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 Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]

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Dr. Parkinson
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Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] _
MessageSujet: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyJeu 25 Fév - 19:07

Voici une vaste salle équipée d'un immense plan de travail au centre de la pièce. Il y a tout les ustensiles pour cuisiner, mais sous haute surveillance. N'espérez pas sortir un couteau en douce, vous le payeriez amèrement. Le chef-cuisinier toise les nouveaux arrivants d'un air sévère. Le gras homme n'est pas du genre commode, et montre d'un signe de tête le tas de patates à éplucher, la vaisselle sale à récurer et la cantine à nettoyer.
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Jade Martins
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyJeu 25 Fév - 20:13

Jade ouvrit brusquement les yeux pour contempler l’obscurité de la cale. Sa tête lui faisait affreusement mal et dans les brumes de son sommeil artificiel elle resta un moment sans bouger en se demandant ce qui était un rêve et ce qui était réel. Ses souvenirs étaient flous, violents… elle se souvenait d’une main et d’un couteau, de la douleur et d’un loup. Elle se souvenait d’avoir sentit une piqure et d’être tombée. C’était… absurde. Un rêve forcément, il fallait que ça le soit.

L’adolescente se redressa sur un coude, les yeux plissés pour mieux discerner ce qui l’entourait. Il y avait des corps partout, entassés comme de vulgaires marchandises mais heureusement ils étaient bien vivants et commençaient à se réveiller. Son regard tomba sur la silhouette endormie de Liam et elle sursauta, se plaquant le dos au mur et la main sur la bouche.

**Du calme… du calme ce n’était qu’un rêve… c’est-ce qu’à dit Elie qui m’est monté au cerveau… forcément.**

Elle tourna alors la tête à la recherche d’Elie lorsqu’une cuisante douleur la fit grimacer. Elle porta alors avec lenteur sa main tremblante à son cou, passa ses doigts sur sa peau blanche avant d’examiner le liquide visqueux qu’elle avait récolté… du sang. L’adolescente pâlit aussitôt et se mit à trembler comme une feuille, le regard fixe et les pupilles dilatées. C’était réel. Tout avait été réel.

Jade fut soudain pris d’un haut-le-cœur loin d’être causé par le roulis des vagues, évacuant les quelques restes de sa barre de céréales sur le plancher du fond de cale.

Il fallait qu’elle sorte, qu’elle s’éloigne de lui, de cette chose… il fallait qu’elle se lave, qu’elle oublie. Elle se leva sur ses jambes flageolantes et manqua de tomber, ce fut Elie qui la retint de justesse avant de la serrer dans ses bras de soulagement. La mauvaise jumelle se mit alors à bredouiller, totalement déboussolée :

- Ca va ? Tu… tu vas bien ? J’aurais dû comprendre plus vite, je suis désolée, j’aurais… si seulement je l’avais vu t’emmener je…

Jade, complètement catatonique, se contentait de fixer le vide en tentant de calmer son cœur qui s’était complètement emballé lorsqu’elle avait senti des mains se poser sur elle. Mais ce n’était qu’Elie, pas de quoi avoir peur n’est-ce pas ? Alors pourquoi n’arrivait-elle pas à se calmer ?

Le salut vint par l’ouverture de la cale et l’apparition du capitaine qui leur annonça qu’ils étaient ni plus ni moins des esclaves. Passé le choc de la nouvelle, une opportunité non négligeable réveilla l’esprit de Jade. Ils pouvaient sortir, elle pouvait donc s’éloigner de ce… cette… lui. Il n’en fallut pas plus pour la faire bondir comme si elle avait reçu un coup de taser et elle fut la premier à grimper hors de la cale, direction les cuisines. Il irait probablement ramer, et elle serait tranquille… au moins physiquement.

Avant de la suivre Elie décocha un coup de pied dans les côtes de Liam qui se réveilla en sursaut, avant de lui cracher dessus en sifflant entre ses dents :

- T’es un homme mort. Dès que j’en ai l’occasion je t’émascule putain de pervers ! Alors prépares-toi à devenir une femme.

Elle fit alors volte face pour grimper à son tour, quittant l’air vicié de la cale pour celui frais et iodé du pont.

Une fois dans la cuisine le duo comprit vite qu’elles n’étaient pas là pour lambiner. Le chef n’avait pas l’air commode et dans son état actuel tout ce que voulait Jade c’était qu’il ne s’intéresse pas à elle. Elle fila donc comme l’éclair jusqu’au tas de pomme de terre, les yeux encore rougis par les pleurs. Elie la suivit de près et elles se laissèrent tomber sur des chaises avant de saisir des couteaux et de se mettre au travail. L’idée d’en voler un était bien sûr passé par l’esprit de la mauvaise jumelle mais elles étaient si surveillé que ce n’était même pas la peine d’espérer.

De toutes manières, même si elle réussissait ce coup elle ne pourrait rien faire. On ne peut pas s’enfuir en étant au beau milieu de l’océan, à moins d’être un oiseau ou un poisson.

- On est dans une belle galère…

Et elle ne croyait pas si bien dire.
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyJeu 25 Fév - 21:22

    La petite discussion au pied de l'arbre avait tourné court, Jade préférant aller rejoindre le feu de camp et surtout les bras de ce bon vieux Morphée. J'avais scruté la silhouette de la jolie brune qui s'éloigner pendant quelques secondes, oscillant entre l'envie de me carapater loin de cet attroupement qui ne m'inspirait guère confiance, mais aussi une furieuse envie d'aller me poser au chaud et de souffler un peu après tout ce qui c'était passé. près tout une heure ou deux de sommeil ne serait pas du luxe, et je pourrais toujours prendre mes clic et mes clacs à mon réveil et continuer mon petit bonhomme de chemin de mon côté. Car on ne m'enlèvera pas de la tête qu'un tel troupeau de voyageurs au même endroit était tout sauf une bonne idée!

    Toujours est il que ce feu de camp je l'avais rejoint, me posant dans un coin non loin du feu, je n'avais écouter que d'une oreille les gens discuter entre eux, et bien vite c'est la fatigue qui avait eu le dessus sur la méfiance, et à peine m'étais je roulé en boule, que le marchand de sable était passé. Mais allez savoir si j'avais fermé les yeux dix minutes ou une heure! Toujours est il que ce fut un bordel monstrueux qui me réveilla, des cris, des gens qui court en tout sens et des pleurs. Et surtout cette putain de douleur dans la cuisse lorsque la fléchette était venue se planter. Douleur qui soit dit en passant n'avait pas durer longtemps. A croire qu'ils avaient enduit leurs cure dent d'anesthésiant pour cheval, car ni une ni deux je sombrais à nouveau dans un sommeil, mais cette fois ci sans rêve et loin d'être désiré!

    C'est avec la bouche pâteuse que j'ouvris à nouveau les yeux, et l'herbe des plaines avait fait place à un plancher dégueulasse à souhait. Ma tête tournait comme un lendemain de cuite, et voir Jade gerber à quelques mètres de moi me souleva le cœur et je fus bien tenter d'en faire autant. J'eus à peine le temps de me questionner intérieurement sur le comment du pourquoi de mon atterrissage -et celui des autres soit dit en passant- que la réponse me fut apporter sur un plateau d'argent. Un bateau... On avait tous atterrit sur un putain de bateau! Et c'était loin d'être un remake de la croisière s'amuse! Le capitaine était à mille lieux d'avoir une tronche engageante et inutile de lui demander un cocktail avec petit parasol et en guise de déco sous peine de se faire envoyer par dessus bord! Pas de baignade et de bronzette au programme mais bel et bien du récurage, de l'épluchage et du ramage! Et étant donné qu'ils n'avaient pas le choix, je jetait mon dévolu sur les cuisines et emboitaient le pas aux jumelles, car quitte à bosser, tant qu'à faire, autant aller trimer avec des visages un tant soit peu connu!

    En tout cas une fois arrivée dans les cuisines je me rendit vite compte que ça ne serait pas une partie de rigolade, parce qu'entre le tas de vaisselles sales et celui de pommes de terre, il y avait de quoi faire! Quand au visage patibulaire de ce qui semblait être le cuistot, autant filer droit et vite et se tuer à la tâches sans attendre!

      Joli jeu de mot! lâchais je à l'attention d'Elie.


    Me laissant sur une chaise et j'attrapai couteau et une patate pour attaquer ma besogne quand mon regard se posa sur le cou de Jade.

      Je vais te paraitre indiscrète mais cette coupure à ton cou, tu l'avais pas hier soir non? demandais je en haussant un sourcil sans pour autant arrêter d'éplucher
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyJeu 25 Fév - 22:33

Lorsque Lys ouvrit les yeux, ce ne fut pas tant la lumière trop vive l'agressa mais plutôt une fulgurante migraine, la troublant encore plus que l'étrange lieu où elle était. Il faisait trop froid, le sol était trop dur et beaucoup trop instable. Elle ne pouvait pas être autour du feu de camp qu'elle et les trois garçons avaient rejoints pour se reposer. Pourtant, elle ne se souvenait de rien, seulement de s'être blottie une fois encore dans le cou de Jonh... Mais heureusement pour elle un homme peu aimable vint réveiller sa mémoire perdue. Une embuscade. Bien sûr ! D'où la désagréable piqure dans sa cuisse ! Hélas, comme si le fait d'avoir été kidnappé ne suffisait pas, voilà que l'homme aux allures de pirates leur annonçait qu'ils étaient ses esclaves et qu'ils avaient intérêt à obéir et à travailler. Travailler ? Soudain, Lys regretta de ne pas être née avec un pénis entre les jambes, comme ça, elle aurait pu rester avec Jonh à ramer, au lieu de partir éplucher des patates. La rouquine paniquait complètement à l'idée d'être séparée de son protecteur.
Qu'allaient-ils lui faire ? Lui, si instable et si triste, si jamais il décidait de se laisser aller sous les coups de fouets et de la laisser ! C'est ce que Lys aurait fait sans hésitations...
Alors qu'elle le regardait, paniquée, ses yeux émeraudes perdus et emplis de larmes, son aîné se résolu à la laisser, l'abandonnant avec un baiser sur la joue.

- Toi aussi, fais attention à toi...

La rousse n'osait même pas le regarder, ne voulant pas voir encore une fois quelqu'un la laisser. Elle préférait garder le stupide espoir qu'il ne la quittait pas comme l'avait fait son père, ses amis, Jake... Non. Elle ne voulait pas voir ça.
L'espèce de pirate cria encore une fois un de ses demandes peu aimables et l'adolescente du se résoudre à sécher ses larmes naissantes et à partir vers les cuisines. Triste ironie : elle n'avait jamais été douée en cuisine. Il allait falloir s'y mettre si elle tenait à sa peau...

Qu'importe ma peau, qu'ils me jettent à la mer !


Mais elle revit alors le visage de Jonh, ses cheveux châtains désordonnés, son éternel nuage au-dessus et la tête et ses yeux tristes... les mêmes yeux qu'elle. Non. Il fallait qu'elle tienne le coup, pour Jonh ! Non pas qu'elle se soit entichée de lui, bien sûr que non ! C'était juste pour... lui rendre la pareille... Oui, voilà. Il l'avait aidée donc elle devait l'aider à son tour. Et pour cela il fallait qu'elle reste en vie, bien évidemment !

Allez, courage Larousse !


La jeune fille se leva, titubant vers les cuisines, obligée de s'appuyer sur le mur tant elle avait le tournis, entre la piqure anesthésiante et la houle qui lui donnait l'impression de marcher sur un matelas à eau... Lorsqu'elle entra dans la cuisine malodorante et ultra-surveillée, un autre gaillard aux airs de pirates la propulsa presque vers une chaise, à côté de deux jumelles aux attitudes bien différentes : l'une en larmes, l'autre en colère. Mais l'homme n'avait évidemment pas prévu qu'en attrapant le poignet de la rouquine ce ne serait pas elle qui en pâtirait, mais bien lui ! Comme à chaque fois la jeune fille senti sa déprime la quitter pour un autre corps, la délestant de ce poids qu'elle détestait tant... L'homme la lâcha aussitôt mais, étrangement, l'effet ne cessa pas. Lys se sentait encore légère, alors que l'homme était toujours sous l'emprise de sa tristesse. Déboussolé, il la regarda, les yeux vides et ternes, pendant une minute ou deux, avant de secouer vivement la tête et de lui jeter un couteau, lui ordonnant de continuer à travailler, grognant quelques paroles inaudibles tandis qu'il retournait avec les autres gardes.

Aie... Déjà que ça va pas être une partie de plaisir, je les ai déjà énervés...

Voilà de quoi assombrir encore plus l'esprit de la jeune fille, qui avait retrouvé son temps nuageux.
Docile, Lys attrapa son couteau et commença tant bien que mal à éplucher les pommes de terres... remarquant au passage que son couteau était émoussé.

- Alors ? On commence déjà à lambiner, la rouquine ? Crois pas que t'as réussi à me faire peur avec tes petits tours de passe-passe ! Au travail et plus vite que ça !


L'homme qui avait été sujet à son transfert d'émotion fit siffler son fouet près de la rouquine, la faisant sursauter tandis qu'elle s'acharnait à son labeur, les larmes aux yeux.

- Merde merde... maudit bateau, maudits gardes, maudit monde, maudit docteur !

Transférant sa colère sur les patates elle se mit à les éplucher de plus en plus vite, manquant de se couper u doigt tant son couteau accélérait...

J'aurais mieux fait de rester à Londres et de me pendre à un arbre tant qu'il était encore temps !


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Jade Martins
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyJeu 25 Fév - 23:16

- Merci, il parait que j’ai un don pour ce genre de choses.

Elie continua à éplucher sans quitter Jade du coin de l’œil. Elle était muette comme une tombe depuis tout à l’heure et semblait passionnée par sa pomme de terre, comme si sa vie en dépendait. Ça l’empêchait peut-être de penser aux évènements de cette nuit mais elle ne pourrait pas faire ça pour toujours, elle finirait toujours par revivre la nuit dernière lorsqu’elle essaierait de dormir, ou tout simplement quand elle n’aurait plus rien à faire. C’était encore de la fuite mais cette fois ci la mauvaise jumelle ne tenta ni de la secouer ni de lui faire la morale. Jade était bien assez choquée comme ça, elle n’avait pas besoin de voir en elle une ennemie en plus de ça.

Par contre Cyanur semblait avoir moins de tact car elle aborda le sujet avec la candeur de l’inconsciente. Les yeux d’Elie s’écarquillèrent alors qu’elle lâcha dans un murmure « mais quelle conne… » non sans continuer d’éplucher ces fichues patates. Jade de son côté se figea et toucha fébrilement son cou de la main qui tenait le couteau, manquant de s’égorger elle-même à cause de ses tremblements intempestifs.

Le cuisinier sembla remarquer sa temporaire inactivité et lui aboya dessus sans attendre. L’adolescente sursauta brusquement et se remit à jouer du couteau le plus vite possible, les yeux fixes et manquant de se couper une bonne dizaine de fois au passage. Un long silence plana pendant lequel Lys qui venait d’arriver (et de se faire engueuler) pesta les larmes au yeux sur le monde en général. Jade se mordit la lèvre et finit par lâcher d’une voix blanche :

- Non… je ne l’avais pas hier soir. C’est un souvenir, pour que je n’oublie pas.

Le silence qui suivit ne fut que d’autant plus pesant. Elie essuya son front dégoulinant de sueur du dos de sa main. La chaleur était aussi étouffante que l’ambiance était lourde, il fallait dire quelque chose pour détendre tout ça mais quoi ? Comment faire pour sortir Jade de cet état à part lui abattre une poêle sur la tête et espérer qu’elle en sorte amnésique ?

Elle secoua la tête de dépit en levant les yeux au ciel, ou plutôt au plafond graisseux des cuisines. Faire dans la dentelle c’était pas son truc, ne restait plus qu’à être naturelle.

- Ne t’inquiètes pas, je lui arracherais son engin avec les dents s’il le faut. Ensuite tu pourras oublier.

La brunette jeta alors un regard plus qu’explicite à Cyanur et Lys pour leur faire comprendre que c’était un sujet tabou et que moins ils l’aborderaient mieux ça irait pour tout le monde. Elle bougea les lèvres sans bruit pour former le mot « Liam » pendant que Jade fixait sa pomme de terre pour que les deux filles se fassent une idée de ce qui avait bien pu se passer. Ca leur ôterait probablement l’envie de s’étendre plus sur le sujet.

Il était temps de passer à quelque chose de plus léger, mais quoi… quoi… rhaaa c’était vraiment quand on en avait le plus besoin qu’aucune idée ne germait. Une vraie malédiction ! En désespoir de cause le clone se lança dans une conversation pour le moins… inintéressante. Mais c’était toujours mieux que le silence.

- Je sais pas pour vous mais moi je suis une vraie quiche question cuisine. Ils ont vraiment pas peur ces mecs, de nous mettre derrière les fourneaux. Surtout que… suffirait qu’on se dégotte du poison et ils feraient pas long feu. C’est une idée à creuser d’ailleurs. Ou pas en fait, sauf si l’une de vous s’y connait en navigation…
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyVen 26 Fév - 2:35

Lys épluchait ses pommes de terres avec toute la colère dont elle était capable, l'imaginant tantôt comme un garde, comme son père, comme le garçon qui avait soulevé sa jupe en CM1, ou encore comme cet insupportable intello qu'elle avait trainé tout sa scolarité et qui levait le doigt plus vite que son ombre, véritable réplique d'Hermione Granger version mec, les lunettes et l'acné en plus. Totalement insupportable. Enfin voilà que l'une des jumelles, la triste, dit une chose étrange quant à sa coupure au cou alors que l'énervée, commençait à s'agiter alors qu'une autre fille - que la rousse n'avait pas remarquée - lui posait une question. Elle leur jeta un regard qui fit froid dans le dos de l'adolescente, faisant comprendre que le sujet de l'anxiété de sa soeur, de la coupure et de Liam était totalement proscris. Okay, no problem ! Lys avait déjà provoqué la colère des gardes, elle n'allait pas en faire de même avec une voyageuse qu'elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam... Mais la brune tenta de détourner la conversation vers un sujet qu'elle devait vouloir plus... gai. A savoir leur niveau de cuisine. Lys en aurait presque rit si elle n'était pas plus dépressive que jamais, enfermée dans cette pièce malodorante et surveillée par des gaillards au regard lubrique : non mais quelle idée des jeunes filles sous la garde de marins sans doute frustrés par des mois d'abstinence ? Lys rejeta son imposante chevelure rousse en arrière, attrapant une nouvelle patate pleine de terre.

- T'es pas la seule... Je suis capable d'empoisonner quelqu'un en lui préparant des pâtes au beurre... Ça leur apprendra à être macho ! Je suis sûre que les mecs auraient étés plus efficaces en cuisine...


La jeune fille soupira, attrapa sa dixième pomme de terre. Elle allait vraiment faire ça sans s'arrêter ? Ils ne mangeraient quand même pas que des patates ?! Si ? Lys tenta de replacer ses cheveux derrière les oreilles. Mais qu'elle idée de les laisser autant pousser ! Voilà qu'elle ne voyait rien, avec cette masse flamboyante devant les yeux ! Seul avantage d'une telle coiffure, c'est qu'elle cachait ses larmes qui formaient des sillons sur ses joues sales, laissant son visage se transformer en carte routière. La rousse renifla.

- Niveau navigation t'es mal tombée par contre. Si je suis capable d'empoisonner quelqu'un sans poison, je suis incapable de retrouver mon chemin avec une carte, alors en mer...

Encore une mèche qui tombe. Lys commençait à renoncer à maîtriser sa chevelure alors qu'un des gardes cria quelque chose comme "On ne lambine pas femmelettes !". La jeune fille s'acharna encore plus sur ses patates, imaginant le garde en question entre ses mains tandis qu'elle l'assaillait de coups de lames. Elle n'avait jamais eu autant envie de tuer quelqu'un ! Sauf le père de Jake, il va sans dire.

- Je t'en foutrais des femmelettes ! dit la rousse en reniflant, Attend un peu que je te touches et tu verras qui c'est qui va se mettre à chouiner comme une gamine de quatre ans à qui on aurait volé sa poupée !

Une larme tomba sur le plan de travail, créant une petite flaque entre la poussière et les épluchures. Lys avait la folle envie de lancer son couteau entre les deux yeux du garde, ou alors de se jeter sur eux et de les toucher un à un pour les voir pleurer comme des gamins. Jamais elle n'avait été aussi sadique, vraiment.

Reprend toi, fais pas l'enfant ! T'es ici depuis dix minutes et tu commences déjà à craquer, tu crois vraiment que tu vas tenir longtemps comme ça ? REPREND TOI ! Si tu veux voir Gabriel, Elijah, et surtout Jonh, il faut que tu tiennes le coup et que tu évites les délires sadiques. Sinon on va virer à l'euphorie et ça risque de pas le faire...

Lys soupira une nouvelle fois. Elle savait qu'elle devait se calmer, pour elle mais aussi pour les filles avec elle. Elle ne voulait pas leur créer de problèmes. En se tassant sur elle-même la jeune fille se dit qu'elle ferait mieux de se faire toute petite, invisible et inintéressante comme elle avait toujours su le faire pour éviter le regard des autres, pour éviter les problèmes. Oui, autant se cacher tant qu'elle le pouvait. Mieux valait ça que se faire jeter à la mer et laisser seul un homme aussi instable qu'elle...


Dernière édition par Lys Dollan le Lun 1 Mar - 0:29, édité 2 fois
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Shannon Ciccone
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptySam 27 Fév - 1:58

Eh ben… Quelle charmante petite fille ! Si elle continuait, Shannon ne ferait plus aucun effort pour paraitre sympathique. D’ailleurs, elle ne le paraissait pas : à son grand damne, elle l’était vraiment. Mais Dakota devait complexer parce qu’elle n’avait pas encore une poitrine assez opulente pour remplir des hauts comme la Ciccone.

Ne pense pas à ça devant cette petite intruse dans ma tête !!!


Afin de se sentir moins blessée et pour en rajouter à l’autosatisfaction, Shannon allait affronter l’adolescente sur son terrain : les pensées. Elle allait penser ce qu’elle avait envie de penser, et peu importe si ça plaisait à la violeuse.

Heureusement que tu ne prétends pas t’habiller pour te faire belle… Waouh, super la pique, Hannah Montana !
pensa-t-elle, face au niveau de débilité et de niaiserie, et surtout au manque de piquant dans sa vanne.

Mais elle ne semblait pas réagir à cette pensée. Peut-être que depuis le début, Shannon se trompait. Elle avait donc énuméré tous ses petits copains – ou du moins les plus récents – pour rien ? Et les cinq qualités et cinq défauts qu’elle avait listés pour chacun, c’était du vent ?
D’un côté, c’était tant mieux.

La jeune fille attrapa la main de Shannon, qui eut instinctivement un mouvement de recul pour ne pas être salie. Qu’elle garde son sang pour elle ! Le sien avait déjà coulé dans sa culotte, c’était assez en une soirée.

Puis elle posa sa tête sur ses genoux, ce qui était d’autant plus choquant. Comment cette fille qui avait l’air de tout à fait la mépriser et qui semblait la supporter pour une raison X ou Y qu’elle ne préférait pas savoir, mais sûrement pas pour tirer quelque chose d’elle, pouvait poser sa tête sur les genoux de Shannon, qui allait encore être salie ? Qu’y avait-il franchement à tirer de Shannon si ce n’est son physique ? Elle avait de sérieux doutes mais après tout, elle était assez jolie pour retourner la tête d’une adolescente de treize ans… Mais elle en doutait fortement dans le cas présent.

Alors qu’elle avait abandonné toute hypothèse de lecture dans les pensées de la part de Dakota, l’idée revint dans la tête de la blonde suite à la déclaration de l’adolescente, qui lui demandait de ne plus lui mentir. Si ça c’était pas assez explicite…

Enfin bref… Elle n’avait plus personne à qui parler. Elle décida donc de fermer les yeux et de se laisser emporter dans un profond sommeil… Elle espérait qu’en se réveillant, et cela était un signe réel de son désespoir, elle verrait le visage dur et maquillé de sa mère, la pressant pour rentrer car elle avait un rendez-vous.

Elle était mal à l’aise, très mal, mais elle ne voulait pas déranger Dakota. En fait, la petite fille l’empêchait surtout de bouger, car si elle avait pu, après trois secondes d’hésitation, Shannon aurait bougé pour changer de position.

Une piqure rapide et quelque peu douloureuse à la hanche… Shannon n’eut pas le temps de lever la tête pour voir ce qui l’avait touchée. Un petit peu de boucan autour d’elle puis plus rien.

Lorsqu’elle se réveilla, c’était pour se faire briefer sur la suite des évènements par une espèce d’arrogant qui lui disait, ainsi qu’à toutes les autres filles, qu’elles iraient éplucher des patates… Et puis quoi encore ?! Shannon n’aimait pas les patates. Mais elle adorait faire la cuisine, ça la détendait ! Ceci-dit, elle doutait fortement qu’ils aient de quoi faire un gâteau au chocolat ou encore une tarte aux pommes.

Elle décida de se faire passer pour blessée et resta donc dans le fond de cale… jusqu’à ce qu’une sorte d’hystérique se mette à gueuler. Ce n’était même pas la peine de continuer : elle suivit Dakota, qui semblait avoir pris sa décision, ainsi que celle de la jeune femme.

Il y avait déjà, excepté la jeune fille qu’elle avait suivie, les jumelles, dont une des deux avait donné un coup à Liam qui avait retenu l’attention de Shannon, Lys et un autre fille. Dakota se mit à la vaisselle, l’y invitant par un « je lave, t'essuies, ok ? »
Sans répondre, elle accepta et s’y dirigea. L’adolescente avait dû lire dans les pensées de la jeune femme, qui craignait de s’abimer les ongles à force de frotter. Elle n’avait jamais fait la vaisselle de sa vie, elle détenait une chose dénommée Conchita pour ça.

Conchita… Jamais je n’ai eu aussi envie de voir ton regard me fusiller de mépris et de jalousie… Et ta graisse débordant de ton uniforme de bonne.


Après avoir essuyé trois assiettes, Shannon gémit.

J’en ai marre… Pourquoi je suis pas restée là-haut ? Il aurait suffit de demander à l’autre tâche de la fermer…


Son pouce souffrait, elle se sentait faiblir. Elle lâcha une assiette, qui se brisa dans un vacarme infernal.

Et merde… Qui c’est qui va se faire gronder ? Qui je peux accuser… ? Dakota, désolée…

Elle abandonna l’idée de faire porter le chapeau à l’adolescente lorsqu’un argument lui vint à l’esprit. Ce n’était après tout pas sa faute, ils étaient en mer, une secousse provoquée par une vague était vite venue, alors ils n’auraient qu’à la boucler.

Au bout de dix assiettes partiellement essuyées, Shannon croisa les bras et s’adossa au mur, sortant son miroir de poche pour se regarder.

Mes cheveux…
murmura-t-elle, tout en les replaçant de manière à être présentable. J’espère que là où on va, il y aura une plage ensoleillée… J’ai plus qu’envie de faire bronzette. A défaut de trouver un vrai maillot de bain, faudrait au moins trouver une culotte propre.

Elle rangea son miroir après s'être transformée en mocheté, pour finalement reporter son regard à ses ongles, se voilant le visage avec ses cheveux pour qu'on ne la voie pas. Leur état était satisfaisant. Après cela, elle reprit une assiette, qu’elle essuya avec assiduité, suivie des autres refilées par Dakonchita, qu’elle essuya cette fois-ci avec beaucoup moins de passion que la première. A chaque assiette, elle vérifiait leur éclat et leur propreté, soit le travail de l’adolescente, pour constater que non, définitivement, elle ne pouvait pas se voir dedans. Elle lançait ensuite un regard discret à Dakota, alors que celle-ci ne la regardait pas, pour lui faire remarquer. Mais elle ne voulait pas provoquer une dispute et ainsi se mettre à dos toutes les filles. Elle y parviendrait d’une manière ou d’une autre.

Slavedog Millionnaire… Ils ont payé des droits d’auteurs à Dany Boyle j’espère…


Dernière édition par Shannon Ciccone le Sam 27 Fév - 16:36, édité 1 fois
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Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] _
MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptySam 27 Fév - 15:15

    Conne, conne et reconne! Je venais de mettre les pieds dans le plat mais quelque chose de bien. Et à en juger par ce que Elie nous disait sans pour autant parler, c'était ce fameux Liam qui était la cause de cette vilaine coupure qui ornait le cou de Jade. Ce type je ne l'avait qu'entre-aperçu hier soir, et le peu que j'en avait vu n'avait fait que confirmer ce que les autres m'avaient dit au pied de l'arbre la veille au soir. Ce type avait une tronche de sale pervers à vous en foutre les pétoches mais quelques chose de sévère! Alors je n'osais même pas imaginer ce qu'il avait bien pu faire à la jumelle pour la foutre dans cette état, mais une chose était sûre il ne lui avait pas simplement proposé de faire une partie de scrabble!

    D'ailleurs en une question je venais de jeter un sacré froid, enfin façon de parler parce que la température dans cette foutue cuisine avoisinait plus celle de la casbah de ce cher Lucifer plutôt que des température polaire. Ca faisait genre cinq minutes que j'étais assise à éplucher des patates et déjà mon T-Shirt me collait au dos tant ma peau était moite.

      Perso j'ai rien d'une Julia Child en cuisine mais je me débrouille! Faut bien que je me nourrisse depuis que je suis plus chez papa maman! Mais que ces connards comptent pas sur moi pour leur mitonner de bon petit plat, ou alors je cracherai dedans! lachais-je en jetant ma pomme de terre dans le tas de celles qui étaient déjà épluchées


    Puis j'en attrapais une autre, tandis que la petite rousse continuait à pester contre le monde entier. J'avais beau être de son avis, et n'en penser pas moins, j'aurais quand même préféré qu'elle se la boucle et qu'elle reste calme, et surtout qu'elle ne mentionne pas le mot poupée... Brrrrr!!!!! Rien que le fait qu'elle ose dire ce mot qui était un véritable tabou à mes chastes oreilles, je tressaillit à m'en couper légèrement le doigt que je porta immédiatement à ma bouche. Rien de bien méchant, mais bordel ça pique!

      Si on pouvait éviter de mentionner les mots poupées, Barbie et toutes ces conneries ça serait sympa! A moins que vous ayez envie que je me jettes de moi même par dessus bord


    Voilà c'était dit, j'allais passer pour une décérébrée, une sale froussarde mais bon tant pis, après tout une phobie ça se contrôle pas! J'avais bien failli foutre le feu à la résidence universitaire à cause de ces morceaux de porcelaine venu tout droit des tréfonds de l'enfer, alors me balancer à la mer parce que la conversation dévierait sur un débat pour savoir qui de Barbie Malibu et Barbie Vétérinaire était la plus jolie, j'en serais surement capable aussi tant je devenais incontrôlable. Aussi était il préférable de continuer à parler patates!

      Je sais pas pour vous mais moi toutes ces patates ça me donne envie de frites!


    Ce à quoi mon estomac répondit d'un gargouillement largement audible par toutes les personnes présentes dans la cuisine. Même dans la cale ils avaient dus l'entendre c'est dire! Loin d'en avoir honte, j'étais plutôt à deux doigts de me marrer, mais je me retint, me disant que ce ne serait pas du goût de nos baby sitter body builder aux visages peu engageant.

      Ouais je confirmes j'ai la dalle!
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Dakota Earnshow
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptySam 27 Fév - 15:53

Les grosses cuisses de Shannon faisaient un parfait oreiller et Dakota dormait si bien qu’elle sentit à peine la fléchette qui se ficha dans son bras. Elle ne commença à réaliser ce qui s’était passé uniquement lorsque ses yeux s’ouvrirent sur l’obscurité de la cale et ses narines sur l’odeur de vieux poisson qui empestait l’air ambiant. Ça ajouté aux mouvements du sol sous elle lui révélait assez clairement sa position. En pleine mer à bord d’un rafiot en bois.

Quelle plaie, vraiment.

La blondinette se redressa non sans difficultés, les oreilles engourdies par les cris de Brooke qui lui vrillaient les tympans. Elle fusilla la brune hystérique d’un regard glacial avant de grommeler dans la barbe qu’elle n’avait pas :

- Mais ta gueule bon sang…

L’adolescente, dont la voix n’était probablement pas parvenue aux oreilles de la gueularde, se mit en position assise contre le mur de la pièce où ils étaient parqués comme des bêtes. Elle examina avec une grimace les multiples blessures qui couvraient son corps et qui étaient à présent encroutées et pour le moins peu ragoutantes. Elle cicatrisait visiblement bien, la seule chose qui l’inquiétait était sa main : la blessure plus profonde avait une drôle de tronche et leurs ravisseurs mettait visiblement autant d’attention dans les soins que dans le confort de leurs « invités ».

La peur d’avoir peur de la gangrène envahit le cerveau de la phobophobe dont le cœur commença à s’emballer. Et si seulement c’était la seule peur à débarquer ! Mais il avait aussi celle d’avoir peur de crever de faim dans le fond de cale, celle d’être vendue à l’autre bout de ce monde inconnu, j’en passe et des meilleures. Il fallait qu’elle se calme, elle se mit donc à inspirer profondément, puis expirer… inspirer… expirer…

La trappe qui s’ouvrit alors lui fit lever la tête et plisser les yeux sous l’afflux de lumière. L’homme qui leur parla alors était visiblement le capitaine et il avait l’air d’être décidé à ne pas leur offrir un voyage gratuit. Bizarrement lorsque sa peur d’avoir peur d’être vendue se concrétisa, la chose tira seulement un sourire étrange à la gamine. L’attente et l’indécision était ce qui la terrorisait le plus finalement, juste ne pas savoir si elle allait ressentir la peur… et maintenant qu’elle savait à quoi s’attendre elle arrivait à réfléchir concrètement à un moyen de s’en sortir.

Elle était vraiment montée à l’envers y’avait pas à dire. Néanmoins se libérer d’une de ses peurs lui fit reprendre du poil de la bête et elle se mit debout, bien décidée à aller s’occuper un peu en cuisine. Hors de question de crever de faim pendant toute la croisière en compagnie des blessés, des malades et des hystériques. Ce serait beaucoup trop fatiguant pour ses nerfs déjà usés.

Dakota grimpa donc à l’échelle en grimaçant de douleur et se dirigea sans un mot vers la cuisine où un certain nombre de filles travaillaient déjà à éplucher les patates. Elle étaient visiblement déjà bien assez pour cette tâche, l’adolescente se dirigea donc vers le tas de vaisselle qui menaçait de s’écrouler d’une minute à l’autre et elle était près à parier que si la chose arrivait à cause de leur manque de volonté à tremper leurs mains dans l’eau sale ça leur retomberait forcément sur la tronche.

Elle intercepta donc Barbie qui l’avait suivi depuis leur « salle de réveil » et lui ordonna plus qu’elle ne lui proposa d’essuyer la vaisselle pendant qu’elle laverait. De toutes manières lui demander de laver les assiettes sales auraient été se bercer de douces illusions, car jamais une fille dans son genre ne tremperait ses ongles manucurés dans un bain de crasse pareil, surtout pas quand il était bouillant.

Bien sûr plonger sa main blessée là-dedans n’était pas pour lui plaire, mais l’eau fumante pourrait avec un peu de chance exterminer les germes qui proliféraient actuellement dans sa chair meurtrie. Dak’ se mit donc à la tâche, entrant franchement ses doigts blancs et fins dans l’eau avant de se mordre la lèvre de douleur. Comme dirait l’autre : aie ça fait mal, ça brûle, c’est chaud, ça pique !

La douleur était si forte qu’elle ne prêta ni attention au fait que Shannon cassa une assiette, ni à sa remarque vis-à-vis des droit d’auteur. La blondinette se contentait de serrer les dents et de frotter, encore et encore…

Prendre une assiette sur la pile, la plonger dans l’eau bouillante, frotter, plonger dans le second bac emplis d’eau froide et poser l’assiette sur la pile propre de l’autre côté. Elle n’avait jamais eut à faire de tâches ménagères de sa vie (mis à part lorsqu’elle avait dû nettoyer le théâtre avec Pandora) mais les choses n’avait rien de sorcier. La preuve : même Shannon s’en sortait relativement bien !

Enfin… si on excluait les morceaux de céramique qui jonchaient le sol et que Dakota comme le cuisto en chef ne remarquèrent que maintenant, au grand dépit de l’un et de la colère noire de l’autre.

L’homme gras déboula donc dans une étrange danse de bourrelet, le visage rouge et congestionné pour saisir les poignets de Shannon et Dakota. Il avait l’air bien décidé à trouver la responsable dans cette affaire, et la blondinette en aurait mit sa main à couper que les choses allait chauffer pour celle-ci. Aller ma vieille, réfléchis vite et surtout parle avant Shannon, parce qu’il n’y a qu’une chose de sûr : elle n’aurait probablement aucun scrupule à t’accuser à sa place !

- Qui de vous deux est responsable de la casse ? QUI ?!

- Je sais pas, on est pas les seules dans cette cuisine non ? On est arrivée y’a pas longtemps et c’était déjà par terre. Je veux bien faire la vaisselle mais pas ramasser la merde que foutent les autres avant nous, ça va deux secondes non mais… hein Barbie ? C’était déjà là non ?

Dakota planta son regard dans celui de la jeune femme en tentant de lui faire comprendre qu’elle devait jouer le jeu. Maintenant serait-elle assez intelligente pour le comprendre ?
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Shannon Ciccone
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptySam 27 Fév - 17:59

Définitivement rien à faire : Dakota était un mauvais lave-vaisselle, ou la beauté de Shannon était bien trop puissante pour se refléter dans une assiette… Malgré l’épouvantable transformation qui se produirait inévitablement, Shannon avait envie de se voir, au moins une seconde.

Alors qu’elle redevenait elle-même, et à défaut d’admirer l’original, elle imagina les cinq filles présentes arborant un masque qui n’était autre que son visage. Quelle agréable vision, malheureusement elles ne lui arrivaient pas à la cheville et l’illusion ne dura pas longtemps. Tant pis… Elle n’en doutait pas : elle se réveillerait bientôt.

La jeune femme, malgré une assiette cassée, pensait s’en tirer indemne à nouveau, et passer entre les mailles du filet comme elle a toujours su le faire, mais un gros flippant alerté par le bruit de son petit accident, débarqua pour empoigner les deux blondes.

Oh non… Non, non, non, non !!

Cet homme était moche. C’était à cause d’accidentés de la nature, de ratés, de finis à la pisse comme lui que Shannon était dans cette merde. Malgré toute la rage qui la saisissait, des larmes se mirent à couler. Elle se mit à trembler, ses jambes faiblirent alors qu’elle voyait les gros doigts du rustre lard saisir son poignet si délicat. Elle n’avait qu’une envie : qu’il la lâche, et qu’il dégage de son champ de vision.

Trop effrayée pour accuser Dakota, elle tenta tout de même de se ressaisir pour jouer un de ses numéros de séduction sur le laideron. Impossible, en fait… Impossible de faire la belle face à un tel laideron. Et si ça marchait plus qu’elle ne l’espérait ? De toute façon, elle était dans l’incapacité de se ressaisir.

Le regard de Dakota eut l’effet escompté, forcément. Elle se contenta d’hocher la tête en ravalant ses larmes et en reniflant d’une façon pas très glamour et totalement indigne d’elle. Elle parvint cependant à bredouiller :

Oui… C’était déjà là… Si… Si vous me lâchez, je vous montrerai comme je m’applique.

Petite fayote… Elle se faisait honte, mais du moment que le gros dégageait, elle était prête à tout. Heureusement pour elle, il déguerpit… ne les oubliant pas pour autant : il leur ordonnait désormais de réparer leur connerie. Shannon ne comprit pas. Elles ne disposaient ni de colle, ni des talents nécessaires pour réparer une assiette cassée. De plus, s’il comptait sur Shannon pour recoller l’assiette, elle en mettrait partout et il serait impossible d’y attraper le contenu avec une fourchette.

Elle comprit qu’il fallait ramasser lorsqu’elle vit Dakota le faire. Heureusement qu’elle l’avait couverte, elle aurait très bien pu la balancer. Shannon, elle, y avait bien pensé. Mais elle ne l’aurait pas fait car ce n’était tout simplement pas stratégique, à moins que son but était de se mettre toutes les filles ici présentes à dos.

Avant de les quitter, le gros en rajouta une couche. Shannon eut peur qu’il ne s’attarde, mais il eut vite fait de leur ordonner d’aller nettoyer les toilettes une fois leur première tâche accomplie.

D’accord, mais on aura un bonus en plus de la vaisselle, hein ? demanda-t-elle sur un ton loin de l’arrogance, se rapprochant de l’ignorance. Elle comprit bien vite que non, elles n’auraient pas de bonus. Ca devait être à cause de l’assiette cassée, en compensation seulement. Elles ne recevraient donc pas plus que ce qu’elles recevront pour la vaisselle.

Dommage…

Dakota l’avait appelée Barbie malgré le fait que la brunette avait demandé de ne pas dire ce nom, on ne sait pourquoi. Traumatisée dans son enfance parce qu’elle n’avait pas la dernière Barbie à la mode, peut-être ? Shannon, elle, avait toute la panoplie et rendait jalouses les autres.
Shannon allait la sermonner à propos de cela avant l’arrivée de l’horreur, mais elle l’oublia rapidement. Dommage, car Shannon en avait marre d’être comparée à cette chose qui représentait le rêve américain sous formes de… sous aucune forme d’ailleurs. Elle n’était pas proportionnée, et elle avait lu que si Barbie était humaine, elle ne pourrait tenir debout. C’était quand même peu flatteur.

Et surtout, je suis mieux.

Shannon rassemblant doucement les morceaux d’assiette, de peur de se couper. Elle se dissimulait le plus possible d’une des jumelles, celle qui n’avait pas l’air commode. Jolie, oui, mais elle connaissait ce genre de filles, et elle ne les aimait pas.

Une fois qu’elles eurent fini, et malgré le mince travail de Shannon en comparaison de celui de Dakota, elles se dirigèrent vers les toilettes.

Avant même d’ouvrir la porte, Shannon se boucha instinctivement le nez, déjà écœurée.
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Dakota Earnshow
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyDim 28 Fév - 12:30

Non seulement elle appuyait ses dires mais elle faisait de la lèche comme personne à un point tel que Dakota faillit en vomir. Comment pouvait-on passer d’une conduite aussi fière et hautaine à celle d’une lavette sans une once de dignité ? Ça en disait bien long sur le caractère de Shannon en tout cas : quelqu’un de changeant, probablement indigne de confiance… c’était probablement le stress uniquement qui l’avait empêché de lui faire porter le chapeau à sa place. Au moins l’adolescente se le tenait pour dit.

Quand à sa demande de bonus pour la vaisselle… la blondinette ne put s’empêcher de pouffer avec un mépris flagrant. Parce qu’elle croyait qu’elle aurait déjà quelque chose pour la vaisselle mis à part quelques plats immangeables pour remplir leurs estomacs ? Elles étaient des esclaves bordel ! Alors à part obéir et aller nettoyer leurs latrines dégoutantes sans mot dire il n’y avait rien à faire ni à espérer.

Le regard courroucé de Moby Dick le chef cuisto le lui fit bien vite comprendre et nos deux donzelles retournèrent à leur travail sans tarder. Enfin… plus ou moins. Shannon était si concentrée pour ne pas se blesser qu’elle travaillait à la vitesse d’un escargot paraplégique, laissant Dakota se taper la quasi-totalité du boulot, ce qui était loin de plaire à la gamine. Elle prit néanmoins sur elle en se disant qu’un jour ou l’autre ça finirait par retomber sur la tronche de cette Barbie en solde.

Une fois le sol débarrassé des débris de faïence, elles filèrent vers l’endroit qu’on leur avait désigné comme étant les toilettes. Rien qu’à l’odeur on comprenait l’horreur de leur tâche : même la porte fermée ça empestait jusqu’à l’autre bout du couloir. Dak’ remonta son haut sur son nez afin de masquer un minimum l’odeur et tourna le loquet pour découvrir ce qui avait dû être l’ancêtre des toilettes, j’ai nommé : une planche avec un trou, avec un seau en dessous. Et il n’est pas utile de souligner que le contenu du seau aurait donner des haut-le-cœur à n’importe qui.

L’adolescente resta un moment bloquée devant cette vision, regardant tour à tour sa main, puis le seau, puis sa main, puis le seau…

Si elle touchait ça à mains nues elle était bonne pour la gangrène, mais elle en aurait mit cette même main à couper qu’il serait impossible de convaincre Shannon de toucher à cette chose immonde. Elles étaient comme qui dirait dans une impasse. Seulement elles ne pouvaient se permettre de rester là à fixer une marre de merde pendant des heures, on ne les laisserait pas faire, il ne restait plus donc qu’à trouver une solution.

- Bouges pas, je reviens.

La blondinette fit volte-face et fila dans une salle dont la porte donnait sur le couloir. Elle avait cru y voir des vêtements entassés dans un coin, sûrement une sorte de laverie… avec un peu de chance elle y trouverait ce qu’elle voulait. Elle se mit donc à fouiller, envoyant valser les bouts de tissus qui ne remplissaient pas ses attentes jusqu’à ce qu’un soulagement indescriptible se lise sur son visage. Elle venait de trouver des gants.

Elle enfila sans attendre les gants de cuir noir beaucoup trop grands pour elle et retourna auprès de Shannon. Après une profonde inspiration pour tenter de calmer un début de panique, elle attrapa l’anse visqueuse du seau et de souleva. Il était si lourd qu’elle en tanguait, manquant de renverser son contenu partout sur le sol.

- Ah mais c’est lourd en plus d’être dégueulasse ce truc !

L’adolescente tenta de se stabiliser avant de jeter à la jeune femme son regard se plus intraitable. Elle se tapait le pire alors cette nana avait intérêt à bosser et surtout à passer la seconde !

- Je m’occupe de ça pendant que tu récures la planche. Et je te jure que si ce n’est pas fait à mon retour tu peux te brosser pour que je te couvre une autre fois. Je veux bien être gentille, mais moi non plus j’ai pas l’habitude de faire la bonniche alors pas de raison que je travaille pour deux !

Elle tourna alors le dos à Shannon, direction le pont, à vitesse réduite bien sûr pour éviter la catastrophe. Les mouvements du bateau n’arrangeaient rien et elle devait s’arrêter régulièrement pour ne pas chuter, entrainée par le poids des déjections.

Heureusement elle fit toutefois par atteindre le pont et l’air frais et sain de la mer… qu’elle pollua sans vergogne en vidant son seau-dedans. Bah quoi, on était sur un bateau non ? Il n’y avait nulle part d’autre pour s’en débarrasser…

Elle lava ensuite à grande eaux le réceptacle à merde tout en regardant du coin de l’œil un mec étrange, trentenaire, qui balançait de la nourriture dans la cale. Si elle avait su elle y serait resté, franchement ! Dakota ne s’attarda pas plus longtemps et revint vers les toilettes, bien plus légère et moins malodorante. Elle ne savait pas comment Shannon s’était débrouillée mais la pièce était relativement propre et ça lui suffisait, elle reposa donc le seau à sa place avant de se débarrasser des gants, revenir dans la cuisine, se laver les mains et reprendre sa place devant son tas de vaisselle sale.
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyDim 28 Fév - 16:10

Des pas lourds claquèrent contre le parquet vieillissant du bateau. Chaque pas s'accompagnait de cliquettements métallique de nombreux artifices qui s'entrechoquaient à la cadence de la marche. Il déboucha sur un couloir étroit et grinçant, pour arriver sur la veste pièce chaude et humide, dont l'odeur annonçait le bon déroulement ou non du reste de la journée.

« Qu'est-ce qu'on mange ?  Demanda-t-il élégamment.
-Oh ! Euh... Des pommes de terre façon crémeuse et boeuf rôti. Y'a des oranges aux dessert, comme d'hab'. Répondit le chef cuistot, surpris.
-Ah... bien. »

Il s'en foutait royalement en fait, il mangerait ce que bon lui semble dans sa réserve personnel. Mais bon, ça faisait un peu de discussion. Il passa à côté des commis de cuisines pour observer les nouvelles « recrues ». Il y avait de sublimes brin de jeunes femmes. Elles vaudraient assurément une grosse fortune, surtout là où il projetait de les vendre. Et il n'était pas contre passer un peu de bon temps avec avant de les céder à prix fort.

Voici le capitaine du Slavedog Millionnaire, le capitaine Georges Mikle. C'est un homme proche de la cinquantaine, avec des yeux sombres, qu'on dirait souligné au crayon noir. Les heures à naviguer en pleine océan ont rendu sa peau bronzé, presque dorée. Quelques rides de joies marquent son visage sévère. Nous venons de mettre un doigt sur quelque chose de dérangeant, c'est comme s'il masquait en permanence ses pensées. Il en ressort complètement imprévisible, ses interlocuteurs ne pouvant savoir s'il rit sincèrement, s'il est réellement en colère, ou pas. Des cheveux châtains foncés coiffés en catogan désordonné retombent entre ses omoplates. Une multitude de bijoux et breloques ornent la moindre de ses mèches, et même ses oreilles dont les boucles (d'oreilles) sont fait de petites plumes blanches et colorés. Ses vêtements sont vieux, mais bien entretenus. Il porte plusieurs couches de vêtements élégants, une chemise blanche à col ouvert dévoilant un torse modérément musclé et poilu. Un veston ocre recouvre la chemise bouffante et lui permet de cacher discrètement deux holsters. Il s'assortit à la couleur de sa ceinture en cuir d'où pendent également deux étuis à pistolet... Un long manteau de cuir de couleur délavé, anciennement rouge, recouvre l'intégralité de son corps, du cou jusqu'aux orteils. On l'aurait dit fait sur mesure, tout comme le pantalon en toile étrange, une sorte de jean mélangé à du cuir, ocre aussi, épousant parfaitement ses formes inférieurs. Cela n'avait pas l'air ni trop large, ni trop serré, ça paraissait une seconde peau.
L'ensemble le surchargeait mais lui allait étrangement bien. On ne pouvait pas l'appeler « sapin de noël », on pouvait même dire que ça le rendait attrayant, très sexy même...

On ne comptait plus ses conquêtes, toutes volontaires. Car même s'il vendait des esclaves, il avait au moins une certaine morale, jamais sans consentement. Il se disait que c'était triste d'en être à ce point, à devoir forcer pour obtenir les douces faveurs d'une dame. Parce que bon, un esclave, personne ne veut l'être, personne ne veut se vendre, on pouvait difficilement se donner un prix. Mais l'acte de chair, plaisir immense de satisfaction donné à l'être humain, ça ça pouvait s'obtenir de façon volontaire. Alors hors de question de choisir la voie la plus facile, et la moins sportive.

Il avait du choix, parmi cette bande. Il y avait de la demoiselle à croquer, de la belle, de la nature, de la fraîche. Mais il n'oubliait pas un seul instant : dangereuses. Elles étaient faciles à repérer. Elles ne collaient pas aux décors, elle avait une façon de parler différente, on entendait même un léger accent si on y prêtait attention. Leurs vêtements, leur odeur, leur regard perdu, leur attitude qui traduisait une confrontation perpétuelle avec l'inconnu. Il avait bien choisi ses proies, des voyageuses. Il s'en approcha, lentement, mais d'un pas sûr, le regard droit et attentif. Une magnifique tristesse se lisait sur le visage de la belle à la chevelure enflammée. Elle avait pleuré.

« Ce ne sont pourtant pas des oignons que tu épluches.» Fit-il d'un ton calme. 

Il posa sa main ganté de mitaine sur le visage de lys et essuya tendrement de son pouce une nouvelle larme qui perlait. Le monde sembla s'assombrir, le sol s'ouvrir sous ses pieds. Une profonde dépression s'insinua en lui. Dès qu'il sentit le poids de son passé trop lourd, il réagit, calmement, posément. Il ferma les yeux pour qu'une vague d'apaisement déferle, sur lui et sur Lys. Il retira sa main alors que l'effet dépressif de Lys se dissipait sous la volonté de Georges.

Après ce contact dangereux, il passa à Cyanur. Il baissa la tête pour voir cette belle petite chose.

« Tu as faim ma belle ? Alors prépares nous donc un délicieux repas, et je veillerais à ce que vous ayez les restes. »

Il caressa sa chevelure, tout en passant à une autre prisonnière. De belles jumelles. Ah, des jumelles, ça lui rappelait de bons souvenirs, après le raide sur Miquiztli, où il avait rencontré les deux filles de Mapocampe, un chef de tribu pathétique... Dommage qu'elle n'aient pas voulu rester plus longtemps. Toujours était-il que celles-ci n'en était pas moins sublime... mais...

« La vilaine blessure. Ce n'est pas un de mes hommes qui à fait ça au moins ? »

Remarqua-t-il en dominant Jade de toute sa taille. Il lui semblait qu'elle fuyait instinctivement le contact, autant visuel que charnel. Il avait dû s'y prendre à deux fois pour qu'elle le laisse voir la plaie.

« C'est moche, et mal placé. Ajouté au comportement craintif et défensif, la somme donne probablement un traumatisme récent, mais pas assez pour que ce soit le fait d'un gars de mon équipage. »

Les voyant réagir au quart de tour, elle et sa frangine, il sortit de sa poche un petit flacon contenant des petites billes blanches, comme les gélules homéopathiques. Il l'invita à en avaler un, précisant que ça l'aiderait à l'apaiser. Sa jumelle en était vraiment une ? Jade ne semblait pas avoir quoi que ce soit de particulier, mis à part son apparente faiblesse. Et vu que l'autre sosie réagissait en bon gorille... Il préféra ne pas pousser la réflexion trop loin. Les suppositions ne faisaient qu'induire en erreur. Elie constituerait certainement un défi majeur.

Il continua sa petite inspection jusqu'à une blonde, qui incarnait vraiment l'archétype de La Blonde. Superficielle à souhait, l'air vraiment peu inspiré sauf quand on parlait de marque de rouge à lèvre et des dernières frasques de Paris Hilton, son héroïne. Il s'approcha indécemment près d'elle, jusqu'à coller son corps contre elle. Elle semblait désemparée. Il plongea dans ses yeux et y aperçut une petite lueur. Une lueur... bovine. Il n'y avait donc pas que l'air, il y avait aussi la musique. Il s'en détourna sans mot dire, il n'y avait là pas grand chose de remarquable.

Enfin il se tourna vers la gamine qui avait dû prendre la part d'intelligence à sa voisine le jour de la distribution. Trop jeune bien sûr, mais intéressante. L'oeil vif, la truffe humide, et le poil brillant. Un parfait limier qui se retroussait aussi bien les manches que le cerveau. Elle vaudrait son pesant d'or... les petits génies ça faisait rêver tout les couples qui ne pouvaient pas avoir d'enfant.

Il regagna la porte par laquelle il était venu, et finit par dire :

« Bien... Terminez cela. Quand vous aurez fini votre service, toi, toi et toi, vous passerez à ma cabine. J'en charge Gutberg pour vous accompagner. »


Il fit un léger signe de la main avant de disparaître sans regarder derrière lui. Gutberg, le premier commis de cuisine, juste en-dessous du chef cuistot s'en trouva flatté d'un tel honneur. Il avait reçu un ordre direct du capitaine qui s'était souvenu de son prénom... la classe ! Il ne le décevrait pas, vous pouvez en être certain. C'est pourquoi il regarda sévèrement les personnes désignées, Cyanur, Lys et Elie, leur rappelant qu'elles devraient être à l'heure.
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Shannon Ciccone
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyDim 28 Fév - 17:33

Quelle… humiliation… Les larmes coulaient à flot alors que Dakota la menaçait de ne plus la couvrir si elle ne s’appliquait pas à sa tâche. Mais qu’est-ce qu’elle avait fait ? Encore quelqu’un contre elle… Le monde était-il trop cruel pour accepter que, oui, il existe des gens supérieurs physiquement ?
Pour garder un minimum de dignité, elle attendait que sa comparse aille sur le pont pour laisser les larmes abimer son maquillage appliqué. Pff… Avec tous les progrès de la science, il n’existait pas un binoclard capable d’inventer un eyeliner qui résiste aux larmes ? Le monde était vraiment mal foutu.

Shannon s’était donc appliquée, se fouettant intérieurement pour être sensible aux menaces d’une enfant. Jamais elle n’avait eu autant honte, et son accident menstruel avec Liam tout à l’heure, c’était de la rigolade à côté.

Pour évacuer toutes ses pensées négatives, elle pestait, lorsqu’elle était seule :

Ah oui ? Comme si je t’avais demandé de m’aider… Et ensuite ça me retombe dessus… T’avais qu’à la fermer, ça m’aurait arrangée…

Elle savait qu’au fond, elle était reconnaissante envers Dakota. Mais sa fierté mal placée et surtout son impolitesse l’avaient empêchée de lâcher un petit « merci ».

De retour à la cuisine, c’était avec une surprise déconcertante que Shannon vit un homme descendre, et ce n’était pas un gros lourdaud, sans pour autant être son type. Trop vieux, sûrement. Et sûrement trop poilu…

Berk…

Il semblait avoir un mot pour chaque fille ici présente, sauf apparemment pour les trois dernières, à savoir Elie, la fille qui intimidait Shannon, elle-même et Dakota, son « amie ». Cependant, il semblait éprouver une indifférence totale face à la grande blonde, et sûrement la plus séduisante de ce bateau, malgré un contact très… rapproché. Elle ne pu s’empêcher de le mépriser du regard alors qu’il passait à la suivante, c’est-à-dire Dakota, en pensant :

Je vois… Une tapette…

Un, il n’était pas sensible à ses charmes. Deux, il avait l’air d’avoir le même eyeliner que Shannon. Trois, il avait plus de bijoux qu’elle, et quatre, la queue de la jeune femme était plus grosse que celle du capitaine. Ce n’était pas une grosse perte, mais elle se sentit insultée de ne pas faire partie de la sélection de ce-dernier. Le regard que leur jeta ensuite celui qui était charger de les emmener à sa cabine la fit frissonner, et elle se sentit ravie d’en avoir été épargnée.

Et de toute façon, qu’y aurait-elle gagné ? Elle avait déduit qu’il devait être haut-placé vu sa tenue comparé aux autres, et ça l’accablait de jalousie, d’un certain côté, mais la crainte de l’inconnu et surtout les circonstances sordides dans lesquelles il faisait son apparition ne lui inspiraient pas vraiment confiance.

Lorsqu’il quitta la pièce, elle regarda tour-à-tour chacune des filles désignées, pensant :

Oh, je vois… Voilà les nouvelles petites chouchoutes de Renato.

Elle se garda bien d’exprimer le fond de sa pensée car si elle pouvait se les mettre dans la poche elles aussi, et ça marcherait sûrement mieux par le silence, ça l’arrangerait.

Shannon continuait à essuyer les assiettes, sans passion, le regard blasé et teinté de tristesse. Lorsque le capitaine fut loin, elle se pencha vers Dakota pour lui murmurer :

Pff… Avec une dégaine pareille, il a dû se perdre en croyant aller chez les garçons… En tout cas, moi, je nous aurais choisies…


Puis elle retourna à ses occupations. Dakota était intelligente, et ça se lisait sur son visage. Et Shannon… Etait-il vraiment nécessaire de dire qu’elle était belle ?

Il va sûrement leur demander des astuces de maquillage, et là, tu verras, il regrettera de ne pas m’avoir appelée…

Elle y repensa : son maquillage avait dû bien couler en pleurant, et elle n’était pas sûre de l’impression qu’elle avait donnée au capitaine avec une dégaine – peut-être – dégoutante. Elle sortit à nouveau son miroir, plongea son regard dedans et… vit encore une horreur. Elle poussa un cri aigu et le rangea, se retournant pour pleurer à nouveau, elle se mit à gémir :

Je ne peux plus me regarder…

La jeune femme se retourna vers l’adolescente pour lui demander : Dis, est-ce que mon maquillage a beaucoup coulé ?

Elle réalisa après avoir fini sa phrase qu’elle était encore moche, et se cacha, pleurant de plus belle, tout en essuyant une assiette.
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyDim 28 Fév - 23:07

Lys avait prêté peu d'attention à ce qui se passait autour d'elle, tentant de se concentrer le plus possible sur ses pommes de terres, évitant ainsi de s'attarder sur le sort qui lui était réservé. Si elle se laissait aller à ses pensées il était sûr qu'elle serait bonne pour une nouvelle crise de larmes, et elle ne voulait vraiment pas passer pour la pleurnicheuse de service, même si ça devait être le cas. Aussi, lorsque la brune lui fit remarquer que les mots "poupées" et "barbies" la mettait en rage elle hésita quelques instants à lui réciter toute la panoplie barbie, de son couple avec Ken aux divers accessoires, l'idée de se noyer dans l'océan l'attirant bien plus que de moisir dans la cuisine au milieu d'épluchures de patates. Mais encore une fois le souvenir de Jonh l'en empêcha : elle se devait de tenir pour lui, pour ne pas le laisser seul encore une fois, pour l'aider comme il l'avait aidée. Préférant se taire que de risquer d'attirer - encore - la colère des gardes sur elle, elle écouta en silence les conversations autour d'elle, celle entre les deux blondes étant de loin la plus amusante : la gamine et la Barbie n'avait en commun que leur chevelure, sinon tout les séparait, surtout le QI. La rousse en aurait rit si elle était apte à rire dans cet état, mais l'euphorie n'était pas prête à pointer le bout de son nez.

Le temps passait et le cuistot arriva, aussi peu aimable que ses congénères, et Lys fut néanmoins soulagée de voir qu'il ne leur donnait pas de tâches plus complexes à effectuer. En effet elle apercevait derrière lui un bac plein de poissons attendant d'être écaillés et vider, rien que cette pensée la rendait malade, d'autant qu'elle savait que l'écaillage de poissons laissait rarement les mains indemnes, et elle ne voulait pas risquer une septicémie.
Mais peu de temps après quelqu'un d'autre fit une entrée, beaucoup plus remarquée par la rousse, même si elle tenta de ne pas réagir, de ne pas se faire remarquer. Mais avec une tignasse pareille la discrétion était un rêve qui n'était pas à sa portée : ce serait comme ne pas voir un feu dans la nuit, ou une tâche d'encre sur une feuille vierge. Alors l'adolescente n'était pas étonnée de voir que le capitaine à l'étrange aura la choisi comme première cible, lui faisant remarquer ses larmes.

Heureusement que c'est pas des oignons, je me serais jetée par la fenêtre sinon !

Mais Lys n'eut pas le temps de laisser exploser sa tristesse rageuse, celle-ci s'évaporant par le chemin de la peau du capitaine, qui lui caressait la joue du bout des doigt. Lys se senti de nouveau calme et sereine, comme lorsque le garde l'avait touché. Mais étrangement l'échange ne dura pas longtemps, même pas jusqu'à la fin du contact, comme si l'homme avait réussi à chasser la déprime de la jeune fille par sa seule volonté. Étrange...
Il fit ensuite le tour de la cuisine, s'intéressant au plus près de la jumelle triste et de la nouvelle qui avait peur des barbies, avant de s'approcher de leur Barbie nationale, se collant à elle sans lui dire un mot. Le capitaine s'attarda ensuite sur la plus jeune recrue, et peut être même la plus intelligente. Il commença à s'approcher de la sortie, et Lys s'attendait à se retrouver tranquille, si elle savait...

DE QUOI ??? Il veut que j'aille dans... dans... SA CABINE ???

Lys tremblait, paniquant comme jamais. Le capitaine avait choisi les trois cibles les plus faciles entre les recrues de la cuisine, et la rousse doutait que ce soit pour demander des conseils de maquillage, par contre... mais mieux valait qu'elle ne s'attarde pas sur ce qui l'attendrait d'ici quelques heures... Aussi s'acharna-t-elle encore plus sur ses pommes de terres...

20.
21.
22.
23.
2... AIE !


Ce qui devait arriver arriva. Dans ses mouvements trop rapides la jeune fille s'était coupée l'intérieur de la main. C'était peu profond mais assez douloureux. Alors qu'elle regardait le sang sortir de sa main le cuisinier hurla sur elle.

- Mais qu'est-ce que tu fais, sale gamine ?! Tu veux contaminer la nourriture ?! Je te préviens tu as intérêt à te débrouiller pour ne pas verser une seule goutte de sang sur la nourriture, sinon tu risques de ne pas pouvoir voir le capitaine, c'est moi qui te le dis !

En disant cela le cuistot dégoutant avait frappé de sa main collante le haut de la tête de la jeune fille avant de la laisser à sa panique. Elle chercha quelque chose pour bander sa main mais elle ne trouva dans la cuisine sale que des torchons écœurant qui lui assurerait la gangrène... Elle se souvint alors de son sac enroulé à ses pieds, qu'elle fouilla avec véhémence... sans rien trouver, pas même un mouchoir. Il n'y avait rien de potable ici sauf... elle.

Tant pis...

De sa main valide la rousse attrapa un pan de sa chemise qu'elle coupa avec son couteau sale, attachant ensuite le tissus blanc à sa main blessée, où une étrange fleur rouge naquit trop vite, lui rappelant une trop mauvaise matinée...

Allez, retourne au boulot...

Mieux valait se remettre vite au travail que de s'attirer encore les foudres des employés du Slavedog Millionaire... avec une nouvelle larme sur la rivière de ses joues
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Jade Martins
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyLun 1 Mar - 19:59

Bizarrement sa « diversion » avait marché et la conversation avait donc gentiment dérivé vers leurs dons culinaires proches de zéro, le sens de l’orientation de Lys avoisinant zéro ainsi que le tabou sur les poupée. D’ailleurs c’était pour ça que Cyanur était allée voir ce cher Parkinson ? Finir esclave sur une galère pour une histoire de jouet c’était rageant, même si la demoiselle semblait plutôt bien le vivre pour l’instant. Peut-être pas pour longtemps par contre vu que la blondinette qui donnait l’impression d’être passé dans un hachoir s’entêtait à appeler sa camarade Barbie. Inattention ou pur esprit de contradiction ? Elie n’en savait rien mais elle ne donnait pas cher de sa peau si elle s’avisait de continuer sur cette lancée.

L’estomac de la mauvaise jumelle gargouilla soudain tout aussi bruyamment que celui de Cyan’ alors qu’elle épluchait son énième pomme de terre. Oui, y’avait pas à dire elle ne dirait pas non à un bon plat de frites elle non plus. Le souvenir de sa dernière barre de céréale lui semblait tellement loin qu’elle avait l’impression qu’elle l’avait mangé dans une autre vie…

Les filles étaient d’ailleurs tellement obnubilées par leurs estomacs qu’elles ne remarquèrent pas tout de suite le capitaine faire son entrée. Ce fut Jade qui le remarqua se premier et s’arrêta soudain de jouer du couteau, le regard fixe.

On aurait dit ce mec sortit tout droit de pirates des caraïbes, et il les regardait comme… un mec qui faisait son marché. L’adolescente frissonna alors que ses doigts se crispaient sur son couteau et que son front se couvrait de sueur froide. Elle se souvint du tissu de son t-shirt qui remontait, dévoilant sa peau blanche…

Elle était tellement troublée par ses souvenirs qu’elle ne se rendit compte de la proximité de Georges que lorsqu’il fut à un mètre d’elle, lui adressant la parole. Elle recula instinctivement pour échapper au contact physique que l’homme tentait d’établir, blanche comme la mort. Il semblait s’inquiéter pour elle mais comment savoir s’il était sincère ? Comment croire qu’un marchant d’esclave puisse être bon ? C’était forcément un jeu d’acteur et il finirait par faire ce que l’autre avait fait, forcément.

Malgré tous ses efforts il parvint toutefois à lui saisir le menton pour regarder la plaie qui barrait sa gorge. Il déblatérait ses déductions avec tant de calme, comme un scientifique tentant d’expliquer un phénomène naturel… avec Jade dans le rôle du rat de laboratoire. Celle-ci réagit aussitôt en retirant la main de l’homme avant de se rapprocher d’Elie comme un enfant se cache derrière ses parents. La mauvaise jumelle prit sans attendre son air le plus hargneux, du genre « touches là et t’es un homme mort » avant de se radoucir à la vue du flacon qu’il leur tendait.

- C’est quoi ? Aboya-t-elle sur la défensive.

Le capitaine lui répondit simplement que ça aiderait à apaiser sa « sœur ». Des calmants ? Elie attrapa le flacon non sans méfiance et l’ouvrit, jetant un œil sceptique à son contenu. On aurait dit des gélules homéopathiques… mais pouvait-elle croire cet homme en ce qui concernait leurs effets ? Qu’est-ce qui lui disait que ce n’était pas un truc magique bien de Dreamland aux effets pour le moins improbables et incontrôlables ?

Oh et puis zut. Il n’avait aucun intérêt à endommager la marchandise non ? El’ piocha donc une gélule dans le récipient et força une Jade plus que réticente à avaler le tout avec un peu d’eau.

A peine la pilule eut-elle atteint l’estomac de l’adolescente qu’elle se sentit envahie par un calme reposant. C’était comme si on avait retiré un poids immense de ses épaules. Elle n’avait pas oublié ce qui s’était passé, bien sûr que non, mais tout lui semblait si lointain… presque dans un rêve… La brunette était d’ailleurs tellement sur son petit nuage de tranquillisant qu’elle manqua de se couper en se remettant au travail, les yeux dans le vague.

Elie passa sa main devant le visage de Jade et finit par soupirer. On aurait vraiment dit qu’elle était shootée mais au moins elle ne sursautait plus au moindre bruit et n’arrêtait pas de respirer dès qu’un commis de cuisine passait trop près à son goût.

Et ce qui n’était pas du goût de la mauvaise jumelle c’était l’annonce que fit Georges avant de quitter la pièce.

- Comment ça « vous passerez à ma cabine » ?! T’as de l’espoir tu sais ? C’est pas parce que… hey ! Mais reviens on a pas finit de discuter !

Visiblement pour le capitaine la conversation était bien finie de son côté car il sortit de la pièce sans lui prêter aucune attention, les laissant aux bons soins de Gutberg. Ce cher homme la fusilla d’ailleurs du regard en lui ordonnant de retourner au travail avec l'amabilité bien connue des geôliers ou des profs de maths.

** Sale gros bœuf imbibé de rhum…**

** Hum ? Tu dis ?**

** Rien. Continues d’éplucher.**


Elie considéra avec dépit le regard vide que lui lançait Jade avant de tapoter sa main et de se tourner vers les autres cibles désignée de notre ami Georges. Lys venait de se faire rabrouer par le cuisto après s’être coupée la main et pleurait, alors que Cyanur restait pour l’instant plus ou moins muette. La mauvaise jumelle leur souffla tout en continuant son travail :

- Hey un peu de nerf la rouquine ! On est trois et il est tout seul… qu’il essaye quelque chose tiens, je voudrais voir ça…
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyLun 1 Mar - 21:00

    Super après Riri, Fifi et Loulou qui faisait office de baby siiter taille XXL, ce fut au tour de Jack Sparrow himself de faire son entrée dans les cuisines. Ce type était limite la réplique exact du capitaine estampillé Disney et si je n'avais pas su que le bateau s'appelait le Slavedog Millionnaire, j'aurais presque mis ma main à couper que ces neuneus l'avaient appelé le Black Pearl. Est ce que ce type savait qu'il avait exactement la dégaine d'un héros de film dans le monde normal? Ou alors il pensait peut être que la vie était une convention de cosplay, allez savoir! Et ce nom... Ce nom... Quand le lourdeau numéro un demanda au balourd numéro deux de faire place au capitaine George Mikle, ma grande gueule ne put s'empêcher de se mettre en marche toute seule et je me mit à chantonner doucement.

      Wake me up before you go-go. Don't leave me hanging on like a yo-yo...


    J'avais tellement entendu cette chanson durant mon enfance -la faute à une mère dingue de Wham- que je connaissait les paroles sur le bout des doigt et si le regard limite "elle a les yeux revolver, elle a le regard qui tue" d'Elie ne s'était pas posé sur moi, voulant clairement dire boucle là et épluche espèce de mogole, je crois bien que je me serait lancer dans un solo avec mon couteau en guise de micro! Vous ai je précisé qu'en classe j'étais ce qu'on pourrait qualifié de clown de service? Non? Et bien maintenant c'est chose faite!

    Sauf que toute perdu dans mon délire à mi chemin entre la Star Ac' et X Factor, je n'avait même pas vu ce bon capitaine se rapprocher de notre groupe des éplucheuses. Franchement, avouons le, il était loin de filer les chocottes ou encore la gerbe comme d'autre ici présent, il était même plutôt bel homme, sauf que c'était juste un abruti d'esclavagiste qui comptait vendre toute sa cargaison au plus offrant. Charmant vraiment... De très bon goût! C'était à se demander si ce monde avait des limites en terme d'inhumanité.

      Mais bien sur mon chéri, et pour le dessert la tarte tu la préfères dans ton assiette ou en pleine face? lâchais je en battant des cils


    Si George n'avait pas entendu ce que je venais de dire, ce ne fut pas le cas du gros tas chargé de leur surveillance qui non content de me jeter un regard à vous faire faire pipi dans votre culotte, me balança un torchon crade au possible et toute une flopées de nom d'oiseaux que la bienséance m'empêche de citer devant vos innocentes oreilles. Aussi je reprenais ma besogne en maugréant.

      Toi mon gros y aura pas que des patates dans ton assiette ce soir tu peux me croire! Y aura aussi des restes de balais à chiotte et de... Dans sa quoi??


    J'avais bien entendu ou c'était le fruit de mon imagination? Le sosie non officiel de Johnny Depp venait il vraiment de nous désigner Elie, Lys et moi même pour aller faire mumuse dans sa cabine une fois l'épluchage terminé? Il n'en fallu pas plus pour me laisser sans voix, chose pour le moins rarissime. Un exploit même! J'avais le cerveau qui tournait à plein régime, cherchant comment je pourrais me sortir de cette galère, parce que pas besoin d'être Bac +je sais pas combien pour comprendre que ce type ne nous convoquait pas pour parler maquillage comme le sous entendait le sosie mental de Paris Hilton, ni même pour faire une partie de monopoly ou de scrabble!

    *Non, non, non! Ok y a un paquet de fille qui rêverai de se taper Jack Sparrow, moi la première, mais j'imaginais pas ça comme ça!*

    En tout cas si j'intériorisai ce n'était pas le cas de Lys qui en plus de continuer à pleurer venait de se couper. En un sens je pouvais parfaitement comprendre l'état dans lequel elle se trouvait, mais la voir se prendre pour le mur des lamentations en sachant que ça n'arrangerait rien, ça avait tendance à me gaver légèrement. Non beaucoup même. Posant mon couteau trois seconde, j'attrapais mon sac qui était resté bien sagement au pied de ma chaise pour lui tendre le paquet de kleenex qu'il contenait. Histoire de lui éviter le coup de la morve au nez peu glamour! Puis j'ajoutais.

      C'est vrai quoi Lys, prend un Xanax ou alors pète un coup mais calme toi!


    Sur ces bonne paroles je continuait à éplucher tout comme mes compagnes d'infortune et au fil des minutes le tas diminuait à vue d'oeil jusqu'à enfin être terminé. Allez savoir combien on en avait épluché, en tout cas une chose était sur, si j'avais encore faim, j'avais trop vu de patate pour avoir encore envie de manger des frites! Et j'aurais bien souffler un peu, sauf que notre besogne achevé n'échappa pas à ce cher Gutberg qui nous sauta sur le poil en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous demandant poliment -on peux toujours rêver- de se bouger le popotin de là et de prendre la direction de la salle à "manger" plus proche du champ de bataille qu'autre chose et de nettoyer leur foutoir.
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyLun 1 Mar - 22:21

Bien que tout aussi choquées par la proposition plus qu'explicite de leur capitaine Pirate national les autres filles n'avaient pas, mais pas du tout réagit comme Lys. Une des jumelles était toujours énervée alors que son sosie avait pris un calmant pour le moins... efficace. La rousse se souvint alors de la période étrangement floue qui avait suivit la mort de son amant, celle où sa mère, désemparée, s'était mis en tête que mieux valait que sa fille soit shootée aux médocs plutôt que de ne lui laisser voir la vérité en face. Grosse erreur, comme vous devez vous en douter... Quand à la brune elle avait l'air plus énervée que effrayée, tendant néanmoins un paquet de mouchoir à la rouquine, geste contrastant totalement avec sa remarque... d'une finesse tout aussi remarquable que l'était l'amabilité de leur cher chef cuistot ! La jeune fille lui signifia d'un signe de tête sa reconnaissance, trop fatiguée et assoiffée pour parler. Elle avait l'impression d'être enfermée dans cette cuisine sordide et humide depuis des heures ! Et vu le nombre de patates épluchées, c'était peut être bien le cas... A se demander comme ce chef pouvait encore avoir besoin de commis de cuisine, et même du second !
[ oui, parce que c'est pas un 1er commis généralement, mais un second qu'il y a après le chef =)]

La corvée patates finies les trois jeunes filles en charge de la cuisine n'eurent pas de répit pour autant ! Comme toute bonne cuisine qui se respecte - bien que Lys doute que celle-ci soit réellement respectable, et aurait été enchantée de voir la réaction de son compatriote Gordon Ramsay face à un tel champ de bataille ! - les filles durent nettoyer ! Enfin, nettoyer, c'était un grand mot... surtout vu l'état de leurs éponges, aussi immaculées qu'une couche souillée ! Et sous les vifs encouragements de leur chef cuistot adoré ! Mais là encore, une fois la tâche finie... bah c'était pas fini !

- Allez les femmelettes ! Direction la sale à manger ! Javier, amène les !

Un des gardes peu agréable se détacha du mur, leur arrachant les torchons de leurs mains pour les pousser hors de la cuisine, leur demandant de bien vouloir avancer... enfin, dans des termes un peu moins agréables, mais ça revenait au même ! Il ne les lâcha pas, mais fit attention de ne pas effleurer leur peau - sans doute à cause des réactions que provoquait Lys, après tout, qui savait de quoi les autres étaient capables ? - pour les guider dans le dédale de couloirs et de portes, les faisant grimper de nombreuses marches, trop nombreuses... Pour déboucher dans une immense salle !

- Mer...


Lys ravala son juron, impressionnée par la taille de la salle à manger. Celle-ci était donc très grande, tellement qu'il semblait totalement impossible qu'elle puisse rentrer dans un bateau. C'était quoi ce monde ?! Et puis elle ne ressemblait pas vraiment à un self, le décor... aurait pu être celui d'une salle de bal. Parquet sombre au sol, tapisserie luxueuse aux murs et, pour finir, un immense lustre de cristal au plafond ! Les tables étaient rondes et comprenait chacune cinq chaises, toutes assorties. C'était certes un peu ringard mais c'était plutôt classe... pour des marins.

- Vous allez mettre les tables. C'est à dire nappes, assiettes et couverts, et ne vous trompez pas dans les positions ! Allez, vous attendez quoi ? Le déluge ? Vous avez 2 heures, alors plus vite que ça !

- Deux heures ? Mais il doit y avoir...

- 1500 couverts, oui. Alors t'as intérêt à bouger tes petites fesses d'étrangère, sale rousse-qui-pue !

Lys était tellement choquée et exténuée d'avance face à la charge de travail qu'elle ne releva même pas l'insulte digne d'un gamin de maternelle que lui avait asséné Javier, très fier de son effet. Telle une somnambule, la jeune anglaise s'approcha de l'énorme tas de tissus, attrapant quelques nappes pour commencer son labeur.

Ça promet, ce séjour...
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyLun 1 Mar - 23:09

Elie hocha la tête en signe d’assentiment quand Cyanur conseilla à Lys de prendre un Xanax. La brunette faillit rajouter qu’elle avait pleins de pilules du bonheur dans son flacon si elle voulait mais elle se retint de justesse. Une shootée ça va, deux… bonjour les dégâts ! C’était déjà assez atterrant de voir Jade sourire à ses pommes de terre, pas besoin d’en avoir une seconde sur les bras !

Une fois leur première tâche achevée, Elie dû arracher la couteau de la main de la bonne jumelle, celle-ci ayant dessiné approximativement le visage de Liam sur le légume et s’amusant à le perforer de toute la force que possédait encore son corps au cerveau embrumé.

- Lâ… mais lâche ça !

- Rends moi ce couteau ! Je l’ai pas fini ! Bredouilla Jay, les yeux écarquillés par cette injustice flagrante.

- Poses cette fichue patate et aides nous à nettoyer tu veux ?

C’était encore plus fatiguant de s’occuper d’elle dans cet état mais au moins elle ne semblait plus torturée par ce qui s’était passé. Elle pouvait bien sacrifier ses nerfs pour l’équilibre mental de son double non ?

Leur quatuor remit de l’ordre dans la cuisine avec les moyens qu’on leur offraient, c’est-à-dire des éponges dégoutantes, de l’eau graisseuse et des torchons noirs de crasse. C’était un miracle que personne ne soit encore mort d’intoxication alimentaire vu les conditions d’hygiène plus que libres qui s’appliquaient dans cette cuisine. Une fois le plan de travail relativement propre, alors que les jumelles pensaient pouvoir souffler un peu et cracher tranquillement dans les plats le cuisto grand et gras revint à la charge en leur assignant une nouvelle tâche.

Elles allaient maintenant mettre la table, de vraies petites ménagères ! Ca ferait peut-être augmenter leur prix de vente lorsqu’elles débarqueraient sur le marché d’esclaves pensa cyniquement Elie alors qu’elles suivaient un dénommé Javier dont les insultes n’atteignait qu’avec difficultés celui d’un mioche de maternelle.

Les yeux du doublon s’écarquillèrent dans une synchronisme parfait lorsque le chiffre prononcé par le larbin des cuisines atteignit leurs neurones.

- Mille… Mille cinq cent couverts ?! S’écrièrent-elles en cœur, réveillant temporairement Jade.

Elie dévisagea Javier comme s’il était fou et ajouta en écartant les bras pour montrer son incompréhension, un sourcil haussé :

- C’est quoi ce bateau, le Titanic ? Et vous vivez comment avec autant de bouches à nourrir sur un aussi petit nombre d’esclaves ?

Ces questions étaient visiblement trop intellectuelles pour le marin qui, après avoir réfléchis un long moment le visage congestionné par l’effort, finit par hausser les épaules et leur aboyer de se mettre au boulot et fissa. Tu parles d’une réponse !

Dans un soupir les donzelles se dirigèrent vers les piles monumentales d’assiettes qui leurs tendaient les bras, sans parler des verres et des couverts assortis. C’étaient… inhumain. Elles allaient se crever à la tâche, il n’y avait plus qu’à espérer que les plongeuses blondes les rejoignent bientôt pour alléger un peu la charge de travail.

Les aller et retour commencèrent donc entre le vaisselier monstrueux et les tables nombreuses… une assiette, le verre au dessus, fourchette à gauche, couteau à droite, cuillère à soupe itou… c’était d’un chiant, vous avez pas idée ! Sans parler du fait que ces voyages finissaient par foutre le tournis aux jumelles, l’une le regard vague et l’autre furibond. Heureusement les deux blondasses finirent par ramener leur petit cul au bout de… 30 minutes et Elie les accueillit en levant les bras au ciel avec un ironique :

- Alléluia !
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Dakota Earnshow
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyLun 1 Mar - 23:44

Elle n’avait qu’à la fermer ? Ca l’aurait « arrangé » ? Dakota haussa un sourcil tout en notant ces remarques intérieurement. Pas de problème, la prochaine fois elle la laisserait dans la merde, ou plutôt elle l’y plongerait elle-même jusqu’au cou. Être ce que les gens appelaient une balance ne troublait pas du tout la surdouée qui se souciait autant de l’opinion des gens que de la recette des acras de morue. Avec ce genre de traitements Shannon finirait peut-être par apprendre à être reconnaissante, et accessoirement à tourner 7 fois sa langue dans sa bouche peinturlurée avant de parler.

Elle croyait peut-être qu’elle était seule, ça prouvait d’ailleurs tout le courage de la demoiselle qui attendait de ne plus avoir la personne concernée en face pour y aller de sa petite remarque. Elle aurait malgré tout dû se rendre compte que l’adolescente finirait bien par revenir et que la porte des toilettes ouverte les sons portaient loin. Mais il ne faut pas trop en demander à une blonde non ?

Face à ce genre de personnes emplies de mauvaise foi, Dak’ préférait largement se concentrer sur ses assiettes sales qui s‘empilaient à côté de l‘évier qu‘elle venait de retrouver avec un certain soulagement (je dirais même plus, avec un soulagement certain). Elles au moins ne débitaient pas 15 conneries à la minutes avant de chialer parce que son maquillage était pas waterproof.

Et puis il fallait avouer qu’il y avait bien d’autres choses à quoi penser, comme l’arrivée dans notre chaleureuse cuisine cradingue de ce qui semblait une mauvaise réplique de Jack Sparrow. Il en faisait trop, mais bizarrement ça lui allait bien. Il était vieux mais charmant… non vraiment, si Dakota avait été un tant soit peu sujette aux bouillonnements hormonaux elle l’aurait trouvé sexy.

Ne l’étant… elle se contenta d’un regard critique et d’un haussement d’épaules avant de retourner à sa vaisselle.

** Ne lui portes pas d’attention et tu auras la paix, c’est la règle d’or dans le coin l’oublies pas.**

Malheureusement le cap’tain Mikle avait l’air bien décidé à faire le tour de la cuisine afin de faire connaissance avec toutes les nouvelles « recrues » de son bateau. Il examinait chacune d’elle, y allant parfois d’une petite remarque plus ou moins aimable jusqu’à ce qu’il arrive à leur binôme. D’ailleurs il se colla tellement à Shannon que l’adolescente cru pendant un bref instant qu’il allait lui rouler un patin mais… non.

Il se tourna enfin vers elle, adolescente de 13 ans, trop pâle trop maigre et surtout trop blessée, il la fixa pourtant avec l’œil du connaisseur qui venait de trouver une perle rare. Dakota ne savait pas trop si, venant d’un marchand d’esclave, ce regard était un compliment ou une insulte. Dans tout les cas elle choisit le mutisme, laissant partir le capitaine qui passa commande pour sa soirée.

Jamais elle n’avait été aussi heureuse d’être si jeune et si peu attirante !

De son côté notre Barbie nationale prenait très mal la chose même si elle tentait -mal- de le masquer. Elle inventa toutes sortes d’excuses comme quoi ce mec était probablement homosexuel pour avoir des goûts pareil et qu’il le regretterait très probablement au cours de la soirée. De son côté Dak’ doutait vraiment que les activités dans sa chambre se résumeraient à des conseils de maquillage mais la blonde semblait tellement se raccrocher à cette excuse comme à une bouée de sauvetage que la gamine opta pour le mutisme.

Enfin… elle essaya, parce que quand Ken et sa tronche toute carrée se transforma en Ken et sa tronche gerbante, Dakota ne pu s’empêcher de laisser échapper un glapissement avant de baisser les yeux sur l’eau sale qui remplissait le bac auquel elle faisait face. Non, c’était encore trop horrible, elle pouvait voir le reflet de la chose dans l’eau… elle ferma donc les yeux.

Shannon pouvait se brosser pour qu’elle lève les yeux vers elle pour répondre à sa question stupide ! Les sanglots de la donzelle finirent toutefois par pousser l’adolescente à ouvrir les yeux et jeter un regard discret sur sa droite qui l’informa que Barbie avait reprit une apparence humaine. La surdouée laissa filer quelques secondes avant de lâcher sans aucun tact :

- Ton pouvoir est horrible. T’étais vraiment gerbante.

Une nouvelle fois un ange passa avant qu’elle rajoute, toujours inexpressive :

- Et ton mascara à coulé mais… juste un peu. Rien de bien grave sauf si tu continues à donner dans l’hémorragie lacrymale.

Le pire dans tout ça était peut-être qu’elle ne se rendait même pas compte que ce qu’elle avait dit pouvait être vexant pour quelqu’un d’aussi superficiel et susceptible que Shannon. Et ces remarques coïncidant avec la fin de la pile de vaisselle sale, elles n’eurent pas le temps de développer plus le sujet que Javier de retour aux cuisines les trainait déjà vers la salle à manger, bien décidé à les faire trimer avec les autres.

En voyant la taille de la salle, le nombre de couverts et leur pauvre main d’œuvre, Dak’ se rendit compte après un bref calcul mental que… bah c’était du foutage de gueule.

- 1500 couverts à dresser par seulement 6 personnes. 250 couverts chacun… en deux heures. Enfin 1 heure 30 maintenant pour toutes les deux… ca nous fait approximativement 3 couverts par minute. Z’avez vu la taille de cette salle ? Vous avez vu combien on est ? On a beau être des voyageuses on est humaines vous savez ?

Elle regarda Javier comme s’il était l’homme le plus stupide de la terre (ce qui n’était peut-être pas faux) et celui-ci répondit à ça par une poussée en avant en beuglant :

- Arrêtes de perdre ton temps gamine, vu qu’tu trouves déjà que t’en as pas assez !
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Shannon Ciccone
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyMar 2 Mar - 1:45

Qu… qu’avait dit Dakota ? Qu’elle… qu’elle était… quoi ? Jamais on ne lui avait dit ça avant ce soir. Son expression reflétait bien le fond de sa pensée : les yeux grands ouverts et les lèvres serrées en signe de choc. Très caricatural. Très… Shannon Ciccone.
On lui avait déjà dit qu’elle avait une beauté atypique, mais elle le prenait bien. On lui avait déjà dit que par sa beauté, elle était monstrueuse, car trop belle. Là encore, c’était une flatterie. Mais gerbante ? Enfin bon, il faut une première fois pour tout, et faire un scandale ne lui ferait que monter les autres contre elle plus qu’elles ne l’étaient déjà.

Heureusement, c’est qu’un pouvoir… grommela-t-elle. Elle aurait aimé adresser cette réplique à Dakota mais sentait que les choses allaient déjà assez mal entre elles. De plus, cela aurait été de la mauvaise foi car l’adolescente était banale, mais pas laide.
Elle la remercia intérieurement de la rassurer quant à son maquillage dégoulinant, qui apparemment ne l’était pas tant que ça. Mais encore une fois, exprimer la gratitude n’était pas dans ses habitudes.

Puis les quatre autres filles quittèrent la pièce pour une autre corvée. Exténuée, les mains endolories, Shannon s’exclama :

Et on se repose quand, ici, hein ?!

Elle retourna à ses occupations. Pendant trente minutes, Shannon et Dakota étaient seules. Au bout de dix minutes de silence plus que pesant, l’ainée prit la parole.

Au fait… Merci pour tout à l’heure. J’étais dans tous mes états parce que… Ca reste entre nous ?

Comme si Superman allait confesser à Lois sa vulnérabilité à la kryptonite verte, elle se pencha vers Dakota pour lui révéler, et ce malgré le fait que ses lèvres étaient souillées par la gratitude :

J’ai peur des moches… Et, entre nous, ce mec est tout ce qu’il y a de plus moche
dit-elle en désignant de son menton carré mais somptueux le concerné.

Stratégique ou non, Shannon avait envie de le dire à Dakota. Bien sûr, elle voulait se la mettre dans la poche, comme tout le monde si elle en avait le pouvoir, mais peut-être pour des motivations moins égoïstes. Peut-être tout simplement parce qu’elle n’avait pas envie que la jeune fille la rejette, car jusqu’ici, c’était de loin la seule qui semblait l’accepter. Enfin… autant que Shannon pouvait l’être.
Que c’était mièvre… Elle s’en répugnait.

C’est cliché, hein ? Mais bon, c’est pas ma faute si la nature est vache avec certaines personnes. Si je pouvais, j’éradiquerais la laideur de ce monde, et c’est peut-être pour ça que je suis là !

Elle n’y croyait pas elle-même, et le ton ironique qu’elle employait le montrait bien. Seulement voilà, elle s’appelait Shannon Ciccone. Elle était blonde, maquillée, habillée court et belle de surcroit. Etait-il possible d’imaginer qu’une fille avec de tels tares puisse s’auto parodier ? Son interlocutrice ne prendrait peut-être cette remarque que pour une connerie de plus déblatérée par la plus grande blonde des voyageuses.
Tant pis.

Malgré les apparences, Shannon faisait des efforts surhumains pour paraitre sympathique. Non pas parce qu’elle ne l’était pas, car après tout, elle avait beau être une garce vaniteuse et égocentrique, c’était une humaine. Le vrai défi était de trouver les mots justes pour toucher sa comparse.

Puis vingt autres minutes passèrent, avant qu’elles aient enfin fini. Dommage… L’essuyeuse commençait à s’habituer à cet environnement, et elles n’étaient que deux. Mais elles devaient rejoindre les quatre autres femmes au foyer.

Face à la tâche qui les attendait, Shannon ne réagit pas. C’est lorsque Dakota commença à débiter des âneries mathématiques qu’elle eut une réaction. L’exclamation d’Elie lui décrocha également un regard interrogateur. Elle la dévisageait et ne savait pas vraiment comment prendre ce alléluia…

Mais non, ça fait pas ça… se dit-elle, tentant mentalement de calculer tous ces chiffres. Une surchauffe survint deux secondes plus tard. Elle avait toujours été une loque en sciences.

Hey, du calme Einstein ! Y’a quoi après le 6… ?

Shannon sursauta lorsque l’autre ordonna à Dakota de se dépêcher. La grande blonde se pencha vers la petite pour lui dire :

Il a pas compris, t’as été trop vite je crois…
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyMer 3 Mar - 16:37

    Alléluïa c'était peu dire! Plus que de la main d'œuvre Paris Hilton et sa copine la surdouée étaient plutôt des messies si vous voulez mon avis! Franchement mille cinq cent couverts... Mais comment Diable ils arrivaient à faire tenir autant de monde dans ce foutu bateau? Sans déconner, mille cinq cents gaillards gaulé comme Paco, ou plutôt Rodriguo, à moins que ce ne soit Sergio son prénom, c'est pas comme si j'en avais réellement quelque chose à faire! -enfin en même temps on s'en fout parce que j'avais franchement autre chose à faire que de me creuser les méninges pour retrouver le prénom de ce gros tas- y avait de quoi faire couler le navire! En tout cas une chose était sur, c'est que Dakota était un sacré numéro, parce qu'en à peine trois secondes montre en main elle avait calculé combien de couverts on devait mettre chacun. Une véritable Lucky Luke des maths cette petite ce qui laissa comme deux ronds de flanc l'handicapée du raisonnement logique que j'étais. Les tables de multiplications passe encore mais les probabilités et toutes ces conneries d'équation à un inconnu ou plus, très peu pour moi! Par contre aussi mauvais sois je en maths je savais que trois couverts à la minute ça faisait un couvert en vingts secondes, ce qui avouons le était un véritable challenge, voir même carrément impossible vu la taille de la salle à manger. Il allait falloir s'y mettre et pas à la Saint Glinglin!

      Si tu veux mon avis c'est pas le seul à pas avoir compris... chuchotais je à l'oreille d'Elie en désignant la bimbo du menton.


    Cette nana avait sérieusement l'air d'être un cas d'étude! La pouffitude poussée à son paroxysme, la personnification même de la blonde et de toutes les idées reçues qu'elle véhicule. J'avais toujours trouvé ça dégueulasse de dire que les blondes sont dépourvu de matière grise et qu'à la place de leur cerveau se trouve un vide intersidéral. Qu'elles ne sont que des poupées superficielles plus préoccupées par leur vernis à ongles couleur framboise écrasée de chez Chanel ou le prochain manteau en cuir hyper tendance qu'elles pourront acheter à leur chihuahua. Enfin vous me suivez quoi, toutes ces conneries que la terre entière à tendance à penser quand il voit une blonde plutôt mignonne! Sauf que appelons un chat un chat, Shannon est loin de respirer l'intelligence! C'est même à se demander si le peu de neurones qu'elle a ne lui servent qu'à une chose, ne pas oublier d'inspirer et d'expirer! Et plus ça va, plus je sens le fou rire monter, sauf que ce n'est toujours pas le moment de se marrer comme une baleine on a toutes d'autres chats à fouetter!

      Bon bah dans ce cas autant bosser efficacement! Lys tu t'occupes des assiettes, Elie tu t'occupes des verres, Jade des petites cuillères! Les petites cuillères c'est bien au moins tu risqueras pas de blesser une pauvre petite patate innocente avec! Einstein, désolé pour le surnom mais vu que je connais pas ton nom j'improvise, tu t'occupes des fourchettes. Et toi...


    Franchement je me retient de justesse de pas l'appeler la bimbo parce que ça risque de passer moyen quand même. Et en plus avoir des préjugés comme je suis en train de le faire c'est mal! Alors je me retient et j'enchaine.

      ... blondinette tu prends les couteaux. Moi je vais m'occuper du pliage des serviettes! Alors si quelqu'un à des objections ou une autre méthode qu'il juge plus efficace qu'il hésite pas!


    Je jette un regard à la volée, priant pour que personne ne l'ouvre et qu'on se mette au boulot rapidement, histoire de ne pas continuer à perdre les précieuses secondes qui s'écoulent.
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyMer 3 Mar - 20:28

Mais pour qui se prenait au juste la brunette qui semblait parler chuchoter quelque chose à son égard à la jumelle qui semblait la plus féroce ? Ne supportant pas l’hypocrisie et les faux-culs, Shannon la méprisa du regard, une lueur de défi brillant dans ce-dernier, comme si elle l’invitait à s’exprimer.

La jeune femme méprisait ce type de personnes. Peut-être parce que, dans certaines situations, Shannon n’avait pas assez de tact ? Elle préférait en tout cas mille fois dire les choses en face que lâchement derrière les concernés.

Quelque chose lui revint à l’esprit : n’avait-elle pas demandé à ce qu’on ne mentionne jamais le nom de Barbie ou quelque chose comme ça ? Elle saisit l’occasion et, alors que l’autre se voyait pousser des ailes de cheftaine et leur dictait les consignes, Shannon lança :

Ok poupée, ça roule !

Sa réplique fut suivi d’un regard vide qui passerait très aisément vu l’idée que la destinataire se faisait d’elle. C’était une blonde, non ? Une idiote ? Eh bien l’idiote avait encore fait une bourde ! Mince alors… De plus, la continuité était assurée. Blondinette, poupée… C’était des noms que se donnaient des filles comme Shannon entre elles.
Mais intérieurement, Shannon jubilait, se retenant de sourire. Voulant enfoncer le couteau dans la plaie, elle poursuivit.

Moi j’ai une suggestion : si tu pouvais éviter de te prendre pour la chef, ce serait sympa, aussi continua-t-elle en l’observant toujours, tout en continuant à placer les couteaux comme pour suivre ses ordres.

Elle paraissait tout de suite moins innocente, et son expression était plus vicieuse. Il ne faisait alors aucun doute qu’elle avait intentionnellement appelé la jeune fille poupée.

Elle ajouta tout de même, avec un air tout de suite plus idiot, conforme à toutes les idées reçues à son sujet :

Bah quoi, on est toutes égales non ? « Liberté, égalité, fraternité », vous connaissez pas ?

Une des seules choses constructives qu’elle avait retenues de son voyage en France, à part qu’il y avait aussi des moches là-bas (et pas une minorité) et que les soirées étaient juste TROP biens ! Sans parler des magasins…

Comme elle s’était mis dans la tête qu’elle n’aimait pas Elie et que celle-ci était intimidante, et que Dakota était une grosse tête et Lys une traumatisée de la vie (à quand le tour de jade ?), Shannon avait désormais un nouveau statut pour Cyanur (ou un statut tout court, car elle n’en avait pas avant) : une peste. Sûrement moins qu’elle-même, mais sur le moment, on ne pouvait pas lui demander d’être objective tant la rage montait en elle, en même temps que la tristesse et la frustration.

Si toute son identité se limitait à sa couleur de cheveux et à ses vêtements, voire à son parfait maquillage, alors oui, Shannon Ciccone était définitivement inutile. Et c’était uniquement ce que voyaient les gens en elle : une fille qui ne valait rien, en qui on ne pouvait pas faire confiance car de toute façon, elle est bien trop idiote pour en faire quelque chose de constructif et finirait forcément par décevoir ceux qui la lui accordaient.
Ce qui la faisait le plus rire, c’était que ceux qui la jugeaient sur son apparence étaient TOUJOURS (ou dans une majorité) des gens qui étaient ouverts, et ne voulaient pas se faire un avis sur une première impression. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette règle était défectueuse lorsqu’elle lui était appliquée.

La jeune femme était d’autant plus frustrée qu’elle avait essayé de se montrer sympathique envers Dakota, et que bien que l’autre n’ait pas assisté à la scène, elle brise tous ses efforts en une phrase.

Elle se mordait les lèvres pour retenir ses larmes, car franchement, après le combat qu’elle venait d’engager, ça ne le faisait pas de fondre en larmes. Heureusement, elle avait su retenir ses larmes assez longtemps dans sa vie (pendant les soldes, quand tout part avant qu’elle n’ait le temps d’y aller) pour que rien ne paraisse. Alors qu’elle continuait à placer les couteaux, elle gardait cette expression d’arrogance.

Il fallait dire que, malgré toute la haine qu’elle ressentait à ce moment-là, Shannon était contente. Pleine de contradictions encore et toujours, mais cela lui rappelait le vrai monde, et elle oubliait complètement qu’elle était sur un bateau d’esclaves dans un monde bizarre où elle avait failli être tuée et où tout le monde la méprisait.
Elle se voyait, dans un magasin ou devant une vitrine, voire chez le coiffeur ou encore au téléphone, en train de se disputer avec quelqu’un.

Le bon vieux temps…

Elle ressortait toujours gagnante de ce type de contacts, ou perdait avec élégance, comme si elle avait gagné quoi. Mais quelque chose lui disait que la brunette était plus combative que ses anciennes adversaires. Peut-être était-ce simplement le fait qu’ici, on ne la trouvait pas jolie, on n’était pas sensible à ses charmes et on ne l’aimait pas. Oui, c’était le monde à l’envers, et pour ne pas déroger à la règle, la chef en herbe allait probablement riposter de manière efficace.

Mais qu’avait-elle à y perdre ? Rien. Elle ne tenterait plus de se faire apprécier, vu que de toute façon toutes ses tentatives étaient vouées à l’échec, balayées par… par quoi d’ailleurs, si ce n’était elle-même ?
Les autres… C’étaient les autres…

Pff…

Cependant, la blonde poursuivait sa tâche, à savoir les couteaux. Sur le moment, elle aurait aimé en planter un en plein milieu du front de sa chère et tendre amie ou dans sa poitrine, à supposer qu’elle en ait une. Sa seule motivation, c’était de prouver que malgré tout, elle n’était pas si inutile que ça et qu’avec de la bonne volonté, elle pouvait remplir une tâche avec beaucoup d’efficacité.
Et elle se contredisait à nouveau, en tentant de faire des efforts… Mais une fois qu’elle était dans le rythme, elle était lancée !
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Jade Martins
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyMer 3 Mar - 23:07

Mazette ! Cette petite blonde avait le cerveau d’une quinzaine de brunes réunies et, même si elle avait compris le raisonnement de la gamine, Elie était effarée qu’elle ait pu calculer ça aussi vite et sans aucun effort. C’était aussi l’avis que partageait Cyanur qui la prit à partie en rebondissant sur une remarque de la réplique grandeur nature de Malibu Stacy, lui soufflant qui visiblement les neurones de la donzelle n’avaient pas plus suivis que ceux de ce cher Javier.

La brune jaugea l’intéressée du regard avant de hocher la tête pour confirmer les dires de Cyan. La lueur bovine et légèrement paniquée dans le regard de Shannon révélait bien son incapacité à suivre le fil de la pensée d’Einstein.

- A qui le dis-tu… elle a dû être perdue dès le deuxième chiffre prononcé…

Sa nouvelle amie se mit alors en tête de diriger la bataille en assignant à chacune d’entre elle l’objet à dresser. Même si elle n’aimait pas recevoir d’ordre Elie n’avait pas d’objection au programme. Après tout si ça leur permettait d’être plus efficace et de boucler ces conneries dans les temps elle n’allait pas se plaindre !

Par contre Shannon avait visiblement quelque chose à dire… et à la grande surprise de la mauvaise jumelle Jade aussi. Le regard embrumé de celle-ci s’était légèrement éveillé et fixait à présent Cyan’, un sourcil haussé. Elle laissa la Barbie exposer son point de vue avant d’enchaîner avec une lenteur plus due aux médicaments que calculée :

- Soit dit en passant… les pilules m’ont peut-être rendue un peu… naze… mais c’est pas une raison pour me parler comme si j’étais mongole.

La bonne jumelle pinça les lèvres, restant immobile un moment avant de tourner les talons et s’occuper de la tâche qui lui revenait. Elie de son côté soupira et haussa les épaules et faisant signe à son amie de ne pas faire attention, qu’elle était un peu sur les nerfs si je puis m’exprimer ainsi. D’ailleurs elle ne mit pas longtemps à suivre l’exemple de son double et de filer vers les verres qui lui tendaient les bras.

Ensuite ce fut un peu comme à l’usine : les mêmes tâches répétitives, les maux de pieds à force de piétiner… Mais elles réussirent on ne sait comment à mener leur travail à bien dans les temps non sans essuyer de temps en temps les postillons de Javier qui les invectivait de se bouger un peu plus leurs jolis petits culs d’esclaves. Elles furent alors reconduites vers la cuisine où on leur donna l’autorisation de se reposer. Oui oui, vous avez bien lu.

- Bon… vous pouvez vous reposer pendant le dîner et manger les plats qu’on a un peu brûlé. Ensuite vous ferez la vaisselle et je reviendrais chercher celles qui ont été invité par le capitaine.

Le commis qui s’était adressé à elles fila en les laissant seules avec deux gorilles en costume de pirate qui lorgnaient sur elles, l’air mauvais. Evidemment ils ne les laisseraient pas seules dans la cuisine, ça aurait été trop beau ! Jade dans son nuage de tranquillisant ne remarqua pas leur regard étrange bien heureusement car elle l’aurait surement mal interprété. Elle se contenta de jeter un œil aux trois ou quatre plats se trouvant sur la table, constitués principalement de poisson et de pomme de terre et qui allait de légèrement trop cuit à complètement carbonisé.

- Bon appétit, si on peut dire.

Elle attrapa une fourchette et piocha dans ce qui semblait le plus comestible alors qu’Elie suivait son exemple non sans grimacer devant l’apparence de leur repas. Ca avait l’air cramé, ça sentait le cramé et ça avait malheureusement un goût de cramé, mais au moins ça calmerait les grognements de plus en plus forts de son estomac.

Le fait de se remplir d’une nourriture chaude et consistante, première fois depuis leur arrivée dans ce monde d’ailleurs, avait quelque chose d’étrangement réconfortant. Cela n’empêcha pas malgré tout la mauvaise jumelle d’y aller de sa petite remarque, la bouche à moitié pleine de patate :

- N’empêche ils sont chiés. Ils nous font trimer comme des malades et voilà à quoi on a droit : des pomme de terre carbonisées. Cette affaire à comme un arrière goût d’arnaque…
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyMer 3 Mar - 23:19

Alors que les quatre filles s'épuisaient à jouer les femmes au foyer dans les temps, et sans grand succès, voilà que les deux blondes arrivaient. Comme l'avait dit Elie : Alleluya ! Lys était totalement démotivée par la tâche qu'on lui imposait, aussi bien par le caractère rabaissant et rébarbatif de la chose, mais aussi à cause de l'immensité de ce qu'on lui demandait. 1500 couverts, mais à quoi pensaient-ils ? La plus jeune de leur troupe fit le calcul du travail qu'elles devaient accomplir, étonnant l'assemblée qui lui faisait face. Bien qu'elle n'ai jamais été très intéressée par les mathématiques, comme par le reste des matières scolaire en général, la rousse n'avait jamais été trop nulle en maths. Mais faire un tel calcul en si peu de temps, c'était impressionnant ! Encore plus en prenant compte de l'âge de la jeune fille... Mais elle n'avait pas le temps de s'hébéter face au génie arithmétique de l'étrange blonde, comme Cyanur leur rappela, elles avaient du boulot.

Hochant la tête à son nom, Lys attrapa une pile d'assiette et commença à les répartir, cinq personnes par tablée, les centrant plus ou moins avec le temps qu'elle avait. Trois couverts à la minute, c'était chaud ! Il fallait se reprendre ! Alors que Lys attrapait une vingtaine d'assiettes d'un coup, faisant attention à ne pas trébucher, voilà qu'une espèce de joute verbale commençait entre la Barbie et Cyanur. Lys soupira, s'approchant d'une table où Jade était déjà occupée à poser les petites cuillères, un sourire un peu bête sur le visage tandis que sa jumelle s'occupait de la booster.

- Mais qu'est-ce qu'elles font ? soupira Lys, C'est pas le moment de se disputer !

Alors que Barbie commençait à étaler sa pseudo culture, Lys se tourna légèrement vers elle, la toisant du regard, et dit plus fort :

- Et "Un pour tous, tous pour un !" tu connais pas ? C'est pas le moment de se chamailler comme des gamins, faut se soutenir et être solidaire, sans quoi on sera passée par dessus bord avant la fin de la croisière !


Lys retourna à sa pile, changeant de table. C'est vrai quoi ! Il fallait qu'elles restent soudées, surtout pas s'isoler les unes des autres, sinon elles seraient affaiblies et c'est sans doute ce que le capitaine de ce maudit bateau voulait. Ça expliquerait même la raison de l'invitation d'une partie de leur groupe à sa cabine.

Il doit vouloir créer une tension entre nous pour nous séparer. Comme ça il évite le risque d'une rébellion à bord et il se remplira plus facilement les poches ! Faut pas tomber dans son jeu...

Comme quoi, la déprime avait quelques avantages : on imagine plus facilement le pire et, quelque part, on l'appréhende. Tout le contraire de l'euphorie ou le danger n'existe plus, ce qui était, justement, plus dangereux.
L'anglaise changea encore de table, tentant tant bien que mal de respecter le rythme imposé par leur timing plus que court, ne souhaitant surtout pas se faire réprimander encore une fois. Elle devait se faire remarquer le moins possible, se faire oublier. En général c'était loin d'être un problème pour la rousse, mais depuis qu'elle était dans ce monde rien n'était plus comme avant, tout était pire, tout l'agressait, impossible de recréer cette bulle protectrice si rassurante. Changeant encore de table, Lys soupira. Cette "croisière" ne lui disait vraiment rien de bon...
Mais heureusement pour elles, elles finirent leur travail dans les temps et furent "invitées" à prendre une pause déjeuner. Youpi ! Enfin, sauf pour le repas...

- Beurk...


Même si Lys était contente de manger chaud, franchement, la vue de son poisson carbonisé à l'extérieur, cru à l'intérieur, accompagné de ses pommes de terres cailloux n'était pas très réjouissante. Mais se laisser mourir de faim était aussi peu intelligent que de se disputer. Lys senti une nouvelle vague de déprime s'abattre sur elle à la remarque d'Elie.

- Arnaque arnaque... C'est un peu le principe de l'esclavage. Fallait pas s'attendre à un repas gastronomique avec suite royale. Déjà, on a de quoi manger et c'est pas du périmé, autant s'estimer heureuses !


Alors qu'elle avalait une bouchée de son poisson mi-cuisson, la rousse senti une boule d'angoisse bloquer sa gorge. Le rendez-vous avec le capitaine. Elle regarda successivement Jade, un peu moins shootée mais pas très nette, et Cyanur. Les deux étaient intelligentes, jolies, et sans doute intéressantes psychologiquement parlant. Et ce n'était pas pour rassurer la rousse sur les intentions du pirate de bas de gamme ! Se tournant vers Cyanur, elle fit par de ses inquiétudes :

- Dit, tu crois qu'il nous a invité pour quoi l'espèce de Johnny Depp au rabais ? Pas pour discuter météo et cinéma, hein ?


Les yeux pleins d'angoisse, Lys tentait de trouver une réponse dans l'expression de la brune. Des deux qui allaient l'accompagner, elle était celle qui avait l'air le plus stable, bien plus qu'elle. Elle pourrait peut être l'aider ?
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Shannon Ciccone
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MessageSujet: Re: Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale]   Les cuisines du Slavedog Millionnaire [Quête principale] EmptyJeu 4 Mar - 1:30

Voilà que poil-de-carotte se mêlait de leur histoire. Shannon manqua de l’envoyer chier, mais se retint car après tout, elle n’avait pas été tant agressive dans ses paroles, même si ça démangeait Barbie de lui mettre les points sur les i.

En tout cas, Lys se trompait complètement : personne n’avait provoqué Shannon pour qu’elle installe cette tension. C’était elle la seule responsable, poussée par sa fierté mal placée et surtout son aversion pour les hypocrites. Si elle avait envie de pousser un coup de gueule, elle le poussait, et n’avait besoin de personne pour allumer la mèche avant d’exploser…

Mais la puante – car pour Shannon les roux puaient, tout le monde le disait – n’avait pas tout à fait tort. Il fallait peut-être qu’elle fasse un effort et qu'elles se serrent les coudes plutôt que de s'entretuer. Mais il ne fallait pas trop lui en demander, et la brunette ne l'avait pas volé, il fallait dire.

L’intervention de la jumelle la moins sauvage et qui avait l’air stone la soulagea, car même si elle se trompait, elle pensa que quelqu’un adhérait à sa remarque. Si elle n’était pas en colère, elle aurait presque souri.

Une fois qu’elles eurent fini, dans un élan d’infinie bonté, Javier les autorisa à prendre congé. Trop sympa… Il leur annonçait aussi qu’elles allaient manger ! Des plats un peu brûlés ? Ca voulait dire… des trucs caloriques ? Bien qu’elle sache pertinemment qu’elle n’y aurait pas droit, la jeune femme croisait les doigts pour déguster une bonne salade !

Les filles se dirigèrent dans la cuisine, où elles prirent place à une table. Comme c’était mignon, un petit repas entre copines ? Shannon resta un moment à les regarder prendre place, l’air dégouté. Après cela, elle s’installa elle aussi et contempla son assiette : pommes de terre carbonisées et poisson.

Appétissant… pensa-t-elle alors qu’elle dévisageait son assiette, comme si elle attendait un miracle pour que cette infernale bouillie immangeable se change en une délicieuse salade.

Une ampoule éclaira alors l’obscurité de son cerveau. Elle dégaina son miroir de poche et l’ouvrit, toujours aussi rapidement et en prenant bien soin que le reflet ne rencontre pas son visage pour le transformer en laide. Ce-dernier rencontra par contre l’assiette de la blonde, qui espérait que son pouvoir s’applique à son miroir et que, s’il changeait les jolies choses en moches, il saurait changer un repas dégueu en une succulente assiette qui donnait faim.

Elle saisit sa fourchette, la planta dans une pomme de terre et… la retira. Elle détestait les patates dans le monde réel, et cela s’appliquait aussi ici. Elle prit tout de même du poisson, qu’elle mâcha un moment… avant de le recracher.

Comme si j’allais manger ça… lança-t-elle, avant de pousser son assiette, de prendre sa chaise et d’aller dans un coin. Elle partit près du lavabo, sans même jeter un regard à ses comparses. De toute façon, qu’avaient-elles à faire d’elle ? Elles n’auraient pas daigné lever les yeux pour la voir s’éloigner. Ces grosses vaches allaient sûrement se battre pour s’engraisser avec l’assiette qu’avait laissée Shannon derrière elle.

Elle ne voulait pas rester avec elles. Elles ne l’aimaient pas, et elle leur rendait. Son image ? Elle paraitrait pour une petite boudeuse pourrie-gâtée, et alors ? Restait-il encore quelque chose à changer ? Finis les efforts. Elle n’avait plus envie de se mélanger aux restes des voyageurs.

Quant à savoir si elle allait mourir de faim ? C’était la fin la plus probable pour la jeune femme… A moins qu’elle ne mourrait de fatigue. Ou de mocheté, ça aussi c’était une hypothèse. Elle se ferait peut-être déchiqueter par un monstre, ou bien tout simplement zigouiller par un voyageur.
Mais la faim ne l’inquiétait pas trop. Ses régimes à répétition auront au moins eu une utilité, à part lui offrir une silhouette de rêve : désormais, Shannon pouvait se retenir de manger pendant une période plus ou moins longue, tout en restant une humaine qui a ses limites et qui finirait par se ruer sur le premier truc qui lui tombe sous la main quand son estomac crierait famine.

Shannon voulut tirer son miroir de poche (oubliant encore son pouvoir), mais se trompa justement de poche. Sa main rencontra… un pot de vernis à ongles ! Il était tellement petit qu’elle l’avait oublié…
Elle enleva ses talons et posa son pied droit nu sur le lavabo, écartant sa chaise pour faire de la place. Elle commença à se vernir les ongles des orteils, car leur vernissage était loin d’être parfait !

Elle s’appliquait à cette tâche, et semblait être passionnée par son travail. C’est pour ça qu’elle voulait être esthéticienne, ou un truc du genre. L’avait-elle déjà été ? Elle chercha dans sa mémoire tous les petits boulots qu’elle avait fait, car même si c’était une feignasse qui bougeait son cul le moins possible, sauf lorsqu’elle avait quelque chose à prouver, elle aimait travailler, malgré le fait qu’elle était riche d’une manière ou d’une autre.

Désormais, elle ne vivait plus que pour une chose : ses ongles d’orteils. Ils semblaient être tout ce qui comptait pour elle sur le moment, et surtout tout ce qui lui restait. Ses sourcils froncés finement épilés rappelaient un peintre qui arborait une expression complexe lors de la confection d’une œuvre.
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