Le roux ? Comment ça le roux ? Punaise, les gosses n’avaient aucuns respects envers leur aîné. Il leur avait pourtant donné son prénom... non ?
Ah, c’était donc pour ça qu’elle ne l’avait pas appelé Chris ? Bon, il faut excuser McConnelly, déjà qu’en temps normal il ne donne pas son nom, alors à peine arrivé dans une réalité parallèle, pensant être en Enfer, puis voir arriver deux gosses ayant étés malmenés et comprendre que les gens ici ont des pouvoir liés à leurs peur, ça ne laisse pas vraiment le temps à un cerveau Écossais -voulant dire alcoolisé- de se présenter.
Christopher laissa passer les blah-blah auxquels il ne comprenait pas grand chose et desquels il se contrefoutait pas mal, même s’il s’amusa grandement de la réaction comique du petit lorsqu’il fut question d’utiliser son mystérieux pouvoir en guise de sentinelle.
Enfin bref, Chris -ne comprenant toujours que la moitié de ce qui était dit- acquiesça aux ordres de la fillette de -10 -8 ?- ans et ouvrit la bouche tout en suivant les deux plus jeune en direction de la sortie.

« Heu, au fait, j’m’appel Chris »

Whaou, une présentation des plus choc, on sentait bien le côté ‘bouche pâteuse’ du grand buveur qui préférait s’exprimer avec son corps ou son appareil photo. Tiens, en parlant de cet objet, ou ce trouvait-il ? Chris ne le lâchait pourtant jamais, même dans le bureau du Docteur il l’avait autour du coup. A vrai dire il avait même pris une photo par la fenêtre. L’écossais resserra ses mains sur son torse et n'attrapa rien. Le polaroïd avait disparut. Il s’arreta un bref, regarda autour de lui et découvrit, dans un coin sombre que son cul éclairait le cadavre d'un vieux monsieur avec -ô magie- un Pola autour du coup. instant plus tard il l'avait récupéré ni vu ni connu et avait déjà pris une superbe photo. Deux enfants suivirent d’un adulte, sortant d’un gouffre noir vers la ville mieux éclairée. Le jeu d’ombre et lumière le fit sourire. Il était plus sur de lui avec son appareil aux bouts des doigts.
Continuant à avancer, Chris regarda plus attentivement la photo. Une lumière verte était légèrement visible au niveau de photographe

« C’est con que j’puisse pas l’éteindre. Chris-cul-qui-brillant ça sonne mal en plus. »

Il passa une main dans ses cheveux après avoir de nouveau regardé ses fesses. C’était gênant, plus gênant que la fois ou il... enfin c’est une autre histoire et il y’a mieux à penser en ce moment, surtout que des détails sur le fonctionnement du pouvoir on étés et vont êtres dit.

« C’est quoi cet histoire de corps dans les air ? C’est quoi ton pouvoir à toi gamin...Dean ? »

Il était assez curieux de savoir celui des autres, surtout s’ils étaient utiles. Pour lui, peut utile, c’était la lumière verte. Pour Dakota c’était le vole de pouvoir, plus utile en effet, mais pour les deux autres ils ne savait pas.

« Et toi James ? Jules ? »

Merde, voilà qu’il ne savait plus quel était le prénom de l’autre et celui de son autre ‘bout’. Bah au pire il avait appelé les deux ça ne pouvait pas être si mal.
Un peu troublé quand même par le foirage, Chris ressaisit son appareil photo et shoota de nouveau les trois nouveaux amis. La lumière cette fois éclairait les personnes. Les immeubles dans le fond étaient eux aussi bien visible. Aucun méchant sur le bout de papier, heureusement.

« Et pis on va ou du coup ? »

Totalement inconscient des nombreuses pensées de Gabriel, pour son plus grand bonheur soit dit en passant, El’ lui sourit doucement, le sentant calmé. Il le relâcha, s’éloignant légèrement, juste le temps de reprendre une teinte normale. Non mais franchement, hein ? C’était quoi ces manières ?! Un peu de tenue, jeune homme ! Relevant les yeux, après cet auto-rappel à l’ordre, il reposa son regard sur Gabriel, qui semblait réfléchir à de nombreuses choses. C’était assez drôle de voir les émotions défiler sur son petit visage. Il semblait se poser beaucoup de questions… Elijah aurait bien aimé savoir ce qui se passait dans la petite tête du jeune homme, mais après tout, cela ne le regardait pas vraiment. Aussi se contenta-t-il d’attendre sagement qu’il reprenne la parole, embrayant sur son tatouage. Ah.. Son tatouage…

- .. Euhm.. Comment dire.. C’est que.. Il fait froid, et.. Je devrais me déshabiller pour ça.. Oh pas beaucoup hein !! Il.. C’est juste qu’il est là.

Le garçon posa la main sur l’emplacement de sa croix, par-dessus le tissus de son sweat. Il affichait un petit sourire désolé. Il aurait bien aimé lui montrer, mais.. Le froid n’était pas la seule raison qui l’en empêchait, à vrai dire. La pudeur, aussi, car premièrement il ne se montrait quasiment jamais torse nu, évitant au maximum les endroits maudits tels que la plage ou la piscine. Deuxièmement car, devant Gabriel, il osait encore moins, de peur d’être jugé. Il savait bien que c’était ridicule, et que de toute façon c’était le tatouage qui l’intéressait, rien de plus, mais tout de même. Hésitant, et pour ne pas lui laisser imaginer les autres raisons de son refus, il ajouta.

- Je te le montrerais.. Plus tard, quand il fera moins froid !

Le rouquin suivit le regard de son nouvel ami, fixant le petit groupe. Brrr. Le pseudo-monstre et ses acolytes ! Elijah détourna bien vite le regard du lieu, fixant le bout de ses baskets. Woaw. Ca faisait un moment qu’il les avait, il s’était pas rendu compte qu’elles étaient aussi défoncées ! Quand il sortirait de chez Parkinson, il faudrait qu’il pense à en racheter et .. Hein ? El’ tourna la tête vers Gabriel, un peu ailleurs. .. Est-ce qu’il se rendait compte que sa remarque ressemblait soit à : petit a : Un plan de drague foireux, petit b : une pub pour.. De la badoit.. ?, ou, petit c : le scénario d’un film tout aussi foireux.
Eli’ secoua la tête. Non, bien sûr que non… Hochant la tête, mais décidant qu’il valait sans doute mieux garder une certaine distance par rapport à tout cela, son quota de gêne largement dépassé, il ajouta.

- Si. Le calme, c’est le bien. Au moins.. On s’entend penser. Lançant un bref regard vers le dernier endroit où l’euphorique rousse avait été vue, il rajouta Ca fait du bien.

Apparemment même « normal », Lys leur en voulait de l'avoir laisser de coté. C'est vrai que ce n'était pas vraiment très sympa de leur part. La tête de Lys tomba sur l'épaule de Jonh. En y pensait c'était la première fois depuis la mort de sa bien aimé qu'une fille était aussi proche de lui. Le jeune homme n'arrivait pas l'oublier et donc de reprendre une vie normale...Néanmoins ça ne le gênait pas que la jeune rousse posa sa tête et il comprenait que l'adolescente soit fatigué après toutes ses épreuves. Lui-même commençait à sentir l'épuisement venir et ne tarderait pas à rejoindre les bras de Morphée , du moins celle de ce monde.
Jonh ne se doutait pas qu'une réalité la fille n'était pas du genre gros câlin et attachement au gens. Mais comment deviner quand une jeune rousse était serré contre vous , tenant fermement votre pull ? Jonh se demandait si elle n'allait pas pleurer ou bien si elle tentait de s'accrocher à quelque chose pour ne pas devenir folle. Mais sentir le nez de Lys dans son cou le fit légèrement rosir, il était un jeune homme après tout et on ne pouvait pas dire que la ville était laide.
Mais ce n'était plus de son âge et de plus la jeune fille était beaucoup plus jeune que lui. Il faudrait qu'il arrête de se faire des films...
Gêné , Jonh ne savait plus où se mettre à présent et il tenta d'une voix douce que Lys le lâche.

- Euh...Lys...tu pourrai...me lâcher ? C'est assez gênant...

Mais d'une certaine façon agréable aussi. Elle avait l'odeur d'une jeune fille et ça lui rappelait celle de Lily et par la même occasion qu'elle lui manquait terriblement. Le jeune homme espérait que là où sa bien-aimé était, elle était heureuse. Bientôt, il pourrait la rejoindre. Bientôt. Comme l'accompagnant dans son manque, son petit nuage gris surplombait le duo.

Lys s'était complètement perdue dans le cou de Jonh, accrochée à lui comme jamais. Cela lui rappelait tant de bons moments, cela l'apaisait tant... elle ne voulait pas le lâcher... Enfin, jusqu'à ce qu'il parle. Elle ouvrit subitement les yeux et fit un bond, se dégageant ainsi de l'homme, s'écartant même de presque vint centimètres.

Merde... MERDE MERDE MERDE !

Elle avait complètement oublié où et avec qui elle était... Ce n'était pas le grenier de Jake, ni lui... elle ne le reverrait jamais, ne vivrait plus jamais ça... Plus gênée - et rouge - que jamais, la jeune fille rassembla ses genoux contre elle et se lança dans une contemplation ô combien fascinante de ses chaussures - le feu avait un mauvais effet sur elle. D'ailleurs, elle avait mal au pied. Il fallait dire qu'elle avait voulu avoir l'air élégante, et pas trop folle, lorsqu'elle était allée chez Parkinson. Aussi avait elle enfilé sa chemise blanche fétiche, son plus beau jean, et surtout, ses escarpins en feutrine noire. Certes, l'ensemble était plutôt seyant, mais crapahuter avec des talons - même de seulement 4 centimètres - était vraiment épuisant. Elle regretta de n'avoir pas pris ses converses défoncées. Aussi, afin de penser à autre chose qu'à son câlin... AH ! Rien que le mot l'horripilait. Enfin pour ne plus penser à ce qu'elle avait fait à Jonh elle commença à tripoter la bride de ses chaussures, remontait son jean pour dévoiler des chaussures pleines de boue, et une cheville rougie.

- Ces chaussures me font un mal de chien... C'était bien le jour à mettre des talons.

La rouquine était énervée. Elle n'osait plus lever les yeux vers Jonh, et ça l'énervait. Si ça se trouve, elle venait de gâcher une potentielle amitié. Décidément, il valait mieux qu'elle ne tisse pas de lien avec les autres, elle n'était bonne à rien ! A chaque fois, sa nervosité et sa frustration montait d'un cran, et elle tirait de plus en plus sur la bride de ses chaussures, de plus en plus fort... Jusqu'à tout bonnement les enlever et les jeter par terre.

- Soyez maudites, sales Minelli ! [ non non je fais pas de puuuub x) ]

Elle avait presque crié, et lorsqu'elle sentit ses pieds sur l'herbe humide et vit ses escarpins aux talons pleins de boue devant elle, elle rougit de plus belle. Elle ne savait vraiment plus se tenir décemment : une crise de larme, un câlin, un pétage de plomb... Elle rougit encore plus - enfin si c'était possible - tant elle avait honte. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? D'habitude elle n'allait pas vers les gens. Et quand elle était avec des gens elle ne leur parlait pas, ne les toucher pas et, en règle générale elle ne les approchait pas. Alors que lui arrivait-il ?
Lys prit sa tête entre ses mains, les enfouissant dans ses cheveux roux, les décoiffant toujours plus - elle ressemblerait bientôt à un éventail.

Qu'est-ce que je dois faire ? Je ne peux pas rester ici ? Non ? Non. Je suis pas sortable. Je peux pas rester avec des gens, je suis pas douée je suis...

Elle était à court de reproches. Elle avait beau ne pas avoir confiance en elle, elle n'était pas très à même à se blâmer. Là, elle était complètement paumée. Elle avait trouvé une sorte de rambarde de sécurité, quelque chose qui lui donnait l'impression d'être en sécurité, et voilà qu'elle gâchait tout, elle ne valait vraiment rien...

Peut être que Jonh aurait mieux fait de se taire. En voyant Lys complètement rouge, couleur associé à ses cheveux, il se sentit mal. Après tout c'était de sa faute non ? C'est lui qui couvait l'adolescente comme un papa poule...Enfin papa était un grand mot. La jeune fille n'en avait sans doute pas besoin et surtout d'un dépressif comme elle.
Alors que la jeune fille triturait ses chaussures à talons en s'énervant pour les enlever , Jonh eu un demi-sourire devant cette scène. Ce n'était pas sympa de rire de la situation des autres mais la voir si « normal » lui faisait plaisir. Et lorsque Lys les balança enfin en les insultants , le jeune homme éclata de rire et un soleil rayonna parmi eux, éclairant les coins sombres.

- Hum...pardon...tu as mal ?

Sans prévenir Lys, Jonh attrapa les pieds qui était rougis par le frottement de la chaussure. A part des ampoules ses biens n'étaient pas en sang. Si il avait su il aurait prit des pansements avant de venir...ou bien il y en avait dans le train...ou dans le sac que Liam avait ramené. Mais rien qu'a l'idée de fouiller là dedans et de peut être se faire tuer par lui ne donnait pas envie.
Que faire...un pull ça se déchirait pas...et un jean non plus.
Jonh fouilla dans ses poches et tomba sur un bout de tissu. D'où il sortait celui là...Ah oui il s'était essuyé le visage avec suite au sang de la bestiole sur lui. Bon ça fera l'affaire.
Le jeune homme déchira le tissu en deux en essayant de séparer les parties aussi équitablement que possible et enroula chacun des pieds au niveau de l'ampoule. Certes ce ne valait pas un bon petit bain de pied mais au moins marcher pied nu lui ferait moins mal ou que de remettre ses chaussures.

- C'est pas du grand art...mais c'est mieux que rien, hein ?

Jonh esquissa un sourire et remit en place les cheveux de Lys. Avec tout ses cheveux devant le visage elle ne devait pas voir grand chose.

… Effectivement. Le jeune homme semblait avoir décidé inconsciemment que plus Eli’ serait gêné, mieux ce serait, du moins, on aurait pu l’imaginer. Fermant son gilet, il attira par inadvertance le regard du roux sur ce qu’il faisait. Mauvaise idée. El’ sentit une fois de plus le rouge lui monter aux joues. Damned ! Détourner le regard. Oui, c’est ça qu’il fallait ! Trouver quelque chose de plus intéressant à regarder que le torse du jeune homme, qu’il couvrait au fil des secondes, cachant un peu plus sa peau diaphane à chaque bouton refermé. Regarder ailleurs. Oui. Voila qui était bien. Non, AILLEURS !

Eli’ ferma les yeux brusquement, s’infligeant une monumentale claque mentale. Ne PAS rouvrir les yeux, ça éviterait les dérives. Voila. Attendre un peu, être sûr qu’il ait fini.. S’il lui montrerait son tatouage, ah, euh, oui, oui, bien sûr.. Mais à quelle occasion ?

- Oui.

La réponse valait à la fois pour le tatouage et la remarque sur le froid. Certes, c’était pas terrible, comme réponse, mais c’était toujours mieux que «  Eh, tu sais que t’es vachement mignon quand même ? » … Surtout qu’il en serait mort de honte, s’il lui avait dit ça… Non vraiment, il valait mieux s’en tenir à des réponses brèves. Eli’ acquiesça mentalement la proposition de Gabriel, mortifié. Mon Dieu, pourquoi est-ce qu’il se mettait à penser des choses pareilles ? Bouger, voila qui était une bonne idée, marcher un peu, prendre l’aiir… Relevant la tête, il aperçut sa main, la prit et se releva avec grâce. - si si, il en est capable, lui ¬.¬ - Suivant le petit brun docilement, il fut rassuré de savoir qu’ils s’éloignaient du monstre ambulant. Pas qu’il lui en veuille personnellement, la pauvre, c’était pas sa faute mais.. Dieu qu’elle était laide.

- .. Waw..

Et cet endroit, c’était tout le contraire.. Vraiment… Féérique. Oui, voila. C’était le mot. Elijah sentit soudain un courant d’air frais sur sa main. Brr.. Oh, il l’avait lâché, c’était pour ça.. Le rouquin enfonça sa main au fond de sa poche, rejoignant la pierre. Ah.. Voila qui était mieux. Bien plus chaud. Concentrant son esprit sur l’environnement, il observa les petites lumières au dessus de l’eau. Qu’est-ce que c’était ? .. Des cailloux ? Il vit Gabriel en attraper un, puis le garder quelques secondes avant que la pierre ne reparte. Il avait l’air tellement heureux, c’était vraiment mignon. Mains dans les poches, petit sourire aux lèvres, Eli hocha la tête.

- Bien sûr, si tu veux.. Mais.. Fais attention, avec les pierres.. On sait pas c’que c’est, et même si ça a l’air mignon, c’est peut être dangereux..

.. Particularité de certains monstres. Avoir un aspect tout à fait charmant. Brr. Le garçon sentit comme un grand courant d’air frais dans sa nuque, le glaçant jusqu’à l’os. Il se rapprocha de Gabriel, dans une sorte de demande de protection muette.

Malgré les vives réactions que sa transformation avait entrainées, Shannon était fière d’avoir agi si vite. Elle espérait être remontée dans l’estime de Liam, car elle s’y imaginait déjà bien bas.

Mais la jeune fille se mit à douter : elle n’aimait pas vraiment cet homme, mais il était le seul dans lequel elle mettait ses chances de survivre. Pourtant, il y avait d’autres personnes qui semblaient être des alliés de taille. Elle pensait notamment aux jumelles et à Maxim. Alors pour lui ? Elle ne savait pas, mais la vraie raison était qu’il était vieux.

Elle aussi s’étonnait de s’infliger ce supplice, mais après tout, elle avait des intentions bien claires derrière ce geste qui était tout à fait anodin vu ses motivations.

De rien quand même… Disons que tu me revaudras ça ! lui dit-elle, en accompagnant sa phrase d’un clin d’œil complice, suivi d’un long regard parcourant l’homme de sa tête à ses pieds. Elle entendait bien sûr le séduire au possible pour le plier à ses exigences et pourquoi pas le faire se sacrifier pour elle, si elle pouvait aller jusque là ?

Oui, Shannon pouvait être une vraie salope pour parvenir à ses fins. Ceci-dit, elle n’usait jamais du sexe ou de son corps, ce qui la ferait passer au grade de pute, et elle ne l’était strictement pas. Bien sûr, elle usait de son physique, mais ne se dévoilait jamais.
Mais il était clair que ce n’était pas une sainte, surtout moralement. Elle n’avait aucune pitié lorsqu’il s’agissait de sauver ses petites miches. Et c’était ici le cas.

Mais elle voyait bien que Liam n’était pas du genre facile, et que tous les battements de cils du monde n’auraient pas raison de sa méfiance. Mais qui ne tente rien n’a rien…

Puis Maxim tomba dans les pommes. Tiens, Shannon n’avait jamais compris cette expression. Pourquoi dans les pommes ?

En tout cas, je préfère tomber dans les pommes que dans les vapes.

Elle interrompit son voyage dans ses pensées pour courir au chevet de Maxim.

J’avais un petit copain qui était maître-nageur ! Comment il faisait déjà… ?

Ah oui, il appliquait sa technique ailleurs… se corrigea-t-elle mentalement, sans partir dans les détails cochons.

Liam, occupe-toi de la petite ! s’exclama-t-elle en écartant les deux bras, signes qu’il fallait faire de l’espace.

Shannon attrapa le nez et le menton du jeune homme, et les tira afin de lui ouvrir la bouche. Ce n’était pas qu’il était laid, au contraire, elle avait même été stupéfaite de voir un si beau gosse ici, après la vague de moches, mais elle n’osa pas y plonger sa bouche pour le ranimer. Elle abandonna son idée et se mit à lui appuyer sur le torse, oubliant le bouche-à-bouche qui faisait pourtant partie de la procédure.

Dans le feu de l’action comme dans un épisode d’Urgences, elle était tendue et serrait les dents pour ne pas perdre son patient. C’était assez inutile, elle le gifla donc, et c’était plus agréable. Elle libérait sa tension de façon utile, car oui, sur le moment, Shannon cherchait à nier ce que tout le monde pensait d’elle : qu’elle était inutile. Il fallait donc qu’il se réveille, mais elle se rendit à l’évidence, et fit appel aux autres.

Réveille-toi ! Réveeeeille-toi ! Quelqu’un a un pouvoir pour réveiller les gens ?! cria-t-elle.

La peur disparaissait légèrement. En effet, Shannon était intimidée par les jumelles, craignant qu’une d’elles – voire les deux – ne soient amoureuses du jeune homme. Être si proche de lui représentait donc un risque dans ce cas-là, et bien qu’elle était une fille donc une chienne au combat et qu’elle savait très bien griffer et tirer les cheveux, elle doutait de faire le poids face à deux autres filles.
Elle avait beau faire croire qu’elle était maitresse de la situation, Shannon était une victime, et il n’était pas rare qu’on la pousse dans les couloirs à l’école. Elle s’était attirée pas mal d’emmerdes avec des filles plus masculines que des mecs, et venait escortée à l’école par un ami vigile de sa mère (qu’elle a toujours suspecté d’être son amant). Elle ne voulait pas remettre ça avec ces jumelles…

Lys était encore plus honteuse et, accessoirement, plus rouge. Voilà que l'autre riait, il se foutait de sa fraise, quoi ! Bon, certes la scène avait du être comique : une nana insulter ses chaussures, digne de Sex & the City ! Mais bon, elle avait mal, quand même. Tandis qu'elle gigotait des orteils elle ne remarqua pas le soleil miniature au dessus de leur tête, comme elle ne vit pas Jonh s'approchait - la tignasse devant les yeux n'est pas pratique pour observer... - aussi réprima-t-elle un hoquet de surprise lorsqu'il attrapa l'un de ses petons abimés.

Que que... Il va pas se venger du câlin sur mes pieds quand même ? Pas la torture ultime ? Pas les chatoui...

Non, pas les chatouilles. Mieux : il lui banda les pieds. Gentille attention ayant pour but de les protéger et, surtout, éviter de les bousiller encore plus. Lys en avait les larmes aux yeux. Depuis Jake, personne n'avait jamais fait autant attention à elle... Mais, comme ses cheveux lui obscurcissaient - enfin, roussissait plutôt... - encore la vue, elle ne pu pas s'apercevoir que Jonh venait arranger sa tignasse d'épouvantail, elle ne le compris que lorsqu'elle senti ses mains dans ses cheveux.
Les mains jeune homme tentaient - en vain - de se frayer un passage dans les noeuds de cheveux roux. Impressionnant comme, plus c'est long, plus ça s'emmêle ! Et, après de looongues secondes, Lys retrouva enfin la vue. Elle ne savait pas si elle était mieux coiffée, mais elle allait mieux.
Au dessus de Jonh un petit soleil personnel brillait, preuve qu'il était heureux. Or, s'il était heureux, il ne lui en voulait pas. Et s'il ne lui en voulait pas, il ne partirait pas. Et s'il ne partait pas, elle ne serait pas seule. Élémentaire mon cher Watson ! Grâce à ces heureuses constatations, la jeune fille avait les yeux qui pétillaient d'un mélange de larmes et de joie. Drôle de cocktail... Jonh souriait. Et Lys était heureuse. Vraiment un drôle de bonheur. Et, comme toute à l'heure, elle oublia où elle était. Mais pas avec qui. Aussi, quand elle lui sauta au cou, elle avait parfaitement conscience de qui elle serrait dans les bras. Par contre, elle n'avait pas prévu de faire tomber le jeune homme en arrière et de se retrouver allongée sur lui. Peu importe !

- Je... Merci !

La jeune fille avait instinctivement placé son visage dans le cou de Jonh, là, elle se sentait en sécurité. Mais cette fois, ses joues rosirent. Elle ne savait vraiment pas se tenir. Mais elle avait voulu le remercier de s'inquiéter pour elle, et elle était si peu habituée à cela qu'elle... n'avait pas trouvé d'autre solution. Les joues encore rouge, elle sorti finalement la tête de son cou, s'appuyant sur ses bras pour ne plus coller Jonh.

- Désolée je... je savais pas comment te remercier... je suis pas très câlins d'habitude mais...

Elle se mordait les lèvres, détournant les yeux pour regarder un brin d'herbe à côté de l'oreille droite de Jonh. Elle ne trouvait plus les mots. Ne trouvait plus d'excuses. En fait, peut être avait-elle tout simplement envie d'un peu d'affection, aussi étrange que cela puisse paraître ? Peut être l'explication était toute simple...

Maxim s’effondra. Terrorisée, la petite fille, dans son inquiétude constante, crut qu’elle était en partie au moins responsable de sa chute. Elle se précipita vers lui, jetant un regard paniqué à Liam. Pourquoi il était par terre ? Qu’est-ce qui s’était passé ? Il allait bien, hein, pitié, faites qu’il aille bien ! Agenouillée près du garçon, Ella ne savait pas quoi faire, et eut un regain d’espoir lorsque Shannon s’approcha. Son geste signifiait qu’elle devait s’éloigner, ce que la petite fit sans opposer de résistance. Si ça pouvait aider Maxim, elle lui en était reconnaissante !

Ella recula donc, reprenant place derrière Liam, attendant que Shannon «  répare » ce pauvre petit scarifié. Seulement, la fillette commença à douter des talents de secouriste de la demoiselle en la voyant hésiter devant le visage de Max. Qu’est-ce qu’elle faisait… Perplexe, la petite rousse l’observait appuyer sur le torse de Max - Mais doucement, tu vas lui faire mal ! -, puis enrager avant de.. Lui mettre des claques ? Non mais c’est quoi cette façon de soigner les gens ?! N’importe quoi !!

Dans un élan de colère et d’inquiétude, la fillette tendit la main vers la blonde pour l’arrêter, et sentit une forte sensation de chaleur au bout de ses doigts. Elle disparu à peine une seconde plus tard, ce qui n’était pas le cas la petite boule de feu créée. Ella eu tout le loisir de l’observer voleter vers la demoiselle et finir sa course dans le joli tissus blanc de sa jupette. Heureusement pour la jeune femme, la distance à laquelle se trouvait la fillette était respectable, et la petite boule de flammes ne fit qu’un petit trou aux contours noircis.

Elle vacilla. Est-ce qu’elle venait vraiment de balancer une boule de feu sur une jeune femme ? Oh mon Dieu, quelle horreur, elle.. Elle était un monstre ! La fillette baissa les yeux, n’osant plus regarder la grande blonde, qui, pour une fois, n’avait rien de laid. Ella concentra toutes ses attentions sur Maxim, dont Liam semblait s’occuper consciencieusement. Fascinée, la rouquine observait le tueur le soigner avec une facilité déconcertante. Elle en avait la confirmation. Cet homme était vraiment un héros !

Se rapprochant de lui, elle serra sa main doucement, l’écoutant sagement. Laisser dormir Maxim ? Oui, mais.. On pouvait pas le laisser dormir là, comme ça, par terre.. Il fallait trouver quelque chose de plus agréable…

- D’accord, mais.. C’est pas confortable, le sol, il va pas bien se reposer, par terre..

Regardant le tueur avec de grands yeux, la fillette se blottit à nouveau contre ses jambes. Il fallait trouver quelque chose.. Un oreiller.. Une couverture… En parlant de couverture.. La petite commençait à ressentir elle aussi le poids de la fatigue, et s’appuya un peu plus contre les jambes de l’homme. Il ne fallait pas qu’elle s’endorme.. Elle devait.. Elle devait prendre soin de Maxim, parce que.. Parce que Jade et Elie n’étaient plus là, et que Lily.. Que.. Que Lily non plus.. Mais que pouvait elle faire pour lui ? Minuscule petite rouquine inutile, même pas capable d’emporter une couverture ! … Elle non, mais Maxim, oui ! Il devait bien y en avoir une dans son sac, non ? .. A moins qu’elles soient toutes deux dans celui d’Elie.. ?

Reculant, la fillette se mit en quête du sac, qu’elle ouvrit et fouilla honteusement, sortant l’objet de ses désirs. S’approchant de Maxim, elle hésita, puis décidant que le temps n’était pas des plus sympathiques, s’occupa de le couvrir bien comme il faut, le bordant comme une petite maman. Voila. Il ne manquait qu’un oreiller. Un oreiller… La petite recommença sa quête, cherchant à droite, à gauche… Là bas, quelque chose s’agitait… Peut être que ça pourrait servir ! Trottinant jusqu’au lieu qui l’intéressait, elle s’arrêta. Une.. Écharpe ? Qu’est-ce qu’elle faisait là… ? Tournant la tête, la petite remarqua le train, un peu plus loin. Elle appartenait probablement à un des passagers… Bon… pliée, ça pourrait convenir ! La récupérant donc du mieux qu’elle pouvait, elle s’approcha de Maxim, sa trouvaille à la main, la pliant convenablement. S’agenouillant à nouveau près de sa tête, elle la souleva délicatement et glissa l’écharpe dessous.

Enfin satisfaite, la petite déposa un baiser sur la joue du scarifié, puis se releva et courut vers Liam, lui prenant la main, et la serrant aussi fort qu’elle pouvait. Une fois de plus, elle se laissa aller contre ses jambes, fermant les yeux. Dieu qu’il était rassurant, pour la petite…

Balançant ses pieds dans le vide, Lou écoutait la réponse de Kalyss. Bien, ils étaient deux à avoir une vie finalement des plus… Banale… A vrai dire a y penser, la question qu’elle avait posé était un peu bateau, qu’est se qu’on pouvait répondre à ça ? C’était comme quand on demandais « Quoi ne neuf ? » la réponse était constamment « Rien. ». Sur le cou peut être qu’on ne se rendait pas bien compte de se qu’on pourrais bien raconter. Il n’y avait pas à dire, la vie à Elypse était plus mouvementée que celle qu’ils avaient quitté. Ca avait de sacré inconvénient, mais aussi un certain avantage, si on pouvait dire ça…

L’adolescent lui renvoya sa question, elle releva des yeux pensifs avant de continuer avec un léger sourire.

- Rien de bien passionnant pour tout te dire… Enfin, j’ai passé une bonne partie de mon enfance entre Paris et New York, je suis une « fille à papa » comme on dit, je veux dire j’ai jamais eu de problèmes ma famille et comme qui dirait plutôt bien placé et l’argent suivait avec. Je l’assume.

Utilisé un verbe au passé la surpris, comme si cette réalité était maintenant lointaine, révolu, Lou haussa les épaules avant de continuer.

- Niveau cours, j’avais des facilités mais je faisais le minimum, je préférais profiter de la vie comme on dit, enfin profiter de la vie… ! Qu’est se que c’est finalement, c’est un peu dérisoire tout ça. Niveau amis et tout ça, pour être sincère j’avais plus une bande de copains que de vrais amis, je sais pas vraiment se que ça veux dire, ça et l’amour, c’est bien beau on en parle tout le temps mais jusqu’alors ça avait pas beaucoup de sens…

Mais pour l’amitié, son jugement serait donc à revoir, car maintenant elle le savait, elle avait Kalyss, et elle lui fit comprendre en lui souriant.

- Voilà vaguement se que je peux dire de moi Lou Livingstone, je pense que les choses intéressantes maintenant c’est se qu’il va suivre. Pendant qu’on y est…

Mais elle se stoppa, la, en dessous de leur arbre, venait de débarquer les jumelles qu’elle avait entraperçu tout à l’heure. En plein conflit apparemment, elles ne semblaient pas les avoir remarqué et à vrai dire, jugea qu’il n’était peut être pas nécessaire pour le moment de signaler leurs présence. Non pas qu’elle était une mégère qui aimait suivre les disputes, mais ce n’était peut être juste pas le moment… De toute manière, l’une d’entre elle quitta les lieux bouleversé tandis que l’autre, après un moment d’attende, la suivait finalement.

- D'accord et bah... Ça c'est fait...

Bon…

- Je sais pas se qui s’est passé là mais on a du rater quelques chapitre quand à l’avancé du groupe là bas…

Suggéra t’elle en suivant les silhouettes qui s’enfonçait dans la nuit de des jeunes filles avant de regarder dans celle du groupe au loin.

- On devrait peut être retourner voir se qui se passe ? Histoire qu'ils nous oublie pas non plus...

Gardant les mains bien enfouies au fond de sa poche, El’ soupira. Evidemment, évidemment, il était trop inquiet, trop peureux, trop trouillard et que sais je encore. Mais c’était pas sa faute ! Tout le monde le savait, non, un monstre pouvait prendre n’importe quelle apparence… Pensez au clown de ça, gentil, hein, avec ses ballons… Mais non ! Il mangeait ses victimes ! Pauvres petits enfants innocents ! Les monstres sont fourbes, Cqfd. Alors quand le jeune homme lui proposa d’en prendre une dans ses mains, les poings du rouquin se serrèrent au fond de sa poche. Des gentils monstres, hein ? Ça existait même pas d’abord ! Les gentils ils se faisaient manger par les autres, c’est tout. Et puis non, non, il avait pas du tout envie d’en prendre une, la seule pierre qu’il voulait avoir, c’était celle-ci, là, au creux de sa petite main.

- Non, merci, c’est gentil mais… Non.

Mais il lui sembla que Gabriel ne lui accordait plus aucune attention. Il avait fermé les yeux. Qu’est-ce qu’il faisait au juste ? Fronçant les sourcils, il l’observa quelques instants avant de demander d’une voix incertaine.

- Euh.. Gabriel.. Ça va ?

Mais le garçon venait de se baisser à une vitesse hallucinante pour éviter…. Pour éviter quoi ?! Un hérisson ? Un gros caillou ? Un bogue de châtaigne ? Avec des oreilles… Lumineux… UN MONSTRE MINIATURE ! Et l’air sournois, malveillant et fourbe qu’il affichait acheva de terroriser le roux. Tétanisé, il ne pouvait plus bouger, les observant voler vers lui, presque au ralenti. Sa dernière pensée logique fut «  J’avais raison. », puis, il ferma les yeux. Après tout, mourir ici n’était pas si mal, c’était.. Joli.. Et puis il avait pu rencontrer quelqu’un qui le comprenait, il.. Il mourrait heureux, au moins.

Le choc ne vint pas. Entendant le petit «  Oh - oh » de son ami, Eli rouvrit les yeux, tournant légèrement la tête vers lui. Il.. Il l’avait sauvé ? Il l’avait sauvé en se sacrifiant, oh non, hors de question ! N’écoutant que son courage - pourtant faiblement répandu chez le jeune homme -, El’ se précipita vers le petit brun, donnant au passage un grand coup dans une des petites pierres de la main, l‘envoyant valdinguer à quelques mètres. Il se sentit soudainement beaucoup plus triste. Il venait à peine de rencontrer Gabriel, et on voulait déjà lui retirer ? De quel droit ? Personne pouvait faire ça, non, il était à lui. Le garçon essuya rageusement une larme sur sa joue, et se jeta sur le brun, faisant barrière de son corps.

- NON ! VOUS L’AUREZ PAS !

Il ne savait absolument pas si les espèces de cailloux à dents le comprenaient, ni même s’ils l’écoutaient, mais il continua cependant.

- Je n’vous laisserai pas faire, oh non, jamais, pas lui, non !

La suite se perdait dans une litanie de « Je n’ai pas peur de vous » complètement erronée, bien sûr, mais destinée à rassurer le jeune roux. Se relevant rapidement, il souleva Gabriel et se mit à courir aussi loin qu’il pouvait de la rivière bleutée, évitant autant qu’il pouvait les petits monstres. Ses jambes avaient retrouvé la force du désespoir, et dans ses bras, le garçon ne pesait pas grand-chose.. Pour le moment. L’essentiel était de s’éloigner, de retrouver le calme, de.. De.. D’exercer un repli stratégique. El’ avait toujours préféré la fuite au combat, en bon trouillard qu’il était. Mais les petits monstres frustrés le laisseraient-ils leur retirer ainsi leurs proies ? Pas si sûr..

Ella fermait les yeux, un petit sourire sur les lèvres tandis que Liam jouait avec ses cheveux. La fillette aimait énormément qu’on lui touche les cheveux, et ce depuis… aussi loin qu’elle puisse se souvenir. Il était rassurant, mine de rien, ce grand bonhomme. Sentant le tueur bouger, Ella rouvrit les yeux. Qu’est-ce qu’il faisait ? Pourquoi il s’éloignait ? .. Ah non, il ne s’éloignait pas, il s’asseyait seulement. Rassurée, la fillette se laissa soulever sans rien dire et se blottit d’elle-même au creux de ses bras, la tête appuyée contre son torse, profitant de sa chaleur.

Elle se serait bien endormie, là, comme ça, bien au chaud contre lui, mais Liam lui adressa la parole, lui posant quelques questions. Laisser dormir Maxim, ça, elle était pour. Tant qu’il allait bien, c’était l’essentiel. Les connaître tous les trois dans la vraie vie… ? Ses parents… Ah, ses parents… La fillette, perdue dans ses pensées, ne lui répondit pas tout de suite, repensant à l’accident. Elle se demandait si ses parents étaient heureux, maintenant, sans elle. S'ils veillaient sur elle, la protégeaient, de là où ils étaient. S’ils pensaient encore un peu à elle.. Ella espérait surtout que son papa n’avait plus mal, qu'il était guéri de ses brûlures, et qu'ils ne lui en voulaient pas… Pas trop, en tout cas.. Puis, relevant les yeux vers lui, elle commença timidement.

- Euh.. Non.. Je les ai rencontré ici, tout à l’heure. Et c’est une infirmière de l’endroit où je vis qui m’a emmenée au docteur.. Mes parents sont morts dans l’incendie, tous les deux, donc.. Ils peuvent m’emmener nulle part.

Elle lui sourit légèrement, se blottissant encore un peu plus contre lui. Elle se sentait en sécurité, dans ses bras, contrairement à ce que semblaient penser les autres. Bizarre. Il était pourtant gentil… Il l’avait aidée pour le feu, lui avait donné un beignet, avait soigné Maxim.. Non, décidément, il était vraiment adorable ! Ella avait de plus en plus de mal à comprendre les réactions qu'avaient eu Maxim et Elie. Heureusement que Jade avait pris un peu sa défense, le pauvre... La fillette releva la tête vers lui lorsqu’il lui proposa de rester avec elle. Vraiment ? Il voulait bien ? Chouette ! Ella posa sa petite main sur sa joue, de manière à ce qu’il la regarde, puis, hocha la tête, les yeux brillants.

- Oui ! Je veux ! Laissant quelques secondes, elle ajouta Dis… Tu fais quoi, toi, dans la vraie vie ? Tu voudrais pas rester avec moi aussi ? .. S’il-te-plait ?

Elle ne le connaissait quasiment pas, certes, mais la petite se sentait étrangement proche de lui. Elle sentait comme un grand manque en lui, quelque part dans son cœur. La fillette ne voulait pas qu'il l'abandonne, certes, mais elle ne voulait pas l'abandonner. Rester avec lui semblait une très bonne idée, et s'il avait parlé de réveil, c'est qu'ils ne resteraient pas éternellement dans ce monde, alors.. La rouquine espérait. De tout son petit cœur.

Ses parents aussi étaient morts, il y a longtemps. Ça leur faisait un point commun ! .. Enfin, presque. Dans son cas, c’était sa faute s’ils étaient morts. Lui, ça pouvait être n’importe quoi… Peut être qu’ils étaient vieux ? D’ailleurs, à bien y réfléchir, il semblait bien plus âgé que la plupart des gens ici. Quel âge il pouvait avoir ? Beaucoup en tout cas, au moins… 30 ans ! Ou plus ! .. Quoi que, plus, tout de même, ça faisait beaucoup..

En tout cas, la question de la fillette semblait l’avoir troublé, car il ne répondit pas tout de suite. Priant pour qu’il ne lui dise pas non, Ella caressa sa joue doucement, s’amusant du manque de douceur de celle-ci. Ses petits yeux brillaient, le suppliant silencieusement d’accepter sa demande. Il semblait réfléchir. Peut être qu’il avait déjà une famille, qu’il ne pouvait pas s’occuper d’elle en plus, ou peut être que chez lui c’était tout petit et qu’il y avait pas la place pour elle, ou bien… Ella s’arrêta là, écoutant sa réponse. En prison ?! Les yeux de la fillette s’écarquillèrent, mais elle ne lâcha pas sa joue pour autant. Les prisons, c’est pas là où on mettait les gens pas gentils qui avaient fait des bêtises ? Liam ajouta qu’il serait bientôt libéré, et que, si la fillette avait bien compris, il n’avait pas fait ce dont on l’accusait. Oh, d’accord…

- C’est pas juste.. ! Ils sont pas gentils, les grands, de toute façon. À l’école, c’est pareil ! J’espère que tu sortiras vite !

Le visage de la rouquine s’illumina quand il ajouta qu’il viendrait la chercher. Il ne l’abandonnerait pas, hein, promis ? La petite se redressa, lui faisant un bisou sur la joue avant de lui murmurer « Merci ». Ella se re-blottit contre lui, toute contente qu’il ait accepté tandis que Liam fouillait le sac. Il en sortir quelque chose qui ressemblait un peu à un tube de rouge à lèvres. … Une seconde, c’était vraiment un tube de rouge à lèvres ! … Ella fixa Liam étrangement. Pourquoi il avait ce genre de chose dans son sac ? Quoi qu’à bien y regarder, le sac n’avait pas grand-chose de masculin… Il n’était probablement pas à lui.

De toute façon, ce n’était pas très important, et la proposition que venait de lui faire le tueur lui paraissait bien plus intéressante. Un grand sourire sur les lèvres, la fillette prit le tube, puis descendit de ses genoux. Lui prenant la main, elle trottina vers Maxim, avant de s’arrêter. L’aider à guérir oui, mais de quelle manière… Hésitant longuement, la fillette finit par prendre sa main doucement et dessina un gros cœur dessus, ainsi que touut son amour. Voila. Sous le coeur se trouvaient ces deux petits mots " Je tème. " Au moins, il saurait qu’elle l’aimait beaucoup ! La rouquine aurait aimé lui laisser un message de rétablissement un peu plus long, mais elle écrivait bien trop mal, alors elle se contenta de tendre le tube à Liam.

- Tiens !

Se tournant légèrement vers Shannon, qui semblait bouder depuis un certain temps, elle eut un petit sourire désolé. S’approchant de la jeune femme, timidement, elle traça un petit rond dans l’herbe du pied, avant de se lancer.

- Euh… Désolée.. Pour ta jupe.. J’ai pas fait exprès, mais.. J’ai cru que tu lui voulais du mal, alors je.. .. Désolée..

Tripotant ses propres doigts nerveusement, la fillette revint rapidement vers Liam, de peur d’être grondée par la jeune femme.

Lorsque Jonh pu voir enfin les yeux de Lys, ils étaient tout mouillé. Avait elle si mal que ça ou bien était ce le jeune homme qui la martyrisait ?
Il eut tôt fait d'avoir sa réponse lorsque la jeune rousse lui sauta dessus , surprit , Jonh tomba a la renverse en dessous d'elle. Ça lui rappelait sa jeunesse quand il s'amusait à rouler dans une pente d'herbe avec ses amis...ça lui semblait si loin tout d'un coup...L'adolescente, encore son nez dans le cou , le remercia.

Euh...Il n'y a pas de quoi...

C'était normal pour le jeune homme , il n'allait pas laisser la pauvre Lys avec ses pieds meurtris. Cette dernière sortit sa tête et Jonh pu voir que les joues de la jeune fille était très rouge. Elle s'excusa en disant qu'elle n'était pas très câlin. Au moins il avait la réponse à question intérieur.

- C'est pas grave !

Jonh esquissa un sourire à le jeune fille et le soleil avec. Enfin vu, comment les deux étaient prêt on ne voyait pas vraiment la différence. La jeune fille semblait gêné et il n'y avait pas qu'elle , en plus d'être dans un position pas très confortable. Jonh n'était plus très jeune et approchait de la trentaine alors les sols plats c'était pas trop son fort maintenant.

- Tu peux me laisser me lever...?

Lorsque Lys laissa la voie libre au jeune homme , se dernier prit dans un élan d'affection l'embrassa sur la joue.

- Merci !

De l'avoir laisser se rasseoir, de lui changer les idées, de le comprendre. Bref...ce que personne n'avait été capable jusqu'à présent de faire. Et honnêtement cela faisait du bien au jeune homme.
Ce n'était pas non plus une guérison mais au moins il avait la tête à autre chose qu'à son passé.
Mais Jonh se doutait bien qu'une fois revenue dans le monde initial ça serait difficile de les revoir tous. Et peut être même de le revoir lui par la même occasion...

Shannon sentit une petite chaleur à ses fesses, mais rien de bien grave. Elle mit ça sur le dos de… quelque chose.

Puis son regard se posa sur Liam, qui lui-même regardait… ses fesses, donc. Elle en fut ravie et prit même une petite pause qui les faisait ressortir davantage, car si elle voulait se le mettre dans la poche il fallait se donner. Mais il était bien trop occupé avec Ella…

Viens Ella, viens sur mes genoux. Viens qu’on dessine sur la gueule de l’évanoui… Tss…

Loin de mépriser la petite fille, qui était adorable, c’était l’effet qu’elle avait sur Liam qui l’enrageait. Elle représentait un obstacle dans le plan de Shannon, et il était évident qu’une petite fille le faisait plus bander qu’une belle pépée. Mais alors qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Tuer Ella ? Elle eut envie de rire rien qu’à cette idée, elle n’était même pas capable de tuer un poulet. Et puis, Shannon Ciccone, tuer… une petite fille de surcroit ! Elle était prête à aller loin, mais sûrement pas à commettre un meurtre, à moins que les conditions n’y soient favorables. Mais elle ne pourrait pas faire de mal à un enfant, car malgré la jalousie qui la rongeait, elle avait bel et bien été baby-sitter, et adorait les enfants. Elle avait déjà été du genre à commander une pizza, à envoyer les enfants au lit et à inviter son petit-copain, mais elle avait évolué et s’amusait avec eux désormais.

Elle partit s’asseoir dans un coin, ne préférant pas les regarder. Si seulement elle pouvait être une petite fille, elle pourrait passer sous la protection du taulard, mais non, Shannon ne lui suffisait pas physiquement. Mais pourquoi une enfant ? Elle n’avait même pas encore de seins ! Qu’est-ce qu’on pouvait trouver à une enfant ? Peut-être que la raison n’était pas physique, mais c’était le terrain de jeu de la jeune femme, et tout s’y rapportait dans sa tête, d’où sa phobie.

Malheureusement pour elle, elle entendit ce que Liam avait dit : quand il serait dehors, il irait la chercher. Ce fut le coup de grâce : s’il y était si attaché, au point de penser à elle, même après avoir quitté ce monde, alors c’était qu’il se passait réellement quelque chose entre les deux individus, et que Shannon ne pourrait s’interposer pour accaparer toute l’attention de l’homme et s’en servir à ses fins. Merde !

Puis la petite vint la voir. Elle se demanda pourquoi, mais ne dit rien, affichant cependant un air de curiosité. Après tout, personne ne venait la voir, personne ne voulait lui parler, et ce n’était que le début. La première impression comptait beaucoup pour Shannon, et quelle première impression avait-elle donnée ?!

Alors qu’elle pensait que c’était pour lui demander de venir jouer avec eux ou quelque chose d’enfantin, elle fut surprise d’entendre la petite s’excuser… pour sa jupe.

Ma jupe ? Quoi ma jupe ? Enfin, elle a rien ma jupe dit-elle avec un sourire qui avait non seulement pour but de faire déculpabiliser la petite rouquine mais aussi de se rassurer elle-même.

Elle se leva et tenta de constater les dégâts. C’était peut-être le moment pour allumer Liam… Comme elle ne voyait rien devant, elle la retira pour se retrouver en petite culotte, qui pourrait passer pour quelqu’un d’autre mais qui faisait vulgaire sur Shannon. Ses longues jambes nues à découvert, elle se retourna afin que Liam puisse admirer son fessier, et constata celui de sa jupe.

Elle blêmit. Ses yeux et ses narines s’ouvrirent gros, ses dents se serrèrent, son corps se mit à trembler…

AAAAaahhhh…

Elle interrompit son cri, alla voir la petite et s’accroupit face à elle. Elle lui mit une main sur la joue, qu’elle caressa avec son pousse et lui dit d’un ton qui se voulait rassurant :

C’est pas grave t’inquiète pas… Elle était pas belle de toute façon, hein ? Regarde-moi ce torchon ! Crois-moi, partout dans le monde, PERSONNE n’en porte plus, c’est has-been. Tu… Tu as bien fait… Mais s’il-te-plait, ne recommence pas sur autre chose, ce sont les seuls vêtements que j’ai, d’accord ? Tu es un ange… Liam, j’ai une idée, et si tu lui bouchais les oreilles, hein ?

Puis elle se leva et s’éloigna le plus possible, toujours en culotte. Une fois assez loin pour ne pas être entendue par la petite, car elle doutait que Liam ne ferait ce qu’elle lui a demandé, elle hurla.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!! MERDE ! MERDE ! MERDE ! MERDE ! MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERDEEEEEEEEEEEEEUH !!!!!!!

Elle revint, calme et impassible, souriant à la petite.

Je vais quand même la porter, en attendant de trouver quelque chose d’autre, hein ?

Elle l’enfila, mais lentement au cas où Liam la regarderait, afin de faire passer sa tentative de séduction pour quelque chose de naturel.

Tandis que quatuor avançait , Chris , enfin ils avaient eu son nom, commença à prendre des photos. Mais où avait il eu cet appareil ? James se demandait si ça serait possible de faire une photo de groupe. C'est vrai l'adolescent repensa qu'il n'avait pas de photos d'amis et même pas de Jules qui refusait d'être prit en photo. C'était triste quand même....
Comme annoncer précédemment n James attrapa Dean dans ses bras. C'était donc celui là le fameux mot ?
Enfin conversation qui devenait plus dans le sujet : les pouvoirs. Et James aussi se demandait bien quelle était celui de Dean. Ah c'était donc ça...le pauvre avoir peur des hauteurs ne devaient pas être facile. Dakota présenta aussi celui de l'adolescent de son meilleur ami.

- Oui, enfin pas que des verres d'autre choses mais sur le coup je n'avais pas eu d'autre idées...

Comme pour confirmer ses dires, James ferma les yeux et se concentra sur l'apparence d'un rubz bien propre avec le chiffre bien dessiné dessus. La monnaie apparut dans sa main tendue et il ouvrit alors les yeux.

- Vous voyez !

Une minute passa et le rubz disparut dans un éclat de poussière.

- Mais ça ne reste pas bien longtemps...

Même si l'adolescent avait l'impression que la durée c'était allongé depuis la première fois. James lâcha l'enfant lorsqu'il se réveilla et ce dernier ne semblait pas heureux de son petit voyage , néanmoins les nouvelles étaient bonnes. Peu importe où le groupe allait le principal était de sortir de la ville...
Ville qui d'un coup se matérialisé en guerre nucléaire. Sauf que là ce n'était pas des bombes qui tombait et l'une des choses tomba près de la blondinette , un pas de plus et elle se serait fait écrabouiller...Brrr. A y voir de plus près, cette pierre était belle. Fasciné, James en attrapa un morceau comme Dakota et le mit dans sa poche. Qui sait ça pourrait faire un beau cadeau pour son prince charmant ?
Le groupe continua son petit manège et l'adolescent ne pouvait s'empêcher de regarder le ciel au cas où un rocher aille dans leur direction. Heureusement ce ne fut pas le cas...
Après une accélération des pas , l'air de la liberté sonna lorsqu'ils sortirent de la ville et se retrouvèrent sur un terrain d'herbe où non loin des flammes jaillissait avec d'un côté un train et de l'autre ce qui semblait être un feu de camp entouré de personnes, beaucoup de personnes !
Des voyageurs, c'était sans nul doute des voyageurs !
Alors tel une compagnie accompagné d'une lampe humaine, ils se dirigèrent vers la troupe.