l’amenant à faire volte face. Même dans la pénombre, elle reconnu l’asiatique qui faisait partie de leur petit groupe de voyageur, mais elle ne l’avait encore jamais entendu parler. Il s’était fait oublié depuis un long moment, et désormais, il posait sur la jeune fille un regard vide avant de s’éclipser aussi mystérieusement qu’il s’était manifesté. Adressant un signe à Jonh dont le nuage s’ensoleillait inexplicablement, l’adolescente courut rejoindre l’entrée de l’étable.
- Attend ! Je…
Trop tard. Yoru avait disparut, et seul la nuit vide et fraîche lui répondit de son silence habituel. Selene serra contre elle son gilet de laine et s’aventura vers la charrette, cherchant à y voir quelqu’un, mais non. L’asiatique devait certainement s’être éloigné dans l’ombre des ruelles mal éclairées, et à cette heure, la toquée n’avait pas l’intention de le suivre. Elle ne savait même pas ce qu’elle comptait lui dire. La mine plutôt boudeuse, elle rentra rejoindre Jonh dont le box était désormais identifiable par la lumière que dégageait le microclimat qui trônait au dessus de son crâne. Sans raison, rien qu’à la vue de cet astre miniature qui baignait son visage fatigué d’une lueur radieuse, Selene sourit avant de s’assoir face au dépressif, assez loin pour ne pas craindre la contagion.
- Dis… de quoi tu souffres toi ? Pour être aller chez Parkinson. Il est particulier ton pouvoir… comment il fonctionne exactement ?
La jeune fille se rendait compte qu’elle n’avait jamais pris le temps de connaitre réellement quelqu’un. Enfin… il y avait eut Myia, avec qui elle avait eut quelques bribes de conversations quelques heures plus tôt, mais avec Jonh, ça n’était pas pareil. Elle le connaissait depuis un peu plus longtemps, et se sentait plus proche de lui, sans faire de mauvais amalgame avec le fait qu’ils avaient couché ensemble. Peut-être était-ce simplement ce besoin de protection qu’elle ressentait sans cesse à dreamland, mais elle voyait en lui un ainé bienveillant. C’est sans doute la raison pour laquelle elle avait été si déçu de le voir prendre la défense de Liam, alors que celui-ci s’en donnait à cœur joie de la faire souffrir.
Dans le monde réel, Selene n’avait pas de grand frère, ni de grande sœur, et sans doute que avec ce qu’elle avait vécu, ça n’aurait pas été une mauvaise chose. Face à la violence croissante de son père, elle avait toujours été seule, en compagnie d’une mère passive et abattue qui ne faisait qu’encaisser les coups en espérant qu’un jour, l’orage passe. Mais il n’était pas passé. L’orage était devenu tempête, puis ouragan. Et dans cet intempérie familial qui avait renversé son foyer, l’adolescente alors enfant n’avait pas eut de frère ou de sœur auxquels se raccroché. Elle n’avait eut que l’épouvantail du jardin, droit et immobile, qui l’appelait à lui comme un port d’attache où elle ne serait jamais délogée. Et même si elle avait dû se rendre chez une tante de l’autre coté de l’Atlantique, elle avait emporté avec elle cet être inanimé si cher à ses yeux, et l’avait dupliqué à l’infini pour se rassuré. Alors… avait-elle vraiment envie de guérir ? Guérir ne serait pas comme perdre définitivement son chez elle ? Quitter ce havre de paix qui lui rappelait encore son foyer ? Car même si désormais il était vide, teinté de sang et de larmes, il restait son chez-elle, et elle l’aimait.
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| | | Liam Baldwin
Hypersexualité
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Sam 11 Sep - 23:04 | |
| Liam espérait de tout son cœur que la rouquine comprendrait enfin que s’envoyer en l’air avec son père adoptif à cause d’une sale vampire lubrique était une chose mais que le faire sciemment et au quotidien en était une autre, totalement proscrite par-dessus le marché. Il avait un mal fou à trouver des arguments potables, peut-être tout simplement parce que toute comparaison était impossible. Sortir un « tuer c’est mal, coucher avec son père aussi » aurait été de circonstance et plus qu’explicite, mais comment paraître crédible alors qu’il ne se privait pas pour tuer à tour de bras sans scrupules ? Dur de mettre en avant l’aspect amoral d’un acte quand c’est le seul qu’on prend en compte, et à part dire « c’est mal » rien ne venait à l’esprit du taulard.
Toutes ces conneries commençaient sérieusement à lui prendre la tête, surtout lorsqu’il voyait l’air buté de la gamine qui avait envie de tout sauf de comprendre. On aurait dit un véritable mur et l’air sceptique de l’enfant n’aidait pas le pauvre trentenaire à se dépêtrer de ses explications. Et si seulement ces cons à côté avaient bien voulu la fermer en plus de ça ! Le tueur jeta un regard furieux à la paroi qui séparait leur box de celui où Selene était actuellement en train de geindre. Son couteau papillon le démangeait plus que jamais, bien à l’abri dans sa poche et seule la présence de la gamine l’empêcha de se lever pour les pousser à fermer leur trappe à ordure par une méthode bien persuasive. Le taulard suivit brièvement du coin de l’œil l’asiatique qui avait retrouver sa langue avant de filer dehors et reporta son attention sur Ella qui comme d’habitude avait soulevé un point dérangeant.
Le taulard reporta ses yeux sombres sur son rejeton qui le fixait avec une moue boudeuse qui le fit pincer les lèvres, le visage dur. Comment se tirer de là sans être violent, blessant ou vulgaire ? Il n’avait pas envie de baisser les bras mais aurait bien voulu qu’on lui fournisse un mode d’emploi pour explication de vie sexuelle pour gosse de 7 ans. Malheureusement pour lui aucun fournisseur ne pointa son nez dans l’étable, il se résolu donc à improviser à la vas-y comme j‘te pousse.
- Oui, et on aurait pas dû. D’ailleurs sans Asmodée on ne l’aurait pas fait et c’est comme ça que ça aurait dû se passer. Pour ce qu’on a fait, dans le monde réel on m’aurait mit en prison, tu comprends. C’est mal et puni par la loi, non seulement parce que tu es ma fille mais aussi parce que tu es une enfant. Pour ce genre de gros câlins ce n’est pas avant 15 ans, et de 15 à 18 ans ton partenaire ne doit pas avoir plus de 2 ans de plus que toi.
Son discours devenait un poil trop complexe mais il espérait que l’évocation de la prison suffirait à raisonner Ella. Après tout si elle voulait le garder près d’elle la dernière chose à faire était de prolonger son séjour en cabane. Quant au temps passé à Dreamland, Liam aurait mit sa main à couper que dans la plupart des villes les pédophiles n’étaient pas accueilli avec collier de fleurs, buffet et jolies vahinés.
Le tueur attira la rouquine jusqu’à lui et la serra dans ses bras avant de l’éloigner assez pour plonger son regard dans le sien. Il caressa la joue de l’enfant du bout des doigts en se mordant la lèvre avant d’ajouter dans un souffle :
- Et si on m’emprisonne pour ça je ne pourrais pas rester avec toi, tu comprends ?
Il se sentait à cet instant si proche d’Ella que plus rien ne semblait exister autour d’eux… du moins jusqu’à ce que Jonh joue les luminaires et que la voix de crécelle de Selene ne s’élève de l’autre côté de la cloison. La réaction du taulard ne se fit pas attendre : il frappa violemment du point contre le bois qui s’ébranla en soulevant un fin nuage de poussière.
- Si la greluche voulait bien la mettre en veilleuse ça m’éviterait de devenir méchant, merci. Y’en a qui ont des discussions sérieuses ici… |
| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 13:40 | |
| Que des tarés, une bande de tarés. Des violeurs, des pédophiles, des gamines attardées, des victimes, des suicidaires.. Et après les voyageurs se demandaient pourquoi ils étaient vu comme un fléau dangereux. -__- M'enfin.. Yoru en faisait parti et quitte à survivre, il fallait bien qu'il se trouve un groupe avec qui rester car ici c'était la loi du plus fort et à plusieurs on était plus fort justement. Il ne connaissait personne, réellement, dans ce monde, il n'avait pas vraiment prit la peine de discuter avec quelqu'un, tout ce qu'il arrivait à se faire c'était des ennemis. Sans le vouloir parfois! Bon des fois, il cherchait un peu mais c'était plus fort que lui!
La seule personne qu'il avait envie de revoir était Aldaée. Il ne savait pas où elle se trouvait, si elle allait bien, ce qu'elle faisait, si elle pensait à lui ou bien si elle l'avait oublié... C'était plus que probable, mais il s'en fichait. Enfin non! Ça le faisait chier! Mais pour le moment, il était comme enchainé à cette troupe. La nuit se faisait longue à présent.
L'asiatique marchait sans but dans la nuit, il regardait le ciel, les étoiles étaient bien la. Il souria, il y avait au moins ça de normal dans ce monde, il y avait au moins ça qui ne mentait pas. Continuant son chemin, il arriva au niveau d'herbes hautes qu'il dégagea curieusement: La se trouvait un lac, tout était calme, il chuchota:
-Oh bah ça..
Tout sourire, Yoru s'approcha en silence bien décidé à se baigner, lui qui rêvait de ça depuis trop longtemps! Encore quelques pas et il se retrouva à l'extrême bord du plan d'eau, il plongea sa main dans l'eau et un frisson lui parcouru le dos, elle était très fraiche =s. L'asiatique tourna la tête et à sa plus grande surprise il vit une silhouette féminine à quelques mètres de là, il sursauta et lança:
-Qui est la! |
| | | Myia Be
borderline
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 17:42 | |
| L’attaque de Myia avait fait mouche. Non seulement l’instinct l’avait poussé à se servir du seul vêtement qui pouvait servir d’arme, mais en plus, il s’était avéré que c’était un de leur compagnon qui s’était caché derrière les herbes hautes. A quoi avait-il bien pu penser ? Observer des jeunes femmes se dénuder sous un rayon de lune, ou encore déceler des faiblesses dans leurs paroles ? Au son du cri poussé, Myia reconnu tristement Jonh. L’ennemi direct de Selene, et un être méconnu pour la jeune femme. Ce qui s’en suivit laissa d’ailleurs la jeune femme de marbre. Selene en avait profité pour se faire la malle et John, après avoir jeté l’arme improvisée dans les bras d’une Myia abasourdie, s’était lancée à la poursuite du duo en guerre. Quel était donc ce secret qui les liait d’une manière bien particulière ? La jeune femme s’apprêtait à en avoir le cœur net lorsque ses jambes lâchèrent sous son propre poids. Une force invisible la clouait sur place, elle était partagée entre son envie de satisfaire sa curiosité et sa crainte de trahir le passé de son amie. C’était d’ailleurs une des rares fois où elle se retrouvait confrontée à un dilemme.
Mais tout ça n’était encore rien comparé à la sensation subite d’abandon qu’elle ressentait. Le silence allait souvent de pair avec la solitude, et bien trop vite, des larmes embuèrent ses yeux alors que des sanglots incontrôlables lui arrachaient des spasmes. Avait-elle commis une erreur pour que son amie la laisse en simple compagnie du vide ? Etait-elle si invisible que John était passé à côté d’elle sans même lui envoyer un reproche en pleine figure ? Non, rien, rien du tout. Elle n’était rien, et finirait toujours par se retrouver seule. Pendant sa crise d’angoisse, ses mains tremblantes avaient finies par resserrer leur étreinte sur son vêtement, et désireuse de mettre un terme à cette invasion de tristesse elle s’était mis en tête de le nettoyer de nouveau. Seuls les spasmes continuaient à soulever sa poitrine de façon irrégulière.
La jeune femme ne remarqua pas immédiatement que quelqu’un approchait. Pourtant, ses oreilles captaient bien de l’agitation dans les herbes hautes et des bruits étranges qui frappaient le sol. Mais son cerveau était tout simplement déconnecté, et ne pouvait plus concevoir que quelqu’un la trouverait, elle, cette personne ni enfant, ni adulte, seule dans son coin. Son nettoyage terminé, elle déposa son vêtement sur la même branche que sa tunique, mais fut sortie de son était second par des paroles bien réelles provenant d’une personne bien réelle, et même familière. La manière accusatrice dont cette voix semblait s’adresser à elle déclencha en elle un sentiment de culpabilité tel qu’elle leva les bras en l’air, comme prise sur le fait. Une petite voix en elle reprit contact avec la réalité, celle-ci même avait reconnu l’identité de cet être familier.
* Yoru… C’est Yoru !! Yoru est là ! Il est là ! *
Terminée la solitude ! Son monde vide et silencieux s’était presque entièrement évaporé et ses sanglots s’étaient transformés en un hoquet de surprise. Une de ses mains s’était accrochée à sa tunique tandis qu’elle se frappait doucement la joue de l’autre. Non, elle ne rêvait pas. Bien trop excitée de pouvoir enfin revivre, elle se jeta dans la direction où se trouvait le jeune homme avant de se souvenir de ses réticences à toucher les gens. Presque arrivée à son niveau, elle prit la parole pour rassurer son interlocuteur. Sa voix était enrouée et faible, et résonna de manière plutôt étrange aux oreilles de la jeune femme.
- C’est moi… Myi… Myia.
Avait-elle changé d’apparence pendant sa crise ? Quoiqu’il en soit, là elle était bien une femme, et seulement vêtue d’une culotte. Ce détail ne sembla pas échapper à Yoru. Ayant déjà eu affaire à cette gêne chez les autres personnes de son âge, Myia enfila la tunique agrippée à ses doigts. La jeune femme remarqua alors son erreur : elle avait énoncé à voix haute son prénom. Consciente que son jeu était terminé, elle posa rapidement sa main sur sa bouche. Décidemment, elle n’avait fait qu’accumuler les bêtises ce soir-là.
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| | | Jonh Matrevis
Trouble bipolaire IV: dépression sur fond de tempérament hyperthymique
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 18:00 | |
| Quand Jonh lui avait montré son bras , Sélène en voyant les tâches d'infections avaient reculé comme si elle pouvait l'attraper. Elle était pas au courant que ca s'attrapait pas comme ça cette maladie ? Elle se mit à courir après l'asiatique dans l'espoir de le rattraper, peut être pour lui expliquer ou peut être pas. Toujours est il qu'elle revint deux minutes après bredouille avant de s'asseoir à quelques mètres du dépressif. De l'autre côté on pouvait entendre Ella et Liam discuter, ce dernier essayant de lui expliquer des choses...qu'elle ne semblait pas savoir. Cette enfant était assez effrayante quand même... Le jeune homme reporta son attention sur l'adolescente qui lui demanda de quoi il souffrait et comment marchait son pouvoir. C'était simple il était dépressif et ce monde là lui avait refourgué un nuage qui s'alliait avec son humeur. En même temps il ne fallait pas avoir fait maths supp pour comprendre ça mais la rouquine ne devait pas être assez intelligente pour faire fonctionner ses neurones. Alors Jonh allait devoir lui expliquer , chose qu'il s'apprêtait à faire lorsque le taulard d'à coté s'excita sur la paroi demandant à Sélène de se taire et disant que lui et sa "fille" avait une conversation sérieuse contrairement à eux deux. C'était quoi ce nombrilisme ?
- T'es pas obligé d'écouter non plus , je profite de mes derniers instants pour discuter avec Sélène
Il renvoya le coup sur la paroi du côté de la "famille" et reporta son regard sur l'adolescente avant de reprendre.
- Donc je disais...d'après les psys je suis dépressif et en venant dans ce monde j'ai hérité d'une météo personnelle qui se modifie selon mon humeur...et comme tu le vois le soleil au dessus de ma tête montre que je suis heureux de mourir bientôt ! Lorsque j'ai une envie de me tuer il devient gris, quand je suis en colère c'est l'orage et quand je pleure il pleut...Simple non ?
Et il allait pas raconter en prime qu'il pouvait voir un mauvais souvenir dans la tête des gens en les touchant. Surtout avec le taulard à côté qui était au courant que Jonh savait sur son passé. |
| | | Selene Nymphadora
Obsession pour les épouvantails
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 18:49 | |
| Songeuse, Selene attendait patiemment que son interlocuteur lui réponde. Elle avait distraitement attrapé des fétus de paille pour les assembler vaguement dans l’espoir d’en faire une silhouette d’épouvantail, mais malheureusement, leur structure fragilise rendait l’opération très difficile, et les coups de Liam contre la paroi en bois la fit sursauter alors que sa voix lui ordonnait en gros de la fermer. Vexée, l’adolescente resta bouche bée, sans savoir quoi répondre – ni oser – et ce fut Jonh qui répliqua au taulard qui avait cas ne pas laisser trainer ses oreilles ailleurs que dans son box. La jeune fille était satisfaite, et donc elle n’ajouta rien de plus qu’un soupir, avant de se faire attentif aux déclarations du dépressif qui la renseignait sur sa capacité spéciale. Il confirmait ce dont elle se doutait, à savoir que les pouvoirs des voyageurs étaient selon leur pathologie, mais s’insurgea quand elle apprit l’origine de ce soleil qu’elle appréciait depuis quelques minutes.
- Mais non ! Dis pas ça, tu ne vas pas mourir, tu…
Elle ne savait pas vraiment quoi dire en fait. Dire à quelqu’un « ce n’est pas bien de vouloir mourir » était une déclaration bonne pour les phrases préconçues du monde réel que l’on déballe à la moindre occasion sans y avoir réfléchi. Mais après tout, n’avait-elle pas essayé de se tuer elle aussi ? Lorsqu’elle s’était entaillé le poignet dans la tour, ça n’était pas par simple plaisir de colorer son épouvantail d’un rouge sang, mais bien qu’elle avait intensément souhaité s’en aller pour se défaire de l’emprise de la vampiresse. Pourtant, elle ne savait dire pourquoi, elle était blessée par la déclaration de Jonh, et sa voix se brisa alors que son regard se posa sur la silhouette de Lys qui dormait à ses cotés. Elle ne connaissait pas la jeune fille, mais elle avait crut comprendre qu’elle était importante aux yeux du dépressif.
- Tu voudrais l’abandonner alors ?! Et…
Elle détourna son visage encore humide de larme pour cacher la peine qui le marquait encore. Dans l’ombre d’un petit coin, elle crut voir danser une ribambelle d’épouvantails qui lui chantait de ne plus être triste ; mais malgré le sourire que lui tira cette vision issue de son imagination, son volume sonore se fit si faible qu’elle n’était pas certaine que son acolyte l’ait entendu.
- Et moi…
Elle avait à peine finit sa complainte que les champignons cutanés sur les bras du dépressif se résorbaient pour s’éclipser aussi vite qu’ils étaient apparus. Surprise, Selene essuya ses larmes d’une main et s’approcha doucement pour s’assurer que les symptômes visibles d’une septicémie avaient disparus, et alors son regard se tourna vers la sortie du box, se remémorant Yoru et son apparition soudaine. Elle ouvrit puis ferma la bouche silencieusement en réfléchissant tandis que des connexions se faisaient lentement dans son cerveau fatigué.
- Et si… ça n’était été que le pouvoir de… de celui qui était là tout à l’heure ? Tu le connais ?
La galloise ne savait plus trop quoi penser, mais bon, le principal était sans doute que Jonh ne soit plus malade, non ? Elle décida de s’assoir à ses cotés et après un instant d’hésitation, elle se laissa doucement aller à s’appuyer contre lui, la tête sur son épaule. Elle crut premièrement déceler un mouvement de recul, mais elle n’avait plus envie de quitter la chaleur de sa peau qu’elle ressentait au travers les vêtements, même si son odeur qui trahissait de longues journées sans hygiène correcte laissait à désirer. Elle ne ressentait pas une envie charnel du jeune homme, pas du tout, mais simplement que toutes ces aventures avaient éreinté son corps d’adolescente, et un repos chaleureux contre quelqu’un qu’elle pouvait apprécier n’était que le bienvenu. Elle se sentait mieux d’avoir déballer son sac, et même si la douleur liée au souvenir de l’orgie de la tour de la luxure était encore présente, elle pouvait de nouveau fréquenter le dépressif sans avoir une irrépressible envie de fuir… même si sa gêne était encore assez intense pour qu’elle n’ose pas le regarder dans les yeux. Elle abaissa ses paupières brûlantes de sommeil et ses muscles se détendirent petit à petit, jusqu’à ce qu’elle se sente assez sereine pour oublier la présence de Liam dans le box voisin. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle ressentait pour Jonh, si c’était un véritable sentiment, ou si c’était juste le fait qu’ils se soient retrouvés ensemble dans la même galère ; mais elle avait envie d’essayer de lui pardonner, et de ne plus lui en vouloir malgré elle pour des choses dont il n’était pas responsable. A Dreamland, les amis se comptaient sur les doigts d’une main, et en perdre bêtement serait sûrement une chose tout à fait idiote. Pourtant, une chose la rendait encore inquiète.
- Dis, qu’est-ce qu’on va devenir maintenant d’après toi ? On ne peut pas rester ici éternellement…
Elle avait peur que si ça n’étaient pas les habitants de la ville qui les chassait, Asmodée pourrait bien les retrouver, ou n’importe qu’elle autre personne qui apprend leur identité et décide de profiter du même filon que Georges Mikles.
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| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 18:58 | |
| Yoru se tenait prêt à attaquer si cette personne qu'il voyait devant lui tenterai quelque chose ou devenait agressive, il ne savait toujours pas à qui il avait à faire et ne faisait confiance à personne: La tension monta d'un cran. L'asiatique se redressa et plissa les yeux pour tenter d'identifier le visage de l'inconnue, l'arbre sous lequel elle était, cachait la lumière pale qu'offrait la lune et cela ne facilitait rien. La jeune femme s'approcha et Yoru reconnu bien vite la fille qu'il avait sauvé du Sans nom, celle qui se changeait en gamine lorsqu'elle avait peur (=p), il se décrispa quelque peu. Elle s'approcha vivement, sa tunique à la main et se présenta seulement vêtu d'une culotte, chose qui n'échappa pas à Yoru. Elle devait avoir la tête ailleurs, ou elle fut surprise de la présence de Yoru sans penser à se revêtir avant de venir à sa rencontre, ou bien les deux. Il balbutia:
-Ah c'est.. C'est toi.. Myia..!
Essayant maladroitement de garder son expression neutre, il observa brièvement Myia et détourna la tête, s'assurant qu'elle s'était bien rhabillée avant de la regarder de nouveau. Il reconnu qu'elle était jolie, tout de même >.<! Mais n'en dit rien. Yoru aperçu que la voix de Myia était chargée de tristesse, d'une sorte de faiblesse qu'elle croyait contenir en vain. Il s'était passé quelque chose juste avant qu'il n'arrive? Pourquoi était-elle seule ici? Il y avait quelque chose de bizarre dans l'ambiance, il dit alors:
-Dis moi.. Il s'est passé quelque chose? Qu'est-ce que tu faisais là, toute seule? C'est pas très prudent..
L'hypocondriaque regarda le lac avec envie puis comme un déclic (qu'il se trouvait bête des fois -_-), il fit le rapprochement entre Myia ici présente a moitié nue et le lac. Tout confus, il lança:
-Oh merde!!! Je te dérange c'est ça?! Tu prenais ton bain! Je suis désolé, je m'en vais si tu veux..
Il ne savait plus trop où se mettre. |
| | | Jonh Matrevis
Trouble bipolaire IV: dépression sur fond de tempérament hyperthymique
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 19:43 | |
| Si, il allait mourir et bientôt. Le jeune homme devait être dans un stade très avancé pour avoir des marques pareils et même si ça n'avait pas l'air de plaire à Sélène il ne pouvait pas faire autrement et surtout il ne voulait pas y échapper. Il suivit le regard de l'adolescente qui parlait de Lys. C'est vrai elle aussi était dépressive mais depuis qu'ils s'étaient retrouvés sur le bateau son amie n'avait pas articuler un seul mot. Pourtant cette dernière continuait à veiller sur lui et le jeune homme se demandait bien ce qui lui passait par la tête pour rester dans un mutisme. Il n'entendit pas le reste de la phrase de son interlocutrice tellement elle l'avait murmuré mais à en voir sa tête ça la concernait directement ou indirectement allez savoir... De la tristesse elle passa à l'étonnement regardant le bras de Jonh qui baissa les yeux et constata qu'il n'y avait plus aucune trace de sa maladie. En fin de compte c'était sans doute juste dû à un pouvoir et qui plus est l'hypothèse que ça venait du fuyard était plausible. Sans doute à cause de ce qu'il avait entendu, l'asiatique avait voulu faire payer à Jonh d'avoir couché avec Sélène.
- Non je ne le connais pas...
Le dépressif était déçu de ne pas avoir été véritablement malade et comme d'habitude son pouvoir s'allia à son humeur remplaçant le soleil par le nuage gris habituel replongeant l'étable dans l'obscurité seulement éclairé par la lune qui passait à travers le petits trous du toit et de la porte. Il sursauta un peau lorsque Sélène vint soudainement poser sa tête sur son épaule. Il ne s'attendait pas à ce que l'adolescente reprenne contact avec lui aussi rapidement. D'un côté Jonh était soulagé que la rouquine ne le voit plus comme un mauvais homme. Cette dernière lui posa alors une question auquel bien sur le dépressif n'avait aucune réponse, de toute façon il avait pas la tête à réfléchir maintenant et puis il devait se contrôler pour ne pas fouiller dans la tête de Sélène.
- J'en sais rien...on devrait dormir et on avisera demain à tête reposé ca sera mieux non ? |
| | | Myia Be
borderline
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 20:04 | |
| La jeune femme afficha une moue déconcertée lorsque Yoru mit en avant son état second. Elle s’était pourtant efforcée d’adopter une attitude légère et innocente, comme à son habitude. Mais rien n’y fit, son masque de tristesse la suivait irrémédiablement. C’est ce qu’elle cru tout du moins. Parce que les mimiques étranges de Yoru et ses excuses maladroites quand à se présence sur ce lieu à ce moment ne purent que la faire rire. Pas un de ces rires moqueurs et ironiques, non non, un rire qui sortait du cœur, léger et sincère. Le jeune homme l’avait également mise en garde quand au fait qu’elle se trouvait seule. Et malgré son esprit de contradiction naturel, elle fut bien obligée d’admettre que la solitude n’était pas quelque chose de « prudent » ! Finalement, libérée de ce vide oppressant, Myia se lança dans un monologue sans queue ni tête que son interlocuteur aurait sans doute bien du mal à suivre.
- Il s’est passé plein de choses. D’abord on n’arrivait pas à dormir… oui, Selene et moi… alors on a prit l’air, puis il y avait de l’eau alors on s’est baignées, forcément ! Des gens bizarres nous ont surpris et on a du s’enfuir ! J’ai emmené Selene ici et il y avait un bruit bizarre ! J’ai du frapper John avec… euh… bref ! Mais Selene a … eu trop peur ! Et ils sont partis… et… voilà, toute seule maintenant…
Myia mimait les situations cocaces auxquelles les deux jeunes femmes avaient été confrontées ce qui rendait l’ensemble plutôt comique et détendait l’atmosphère sombre et pesante qu’avait sentit Yoru à son arrivée. Mais pour on-ne-sait quelle raison, le regard vif de Yoru balaya le lac, puis la jeune femme, de nouveau le lac, puis la tenue de la jeune femme. Finalement il balança une réplique totalement incompréhensible. Lui aussi il voulait s’enfuir et partir loin de là où elle se trouvait ? Avant qu’il ne commence à faire demi-tour, et oubliant les réticences du jeune homme, elle s’approcha un peu plus de lui et lui attrapa le poignet. Yoru semblait fuir son regard tandis qu’elle-même essayait de le fixer. Finalement elle reprit la parole.
- Dis, tu ne vas pas partir toi ?
Ces aller et venues, ces apparitions, ces disparitions, ces disputes, tout commençait à la fatiguer. Et malgré sa bonne humeur naturelle, la jeune femme était au bord de la crise de nerfs. Les gens comme elle, les adultes comme ils disent, étaient bien trop compliqués à comprendre. Le silence s’installa pour quelques secondes. Secondes pendant lesquelles elle capta différents sons de voix en provenance du chemin derrière les herbes hautes. Ils n’étaient pas loin de l’étable, et pourtant tout la dissuadait d’y retourner, qu’il s’agisse de l’odeur qui y régnait, des personnes qui s’y trouvaient, et de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous. Pourquoi ne pouvait-elle pas fuir ?
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| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Dim 12 Sep - 21:41 | |
| Suite au monologue de la jeune fille, Yoru fut cloué, elle déballa tout ce qu'elle avait fait cette nuit, il l'écouta attentivement et pu reconnaitre en Selene et Jonh la victime et celui à qui il s'était amusé à refiler une maladie. Il lança:
-Ah Selene et Jonh... Si j'me trompe pas, ils sont en train de parler dans un box las-bas.. J'ai pas très bien compris leur histoire, mais bordel c'ke c'est glauque.. Enfin..
Face au malaise de l'asiatique qui se sentit soudainement de trop, la jeune fille se mit à rire, un rire franc et naturel, un de ces rires que Yoru n'avait pas entendu depuis bien longtemps, presque le rire d'une enfant. Ça faisait froid dans le dos, enfin c'était surprenant, si bien que Yoru se figea, cherchant autour de lui ce qui avait bien pu causer cette hilarité. Mais évidemment il s'agissait de lui même, de sa maladresse innée, de sa gêne et ses mimiques involontaires... Il s'en rendit bien vite compte et souri gêné en se frottant l'arrière de la tête l'air niait.
Lorsque Myia lui saisit le poignet, le sourire de l'asiatique s'effaça, la surprise lui fit faire un mouvement de recul. Retenu par l'emprise de la jeune fille, il eut soudainement peur, peur de ce contact, mais aussi peur que cette panique intérieure fasse du mal à Myia s'il l'a regardait dans les yeux. Elle, tentait par tout les moyens de capter son regard, comme une épreuve qu'elle lui inffligeait. Yoru se stoppa fermant les yeux mais tourné en sa direction , puis les ouvris un moment, leurs regards se croisa et .. Rien ne se passa. L'hypocondriaque eu un rire de soulagement puis se ressaisit, il regarda la main de Myia sur son poignet, son regard, sa main et malgré la peur qu'il ressentait, elle ne fut pas atteinte par son pouvoir.
Comment c'était possible? Il ne le savait pas encore, mais il évoluait et son pouvoir avec, a présent il pouvait choisir de faire du mal aux autres en les regardant dans les yeux. Il ne dit rien cependant par rapport a ce changement, il ne voulait pas effrayer Myia. Il se calma et repensa alors à sa phrase. Sa demande était tellement simple mais elle demandait avec conviction, cela semblait tellement important pour elle. L'hypocondriaque dit alors:
-Je.. Je vais rester avec toi.. T'inquiètes pas.
Un sourire franc se dessina sur le visage de l'asiatique, il était bien avec elle. Cependant..
-Hum.. Je peux récupérer ma main? |
| | | Myia Be
borderline
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Lun 13 Sep - 20:45 | |
| - Glauque…
La jeune femme répéta machinalement l’adjectif dont c’était servi Yoru pour décrire le lien entre Selene et John, alors que son esprit vagabondait dans des suppositions toutes plus farfelues les unes que les autres. Elle était bien entendu à mille lieues de se douter que le viol et la manipulation en étaient les facteurs. D’ailleurs son esprit parfois trop manichéen ne pouvait même pas envisager que ce petit bout de femme avait été abusé. La scène outrageuse qui avait eu lieu à Sextus entre Kalyss et un combattant de l’arène avait quitté sa mémoire aussi vite qu’elle y était entrée.
Myia stoppa bien vite ses vaines tentatives pour capter le regard fuyant de son ami. Etait-ce en raison de son pouvoir ? Risquait-il de la blesser s’il la regardait ? Alors qu’elle se résignait, boudeuse, les yeux à moitié ouverts du jeune homme atterrirent dans les siens. Ils furent aussi surpris l’un que l’autre : la première parce qu’elle avait eu ce qu’elle voulait et se sentait rassurée, et lui parce que ce qu’il craignait, quoi que ce soit, ne s’était pas produit. Que demander de plus ? En tout cas Yoru faisait de beaux efforts, car même si Myia ne lui laissait que peu d’occasions de lui échapper, il avait prit sur lui pour ne pas se détacher violemment. Il avait même réussi à trouver des mots à son malaise, car malaise il y avait. La jeune femme sourit à sa remarque pleine d’ironie et relâcha lentement sa main pour la ramener le long de son corps. Yoru ne bougea pas, et elle finit par se détendre, rassurée. Lui, n’avait pas encore trahit sa parole. Dans sa tête, résonnait le mot « merci », « merci »… mais elle se garda bien de le formuler à voix haute. Après tout, c’était comme un souhait, et un souhait formulé tout haut ne pouvait être exaucé.
Maintenant, la nuit en était à un stade avancé, et la fatigue revenait inlassablement, jusqu’à arracher un petit bâillement à Myia. De plus, l’air se faisait plus frais à chaque seconde et la proximité de l’eau rendait une nuit à la belle étoile impossible. Finalement, ils devraient se résigner à dormir dans leur couchette de fortune. Elle baissa les épaules en soupirant exagérément : elle avait perdu.
- Bon, on rentre alors ?
Cette simple remarque aurait du leur soutirer une mimique de dégoût, mais une brise fraiche se leva et vint caresser la peau de Myia qui en rajouta un peu en claquant des dents. Ils n’avaient plus le choix maintenant… Sans attendre l’approbation de Yoru, elle retourna récupérer la fronde improvisée qui lui servait de sous-vêtement, lui jeta un dernier regard pour l’inviter à la suivre, et s’enfonça dans les herbes hautes pour retrouver le chemin. Myia trottinait pour retrouver l’entrée de la grange. Au passage, elle croisa quelques silhouettes sombres loin de la rassurer, d’autant plus que les voix basses mélangées à la brise transformée en vent créaient un son des plus inquiétants. Enfin arrivée dans son box silencieux, elle s’installa. Selene était déjà rentrée, et aux bruits de pas approchant, elle devina que Yoru n’était pas loin. Avant que le sommeil ne l’emporte, elle murmura quelques paroles presque inaudibles.
- Qu’est-ce qu’on va faire demain…
Dernière édition par Myia Be le Lun 13 Sep - 22:28, édité 1 fois |
| | | Ella MacDubh
Pyrophobe
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Lun 13 Sep - 22:26 | |
| Ella soupira. Liam avait beau lui expliquer que tout était impossible, au fond d’elle la gamine restait persuadée qu’il était à elle. Elle comprenait parfaitement ce qu’il lui disait, mais chaque argument ne faisait que lui donner envie d’y trouver une solution. Mais cette fois ci, la petite ne voyait pas d’issue.. Elle ne voulait pas le perdre, ne voulait pas qu’on enferme son père loin d’elle.. C’aurait été vraiment trop horrible de ne plus l’avoir à ses côtés, d’être à nouveau tout seuls chacun de son côté..
Une fois de plus, c’est parce qu’elle était trop petite que ça n’allait pas… La seule solution était donc d’attendre sa majorité. 18 ans. Une fois ses 18 ans passés, selon son père, il ne pourrait plus aller en prison, si ? Donc… Si la fillette était majeure, il pourrait lui faire tous les câlins et ne plus être partagé. Mais c’était dans au moins dix ans.. Plus que tout ce qu’elle avait vécu… C’était énorme.. Bien trop..
- Muh.. C’est nul…
Résignée, la rouquine baissa la tête et poussa un petit soupir triste, quand un détail la frappa. Ella releva la tête, fixant son père. Il lui semblait en avoir entendu parler plus tôt mais tout cela n’avait eu aucune importance pour elle. Du moins, pas au moment où elle l’avait appris. Mais maintenant qu’elle y repensait, cette information presque anodine lui paraissait d’une importance capitale.
- Mais.. T’es déjà en prison… Pourtant t’es là !
Ce qui prouvait à la fillette qu’être en prison ne l’empêchait pas de voir son père. Donc qu’il ne risquait rien. En plus il était déjà en prison, alors il pouvait pas y retourner.. Alors… Il pouvait n’être qu’à elle ! Évidemment ! Les yeux de la fillette se mirent à briller d’une lueur étrange. Vous savez, de celles qu’ont les scientifiques fous après l’élaboration d’un plan machiavélique incluant la construction de robots destructeurs de l’humanité… Si le doute était encore permis quant à sa folie dans l’esprit du tueur, il venait définitivement de s’envoler.
Ce qui n’avait pas vraiment l’air de lui faire peur, puisqu’il lui caressait doucement les cheveux. La fillette sourit à son père adoptif, et se blottit à nouveau contre son torse chaud. La rouquine ferma les yeux doucement, se laissant aller aux papouilles prodiguées par son paternel. C’était agréable.. Et douillet… Lentement, la rouquine sombrait dans le sommeil, au creux des bras non de Morphée, mais de Liam. Tant pis.. Ils parleraient plus tard. |
| | | Liam Baldwin
Hypersexualité
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Mar 14 Sep - 18:53 | |
| Le discours de Liam n’avait visiblement pas plus à Ella qui se renfrogna aussitôt après une remarque digne d’une enfant de son âge. Jonh choisit ce moment pour s’exprimer, et bien que ses mots eurent un effet sur le taulard ce ne fut pas celui escompté. Les yeux écarquillés le trentenaire n’en revenait pas : il avait bien entendu ou… ? Est-ce que le dépressif était vraiment aussi inconscient pour dire des choses pareilles ? A croire que sa mort n’arrivait pas assez vite à son goût et qu’il tentait de la précipiter… Une fois la surprise passée les yeux de ses yeux s’étrécirent et il se mit à chercher pendant que les deux abrutis parlaient, au milieu des affaires de sa fille et lui le couteau qu’ils avaient retrouvé planté dans le cadavre dans la fosse sceptique. Il ne fallut pas longtemps pour mettre la main dessus et aussitôt Liam le planta violemment dans la paroi de bois. Vu la longueur conséquente de l’arme elle dépassait bien de 15 centimètres de l’autre côté et sa lame vint entamer légèrement le bras de Selene qui couina.
- Tu peux venir me répéter ça plus près ? J’ai mal entendu, susurra le taulard la voix lourde de menaces.
Qu’il vienne tiens, il finirait les tripes à l’air, qu’il commence à l’apprécier ou non. Il n’avait plus l’âge pour se faire rabrouer par des p’tits cons même pas capable de faire leurs lacets tout seuls. Après quelques secondes il retira la lame d’un coup sec et tourna les yeux vers la rouquine après qu’elle se soit exclamer une constatation qui ne présageait rien de bon. En effet il était en prison dans le monde réel, et il était avec elle maintenant, mais ça ne changeait rien au fait qu’il pouvait aussi être mis en prison ici et qu’elle pourrait se brosser pour les visites. Il pouvait bien sûr lui dire tout ça mais il sentait dans le regard de la gamine qu’elle chercherait encore à détourner ses paroles. Son regard était trop brillant, trop vif… animé de cette petite lueur malsaine qu’il connaissait bien parce qu’il la possédait lui-même.
Y’avait pas à dire, il avait une mauvaise influence sur cette gamine.
- Ella, tu sais très bien que ce monde aussi a ses prisons…
Tout en parlant il glissa sa main dans la chevelure rousse de la gamine, la papouillant sans y penser alors qu’elle venait se presser contre lui. Oui, ici aussi il pouvait finir derrière des barreaux mais il ne ferait pas la même erreur deux fois. Après tout il était un homme prudent et il aimait trop la liberté pour se laisser aller à être négligent de nouveau. A DreamLand on lui offrait une nouvelle vie après lui avoir ôté ses chaines, il pouvait recommencer à zéro, suivre ses envies… et réparer son enfance. Après tout ce monde ne lui avait-il pas offert Ella ?
Alors que cette pensée le traversait l’enfant lui offrit un sourire magnifique et le taulard ne put s’empêcher de le lui rendre. Elle était unique, elle était à lui… mais il fallait qu’elle comprenne qu’il devait aller voir d’autres femmes, pour ce qu’elle ne pouvait faire. Il lui ferait comprendre, de force s’il fallait. Il était si absorbé qu’il ne prêtait même plus attention aux deux gus du box voisin, probablement encore ébranlés de sa réaction. D’ailleurs pour une raison inconnue il n’arrivait même plus à être en colère contre eux, comme si quelqu’un avait eu la bonne idée de le mettre sous cachetons, du valium ou autres pilules du même acabit.
Avec le calme il sentait le sommeil venir, et la respiration apaisante d’une Ella endormie contre son torse ne faisait que renforcer cette envie lancinante. Un réflexe de survie, bien pensé vu le nombre d’ennemis qu’il avait même ici, le poussa à se redresser en douceur pour ne pas réveiller la petite et fermer la porte du box de l’intérieur. Au moins personne ne pourrait venir l’égorger ou lui faire les poches pendant la nuit…
Calme et étrangement serein, Liam s’allongea dans la paille, ses bras enroulés autour du corps frêle de sa fille. Quelques minutes s’égrainèrent pendant lesquelles il fixa en silence les parois du box baignées par la lueur de la lune, jusqu’à ce que le sommeil vienne et l’emporte, loin, très loin jusqu’au matin.
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| | | Selene Nymphadora
Obsession pour les épouvantails
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Mar 14 Sep - 19:44 | |
| Selene n’était pas convaincue par la réponse de Jonh. Dormir et voir le lendemain à tête reposée ? Mais comment pourrait-elle se reposer la tête dans une situation pareille ?! Est-ce qu’elle était la seule à se rappeler qu’ils avaient été responsables de la mort de trois personnes, dont une jeune femme parfaitement innocente, et qu’ils avaient outrageusement menti à une ville entière pour profiter de leur hospitalité ?! Bien sûr, la vérité était tellement pire qu’ils méritaient sûrement cette aide, voire même un peu plus, mais dans l’esprit de l’adolescente, la question de savoir si la fin justifiait les moyens était un dilemme insoluble. Elle qui avait déjà volé et s’était montrée complice de meurtre pour manger et s’habiller. Qu’est-ce que dirait sa tante si elle le savait ? Et ses amies ? Et le docteur Parkinson ? Soit.
Elle s’éloigna de Jonh avec l’intention de se préparer doucement un lit de paille à part, dangereusement proche de la paroi qui la séparait de Liam. Elle allait enfin s’allonger quand la longue lame du taulard jaillit comme le démon d’une boite au travers le mur de bois pour que son extrémité vienne se planter dans le bras droit de la jeune fille qui poussa un petit cri suraigu en reculant. Son cœur s’était brusquement accéléré, et l’angoisse s’était installée en elle, aussi lourde et menaçante que ne l’étaient les menaces du trentenaire. Dans son mouvement brusque pour s’écarter du couteau, Selene avait agrandir l’entaille qui désormais, saignait lentement, quelques gouttes vermeil s’écoulant sur sa peau blanche en imbibant copieusement sa manche de laine déchirée. Elle porta une main tremblante à sa blessure, recueillant sur ses doigts des perles de sang qui roulaient jusqu’au creux de sa main. Observant la paroi qui la séparait du couple de pervers avec l’angoisse de voir à nouveau jaillir l’arme de Liam, la galloise se dit qu’elle n’allait pas pouvoir dormir en sachant ce criminel si proche. A moins que…
D’un geste hésitant d’abord, elle traça du bout de ses doigts ensanglantés une longue tige destinée à être le piquet d’un épouvantail. Oui c’était cela. Cette simple ébauche diffusait déjà dans tout son corps fatigué tendu de crainte une petite onde de soulagement, qui lui dictait ce qu’elle avait à faire. Elle fit un geste à Jonh pour lui indiquer que tout allait bien, puis plongea une main fébrile dans la poche où se trouvait son porte monnaie, tâchant une nouvelle fois de rouge sa nouvelle acquisition de laine blanche. Elle s’empara d’une gemme qu’elle jugea assez grosse et entreprit de s’en servir pour graver un épouvantail entre elle et le taulard. Elle grattait, grattait, avec une frénésie proche de sa démence, et au fur et à mesure que son rituel apaisait son angoisse, elle rependait dans le cœur de ses deux compagnons les plus proches une vague inexplicable de sérénité. Débarrassé de sa tristesse, Jonh vit reparaitre son soleil qui vint éclairer l’œuvre de l’adolescente à demi-achevée.
L’exactitude de la représentation pouvait avoir quelque chose d’effrayant, notamment avec la trace de sang qui la traversait, mais en prenait un moment de recul pour contempler sa gravure, Selene poussa un soupir soulagé et satisfait. Elle reconnaissait les traits de son ami d’enfance, même si elle ne l’avait pas autant détaillé que la réalité, et se sentait bien plus en sécurité maintenant qu’il jouait la barrière entre elle et son bourreau. Plus calme, elle entreprit de finir le dessin à la lumière du soleil du dépressif, avant de ranger sa gemme et de se tourner vers lui. Un petit sourire épuisé fendit son visage alors qu’elle haussait les épaules.
- Ça m’aide à… dormir.
Elle s’aperçut alors que sa manche droite était presque entièrement rouge écarlate. La laine avait but son sang avec avidité, et bien que la blessure n’était que superficielle, on aurait put croire qu’elle avait eut une hémorragie externe. D’ailleurs, elle-même dû tâter du bout des doigts pour s’assurer que le saignement s’était arrêté, avant de s’allonger dans la paille juste à la bonne distance pour pouvoir embrasser du regard son protecteur dans son ensemble. Elle ne savait pas trop quoi dire alors que le sommeil lui venait au galop, et elle murmura un « bonne nuit Jonh » avant de sombrer dans une longue inconscience sans rêve.
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| | | Jonh Matrevis
Trouble bipolaire IV: dépression sur fond de tempérament hyperthymique
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Mar 14 Sep - 21:37 | |
| Jonh regarda Sélène faire son petit lit et ne put retenir un sursaut lorsqu’une lame sortit de la paroi avec un commentaire de Liam. Mais quel sensible celui là…Si on lui léchait pas les bottes il n’était pas content. Bah il pouvait toujours se faire cuire un œuf tiens. Mais par la faute du jeune homme l’adolescente venait de se blesser, car nul doute que c’était le dépressif le visé. C’est dommage que le taulard ai loupé son coup…Mais si ça lui faisait plaisir de croire qu’il avait réussi… Néanmoins la tâche rouge qui s’élargissait sur la manche du pull de la rouquine dérangeait Jonh bien que cette dernière lui fit un signe que tout allait bien lorsqu’elle eut fini de dessiner des épouvantails partout. Bon si elle le disait… Par la même occasion, le jeune homme se sentit apaisé et son ami soleil revint illuminer sa tête donnant de la lumière à « l’artiste ». Le dépressif de son côté ramena de la paille pour amortir le sol et eut un petit sourire lorsque Sélène lui indiqua que tout ces peintures c’était pour l’&aider à dormir. Bah elle faisait ce qu’elle voulait c’était son sang… Il s’allongea aussi de son côté après avoir souhaité une bonne nuit à l’adolescente puis ferma les yeux. Cette fois Morphée l’attrapa dans ses bras et le dépressif alla rejoindre le monde du sommeil éteignant par la même occasion sa boule jaune. |
| | | Liam Baldwin
Hypersexualité
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Mer 15 Sep - 11:28 | |
| Un rayon de soleil pointant à travers un interstice entre deux planches droit vers le visage de Liam n’eut pas grand mal à le réveiller au petit matin. La nuit n’avait pas été longue pour lui mais ce serait suffisant, après tout la journée risquait d’être chargée, comme toutes les autres ici à Dreamland. Le taulard se redressa à moitié avant de s’étirer, jetant un bref regard à la petite silhouette d’Ella qui n’avait pas relâché son étreinte de toute la nuit. Il aurait même mit sa main à couper qu’elle aurait pu rester ainsi éternellement. Il détacha avec douceur les petites mains serrées autour de son cou et se mit totalement debout après avoir récupéré leurs affaires, prêt à aller faire un petit tour en ville. Il lui semblait bien que le maire avait parlé de troc la veille et il comptait bien en profiter. Passer son temps à bouffer des fruits et légumes c’était bon pour des végétariennes à la Selene. Lui, il avait besoin de viande, saignante de préférence. Suite à son réveil la petite rouquine ne mit pas longtemps pour émerger à son tour et faire ce qu’elle savait faire le mieux : se lever et le coller. Comme s’il allait disparaître ! Pourtant jamais il ne l’aurait laissé là seule au milieu de tout ces jeunes imbéciles qui n’avaient même pas la présence d’esprit de soigner un blessé. Alors s’occuper d’une gosse, fallait pas rêver ! Le tueur ébouriffa les cheveux de l’enfant, retirant au passage quelques fétus de paille, avant de glisser sa main sous son menton pour relever son visage et pouvoir l’embrasser sur le front. - Coucou ma puce, bien dormi ?En attendant la réponse de l’enfant ensommeillée il jeta un bref regard dans le box adjacent où le dépressif et la toquée dormait toujours à point fermé. Maintenant qu’il y repensait son calme de la veille était tout sauf naturel. Il avait eu si envie de faire des colliers avec leurs tripes et là « pouf », plus rien ? L’idée n’avait pas disparue bien sûr, mais sa colère s’était évaporée, et il avait vécu assez longtemps pour savoir que ce genre de choses ne lui arrivait jamais. Probablement quelqu’un qui avait eu la bonne idée de faire joujou avec son pouvoir pour assurer la cohésion du groupe… charmante attention. Un sourire cynique étira les lèvres fines du violeur qui se doutait bien que personne ici n’avait des intensions aussi pures malgré toutes leurs belles paroles. Liam finit par se détourner des tourtereaux endormis pour attraper la main d’Ella et l’entrainer hors de l’étable où tous dormaient toujours. En passant il s’amusa à compter les victimes potentielles et elles étaient si conséquentes qu’il ne put s’empêcher de se passer la langue sur sa lèvre supérieur avec une lenteur lubrique. Dix, rien que ça ! Même si à vrai dire il n’aurait touché à Lys pour rien au monde, le souvenir de sa dépression soudaine à son contact dans le train étant encore bien trop vivace. Toucher cette fille c’était voir tous tes malheurs te revenir en plein visage, te noyer sous ta douleur… un aller simple pour le suicide quand on avait eu une vie comme celle du taulard. Lorsqu’ils émergèrent du bâtiment, ce fut pour être accueilli par la douce lumière de l’aube et le gazouillis des oiseaux. N’importe qui aurait été charmé par le cadre mais tout ça passa au dessus de la tête du trentenaire qui se contenta d’aller vers la charrette, les sourcils froncés. Ces putains de p’tits cons avaient encore bouffé une partie de leur cargaison pendant la nuit, à croire qu’ils étaient complètement stupides. Ils ne savaient pas ce que c’était, le rationnement ?! Il était plus que temps qu’il parte pour la ville pour varier leur menu parce qu’avec la troupe de sauterelles qu’il se baladait il y avait fort à parier que tout aurait disparu d’ici quelques jours… - Monte mon cœur, on va en ville pour trouver de la viande. Tu peux manger mais ne gaspille pas, c’est tout ce qu’on a.Il grimpa à la suite de l’enfant sur leur moyen de transport volé, mangea un fruit ou deux en n’en laissant que la peau qu’il jeta négligemment au sol (bah quoi ? C’est biodégradable kof) et prit les rênes pour se mettre en route, mais deux personnes eurent la bonne idée de sortir de l’étable au même moment. Vu leur regards suspicieux ils devaient penser qu’il allait se tirer avec la bouffe, pas si bête d’ailleurs, mais pour l’heure ils se trompaient et il ne rata pas l’occasion de le leur dire sur un ton mielleux tout sauf naturel. - Jonh… Selene… bien dormi ? On va en ville pour profiter du troc si gentiment proposé par notre bon gros maire.Maintenant que l’effet du pouvoir de l’adolescente s’était arrêté la colère dû à l’impudence du dépressif était de nouveau vivace et son couteau le démangeait sérieusement, mais il n’eut pas de mal à réprimer sa pulsion tout en invitant le duo à grimper avec Ella et lui. Il y avait de fortes chances qu’ils ne le croient pas quoi qu’il dise, alors se les trimbaler était l’option la plus simple pour qu’ils lui foutent la paix. - Vous voulez venir je suppose ? A croire que je suis du genre à me tirer avec la charrette !Liam, Ella, Jonh et Selene direction le centre ville de Telehem |
| | | Myia Be
borderline
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Jeu 16 Sep - 13:33 | |
| La nuit avait été agitée, et au sortir de son sommeil sans rêve, la jeune femme fut attirée dans un souvenir douloureux. En face d’elle, dans un monde factice et flou, se mouvait une silhouette menaçante. Myia ne pouvait plus bouger, alors que son corps la sommait de s’enfuir au plus vite. Pourquoi personne ne réagissait autour d’elle ? Comment pouvaient-ils tous dormir alors que le danger était parmi eux ? Elle laissa échapper une plainte presque inaudible alors que son corps rapetissait à vue d’œil face à cette forme imposante. Pourquoi était-elle là ? Pourquoi y repensait-elle maintenant ? Non loin d’elle, un corps familier tourna sur lui-même, Yoru peut-être. Reconnectée à un semblant de réalité, elle se rétablit sur ses jambes d’enfants et s’extirpa tant bien que mal de l’étable, mettant ainsi fin à cette apparition mystérieuse. Elle ne remarqua pas de suite que leur seul moyen de locomotion avait disparu.
- Hey, vous avez entendu ?! Il parait que les voyageurs qui sont arrivés hier sont des voleurs et des tueurs. On ne peut plus faire confiance à personne de nos jours…
La gamine, en sueur et vêtue d’une tunique bien trop grande pour elle imposa le silence lorsque les habitants curieux la virent sortir de l’étable. Ce même silence fut rompu lorsque trois soldats s’approchèrent au galop. Myia reconnu en eux les mêmes soldats que ceux qui les séquestraient au Colisée et dans les cachots. Son esprit se réveilla subitement lorsqu’elle fit le parallèle avec les paroles des habitants. Sans perdre une seconde de plus, elle replongea dans l’étable, referma la porte derrière elle, et sonna l’alerte, secouant les voyageurs endormis, sans hésiter à leur ouvrir les yeux à l’aide de ses doigts et à leur déboucher les tympans. Qu’attendaient-ils ? De retourner en prison ? Il en était hors de question.
Dans son investigation, Myia remarqua que quatre voyageurs ne répondaient pas à l’appel : Selene, Quasi’, sa poupée et son chien. Très malin de leur part de les laisser dans cette situation critique… Un petit coup d’œil à l’extérieur et elle remarqua que les gardes, proches de leur but, étaient descendus de leur monture pour récolter les dernières informations. Un des habitants, trop fier de pouvoir aider ses supérieurs, ou trop effrayé pour mentir, désigna l’endroit où étaient prisonniers les voyageurs. Mais bien trop bavard, il se lança dans un discours sur son rôle de situation. Myia n’en demandait pas plus, car il ne leur restait pas beaucoup de temps pour fuir. La gamine se rua à l’opposé de la longue pièce : il y avait forcément une autre sortie. Mais derrière ce tas énorme de planches pourries et d’outillage rudimentaire, elle n’aurait pas le temps de la dégager avant l’arriver des gardes. Mais elle s’y attela tout de même, espérant que Yoru, son ami, l’aiderait. Une paire de mains vint l’aider, comme elle espérait, mais elle se garda bien d’en vérifier la provenance, bien trop préoccupée par sa propre survie. Pour elle, les objets les plus lourds s’écartaient, tandis que le bois vieillissant cédait sous la pression de ses mains.
Finalement, un bout de paroi apparu et au travers d’un trou, la petite fille aperçu l’extérieur, sans pouvoir pourtant y accéder. Si près du but, ils ne pouvaient abandonner. Finalement elle s’attacha désespérément à agrandir le trou qui servirait de sortie. A défaut d’avoir une seconde issue, ils se créeraient la leur. Myia sanglotait maintenant alors que le trou grossissait à vue d’œil, et c’était à coups de poings et de pieds qu’elle forçait la sortie. Est-ce que ça suffirait ? La volonté était forte, mais sa force était négligeable comparée aux autres voyageurs. Finalement elle s’écarta, suppliante, pour laisser faire le voyageur. En un coup de pieds dans le bois pourri, ils retrouvèrent la liberté. A ce moment là, les gardes tentèrent de forcer la porte de l’étable. Par bonheur, un de ses compagnons avait eu la brillante idée de bloquer l’entrée avec une poutre en bois, qui ne tarderait par contre pas à céder.
Figée par la peur et en même rassurée d’être enfin sortie de leur guet-apens, Myia ne sut quoi faire.La logique voudrait qu’ils fuient à l’opposé de l’endroit d’où étaient venus les gardes. Mais malgré son manque de discernement, Myia était obligée d’admettre qu’ils n’étaient pas venus uniquement à trois mettre la main sur leurs prisonniers. Fuir à pieds signerait leur perte.
- Comment on va faire…
Myia adressa un regard plein d’espoir à Yoru. Lui aurait forcément une idée pour sauver sa peau, et donc celle de ses compagnons. Sa petite main attrapa son poignet : il avait dit ne pas l’abandonner. C’était le moment de le prouver. La petite fille songea alors aux montures qu’avaient quittées les trois gardes pour forcer l’ouverture de l’étable. C’était leur seule échappatoire. Etant la seule à l’avoir observé, la gamine fit part de son idée à son ami, tout en lui indiquant qu’ils n’avaient qu’à discrètement faire le tour de l’étable pour les leur subtiliser…
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| | | Yoru Nakatomi
Hypocondrie
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Jeu 16 Sep - 20:56 | |
| Yoru était plongé dans un profond sommeil quand un fracas le fit sursauter. Il était alors allongé dans la paille, se souvenant à peine comment il était arrivé là. La veille, il avait du s'endormir comme une masse ne cherchant pas à choisir soigneusement sa place ni la préparer. Encore un peu dans les vapes, l'asiatique se redressa pour s'assoir et vit de l'agitation autour de lui. Il sorti la tête de son box et vit une gamine fermer la porte du bâtiment. La, il plissa ses yeux encore fatigué et reconnu Myia, il chuchota de façon inaudible:
-Myia..? Mais qu'est-ce qu'elle fou?
L'asiatique remarqua aussi l'absence de Selene et John ainsi que de la gamine et du taulard. Cependant son attention encore a moitié endormi, fut tournée vers l'autre bout de l'étable où déjà certain voyageurs s'afferaient à dégager des planches de bois et ainsi créer une sortie. D'un coup, l'asiatique se réveilla, enfin (-__-) il se rendit compte de la situation:
-Oh merde! On va se faire choper!
C'était évident, les 4 manquants avaient du faire une connerie et partir foutant le reste de la troupe dans la merde. Yoru s'était déjà retrouvé dans cette situation à son arrivé et n'avait pas envie de se retrouver encore une fois au tribunal ou en prison. Il se redressa d'un bond et alla du côté des voyageurs qui créaient une sortie, il en dégagea deux et d'un grand coup de pied enfonça le bois pourri de la battisse. La il chercha des yeux Myia qui se trouvait juste derrière elle. Il lança:
-Toi restes avec moi!
Elle lui fit part de son inquiétude et lui figura son plan qui était risqué mais faisable dans la mesure où, à la différence des chevaux des écuries du Colisée, ceux-ci étaient scellés. Sans sa permission, l'asiatique prit myia dans ses bras (elle risquait de se prendre les pieds dans ses vêtements en courant =S) et lança aux autres voyageurs:
-Ne restez pas la et ne vous laissez pas faire, ces gars la, ils déconnent pas..
Il se mordit la lèvre et lança:
-En espérant qu'on ne se revoit pas en taule, salut!
Sur ce, Yoru sortit et sans attendre une seconde, contourna le bâtiment pour arriver à un angle où il pu observer les gardes sans être vu. L'asiatique s'adossa au mur et dit:
-Putain... On a pas le droit à l'erreur..
Il souria nerveusement et dit à Myia:
-T'inquiètes pas moi j'suis un pro en équitation! =p
Sa voix débordant d'ironie avait pour but d'alléger l'ambiance mais au bout du compte elle n'eut que l'effet inverse tant pour Myia que pour Yoru qui grimaça à l'idée de monter sur ces bêtes. Un autre coup d'œil et l'asiatique s'appliqua à repérer la position des quelques habitants de cette ville qui se trouvaient sur les lieux. Ils étaient plutôt éloignés de l'action. Ces balances regardaient les gardes faire et attendaient avec impatience que les voyageurs se fassent choper. C'était minable! Yoru s'adossa de nouveau au mur et attendit le feu vert. L'inquiétude et le stress pouvait se lire sur son visage, il respirait fort et bougeait sans arrêt. *BAMM* Un grand fracas se fit entendre. Il fallait moins d'une minute aux grades pour s'apercevoir que les voyageurs n'étaient pas dans l'étable, moins d'une minute pour s'enfuir. C'est ce qu'il fit.
Sans réfléchir, l'asiatique s'élança et prit le cheval le plus proche, il posa Myia en premier puis grimpa à son tour aussi rapidement qu'il pu. Il eut bien du mal à calmer le cheval prit de cour mais y parvint au bout d'un moment. L'hypocondriaque avait croisé le regard de certains habitants qui les regardaient avec surprise et qui visiblement voulaient crier pour avertir les gardes de la fuite de voyageurs, mais une toux leur ferma le clapet avant qu'ils aient pu dire un mot. L'hypocondriaque donna un grand coup d'étrier et le cheval partit. Dans sa course l'asiatique pu claquer la fesse d'une autre monture au passage le faisant partir en trombe loin de ses propriétaires. Ça y est ils étaient partit! Bien mal à l'aise, l'asiatique s'agrippait au rennes tandis qu'il encadrait la petite fille entre ses bras, le cheval au galop les emmena loin et sans arrêts les fuyards s'occupaient à regarder derrière si la garde les suivaient, mais il semblait qu'ils les avaient semés. Ainsi secoués par le déplacement du cheval, ils parcoururent les rues de la ville non sans se faire remarquer par les habitants matinaux. Enfin le duo arriva dans un coin reculé de la ville où l'activité se faisait moins présente. L'asiatique tira fort sur les rennes et le cheval se stoppa net. Yoru descendit rapidement, fit descendre Myia et attira le cheval dans une rue plus sombre où il eu tout loisir de l'attacher à un poteau. Il s'assit alors contre un mur, tapi dans l'ombre et passant sa main dans ses cheveux, il souffla:
-Putain, ça recommence.. (Puis il s'adressa à Myia) Ce serai plus pratique si tu reprenais ta forme normale... Enfin! Je m'y prend mal.. J'voulais dire.. faut que tu te calme.. Respire! Y'a pas de soucis!
L'hypocondriaque souria à la petite fille qui s'approcha de lui, si seulement il croyait ses propres paroles.. Cela faisait trop de temps qu'il fuyait, trop de temps qu'il ressentait la peur, l'inquiétude, l'envie d'en finir même.. Mais il essayait tant bien que mal de rester lui même, il y avait de quoi devenir fou dans ce monde. Tellement de choses s'étaient passées depuis son arrivé ici, il était perdu. Mais ce n'était pas le moment de se laisser abattre, surement pas! L'asiatique reprenait son souffle, leva la tête vers Myia et lança:
-Bon.. On fait quoi maintenant? Moi, je remonte pas sur ce truc! |
| | | Myia Be
borderline
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Ven 24 Sep - 1:04 | |
| Yoru était de ces personnes à réagir au quart de tour, un peu comme Myia d’ailleurs. Mais là elle était tout simplement dépassée par les évènements, que ce soit psychologiquement ou physiquement parlant, sa tête se vidait petit à petit de ce trop-plein qui l’épuisait. Ainsi, ce n’était plus elle qui sentait ses pieds décoller du sol, soutenue fermement par deux bras puissants. Ce n’était pas elle non plus qui regardait en silence s’éloigner la grange qui les avait gentiment accueillis, puis trahis en l’espace de quelques heures. C’était encore moins elle qui laissait le reste de ses compagnons dans une situation des plus critiques, en sachant parfaitement qu’elle ne les reverrait pour la plupart plus jamais. Son esprit fuyait les mots tels que « mort », « abandon », « trahison », et toute la famille qui pavanaient fièrement dans sa tête, sans la ménager. Enfin ils pouvaient s’afficher clairement, ayant profité d’un instant de faiblesse de la part de leur maitresse. Myia était impuissante face à cette réalité qui s’imposait à elle : le danger, le risque, l’erreur, la… mort. Parce que c’est ce qu’ils encourraient maintenant.
Ses mains ne s’arrêtèrent pas de trembler lorsque le jeune homme stoppa leur monture. Les doigts crispés de l’enfant étaient comme soudés à la crinière bien garnie du cheval. Quand Yoru l’en détacha malgré elle, elle s’empara à deux mains d’un bras de Yoru qui l’avait soulevée. Qu’avait-elle d’autre après tout ? Ses yeux embués et gonflés discernaient à peine les contours de son ami. Alors les paroles qu’il lui adressait restaient inaudibles. D’après les gestes qu’il faisait, il l’incitait à reprendre le dessus, à se calmer peut-être ? Et comment ? Il connaissait la formule magique ? Si ses tentatives maladroites pour lui faire reprendre conscience furent un échec, elles eurent au moins pour effet d’attiser sa curiosité. Très vite, elle distingua les expressions qui défilaient sur le visage de son interlocuteur : gêne, impatience, anxiété, tant de sentiments qu’elle ne voulait pas percevoir. Mais c’était déjà trop tard. Lasse, elle soupira puis referma ses paupières, la nuit avait été longue et elle ne désirait que dormir pour oublier les évènements passés.
Cependant le soleil en décida autrement, et s’amusa à promener avec insistance un de ses rayons sur son visage éreinté. Mécontente, elle se détacha avec précaution du bras de Yoru et s’enfonça un peu plus dans la pénombre qu’imposait l’étroite venelle, laissant tout juste de la place pour que leur monture les suive. Les yeux à demi-clos, et trébuchant presque à chaque pas sur un pan de sa tunique ou sur un caillou mal placé, elle semblait être arrivée suffisamment loin pour s’octroyer quelques instants de répit. Yoru pourrait toujours les passer à réfléchir à un plan pour qu’ils s’évadent sans trop de risques, c’était son domaine.
Alors qu’elle commençait à sombrer, une odeur étrange la fit saliver, un brin sucré et très parfumé, il y avait de la nourriture à proximité. Des bruissements étranges confirmèrent son hypothèse, mais à défaut d’être enthousiaste à l’idée de se sustenter, elle se crispa, méfiante, tout en adoptant une attitude défensive derrière Yoru. Et si des gardes avaient suivis leurs traces ? Impossible ! Mais alors…
- N’ayez crainte mes amis ! J’ai été attiré par le bruit. S’approchant un peu plus d’eux, muni d’une lampe étrange d’où émanait une lueur blafarde, Oh ! Vous êtes les fameux voyageurs qui font tant de bruit.
Alors que Yoru se crispait à son tour, Myia se détendit enfin. L’homme en question était vêtu d’un étrange manteau qu’elle ne distinguait pas du reste de la ruelle. Aurait-il pu être là depuis leur arrivée, qu’elle ne l’aurait pas remarqué. Ce personnage était pour le moins fascinant aux yeux de l’enfant, si bien qu’elle amorça un pas un avant, puis un second jusqu’à s’arrêter à quelques pas de lui. Elle essayait de distinguer la source de cette odeur envoutante. Il avait surement un panier bien garni sous son vêtement. L’homme remarqua son regard intéressé et en profita pour mettre à la vue des deux fugueurs ses aliments alléchants.
- Ce sont des fruits de Gloutoniskaïa. Des fruits magiques si vous préférez. Aussitôt vous en mangez, aussitôt vous devenez invisibles ! Et hop, à vous la liberté ! Ca vous intéresse mademoiselle ?
Joigna les gestes à la parole, il leva les bras en signe de paix. Son regard avide se posta sur la gamine, tandis qu’elle commençait à sautiller sur place, excitée par ce nouvel objet insolite. Elle repensait à la fleur qui avait orné sa tête pendant quelques heures. Finalement elle n’avait pu la donner à son amie Selene, et dans l’agitation, elle l’avait certainement égarée dans la grange. Maintenant, elle serait seule, et finirait par fanée, oubliée de tous. Quel dommage ! Mais elle avait d’autres choses à s’occuper maintenant. Sans plus attendre, elle fit demi-tour en direction de Yoru et s’accrocha malicieusement à sa tunique. Il devait parfois être dur pour son entourage de gérer son tempérament versatile, tout comme il ne pouvait ne pas céder à ses caprices. Qu’importe, ça marchait, et elle plongea donc ses grands yeux clairs dans ceux de son ami tout en faisant une moue significative.
- Je veux des fruits !
Sa voix était faible et trainante, comme si elle était à bout de force, et c’est dans un murmure presque inaudible qu’elle termina sa réplique « s’il te plait ». Plus que l’effet que ces fruits produisaient, il y avait ce réel désir chez elle de s’emparer de ce qu’elle ne pouvait s’offrir. Et savoir qu’elle pouvait obtenir les choses d’un proche la mettait dans un état de joie immense, car enfin elle comptait et enfin on le lui prouvait. Le vendeur étrange, n’avait pas laissé Myia perplexe. Ce même vendeur étrange était prêt à leur vendre des fruits magiques sans prouver que l’effet souhaité serait l’effet produit, et cela la gamine ne le soupçonnait même pas. Ils pourraient tout aussi bien changer leur apparence qu’elle n’y prêterait pas attention : elle aurait CES fruits.
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| | | Margaret Wilde
hypocondrie
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| Sujet: Re: "Vers l'infini et... l'au-delà?" Ven 24 Sep - 1:38 | |
| Margaret et Robyn atterrirent en pleine agitation, ce voyage lui avait donné la nausée et elle resta accroupie quelques instants, s'attendant à déverser tout le contenu de son estomac par terre, mais son estomac étant vide elle se contenta de respirer bruyamment en regardant ce qui l'entourait. Visiblement c'était la panique, des gens tentaient de fuir, Elle entendit un homme conseiller aux autres de partir au plus vite et elle comprit à l'instant même que ces personnes étaient elles aussi des voyageurs et qu'ici la situation était encore plus critique que dans le lieu qu'elles venaient de quitter! Elle maudissait le jour où elle avait passé la porte du docteur Parkinson mais il n'était pas temps de penser à de telles choses à présent, il fallait fuir, il fallait suivre cet homme dont elle avait entendu la voix, lui semblait comprendre la situation et être à même de les en tirer!
Elle regarda Robyn et se leva précipitamment, sortant le plus vite qu'elle le put de la bâtisse, elle se sentait encore engourdie du voyage et de la peur qu'elle avait ressentie, aussi ne ressentait elle nulle angoisse, elle savait qu'elle devait partir mais nulle peur ne la tenaillait plus.
Elle était lasse d'avoir peur, elle sentait juste une pointe d'excitation, comme si ceci n'était qu'un jeu, elle vit l'homme accompagné d'une jeune fille s'éloigner au grand galop sur un cheval tandis qu'ils faisaient s'enfuir l'autre monture, des gens les regardaient et s'insurgeaient mais la plupart étaient plus occupés à regarder la porte, se disant certainement qu'il valait mieux en empêcher d'autres de s'en aller plutôt que de courir après ces deux là. Surtout que rattraper un cheval à la course à pieds relevait de l'impossible.
Margaret et Robyn se trouvaient dans un coin d'ombre, observant la situation et se demandant comment elles pourraient faire pour échapper à tout ceci, il restait bien des chevaux mais ils étaient attachés à une carriole et il leur serait difficile d'aller les voler. D'autant plus que la jeune indienne n'avait aucun don en équitation, une fois elle avait fait du poney et l'animal fourbe l'avait envoyée à terre en moins d'une minute, autant dire qu'elle n'avait pas gardé de cette expérience un grand amour pour ces bêtes!
D'ailleurs l'homme qui possédait la carriole était en train de dégager ses bêtes de la foule et se dirigeait vers la sortie, les bêtes paniquaient visiblement au milieu de l'agitation. Il venait vers elles car elles se trouvaient sur un morceau de pelouse qui semblait être au calme, il ne vit nos deux jeunes filles que lorsqu'il fut à quelques mètres d'elles. Voulant les empêcher de s'enfuir il se jeta sur elles, Margaret était la plus proche elle se retrouva donc à terre avec l'individu qui tentait de l'immobiliser, elle se sentait tellement fragile, pourquoi ne l'aidait-on pas? Qu'est-ce que son pauvre corps souffrant aurait encore à endurer comme douleur? La nausée de Margaret atteint son comble à cet instant et son pouvoir se déclencha.
L'homme se souleva et l'aida à se relever, peu soucieux d'enlever la poussière de ses propres habits il l'était pourtant de l'enlever de ceux de Margaret en disant
"Je suis désolée, je, je ne sais pas ce qui m'a pris! Vous ais-je fais mal?"
Margaret tremblait de tout son corps mais elle n'en vit pas moins là sa seule chance de s'échapper
"Ailleurs... conduisez-moi... ailleurs"
L'homme les conduisit précipitamment à son chariot et tenta de mettre Margaret bien à l'aise à l'aide de couvertures.
"Vous n'avez pas froid? Faim peut-être?"
Margaret ne répondait pas, elle lui faisait seulement signe d'avancer et ils se mirent enfin en route, l'homme et la fille avaient disparus de l'horizon mais on distinguait nettement une ville à quelques kilomètres. Au loin derrière elle entendit une forte agitation, la porte avait du céder...
"Vite...plus vite!" Marmonnait-elle
Il poussa donc les chevaux au galop
"Une fois arrivés je vous soignerais chez moi et vous donnerais de quoi manger, je m'en veux tellement!" ne cessait-il de répéter...
Pour la faire patienter il lui avait donné son sac dans lequel se trouvait des petites miches de pain quelle gardait dans sa main sans pour autant les manger. Margaret restait silencieuse, elle ne regardait pas derrière elle, elle fixait les bâtiments comme si elle désirait les faire se rapprocher par la simple force de la volonté, ils passèrent les premières habitations après un temps qui lui semblait être infini... Tandis que l'homme allait mettre les chevaux dans son l'écurie Margaret en profita pour filer avec ses maigres provisions et les couvertures qu'elle gardaient serrées contre elle. Comment allait-elle retrouver l'homme et la jeune fille?
Elle étouffa un cri de joie lorsqu'elle vit une trace de sabot près d'une flaque d'eau, s'en penser qu'il y avait surement bien des chevaux dans les environs elle s'élança dans cette direction avec fièvre. Elle croyait entendre un hennissement tout près, se put-il que ce fut vrai?
Elle tourna au coin d'une ruelle et les vit enfin. Ils n'étaient pas deux mais trois, et ils la considérèrent avec défiance, aussi parla t'elle aussi bas que son agitation lui permit, elle avait appris à ne pas crier ses origines sur les toits cela avait bien faillit lui être fatal!
"Ne craignez rien, je suis aussi une voyageuse, on m'a envoyée ici, on nous as envoyés ici pour échapper à un grand danger, mais le danger semble encore plus grand par ici! C'est totalement fou, mais, j'ai un pouvoir, je crois que vous aussi non? Grâce à lui j'ai pu m'enfuir et vous suivre jusqu'ici! J'ai aussi pu avoir quelques vivres, mais je vois que vous avez déjà!"
dit elle en leur montrant les miches de pain qu'elle avait sortit du sac pour leur proposer
"Peut-être pourrez-vous nous dire pourquoi nous sommes ainsi pourchassées partout où nous allons?"
En disant "nous" à nouveau Margaret se rapella ce qu'il comprenait, elle se retourna pour voir si Robyn l'avait suivie, elle le croyait, mais n'en était pas sûre, elle avait été tellement occupée à ne penser qu'a elle même qu'elle n'avait pas fait très attention à sa coéquipière! |
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