Cachée presque contre Liam, la fillette lançait des regards à Shannon à la dérobée. celle-ci ne semblait pas encore avoir découvert que sa belle jupe était trouée, car pour s’en apercevoir, elle dut la retirer et donc.. Se retrouva en culotte. ah ben bravo, belle mentalité ! Non pas qu’Ella soit particulièrement pudique, mais tout de même, il lui semblait que se déshabiller comme ça devant des inconnus n’était pas la meilleure chose à faire.

Lorsque la blonde s’approcha d’elle, la petite main d’Ella chercha celle de Liam en guise de réconfort. L’attrapant, la fillette fronça les sourcils, tournant la tête vers sa main. Ah oui, effectivement, son doigt avait encore enflé. Quel drôle de pouvoir ! Observant son index quelques secondes, Ella réfléchissait au type de peur qui pouvait bien avoir donné ce pouvoir… Peine perdue. Soudain, elle sentit quelque chose sur sa joue. Quelque chose de doux. Tournant la tête doucement, la petite s’aperçut que Shannon lui caressait la joue, lui expliquant que ce n’était pas grave, qu’en plus sa jupe était moche, et qu’elle avait bien fait. Haussant un sourcil, Ella la regardait continuer son monologue. Elle était jolie, sa jupe, pourtant. La jeune femme lui demanda de ne pas recommencer car elle n‘avait que cela. Ella hocha la tête.

- Oui, bien sûr, désolée.. Je ne le ferais plus..

Sauf si, bien sûr, il lui reprenait l’envie de claquer Maxim. Là, elle ne donnait pas cher de la tenue complète de Shannon. Enfin ça, la rouquine se garda bien de l’ajouter.. Elle suivit des yeux Shannon qui venait de se lever puis de s’éloigner, mais pas assez loin cependant pour que la fillette, dont les oreilles - était-ce vraiment utile de le préciser ? - n’avaient évidemment pas été cachées par Liam, n’entende pas. Ouvrant de grands yeux, Ella se serra un peu plus contre son protecteur, cachant une de ses petites oreilles contre lui.

Lorsque la jeune femme revint vers eux, on aurait dit que rien ne s’était passé, car elle était calme et souriante. Ella hocha la tête. Oui, évidemment, ce serait mieux qu’elle remette sa jupe. Quand même. Elle allait attraper froid, sinon. Déjà que totalement habillée, la blonde avait pas mal de zones découvertes… La fillette jeta un œil à sa propre tenue. Tout le contraire, entre ses longues manches et ses collants.. Presque aucune parcelle de peau n’était visible. Au moins, elle n’avait pas trop froid !

Liam se relevant, la petite dut lâcher sa main, et se contenta de l’attendre sagement. Elle le vit s’approcher lentement de Shannon, fouiller dans son sac et lui tendre quelque chose. La fillette était trop loin pour voir de quoi il s’agissait, et de toute manière, même plus proche, elle n’aurait pas su ce que c’était. En tout cas, le cadeau n’avait pas l’air de plaire à la jeune femme, qui s’éloigna quelque peu.

L’homme revenant près d’elle, la petite lui demanda ce qui lui trottait dans la tête, à savoir.

- Qu’est-ce que tu lui as donné ? Regardant Maxim après la remarque de Liam, la petite eut un grand sourire Oh, oui ! Comme ça il sera super fort contre les méchants !

Ella était toute contente, ne se rendant absolument pas compte des véritables motivations à l’origine de ce dessin. Souriant au tueur, une autre question lui revint en tête. Penchant sa petite tête sur le côté, elle reprit sa main et demanda innocemment.

-Dis.. Liam… C’est quoi au fait, un pervers déné.. Dégeré.. dégénéré ?

Et voilà, Lys était aussi rouge que ses cheveux et, franchement, fallait le faire.
Déjà, le feu lui donnait chaud. Ensuite, la prévenance de Jonh l'intimidait. Puis, son attitude la gênait. C'était déjà beaucoup pour la peau laiteuse de la rouquine. Mais, en plus, voilà que l'autre lui faisait un bisous ! Cela aurait pu être banale, mais il ne fallait pas oublier les origines Britanniques de la jeune fille, et en Angleterre, y a que les amoureux qui se bisouillent. Alors forcément, ça lui faisait bizarre, autant d'attentions d'un coup. Néanmoins, elle ne moufta pas. C'était trop bien.
Assise à côté de Jonh elle ramena - encore et toujours - ses genoux vers elle, dans sa position fétiche, observant un peu l'agitation autour d'eux. Plus de jumelles ni d'Eli-Gaby. Le gars flippant était dans les vapes, et Shannon... En culotte. Pourquoi pas... Lou et Kalyss, eux, étaient toujours confortablement installés à manger des cerises. Bref, rien n'aurait pu laisser deviner qu'ils étaient chassés par des monstres hideux quelques heures auparavant. D'ailleurs, ça faisait longtemps que le train avait déraillé. Longtemps qu'ils s'étaient installés. Que faisaient les autorités ? Non pas qu'elle veuille se faire emprisonner - même si en temps normal cela lui aurait été égal - mais il y avait quelque chose... de pas normal.

- Mmmm...

Oui, je sais. Très psychologique comme remarque. Mais on fait tous ça quand on réfléchi non ? Enfin, tout en discutant très... monosyllabiquement, elle fixait le feu d'un oeil vide. Preuve de réflexion intense... et de fatigue.

- Dit Jonh...

Petit frisson. Le souvenir du bisous remontait. Joues roses...NON ! On est sérieuse là, mademoiselle. Pas besoin de bordel mental hein ! Non non non. Une réflexion construite et normale. Plus de rougeurs intempestives. Faut se reprendre.

- Tu trouves pas ça bizarre qu'il n'y ait personne ? Enfin, je veux dire... On était chassé, et là plus rien. Un train déraille, et aucun secours. C'est... c'est pas logique.

Elle serra un peu plus ses genoux contre elle. Elle commençait à avoir peur. Peur de ce qui allait lui arriver. Peur de ce qui allait leur arriver... Et oui, elle qui ne voulait surtout pas se lier aux gens, voilà qu'elle s'inquiétait pour de parfaits inconnus ! Ce monde était VRAIMENT bizarre. Qui sait, après le poulpe, pourquoi n'aillaient-ils pas être attaqués par un monstre volant ? Un ptérodactyle tiens ! Ou pourquoi E.T. ne sortirais pas de la météorite ? Non, pas E.T. Il est moche. Clark Kent plutôt. Oui. Clark Kent c'est mieux. Puis elle pourrait le dépouiller de sa chemise à carreaux : elle serait mieux sur elle, et lui mieux sans.
Lys secoua sa tête rousse. Fallait pas aller trop loin dans les théories fumeuses, non plus ! Ils étaient dans un monde de fou, certes, mais quand même, les bases étaient les mêmes, non ? ... Non ?

Le pendule. La pire chose jamais inventée sur Terre. C’est que Mr le docteur commencait à s’énerver à devoir me répéter sans cesse :

« Mlle Hooper ! Ouvrez les yeux je vous pris, sans quoi je ne pourrais rien pour vous ! »

Mais c’est cette petite boule brillante qui me filait le vertige… droite, gauche, droite, gauche…

« Non, mademoiselle ! Lâchez ce pendule !! Lâchez le bon sang »

Pardon. Je m’attendais à beaucoup de chose, même un « abracadabra » ou toute autre incantation magique qui me ferait atterrir au pays des merveilles ne m’aurait pas surprise. Au lieu de ça…

Une brève éternité plus tard, j’ai finis par céder. En fait je me suis endormie… J’ai rêvé. Pas l’un de ces rêves idylliques où bien conscient de rêver, on retarde le plus possible le moment de se réveiller. Non. Pas du tout même. Le dit rêve était plutôt du genre cauchemardesque : une nuit noire, des cris, des gens qui court dans tous les sens, des cadavres un peu partout. Oh et pourtant, comme ça semblait réel… trop réel même. Le genre de réalité qu’on préférerait fuir en courant, attraper une corde et un tabouret en passant et se pendre sous un pont. L’ennui, c’est qu’il n’y avait pas de pont.

Je suis resté assise un moment sur une chaise, j’étais toujours dans le bureau désormais vide du docteur, le pendule avait atterri par la force des choses dans ma poche, le ciseau posé sur la table aussi. Je serais bien resté une heure ou deux de plus a attendre paisiblement de me réveiller en me laissant bercer par les hurlements de la rue, mais ma tête commençait à peser sur mes épaules, et une étrange question me vint en tête…

« Peut on dormir en dormant déjà ? »

Il faut croire que oui, pour la deuxième fois d’une journée pour le moins étrange, je m’endormais. Ma sieste aurait bien durée plus longtemps mais le chaos environnant en avait décidé autrement. Un espère de gros cailloux brisa la fenêtre du cabinet, emportant un bout du toit au passage. Là, j’ai commencé à paniquer, j’étais toujours seule (ce qui n’arrangeait rien) et je commencais sérieusement à me demander si je ne délirais pas dans mon sommeil. Peut être une fièvre ? Je décidais néanmoins de sauver ma vie, me disant que cela m’épargnerait au moins la frustration de me réveiller en sursaut avec l'intime conviction d’être morte dans d'atroces souffrances.

Un coup d’œil par la fenêtre m’apprit que mes chances de survit étaient quasi inexistantes.

« Ok, ok. Réfléchir, calmement, réfléchir… »

Un monologue plutôt incompréhensible suivit, celui-ci était sensé m’aider à trouver une solution ou du moins m’éviter de penser au fait que j’étais toute seul dans une ville post-apocalyptique depuis des heures.

En éliminant la première solution (à savoir sortir en pleine rue et brandir vaillamment mon ciseau en criant "Sus à l'ennemi !"), deux possibilités s’offrirent à moi :

- courir loin et vite.
- me cacher et prier n’importe quelle Dieu qui me tombera sous la main de me laisser en vie.

A bien y réfléchir, il y en avait une troisième : Mourir. Bizarrement, elle m’inspirait moins même si j’essayais de me convaincre que tout allait bien, une fois le cauchemar terminé je retrouverais le docteur et son stupide pendule.

Pressée par le temps et le toit qui menaçait de me tomber dessus, je choisi d’appliquer mes solutions dans l’ordre, espérant ne pas avoir à recourir à la dernière. Je réussis donc à me cacher dans ce qui semblait avoir été une maison, mais qui ne ressemblait maintenant qu’a un tas de ruine -l’avantage étant qu’il n’y a plus rien d’intéressant a casser ici et, au vu des membres éparpillés par terre, plus personne à tuer. Je passais donc ce qui me sembla être des années, misérablement recroquevillée sous une planche en bois, en tentant sans succès de me convaincre qu’on ne peut concrètement pas mourir de faim dans un rêve.

Une journée passa, ou peut être qu’une simple heure, difficile d’évaluer la duré de mon agonie sous un bout de bois mouillé. Je fouillais une maison afin de trouver de quoi manger et boire, j’emportais donc avec moi quelques barres de céréale et une bouteille d’eau à demi vide.

Le jour c’était levé, mes oreilles s’étaient tellement habituées au fracas de la nuit que je mis une bonne dizaine de minutes à me rendre compte du calme environnant. Soulagée ? Pas vraiment non. C’est que pour le coup, j’étais vraiment seule, et ça, je ne savais pas exactement combien de temps je serais capable de le supporter. Je pris donc la décision de partir de cet endroit maudit, à la recherche d’une quelconque trace de civilisation. Ayant préalablement emballé soigneusement un bon stock de vivre, j’étais prête à mourir d’épuisement pour revoir enfin quelqu’un (mes yeux se posèrent sur un corps en décomposition)…vivant.

Je marchais donc valeureusement (ou presque), courbée et haletante, mon sac de plus en plus vide sur les épaules, pendant une éternité ou deux, lorsque à bout de force, je tombai de fatigue dans le creux d’un arbre.

Le réveil fut difficile, mes jambes étaient engourdies et j’avais froid, très froid même. Je m’apprêtais à me lever lorsque mes yeux firent lentement une mise au point, et que je pus distinguer une silhouette à quelques pas de moi, me fixant avec de grands yeux.

J’échappais un cri, sans trop savoir si c’était pour faire fuir l’étranger qui me faisait face ou parce que j’avais peur… Les deux sans doute.
Mon cri suraigu n’eut pas l’effet escompté, et sous mon regard embarrassé, la silhouette éclata de rire. Non, vraiment, il faudrait que je revois le cris-censé-faire-peur.

C’est donc à ce moment, vexée et dans un excès de courage, que je brandis d’un jolie geste théâtrale le ciseau du docteur.

« Pitié, me mangez pas ! »

J’essayais de faire couler quelques larmes pour accentuer le coté pathétique et apitoyer l’éventuelle agresseur ou agresseuse, mais rien à faire, cette fonction devait avoir cessé de marcher il y a bien longtemps chez moi et fut donc remplacée par une sorte de grimace, qui pour le coup, devait faire assez peur.

Jonh regarda lui aussi ce qui se passait autour. Comme d'habitude on ne pouvait pas dire que c'était calme. Maxime c'était évanoui , les jumelles étaient partis plus loin et Shannon se déshabillait...pourquoi d'ailleurs ? Elle osait quand même pas aguicher Liam ? Etait folle à ce point ? Bon après tout c'est vrai que la blonde n'était pas très intelligente et honnêtement si l'ex prisonnier la tuait ça ne lui ferait nu chaud ni froid. Le jeune homme jeta un coup d'œil au train qui n'avait pas fini de brûler et remarqua au loin une lumière comme dans l'entrée des boites de nuit.
Jonh ce détourna de ce point bizarre lorsque Lys l'interpella lui posant une question qu'il ne s'était pas posé. A vrai dire personne ne l'avait émise. Et la jeune rousse n'avait pas tord...c'était étrange que personne ne soit venus porter secours aux personnes du train, bien que matin c'était trop tard. Peut être que les habitants n'étaient pas solidaires entre elles ?
Chacun dans sa mouize quoi...

-Tu as raison c'est étrange...peut être qu'ils préparent un mauvais coup...regarde là bas il y a une lumière étrange qui se rapproche de nous...c'est peut être mauvais signe ? Ou bien est ce tout simplement un pauvre voyageur qui a peur du noir...comment savoir ?

Tant d'incertitude dans cette situation était dangereux. Penser qu'a cause de cette hésitation il pourrait arriver quelque chose à Lys le rendait triste et en colère contre lui-même. En y pensant si des Elispeisn arrivaient la première chose qu'ils verraient seraient le train puis le feu de camp et donc les gens autour. Lui et Lys étaient isolés au pied d'un arbre , Lou et Kalyss de même...quant au deux amoureux allez savoir où ils étaient passés...
le jeune homme ne voulait pas non plus qu'il arrive quelque chose à la fille électrique. Etant la première voyageuse qu'il avait rencontré cela semblait tout à fait normal.

- Tu crois qu'on devrait le dire aux autres ?

Lys regarda dans la direction que lui indiquait Jonh. C'est vrai, il y avait des lumières étranges, comme... comme des patrouilles. La rousse en frissonna, se rappelant de sa journée éprouvante, elle n'avait pas envie de revivre cela. Ils ne devraient pas rester, et apparemment certains l'avait déjà compris, puisqu'ils étaient déjà partis : le drôle couple de peureux Eli et Gaby et les Jumelles avaient déjà disparus. Le japonais et la brune étaient isolés, ne venant voir personne. Que devait-ils faire ? Lys s'avait que Liam saurait se débrouiller seule, et la petite avait toujours le grand brun. Mais qu'en était-il de Brooke ? De l'Aphrodisiaque et la Fille-Électrique ? Ils l'avaient aidé, elle ne voulait pas les laisser en plan. Elle aurait même souhaité que Liam reste si elle ne savait pas que rester en compagnie de gamins ne l'intéressait que pour de bien sombres desseins... La jeune fille passa machinalement la main dans ses cheveux, réfléchissant.

- C'est vrai que c'est inquiétant, on ne devrait pas rester... Mais on ne peut pas partir comme des voleurs non plus ! Kalyss et Brooke m'ont aidés depuis le début, je n'ai pas envie de les abandonner. Ce doit être pareil pour toi et Lou...

Tout en jouant nerveusement avec ses cheveux, la main pâle de la jeune fille arriva à son cou, trouvant les contours de son tatouage qu'elle caressa du bout des doigts. La sensation était agréable... pour la première fois depuis qu'elle l'avait fait, ils s'avérait utile !

- Je penses qu'on devrait leur demander s'ils veulent venir avec nous. Quant à Liam... Il est ce qu'il est, mais il faut avouer qu'il nous a été d'un certain secours. Je ne suis pas trop chaude pour partir sans rien lui dire. Et puis, il ne faudrait pas qu'il nous en veuille...

Il y a mieux à faire que de s'attirer la colère d'un psychopathe. Mieux vaut qu'il notre ami que l'inverse...

Tout en redessinant sa petite fée, Lys soupira faiblement. Tout était trop compliqué, trop brutal, trop étrange, trop... tout. En tant normal elle aurait sagement attendu la mort, ou fuit seule sans se préoccuper de l'avis des autres. Mais là elle ne voulait pas. Ils étaient tous étrangement liés dans leur calvaire, et la jeune fille avait la sensation qu'ils devaient se soutenir. Tout était vraiment étrange depuis qu'elle était ici...

- Mais si on doit partir d'ici on devrait faire le plein de vivres. J'ai pas envie de me retrouver comme toute à l'heure, à moitié morte de faim...

La jeune fille regarda ses pieds bandés puis ses escarpins, pensive... Il faudrait aussi qu'elle se trouve une paire de chaussure décente, elle ne tiendrait pas longtemps avec celles-là... Elle bailla. Elle n'avait pas dormi depuis plus de vingt heures, et rien que l'idée de fuir en talons l'épuisait... rien que l'idée de se lever l'épuisait. Un bon coup d'euphorie n'aurait pas été de trop là... mais elle n'était jamais en Eden quand il le fallait ! Sa main migra de son tatouage à son oeil, qu'elle frotta comme une enfant - une vieille habitude - avant de s'étirer. Elle se voyait mal fuir dans un tel état...

C'est sur ils n'allaient pas laisser les autre comme ça. En tant que voyageur et ennemi de la nation ils devaient se soutenir non ? Bien que ce mot devait sonner bizarre chez certaines personnes. Et il était vrai que c'était pareil pour lui et Lou. Ainsi que , maintenant qu'il y pensait avec tous ceux de la voiture. Même si Brooke était pas le genre de femme à être calme.

- C'est vrai...

Pour ce qui était de Liam. Bien que terrifiant, ce meurtrier les avaient aidés, donc ils leur devaient une fier chandelle en quelque sorte , et de plus il n'avait pas envie de faire découper en morceau pour ne pas avoir annoncer le malheur probable qui arrivait.

- Tu as raison , ça serait préférable !

A manger. C'est vrai il faudrait y penser. Mais là Jonh n'avait pas très faim et où trouver de la nourriture en dehors de la ville ? Peut être dans les bois...

- Le problème serait d'en trouver...car je ne pense pas que certains voyageurs soient partageurs...

Le jeune homme ne visait personne en particuliers. Mais par exemple, il était certain que Liam ne ferait pas preuve de générosité. Suffisait de voir les regard qu'il posait sur l'enfant comme si l'objet lui appartenait. C'était écœurant. Si Jonh avait eu un pouvoir plus défensif il aurait pu faire quelque chose mais là avec seulement son petit nuage qui se transformait en soleil de temps à autre ça ne l'aidait pas beaucoup.
Lys se mit à bailler , c'est vrai qu'il était tard. Les événements de la journée avait été difficile et pour une adolescente ça devait être encore plus rude. La jeune rousse se frotta les yeux comme une enfant et Jonh trouva cela très mignon. Esquissant un sourire il se rapprocha d'elle.

- Si t'a sommeil tu peux dormir , je veillerai sur toi.

Cette phrase sonnait comme sorti d'un conte où un prince veillerait sur le sommeil de sa princesse au cas où un dragon arriverait.

*Je divague là...*

- Enfin c'est qu'une proposition hein ! Mais si jamais on est attaqué il vaut mieux que tu es dormi un peu que pas du tout.

Les bras en l'air - bah oui, elle s'étirait - Lys se figea. Il la protègerait ? vraiment ? Mais mais... bon certes elle était complètement vannée, crevée, cassée, et elle avait un mal fou à garder les yeux ouverts, mais il n'empêche que l'idée de dormir pendant que Jonh la surveillait la... perturbait. Non pas qu'elle doute sur son intégrité, loin de là ! Ça, c'était pour Liam. Non, c'était autre chose... En vérité la jeune fille était gênée de dormir pendant que son ami restait éveillé, c'était pas juste ! Oui, c'était ça. Ce n'était nullement l'idée de dormir à côté d'un homme qui la dérangeait. Non. Elle n'avait aucune raison de s'inquiéter de ça avec Jonh, il était plus vieux qu'elle, plus mûr. S'il s'occupait d'elle, c'était seulement parce qu'elle était une gamine paumée qui souffrait de la même pathologie que lui, ce qui les avaient forcément rapprochés ! Ce n'était que ça, il n'y avait que ça...
Nouveau bâillement. Ça allait être dur de tenir éveillée. Mais elle ne voulait pas s'endormir. Lys avait la désagréable impression d'être revenue à ses six ans, lorsqu'elle essayait de convaincre sa mère qu'elle pouvait rester éveillée jusqu'à la fin du film. Cela était d'autant plus frustrant qu'elle n'avait pas réussi, cette fois là...

- Je... C'est gentil mais... je ne veux pas t'embêter, tu n'as pas à veiller sur... pour moi !

Et merde, faut pas que je me mettes à me faire des films moi... et encore moins à rougir !

Mais c'était trop tard, les joues de la jeune fille avait déjà légèrement rosit. Et elle commençait à se faire des films. Elle endormie telle une Aurore rougeoyante - oui, c'est le nom de la Belle au Bois Dormant ! - et Jonh en prince veillant sur elle tandis que Liam le dragon arrivait, crachant des flammes de sarcasmes pour...

Non non NON !

La rouquine secoua la tête. Pas le moment de partir dans des rêveries de contes de fées. Et encore moins de se placer dans le rôle d'Aurore ! C'était, de loin, la plus bête de toutes ! Autant s'imaginer en Belle, celle de la Belle et la Bête, la seule à être à peu près intelligente...
Mais, en plongeant dans ses pensées, Lys s'étaient laissée tomber sur le côté et donc... sur l'épaule de Jonh. Ah bah ça allait être dur de montrer à quelle point elle était vive et prête à s'enfuir au moindre assaut. Non, là, la rousse devait s'avouer vaincue. Elle avait besoin de dormir. Elle avait vraiment l'impression d'être redevenue gamine...

- Bon. Je dois m'avouer vaincue. Faut que j'aie mes heures de sommeils...

La rouquine se rassit et bâilla une nouvelle fois. Certes, Jonh était confortable, mais apparemment il n'aimait pas trop être collé, ce qu'elle ne pouvait que comprendre puis qu'elle était comme ça en tant normal, elle aussi. Elle commença à s'allonger en boule, tentant de se faire un oreiller avec ses cheveux et ses bras, tentatives peu concluante. On voyait qu'elle était pas habituée à dormir à la belle étoile...

La phrase typique «  si je te le propose c'est que ça m'embête pas » était la réponse que tout le monde donnait à ce genre de chose. Mais Jonh ne faisait pas partie de ces gens là. Il voulait que Lys dorme , qu'elle soit prête en cas de course ou bien d'une attaque. Le jeune homme voulait qu'eil n'arrive rien à la jeune rousse.

- Tu dors et puis c'est tout...

Ah si il avait eu le temps d'être père il aurai pu apprendre ces choses là mais non tout ça c'était fini avant que ça ai commencé et sa vie avec. Le noir complet s'était emparé de son coeur et maintenant voilà qu'il jouait les protecteurs avec une adolescente rencontré depuis peu. Décidément ce monde lui faisait faire des choses incroyables.
Lys semblait dans un terrible dilemme avec son soi intérieur. Jonh se demandait bien qu'elle en était le thème mais ce n'était pas ses affaires après tout...Au bout du compte, la jeune rousse capitula et avant que Jonh ai pu dire quelque chose, elle se roula en boule sur le sol. Si au moins il avait eu sa veste elle aurait pu s'en servir comme couverture ou oreiller...Dormir sur le sol ça ne devait pas être pratique...Bon comme elle semblait aimer son cou.
Jonh s'allongea à son tour et se collant à Lys, l'entoura de ses bras. Il n'y avait rien de pervers, de sexuel , aucune arrière pensée. C'était un geste protecteur, presque paternel. Il ne voulait pas qu'on la lui enlève. Avec ses yeux ouverts dans la nuit , guettant le moindre bruit, le jeune homme était à l'affut du moindre dragon dans le coin. Voila qu'il recommençait à penser au conte de fées. Décidément il retombait en enfance ces temps ci...après les roulement dans l'herbe , c'était ses lectures enfantines.

Avant de répondre à toutes ses questions la petite fille lança un ‘hauteur’ avant que Dean s’évanouisse entre les mains de James. Alors comme ça le petit bonhomme était capable de se désincarné, et qui plus est de voler. C’est vrai que c’était vachement pratique, du moins si on avait quelqu’un pour veiller à la sûreté de notre corps. Et puis le marmot avait visiblement peur du vide. Pas de chance.
De ce fait, tout le monde du attendre le retour de l’enfance prodige, Dak semblait impatiente. C’était une fillette très étrange pour Chris, surtout qu’il n’avait connu aucun enfant. Et oui, ça fréquente pas les Pubs à 10ans.
Elle reprit la parole pour lui expliquer le pouvoir de James et de son ami imaginaire. Un pouvoir très con, et un pratique.

« Punaise, au moins si on croise un méchant tu pourra le transformer en bisounours »

Au même moment l’enfant revenait à lui, aussi livide qu’au début, indiquant au groupe que la voix était libre. Dak indiqua ensuite le lieu de fuite du groupe et repartie sans attendre, ce qui était mieux.
James matérialisé pendant quelques temps un rubs devant les yeux ébahis de l’Ecossais. Alors ce pouvoir par contre, c’était pas de la merde.

« Putain ! T’imagine le nombre de tournée que tu peux ‘payer’ avec ce pouvoir ? »

Et oui, on ne change pas la nature d’un Ecossais.

La route se poursuivit pendant un moment avant que des météorites ne tranchent le ciel -Paf ! Une nouvelle photo- et ne s’écrasent -Encore une-, dont une pas très loin, voir trop proche, ce qui fit bondir dans les aires Chris. Ca avait été moins une. Il recula un peu pour prendre une nouvelle photo et suivit le chef de groupe jusqu'à un terrain vague.

Un train était la, accidenté et brûlant, un feu de camp et de nombreuses personne qui étaient -a ce que comprit Chris- des Voyageur, tout comme lui.

« Bordel, y’a du monde quand même. Ça me rappel mon chez moi tiens »

Oui, l’herbe et les réunions de gens lui rappelaient l’Ecosse, enfin, en moins monstrueux. Et il n’y avait même pas d’alcool.

Chris se dirigea avec le groupe vers le feu. Il remarqua plusieurs regards qui se tournèrent vers lui. Il ne comprit pas sur le coup et puis, regardant ses pieds, se rappela de sa fâcheuse tendance à briller vert. Bon, au moins il était remarqué et il en avait l’habitude. Ne sachant que faire et ne voulant pas rester phare au milieu du flot d’humain, il alla s’asseoir près du feu. Plus il y’avait de lumière, moins il était visible. Il tourna la tête vers des gens sur la gauche et leurs lança un sourire avant de regarder au était ses nouveaux amis, enfin surtout James, un ami qui matérialise de l’argent c’est toujours utile, et puis son coté schizophrène ne le dérangeait pas, il avait connu pire.

Ella regardait fixement Liam tandis que celui-ci lui expliquait combien Shannon serait heureuse de développer son explication sur le cadeau qui lui avait été fait. Bien, elle lui demanderait donc, plus tard, apparemment, puisque la blonde semblait s’être éloignée d’eux. Du moins, la fillette ne la distinguait plus très bien. La jeune femme semblait ne pas avoir apprécié le cadeau.. Est-ce que c’était méchant, des serviettes… ? La fillette haussa les épaules, reportant le regard sur Liam, qui semblait réfléchir à son autre question.

- Oh.. D’accord..

L’observant se gratter le menton - Oh ça avait l’air sympa à faire, sur lui ! -, Ella attendait qu’il daigne répondre à sa petite question. Ce qu’il fit après s’être agenouillé près d’elle, se rapprochant. La rouquine ouvrit grand ses petites oreilles, sentant que c’était quelque chose de secret. Fronçant les sourcils, Ella se demandait pourquoi la mauvaise jumelle avait insulté Liam de papa. Pire ! De papa écologiste ! … Remarque, quand on était en colère, il n’était pas rares que nos propos n’aient plus vraiment de sens… De plus, la remarque du tueur sur le fait qu’il n’était ni père, ni écologiste, ni stupide acheva de convaincre la petite fille. Ça se tenait, comme raisonnement ! Satisfaite, la petite lui sourit, hochant la tête.

- C’est logique !

Liam lui tapota alors la tête, avant de fixer quelque chose derrière elle. La petite se retourna légèrement, suivant son regard. Oh ! Une super luciole ! Un petit sourire sur les lèvres, Ella observa le petit groupe s’approcher. Il y avait aussi des enfants ! Plus vieux qu’elle, sans doute. La fillette plissa les yeux, et eut une petite moue. Les grands n’aimaient pas jouer avec elle. Tant pis, elle avait Wally ! Se retournant à nouveau vers Liam, elle fronça les sourcils. Il aurait le choix ? De savoir avec qui dormir ? Oh.. La rouquine baissa la tête, un peu déçue.

- Ah.. ? Tu restes pas avec moi ? J'croyais..

La fillette releva les yeux vers lui, à nouveau pleine d'espoir. Pas qu'elle ait peur du noir, non, mais depuis qu'elle était à l'orphelinat, elle était habituée à dormir avec quelqu'un, et ici, dans ce monde inconnu et visiblement dangereux, elle aurait préféré qu'il reste avec elle. Pour la protéger des méchants, tout ça... Et puis il lui avait dit qu'ils resteraient ensemble jusqu'à son réveil, non ? Et jusqu'à preuve du contraire, s'endormir, ce n'était pas se réveiller...

Ava se rendit compte à peine prononcée à quel point son exclamation -accompagnée du ton plaintif d’une pauvre bête vouée a finir en nourriture- l'avait rendue ridicule. Si elle n’avait pas été aussi terrifiée, peut être même en aurait elle rit elle aussi. Mais son air était loin d’être amusé lorsque la jeune fille se leva en sursaut, dans un excès de panique, faisant machinalement quelques tours sur elle-même pour observer les alentours.

« Non, non, non… Pas si long… j’aurais déjà du me réveiller… »

Elle parlait pour elle-même, sans vraiment faire attention à l’étranger qui la regardait toujours avec l’air d’analyser le moindre de ses faits et gestes.

Tout en essuyant ses lunettes, il lui demande d'ou elle vient, parle de ville et de massacre. Ava répond distraitement:

- Oui… La ville…

Elle n’arrivait pas a se concentrer. Ava était à la fois effrayée d’être toujours dans cet étrange lieu, et en même temps tellement soulagée de ne plus être seule qu’elle aurait pu sauter au coup de cet homme en remerciant le ciel de lui envoyer une aide divine.
Même ses pensées divaguaient, il fallait qu’elle retrouve rapidement son calme. Elle manipulait nerveusement les fines lames du ciseau entre ses mains, lesquels étaient désormais insensibles aux égratignures qui remplissaient maintenant chaque parcelle de leur peau. Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’Ava ne demande, après avoir pris le temps d’observer elle aussi son interlocuteur ( des lunettes, des cheveux noirs en bataille tombant sur son front, et… un regard déstabilisant dans laquelle on pouvait percevoir un brin de… d’hystérie. Oui, c’est tout a fait ça, d'hystérie.) :

-Heu..heu..

Voilà maintenant qu’elle n’était plus capable de s’exprimer que par onomatopées. Décidément, il serait difficile à l’homme de ne pas la trouver un brin pathétique. Attendant quelques secondes, le temps de remettre ses idées en place, elle pris le temps de revêtir son visage impassible et demanda, de l’air le plus indifférent qu’elle fut capable de trouver :

-Est ce que nous sommes... dans le même rêve ?

Cela ne pouvait en être autrement, elle l’avait décrété. Non, la jeune femme refusait ne serait ce que d’envisager que cette ville, ce paysage, ou même cette homme étrange et tout ce qui pouvait se passer ici pouvait être réel. Son esprit était à ce moment précis, bien trop encré dans sa réalité pour laisser aucune place au surnaturel : ce n’était pas possible. Elle s’accrocha a cette idée, puis posant ses yeux remplis d’espoir dans ceux de l’être créé, elle en était maintenant persuadé, par sa propre imagination, guetta sa réaction. Elle espérait du plus profond d’elle même qu'il acquiescerait, qu'il lui assurerait que le cauchemar serait bientôt finis, lui donnant des arguments solides lui prouvant qu’elle ne tarderait pas a se réveiller, enfin !

Ses cris, les rires du jeune homme, puis l'agitation d'Ava avaient certainement finis par inquiéter le groupe de voyageur installé un peu plus loin, mais aucun d'eux deux n'avaient encore soupçonné leur existence, déjà trop étonner de croiser une âme vivante dans cet étrange endroit.

Les commentaires de Chris sur leur pouvoir le fît rigoler. Alors c'était un écossais ? Etait il tous comme ça dans son pays ?
Alors que le groupe se dirigeait vers le feu de camp, rendant la vision meilleur et moins verte. Surtout lorsque la lampe humaine prit place au milieu des autres. James regarda les autres voyageurs. Une mignonne petite fille trop choupinette, un mec évanoui avec du sang , une blonde barbie , un couple près d'un arbre, et un homme à l'air psychopathe. Celui-là lui faisait froid dans le dos, il devait avoir un problème au cerveau pour se retrouver ici. Cet homme n'avait pas la tête avoir une phobie , un tic ou un toc.
Un cri déchira soudain l'air arrachant James de sa peur naissante. Seule une voyageuse en détresse pouvait crier comme ça. L'adolescent devait aller l'aider , pour montrer aux deux enfants qu'il n'était pas un lâche et regrettait de ne pas avoir aidé Dakota.
Sans prévenir, Jules avec lui, James fit demi-tour et courut en ce qui semblait être l'endroit d'où provenait le cri. L'adolescent arriva à la hauteur d'une femme accompagné d'un gros sac et d'un homme avec des lunettes qu'il reconnut aussi sec. C'était William Starkey, son écrivain préféré ! Il avait même un poster de lui sur le mur de sa chambre parsemé de trous ( jules s'amuse au fléchette lol).
Ne sachant que dire ou que faire en présence d'une telle personnalité, James ouvrait et fermait la bouche tel un poisson rouge. Venant à sa rescousse , car nullement impressionné , Jules prit la parole.

- Bienvenue en enfer ! Moi c'est Jules et lui là c'est James. Vous devez sans doute être des voyageurs vu votre regard perdu...Il y a un tas de gens comme vous là bas regroupé autour d'un feu tel des hippies !

James secoua la tête, pour reprendre un peu de contenance. Vu comment son meilleur ami présentait les choses il allait les effrayer plus qu'autre chose.

- Ce qu'il veut dire c'est que vous avez sans doute vu la bataille dans la ville...Et nous les voyageurs on est pas très aimé là bas c'est pour cela que nous tous on se retrouve ici...

* Je parle à William Starkey ! Je parle à William Starkey ! J'hallucine ! Si c'était pas réel j'y croirai pas ! Attendez mais que faisait il ici ? *

Une vrai fille et cet élan d'affection ne faisait qu'agrandir déjà la petite haine qu'avait Jules envers l'écrivain. Ah qu'est ce qu'il avait envie d'en faire une peluche...Mais si il faisait ça James allait le détester c'était certain. Déjà que pour le coup d'Edwin ça avait été le cas.

- Et je rajoute que l'on est pas dans un rêve mais dans un autre monde où sont nos esprit alors si jamais vous crevez , dans le monde normal vous serez un gros légume ! Niark !

Elle ne comprenait absolument rien. Venait-il de la traiter de personnage ? Si elle n’avait pas été aussi stupéfaite, elle se serait vexée. Quoiqu’il en soit, Ava commençait a se demander si elle ne devenait pas folle à inventer des individus aussi bizarre dans ses songes. Pourquoi ne rêvait elle pas d’île déserte ou de paysage paradisiaque comme tout le monde ?

Elle perçut dans le flot de parole incompréhensible quelques questions, dont à vrai dire, elle ne savait pas vraiment si elles lui étaient adressées ou si elles servaient juste à alimenter son monologue. Elle regardait maintenant l’homme avec curiosité.

-Ava. Je m’appelle Ava Hooper. Je viens… d’ici. Enfin, un ici moins cauchemardesque. Oh, c’est stupide, me voila en train de parler dans mon sommeil. Je dois surement être malade… Ou alors c’est ce stupide pendule et ce docteur de pacotille…Et puis, je ne sais même pas pourquoi je raconte tous ça a un inconnu moi, ce serait plutôt a toi de te présenter d’abord, ce n’ai pas moi qui suis venu te réveiller en te regardant avec des yeux immenses et en racontant tout un charabia incompréhensible sur une histoire de création de personnage ! Si tu cherches une histoire, va écrire celle de quelqu’un d’autre, je ne suis pas intéressée.

L’agacement se perçut dans sa voix, la jeune fille était énervée. Elle se leva et ramassa son sac en toile et, se souvenant qu’elle avait froid, remonta le bout de tissus déchiré qui lui sert de gilet plus haut sur ces épaules.

Elle s’apprêtait à partir, puis se ravisa. Elle savait bien qu’elle n’arriverait à rien toute seule, qu’elle finirait par craquer. Regardant l’homme, qui d’ailleurs ne lui avait toujours pas mentionné son nom, elle en arriva a la conclusion qu’il pouvait toujours lui être utile, même s’il ne l’aidait pas a comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait.

Toujours agacée, Ava prit un air désolé, bredouilla une excuse qui se voulait convaincante, lorsque que quelqu'un débarqua en courant. Il se présenta, deux fois il me semble, parla, expliqua, trop vite et avec bien trop de contradiction pour qu’Ava n’est le temps de se concentrer sur le sens des mots. Qu’avait elle aujourd’hui à ne rien comprendre a ce qu’on lui disait ? La dernière phrase du nouveau venu sembla la briser de l’intérieur.

Ce n’est pas un rêve…

Après de courtes présentation, James ou Jules (ce qu'elle eut du mal a comprendre étant donné la complexité des propos de l'homme) finit par nous indiquer la direction du camp. Ava avança mécaniquement, sans décrocher un seul mot. Elle réfléchissait... Elle lança tout en continuant a marcher quelques regards au à coté d'elle, l'homme qu’elle avait rencontré plut tôt, c'était un écrivain, tout s'expliquait. Elle voulait voir sa réaction, lui qui été également persuadé d’avoir créé et imaginer en tout point ce monde…

Ce que Dean avait compris dans toute cette histoire? Trois fois rien sinon que Dakota ne lui avait pas laissé le temps d'en placer une et avait prononcé sans état d'âme le mot fatidique. Le gamin aurait voulut hurler alors que son esprit s'envolait dans les airs pour se placer sur le haut d'un immeuble proche. Il avait une vue du massacre grandiose. Simplement, il ne voulait pas le voir. Ne pouvoi se raccrocher à rien, ne pas avoir la possibilité de seulement fermer les yeux. Oh, il détestait ce pouvor le petit Dean. Il le détetait vraiment. Et en plus, son corps était à la merci de tout ce qui tainait en bas. Heureusement que dans les bras de James, il ne risquait rien. James était un chic type quand même. Il le réalisa alors que du haut de son perchoir, il voyait le jeune adolescent le porter dans la rue.

Enfin, il redesendit et se raccrocha immédiatement au sol. En tombant du même coup des bras de James. Le sol, ô quel joie de pouvoir sentir une surface plane sous ses pieds ! De se dire qu'on ne pourra jamais plus tomber plus bas ! ô joie ! ô bonheur retrouvé ! Le gamin devait sans doute avoir le teint blême et le regad de celui qui vient de faire un face à face avec la mort, ce qui pour lui n'était pas bien loin de la réalité. Il murmura d'une voix rauque qu'il n'y avait rien de génant à l'horizon et jeta le regard le plus assassin qu'il ait en réserve à Dakota. * Je te hais ! * Voilà ce qu'on pouvait lire dans ses prunelles noires d'ébènes. La jeune fille, elle, lui tapota dans le dos avec un sourire ironique et il la repoussa d'un geste du bras. Oh, ça suffisait hein ! Pas la peine qu'elle en rajoute !

Quand à la lune qui commencait à pleurer...Il faut dire que c'était bien trop d'émotions pour le pauvre petit. Il enfouit son visage dans le T-shirt de James et essaya de ne pas preter attention à tout ce qui se passait aux alentours. Ne plus rien voir, ne plus rien faire, essayer de se sentir en sécurité. C'est tout ce qu'il cherchait à faire.

Alors il suivit tout le monde sans trop y prêter attention, leur faisant confiance quand à leur destination. Au bout d'un moment, il jeta néanmoins un coup d'oeuil aux environs. Quand James s'arrêta, il se décala de lui et observa tout. Bon sang...Ils venaient d'atterir dans le coin où s'étaient planqués tous les voyageurs rescapés ou quoi ! C'était étrange...Il y en avait partout. Et tous semblaient aussi traumatisé que leur petit groupe. Christofer semblait plutôt enthousiaste. Dean ne put s'empêcher de sourire devant la bonne humeur de l'Ecossais. Ca faisait plaisir d'entendre quelqu'un rire en ces circonstances !

Dean plissa les yeux pour essayer de reconnaître quelqu'un dans la foule. * Tiens...se serait pas Brooke là bas ? On dirait qu'elle s'est fait de nouveaux amis, tiens....Eh ! Il va où là James ? Il me laisse tout seul ! Eh nan ! * Il froncait les sourcils alors que l'adolescent s'approchait de la foule et s'apprêta à le suivre alors que son regard se posa sur une silhouette un peu plus loin. Une petite fille. De son âge à peu près. Il y avait donc d'autre enfants voyageurs ? Le petit en resta d'abord interlocqué, puis il se sourit à lui même. Ouuuf...il n'était pas tout seul. Son subconcient était soulagé d'un poids. * Bah alors...bah j'vais aller la voir... Euh...c'est qui ce type bizarre à côté d'elle là....Oulà...Il m'a vu ? Merde. Bon, j'ai plus qu'à y aller alors... *

Il s'approcha du groupe avec la sincère impression d'être une espèce de point sur un pull rayé. Il essaya de sourire, de reprendre sa tête de gamin gentillet et innoncent. Il réussit. Ca y est, il avait à nouveau sa tête de petit angelot. Il sourit au psychotique d'un air niais et posa son regard sur la petite fille. Ah oui, elle était petite. Bien plus que Dakota...Et elle avait l'air bien plus gentille aussi.

" Salut toi ! Comment tu t'appelles ? Je savais pas qu'il y avait d'autre enfants voyageurs...Elle a fait peur cette nuit avec tout ces gens qui criaient et tout et tout...Brrr...C'est trop triste." Il marqua une pause et fixa le gars avec un air encore plus candide bien que dans son esprit un panneau clignotant Danger, Danger, c'était allumé. " Et vous Monsieur ? C'est quoi vot'nom ? Vous êtes ensemble ?"

Bon au moins la jeune femme ne les prenaient pas pour un fou. En y pensant les deux autres ne voyaient pas Jules ! Alors ils avaient dû se demander d'où sortait la voix. James devait peut être leur dire.

- J'ai oublier de préciser que Jules était invisible...c'est son pouvoir enfin son premier pouvoir !

L'adolescent au fur et à mesure qu'il donnait des explications sentait bien qu'il embrouillait les deux voyageues. Mais Will en tant qu'écrivain devait bien comprendre tout ça ! C'était débordant d'imagination ces gens là. Mais le « de quoi ?» enleva vite fait le préjugé qu'il avait. Bon c'est sur ça devait pas être très compréhensible avec les deux voix mélangé dont l'une dont le possesseur était absent à leur yeux. Surtout lorsque Will le regarda bizarrement en lui demandant d'où il sortait. C'était quoi cette question ?

- Et bien comme vous deux je suis allé voir le Docteur Parkinson puis j'ai atterri dans ce monde...

Réponse qui apparemment n'intéressait pas celui qui l'avait posé. Mince lui qui pensait que l'écrivain était quelqu'un de sympa mais ça n'enlevait rien à l'attirance qu'il avait pour lui.

- C'est le succès qui lui est monté à la tête !

Heureusement que personne n'avait entendu ce commentaire.
Peut être mais là tout le monde était dans le même bateau. Aussi , James se mit il en chemin vers le feu de camp. L'adolescent haussa un soucril lorsqu'il demanda si il était James ou Jules. Quelle question !

- Et bien moi c'est James et lui c'est Jules !

En pointant du doigt le vide à côté de lui. C'était pourtant pas sorcier. Celui qu'il voyait était lui et celui qu'il ne voyait pas était son meilleur ami. En s'approchant James put voir que dean était aller rejoindre la choupinette de tout à l'heure. Le rendant trop près de la tête de psychopathe. Peut être que l'adolescent se trompait sur l'homme mais au cas où , l'adolescent garderait un oeil sur lui et sa taille se réduirait à celle d'une peluche !

Le petit cœur d’Ella fit des bonds. Il avait changé d’avis ! Il voulait bien rester avec elle. Toute contente, et de ce fait tout sourire, la fillette se jeta dans ses bras, blottissant son petit nez dans son cou. Reculant un petit peu, elle ajouta, enthousiaste.

- Oh, je comprends, mais.. Si je dors avec Maxim je risque de lui faire mal, hein ? Et puis.. La petite hésita quelques secondes avant de poursuivre ..je préfèrerais.. Dormir avec toi ? Et t’as pas à avoir peur, je te protégerais ! Promis !

Pour appuyer ses propos, Ella recula légèrement, et se concentrant, fit naître de son pouce une petite flamme. Immédiatement, la fillette ferma les yeux et souffla dessus très fort, de peur que le feu ne se propage à sa main. Ouvrant un œil craintif, elle eut un grand sourire. Sa main allait bien, et il ne restait absolument aucune trace de la flamme. Elle l’avait éteinte elle-même ! Sans aide ! Comme il lui avait appris. Mine de rien, la fillette était super fière.

La petite se retourna, un grand sourire aux lèvres, et se retrouva face au garçon qu’elle avait vu quelques secondes plutôt. Comme elle le pensait, il était plus grand. Peut être bien qu’il était même plus à l’école ! Enfin.. Il lui demanda son prénom, et parla d’enfants voyageurs et de la nuit. Ah oui, la petite était d’accord, c’était effrayant. Et triste. Surtout pour Lily.. Baissant les yeux, elle répondit doucement.

- Ella.

La rouquine releva la tête vers Liam qui venait de l’attirer à lui. Elle lui sourit légèrement, se blottissant contre lui, et posant les mains sur ses bras. La pression de ses petites mains sur lui se fit plus forte lorsque Dean adressa la parole au tueur. Eh oh, faudrait pas vouloir lui piquer son protecteur, non mais oh ! La fillette fronça les sourcils, espérant que le garçon ne s’éterniserait pas. Pas qu’elle soit jalouse mais… Si, en fait. Purement et simplement. Elle ne voulait pas qu’il prenne plus de place dans le cœur de Liam qu’elle. Mais apparemment, elle n’avait pas grand-chose à craindre, si l’on en croyait la réponse du tueur. Est-ce qu’il venait vraiment de dire que c’était sa fille ? Il lui semblait, aussi hocha-t-elle la tête pour confirmer, tout contente.

Laissant sa tête aller contre lui, la petite décida qu’il répondait bien mieux qu’elle aux questions, et qu’elle ne rouvrirait la bouche que si on lui demandait clairement quelque chose. Elle ferma les yeux, blottie au possible tandis que Liam faisait une remarque sur le fait de draguer au petit… Draguer quoi ? Qui ? Elle ? La mini rousse laissa échapper un petit rire. Il lui demanda aussi son nom, ce qui en soi était une bonne idée. Elle-même aurait du le faire plus tôt, si elle n’avait pas eu peur qu’on lui pique son nouveau papa. Rouvrant les yeux, la petite fixa le garçon en face d'elle. Le pauvre, il devait être perdu, lui aussi, il fallait l'aider, un peu. Le réconforter. Et puis, blottie contre Liam, la fillette avait moins peur qu'il lui pique. Il avait dit que c'était sa fille, non ? ça voulait dire qu'il tenait plus à elle. Non ? Enfin en tout cas, ce n'était pas la faute du jeune garçon, aussi lui fit elle son plus joli sourire, l'encourageant à répondre aux questions.

Les Anglais ? Et alors ? T’es raciste ?

Elle ne comprit qu’après. Cette expression ne faisait pas partie de son répertoire, dommage pour elle : une occasion de plus pour prouver sa connerie définitive. Et même si elle ne l’était pas réellement, il lui arrivait de faire la boulette… Souvent, d’ailleurs.

Au moins, elle avait acquis la connaissance d’une expression pour le moins mystérieuse : pourquoi les Anglais ?

La suite de la phrase de Liam était plus révélatrice. Elle lui arracha la boîte des mains avec mépris et s’éloigna.

Pleine de honte, Shannon se posa dans un coin pour corriger son problème menstruel. Elle était terriblement gênée que son plan de séduction n’ait pas marché, mais peut-être que le sang ça branchait Liam, il avait pas l’air tout à fait net.
Elle en était sûre : il aimait le cuir et les menottes. Mais elle n’irait sûrement pas jusque là… Ses regards et ses moues auraient bien raison de lui, même si cela prendrait du temps.

Heureusement, le nombre incalculable de fois où elle l’avait fait de peur d’avoir une petite fuite lui permit de le faire illico presto. Elle était revenue, comme si elle n’était même pas partie. La jalousie la rongeait toujours, elle préféra donc rester éloignée des deux tourtereaux.

Mais un autre groupe arriva, composé de deux gosses. Comme si elle avait besoin d’encore plus de concurrence ! Ils lui passèrent devant, comme elle s’y attendait. Elle se dit, afin d’apaiser sa conscience et sa fierté déjà bien souillée, qu’ils ne l’avaient sûrement pas vue.

En tout cas, les enfants ne l’attiraient pas : la plus grande avait LE physique de l’ado dépressive et l’enverrait sûrement bouler. Quant au petit… Elle voulait juste éviter un autre vent, en fait. Mais elle avait besoin d’informations.

Elle se leva, et les rattrapa, et se pencha vers la jeune fille.

Pourquoi il a le cul qui brille… ?

Il a peut-être peur de péter…

Ce qu’elle avait pensé, Shannon avait voulu le dire, mais s’était retenu, car si elle pouvait devenir amie même avec une gamine, c’était toujours ça, car jusque là, et même si ce n’était que le début, de qui avait-elle su se faire apprécier ? Liam avait sûrement apprécié son cul, et Ella devait rester indifférente, mais tout le monde devait la détester.

Elle se retourna pour la regarder, s’interrogeant toujours sur la provenance de cette lumière. Elle ne l’avait pas vu, mais la jeune fille était… dans un piteux état. Elle laissa échapper un petit cri, surprise, mais reprit bien vite une expression neutre. Personnellement, Shannon n’avait pas supporté qu’on lui dise qu’elle avait ses règles… Elle allait donc épargner à l’adolescente de lui raconter ce qui lui était arrivé. En plus, elle n’avait pas envie de le savoir.

Elle lui offrit son plus beau sourire et lui dit :

Bon, les présentations c’est pas trop mon truc, demande aux autres… Pour faire court, je m’appelle Shannon. Et toi, c’est quoi ton nom ?

Elle a une tête à s’appeler… un nom de dépressive, genre… Je sais pas. Claire ? Niki ?

Pendant qu’elle réflechissait au prénom éventuel de la jeune fille qui se tenait face à elle, Shannon tentait de rester sexy dans son attitude, mais pas trop, car d’un côté elle voulait toujours attirer le regard de Liam, mais ne voulait pas paraitre pour une catin face à la jeune fille qui pouvait peut-être devenir son amie.

Elle trouva le juste milieu. Cela passait naturellement, avec son physique. De toute façon, il était évident que la jeune femme voulait plaire, il suffisait de la regarder. Elle prononçait cependant l’effet, de manière assez discrète, mais qui captait toujours l’attention des mecs, et parfois des filles (et des chiens, c’était arrivé…).

Je sais pas toi, mais j’en ai marre d’être ici… Ce que j’aimerais être allongée sur une plage, au soleil…

Une journée banale pour Shannon. Mais il y a trop de moches à la plage. Des baleines aussi… Elle était aussi bien au bord de sa piscine ! Et quand elle sortait de l'eau telle une déesse, il n'y avait pas de sable qui venait se coller à ses pieds, au moins.

Elle se le jura : dès qu’ils bougeraient et tomberaient sur une plage, elle s’y installerait pour prendre un bain de soleil, peu importe la révolte des Ellipsiens ou pas.